Antonia Scott est spéciale. Très spéciale.
Elle n'est ni flic ni criminologue. Elle n'a jamais porté d'arme ni d'insigne, et pourtant, elle a résolu des dizaines d'affaires criminelles.
Avant de tout arrêter. Depuis un tragique accident, Antonia se terre dans un appartement vide et n'aspire qu'à une chose : qu'on lui fiche la paix.
C'était compter sans l'inspecteur Jon Gutiérrez. Missionné pour lui faire reprendre du service, il parvient à la convaincre d'étudier un dernier dossier, celui d'un assassin sans scrupule qui s'en prend aux héritiers des plus grandes fortunes d'Espagne. Sa particularité?? L'homme ne semble motivé ni par l'appât du gain, ni par le plaisir de tuer.
Un cas complexe auquel la police madrilène n'entend rien.
En un mot, le terrain de jeu favori d'Antonia Scott.
Le 24 novembre 2018, Matthieu Tordeur entame une expédition de 51 jours en Antarctique. Ce périple de 1 150 kilomètres pour rallier le pôle Sud, il le fera à la force de ses bras et de ses jambes, sans ravitaillement. Seule une poignée d'explorateurs y sont parvenus, et aucun Français encore. Hostile, inhabité, le gigantesque désert se livrera à lui au prix d'efforts inestimables et d'obstacles presque insurmontables.
La solitude est propice à l'introspection et à la contemplation, mais elle peut être cruelle. Dans ce récit, l'aventurier raconte ses moments d'angoisse et de doute, mais aussi d'étonnement et de grâce. Jusqu'à nous dévoiler quel fut son véritable chemin : du pôle Sud au « pôle intérieur », ou comment, pour survivre, il est devenu « polaire »...
« - M. Philippe Chatel ?
- Lui-même. Qui est à l'appareil ?
- Christophe Fournier. Je suis le petit-neveu de Ludovic Fournier.
- Le fameux Sherlock Holmes de l'Oisans qui élucida en 1950 le meurtre de lord Witchell sur les arêtes de la Meije ?
- Mon grand-oncle raffolait des énigmes impossibles à résoudre. Avez-vous entendu parler de l'effondrement du Glacier Carré qui s'est produit le 7 août 2018 ?
- Non, j'aurais dû ?
- La Meije a rendu son verdict, monsieur Chatel. Ludovic Fournier et votre grand-père se sont trompés sur toute la ligne. Le meurtre de lord Witchell à la Meije n'est pas une affaire classée. » Avec Accident à la Meije, Étienne Bruhl inaugure en 1950 un genre nouveau : le polar alpin. Soixante-dix ans plus tard, Nicolas Le Nen relève le défi d'écrire la suite de ce livre devenu culte dans la littérature alpine. Affaire classée à la Meije entraîne une seconde fois le lecteur sur la reine de l'Oisans, dans les traces des héros d'Étienne Bruhl, pour une enquête aussi subtile et surprenante que celle des années cinquante.
Garrett McNamara, surfeur de l'extrême et détenteur du record du monde en 2011 de la plus grosse vague jamais surfée à Nazaré, se raconte. Le portrait d'une icône, d'une époque, et d'un univers à couper le souffle. Avec une préface de la surfeuse française Justine Dupont.
Gamin, il gribouillait sur ses cahiers un bonhomme dévalant une vague colossale. Adulte, il est devenu le surfeur de ses dessins d'enfant. En 2011, Garrett McNamara est le premier à surfer une vague de 24 mètres à Nazaré, au Portugal. Deux ans plus tard, à 46 ans, il bat son propre record en dévalant un monstre estimé à 30 mètres.
Pionnier devenu icône, cet homme qui s'est construit à force de volonté et de persévérance, a connu une jeunesse hors norme. Il a grandi libre et sauvage, ballotté d'une communauté hippie à l'autre. De son adolescence à la limite de la délinquance - à laquelle il a étonnamment échappé -, il a tiré force et indépendance, deux qualités qui lui ont permis de vivre de sa passion contre vents et marées. Car des obstacles et des revers, il en a surmonté, des accidents aussi, mais Gmac, comme le surnomme le milieu, n'a jamais lâché. Dans un texte d'une grande sensibilité, où l'on rit puis frémit sur les vagues avec lui, il retrace son chemin de vie étonnant, partageant son amour acharné pour la mer et le surf. À travers le portrait de l'homme se dessine celui d'une époque, et d'un univers mordant à souhait.
«Je suis entièrement sous l'eau. La pointe de mes cheveux effleure la surface toute proche. Je les sens danser librement. Les bras se déploient avec légèreté, les mains se délient, dialoguent avec le fluide. Les pieds qui reposent à peine sur le fond ajustent leurs appuis. L'équilibre est rétabli. Le corps que la gravité a cloué sur terre retrouve ses réflexes aquatiques. Je reste ainsi quelques secondes dans une immobilité relative en forme de recueillement. La mer m'a tant manqué.»Quand l'éloignement renforce l'attachement, que le risque met en lumière la nécessité, Guillaume Néry retient son souffle pour se sentir en vie, s'immerge pour prendre un nouvel élan, s'abandonne corporellement et laisse les pensées dériver avec le courant. En remontant à la surface, il retourne à une vie terrestre apaisée.Après son accident de plongée qui a failli lui coûter la vie, Guillaume Néry a rapporté des profondeurs des enseignements qui initient son cheminement. Du sport à la contemplation, il a fait de la mer un espace intime et un lieu de création. Sa quête va désormais bien au-delà des records. L'océan est son paradis mais aussi le coeur de son engagement pour la préservation de la nature.
Avec ce récit documentaire, Cyrille Martinez se penche sur un des sports les plus pratiqués en France:la course à pied. Lui-même runner précoce, ancien pigiste du Provençal et homme de livres, son approche n'en est que plus originale et ludique, émouvante autant que sociologique. Le marathon de Jean-Claude tient ensemble divers points de vue:celui du coach décrivant les étapes d'un entraînement, celui du médecin conscient des risques psychophysiologiques, celui du chroniqueur sportif tenant en haleine son public, celui de l'anthropologue décrivant un rite populaire loin du jogging urbain, et enfin celui de l'amateur averti partageant le ressenti de ses personnages. En quinze chapitres, l'auteur réinvente sa façon de raconter des exploits éphémères et des champions sans qualités, pour mieux les faire entrer en littérature.
En février 1938, Graham Greene entre au Mexique et s'enfonce dans les états tropicaux du Chiapas et du Tabasco. Chaleur, marécages, fièvres. L'armée fait régner la terreur. Églises rasées ou fermées, prêtres exilés ou fusillés : la colère le dispute à l'horreur. Graham Greene assiste impuissant au combat entre les Ténèbres et la Lumière, le Péché et la Grâce... Sans doute l'un de ses plus beaux récits de voyage, où il se livre totalement et d'où naîtra La Puissance et la Gloire.
"Graham Greene est un anarchiste de classe internationale ; un dissident en perpétuelle rupture avec les « sociétés constituées» ; un violent qui constate qu' « une plume peut, tout autant qu'une balle d'argent, faire couler le sang ».
Le Monde diplomatique
Comment construire sa vie dans une monde qui ne tourne pas rond ? Ce questionnement a poussé Cristo et Romane, deux amis d'enfance, à quitter leurs jobs et vies urbaines respectives pour se lancer dans un tour de France des écolieux pendant un an.
À partir de leurs expériences dans différents écolieux, ils proposent dans ce livre un panorama des bases d'une vie écologique et alternative. De l'éco-construction à l'éducation en passant par la gouvernance et les modèles économiques de ces projets, ce livre offre une vision à 360 degrés des thématiques liées à la vie en écolieu. Sans contourner les limites et difficultés de ces projets parfois utopiques, Romane et Cristo mettent en lumière ces laboratoires qui expérimentent de nouvelles façons de vivre collectivement et durablement sur terre. Une immersion dans un monde qui tend vers la décroissance, l'équité, la démocratie et la joie !
Ce livre est avant tout l'étincelle qui pousse deux jeunes en quête de sens à chercher des solutions permettant de co-construire une société plus juste et durable. Un projet qui nous invite nous aussi à oser rêver et bâtir le monde de demain.
Les villes étaient notre royaume.
Puis nous y avons croisé les bêtes. Oiseaux, papillons, renards, sangliers, hérissons et kangourous ont surgi et sont devenus citadins comme nous.
La révolution continue. Volubile mais silencieuse, Sa Majesté Chlorophylle marche sur la ville. Hôte, cuisinière et architecte, la Plante entre en scène.
Le lotus sacré de Bangkok navigue-t-il mieux sur les rivières d'asphalte ? Le haricot parisien nous préviendra-t-il à temps de la pollution de l'air ? À Tel-Aviv, les plages bruyantes rendent-elles vraiment sourdes les belles de nuit ? Les chèvres urbaines vont-elles grimper aux arbres de parking ? Et le roi des papillons mexicains fera-t-il avec la verge d'or son grand retour dans nos villes ?
Chlorophylle et ses bêtes nous instruisent. Sur le pavé, elles parlent d'architecture et de géopolitique, de mondialisation et d'ancrage local à la terre, d'inventions et d'innovations, de culture, d'histoire, d'espoir. Et d'amour.
Grâce à ces nouvelles histoires naturelles, l'architecte Nicolas Gilsoul nous entraîne dans un jubilatoire voyage au pays du Vivant. Son école buissonnière, savante et joyeuse, souligne la fragilité de notre monde et réenchante nos villes.
À l'invitation d'Éric Julien, trois chamans du peuple Kogi de Colombie visitent le Vercors pour la première fois. En dialoguant avec vingt scientifiques de la région, dont Béatrice et Gilbert Cochet, ils parviennent à un "diagnostic croisé" de ce territoire, où des pratiques et savoirs radicalement différents convergent étonnamment vers une vision commune.
Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l'Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l'implacable crue de la rivière Blackwater.
Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s'apprêtent à se relever... mais c'est sans compter l'arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d'une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.
Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l'amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ¬co-créateur des mythiques Beetlejuice et L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d'une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi ¬addictive qu'une série Netflix, baignée d'une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.
Découvrez le premier épisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d'horreur.
Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents...
Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée... Le temps d'une semaine au bord de la mer dans l'Angleterre de l'après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s'élargir...
Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d'esprit et de sagesse.
Ce Festin est un régal !
De Fada N'Gourma, ce ne sont ni les écrasantes sécheresses ni les pluies diluviennes qui la marquent le plus. Ce ne sont pas non plus la chaleur des habitants ni la corruption, qui ont pourtant jalonné sa vie. C'est une odeur, surtout, qui lui revient. Une odeur de miel qui la replonge dans cette enfance burkinabè. Lorsque son père fut injustement emprisonné, sa mère, courageuse, grande et belle, a été prête à tout pour assurer la survie de ses sept enfants. Elle bataillera pour joindre les deux bouts, en vendant sur le pas de sa porte ses délicieuses galettes. Et transmettra à sa fille le goût sucré du miel...
Il était une fois en Amérique... la famille idéale. Dans leur belle maison de Chicago, David et Marylin s'aiment d'un amour ardent depuis 40 ans. Mais pour leurs quatre filles, Wendy, Violet, Liza et Grace, le modèle est écrasant : comment être à la hauteur quand on a grandi à l'ombre de parents toujours aussi épris l'un de l'autre à soixante ans qu'à vingt ? Chacune surfe sur ce traumatisme inversé à sa manière, entre complicité et vacheries, cachotteries et mensonges, échecs et aspirations. Jusqu'à ce que resurgisse Jonah, quinze ans, le douloureux secret de Violet, authentique avis de tempête sur la météo domestique. Des années 1970 à nos jours, des joies et blessures de l'enfance aux enjeux décisifs de l'âge adulte, Tout le bonheur du monde nous offre une place privilégiée dans ce grand-huit familial endiablé Aussi drôle que touchante, Claire Lombardo a l'oreille absolue pour les nuances et les contradictions qui font des relations humaines l'inépuisable source de tous les tourments. Et de tous les bonheurs.
A l'extrémité d'une péninsule, bien loin de Tokyo, dans un paysage de rizières vertes et d'arbres penchés devant la mer, une femme, à l'automne de sa vie et en désaccord avec le monde, entreprend la redécouverte d'elle-même dans une tranquillité solitaire.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle plante à sa guise, apprend à écouter attentivement la chute des fleurs, remplit un carnet de haikus dans l'attente des lucioles de l'été et prête attention aux moments où la nature semble prendre son élan.
Un roman sur une renaissance, parfois nostalgique, qui résonne, à chaque page, de découvertes inattendues, et déborde d'un sensuel amour de la vie.
C'est l'histoire d'une pieuvre qui cherche à rejoindre l'Océan pacifique pour y pondre ses oeufs. Mais pour y parvenir, elle doit traverser un bras de terre, quitter son élément, croiser une route. C'est l'histoire d'une femme qui a vécu de terribles épreuves et ne sait plus très bien qui elle est ni ce qui a de l'importance à ses yeux. Une nuit, leurs chemins se croisent et pour la femme, tout bascule. Au coeur des paysages rudes et magiques de Tasmanie, s'écrit alors un récit de reconquête et de rencontres, de choix et d'idéaux.
Dans ce premier roman, Erin Hortle nous parle des échos de la vie sauvage sur notre vie humaine, dessinant avec énergie et malice le destin d'une femme qui trouve en regardant l'océan la réponse à ses questions et le chemin d'une nouvelle existence.
Un couvent perdu dans la montagne libanaise, au bord d'une vallée bleue. La beauté brumeuse de l'automne. Le passage feutré des religieuses dans les couloirs. Le groupe compact des séminaristes sous les voûtes du réfectoire. Et ce huisclos chuchoté entre deux femmes : l'énigmatique Hortense Zemina, charmante sociologue d'un "certain âge" et son perroquet, Onyx, éclaboussant l'air de petites plumes duveteuses ; et Claire, sa jeune et fougueuse assistante, recrutée sur petites annonces.
Ensemble elles tentent d'élucider le mystère de la répétition du suicide au sein d'une même famille, objet de cette thèse de sociologie obsédante sur laquelle elles travaillent et autour de laquelle elles se rapprochent et s'opposent. Car Claire ne veut pas en démordre - « Quelqu'un est en danger ».
Kahu voit le jour au coeur d'une tribu maorie à Whangara, en Nouvelle-Zélande.
Élevée dans l'amour et le respect des traditions ancestrales, la jeune et intrépide enfant prodige se confronte très tôt à l'autorité de son arrière-grand-père Koro Apirana, chef de la tribu. L'aïeul bourru, inflexible dans ses croyances, se refuse à l'idée d'imaginer qu'une femme puisse un jour lui succéder, et demeure obstinément insensible aux démonstrations d'affection de Kahu.
Witi Ihimaera tisse un conte maori contemporain captivant et touchant, empreint de magie où les destinées individuelles ne cessent de se croiser. Un roman phare qui permit au romancier néo-zélandais d'asseoir sa renommée internationale.
Libraire spe´cialise´ en roman policier, Malcolm Kershaw rec¸oit la visite surprise du FBI. L'agent Gwen Mulvey enque^te sur deux affaires e´tranges : une se´rie de meurtres qui rappelle un roman d'Agatha Christie, et un "accident" qui fait e´cho a` un livre de James Cain. Elle espe`re donc que l'avis d'un expert du genre lui permettra d'interpre´ter correctement les (rares) indices a` sa disposition. Et ce n'est pas tout : Malcolm, quinze ans plus to^t, a publie´ sur son blog une liste intitule´e »Huit crimes parfaits», ou` figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu'un tueur s'en inspire aujourd'hui ? Tre`s vite, l'angoissante certitude s'impose : le tueur ro^de de´ja` a` proximite´. Malcolm commence a` le voir partout, et sent un ve´ritable noeud coulant se resserrer autour de son cou.
Une intrigue irre´sistible et une brillante variation autour du roman policier, avec en filigrane cette question e´ternelle : le crime parfait existe-t-il ?
Libraire à Acapulco au Mexique, Lydia mène une vie calme avec son mari journaliste Sebastián et leur famille, malgré les tensions causées dans la ville par les puissants cartels de la drogue. Jusqu'au jour où Sebastián, s'apprêtant à révéler dans la presse l'identité du chef du principal cartel, apprend à Lydia que celui-ci n'est autre que Javier, un client érudit avec qui elle s'est liée dans sa librairie... La parution de son article, quelques jours plus tard, bouleverse leur destin à tous.
Contrainte de prendre la fuite avec Luca, son fils de huit ans, Lydia se sait suivie par les hommes de Javier. Tous deux vont alors rejoindre le flot de migrants en provenance du sud du continent, en route vers les États-Unis, devront voyager clandestinement à bord de la redoutable Bestia, le train qui fonce vers le Nord, seront dépouillés par des policiers corrompus, et menacés par les tueurs du cartel...
Porté par une écriture électrique, American Dirt raconte le quotidien de ces femmes et de ces hommes qui ont pour seul bagage une farouche volonté d'avancer vers la frontière.
Si les personnes visées en premier lieu par le racisme sont les plus qualifiées et légitimes pour en décrire les effets et déterminer les moyens d'action permettant la lutte anti-raciste, nous n'en sommes pas moins tous·tes concerné·es à différents niveaux.
Car le racisme est une question de société qui appelle une réponse et un engagement collectifs. S'il affecte des individus, ce n'est pas pour autant un problème individuel, ni celui de ses seules cibles, mais bien le reflet d'un système sociétal global.
Quelles formes prend le racisme dans nos vies quotidiennes ?
Comment déconstruire le racisme ?
Quels outils déployer face aux manifestations diverses du racisme ?
Comment construire un destin politique commun ?
Ce sont autant d'axes que Rokhaya Diallo et Grace Ly développent dans cet ouvrage, mêlant la théorie à leurs observations personnelles et intimes, dans le prolongement du podcast qu'elles ont créé ensemble en 2018 chez Binge Audio. Leur antiracisme n'est pas moral mais politique : il est avant tout, nourri par la volonté d'oeuvrer en faveur de la justice sociale.
«Parce que je suis une femme, j'ai peur de sortir seule la nuit, de porter des vêtements qui me plaisent, d'exprimer mon opinion ou mes émotions. Ces peurs sont à l'origine d'une immense colère que j'essaie de contenir tant bien que mal. Cette colère, ça fait désormais trente-quatre ans que je vis avec et qu'elle me ronge les tripes, au point de se retourner régulièrement contre moi. Lassée d'être seule à en subir les conséquences, j'ai donc cherché à comprendre quels en étaient les origines et les éléments déclencheurs, afin de l'assainir et de la diriger non plus contre moi-même, mais contre ceux qui la méritent.»Taous Merakchi prend ici la parole pour toutes les femmes qui n'en peuvent plus d'avoir peur, de ne pas être prises au sérieux et de toujours devoir se justifier.
Une femme explore la question du désir. Elle revisite sa vie, ses expériences sexuelles et affectives passées. Elle s'interroge. Comment devenir soi-même dans une société où les discours tout faits et les modèles prêts à penser foisonnent ? Comment parvenir à désincarcérer son désir des normes héritées qui le contraignent et l'entravent.
Une réflexion féministe qui engage à prendre son désir à mains nues pour trouver une forme de sensualité, une sexualité solaire, aussi libératrice que salvatrice.
« Le climat change ? mais il a toujours changé ! » « le co2 ? ce n'est pas un poison ! » « les ours polaires ? ils prospèrent sur la banquise ! » « prévoir le climat ? mais on n'est même pas capable de prévoir la météo de la semaine prochaine ! » « de toutes façons, l'être humain s'est toujours adapté et s'adaptera encore ! » Qui n'a jamais entendu ou lu ces idées reçues ?
Alors que la réalité du changement climatique devient de plus en plus tangible, alors que pour les climatologues, la responsabilité humaine ne fait plus aucun doute, les climatosceptiques s'engouffrent dans la moindre formulation imprécise ou la moindre contradiction apparente et continuent à faire circuler des informations erronées, relayées jusqu'à plus soif sur les réseaux sociaux.
Acteur majeur de la recherche sur le climat en France, le CNRS considère que lutter contre cette désinformation fait partie de ses missions. Il a choisi de travailler avec le bloggeur BonPote et la graphiste Claire Marc pour offrir au lecteur cette bande dessinée, qui permet d'aborder simplement des concepts qui le sont moins.
Sous l'apparente légèreté du graphisme, cet ouvrage couvre des enjeux fondamentaux, et rend compte de ce que l'on sait vraiment sur le changement climatique, ainsi que de la façon dont ce savoir est construit. C'est ce qui fait la force de cet ouvrage.