« L'homme timide qui a fait le tour du monde sur un bateau d'enfant fait partie des grands marins que la vie m'a permis de rencontrer. » Olivier de Kersauson.
Mai 2019. Yann Quenet embarque pour un voyage autour du globe à bord de Baluchon, le voilier de quatre mètres qu'il a construit lui-même avec 4 000 euros, un bon couteau suisse, beaucoup de débrouille et de créativité.
Ce marin autodidacte se moque de la vitesse, du confort ou des records : à l'instar des grands navigateurs solitaires qu'il admire tant, son but est de prendre le large, de sentir son bateau suivre le mouvement des vagues et de voir reculer sans cesse l'horizon. Bref, de vivre l'ultime rêve d'évasion loin du monde terrestre.
Ce livre est le récit de son aventure inouïe de plus de trois ans pendant lesquels il a notamment traversé l'Atlantique, le Pacifique, l'océan Indien, en passant par la Polynésie, l'Afrique du Sud ou encore le Brésil.
Danaé Berrubé-Portanguen dite Poussin possède le rare don de savoir nager.
Orpheline, tour à tour sauveuse et naufrageuse, elle vit au milieu de l'Atlantique, sur l'île d'Ys, berceau d'un peuple obsédé par l'honneur et le courage. Une île où même les terriens se vantent d'être marins, où seuls les plus braves ont le privilège de vivre dans la cité fortifiée à l'abri des grandes marées d'équinoxe. Suivant le destin des riverains qui doivent se partager plages et marges, Danaé Poussin se soumettra aux cycles qui animent les mouvements de la mer comme à ceux qui régissent le coeur des hommes.
Les marins ne savent pas nager s'adresse à celles et ceux qui, un jour, se sont demandé si c'était la montée des eaux qui les faisait pleurer ou leurs larmes qui faisaient monter les eaux. Dominique Scali signe un roman d'aventures maritimes époustouflant campé dans un XVIIIe siècle alternatif salé par l'embrun et rempli de la cruauté du vent.
Le monde change : il vacille, il tangue.
Olivier de Kersauson est de ceux qui l'interrogent sans cesse tout en le connaissant bien. Son point de vue si caractéristique, son écriture pure et sans détours ont fait de lui un témoin hors norme de notre époque. Depuis le large, ce grand marin aperçoit nettement les contours de notre société en constante mutation. Pour lui, une seule chose compte : garder le cap au milieu des tempêtes. Alors, comment faire pour ne pas chavirer ? Comment rester libre dans une société de plus en plus contrainte ? Comment ne pas sombrer dans les « idéologismes » ?
Olivier de Kersauson, moraliste autant que poète, revient avec un essai qui ne pourra laisser personne indifférent tant, au fil du temps, sa pensée donc sa plume, s'aiguisent.
Ce périple, les trois jeunes gens l'ont entrepris au mépris du danger, au péril de leur vie, et malgré les supplications de leurs fiancées respectives. Ils l'ont fait pour le rayonnement de la France, le progrès de la science et aussi un peu pour passer le temps.
Il en résulte un roman d'aventure avec de l'action à l'intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple. Ceci est une expérience de lecture immersive. Hormis deux ou trois passages inquiétants, le suspense y est supportable et l'oeuvre reste accessible au public poitrinaire. A noter la présence de nombreux adverbes.
L'éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d'instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d'écran et pourries à la moelle.
Australie occidentale, 1886. Un bateau à vapeur en provenance de Londres fait son entrée à Bannin Bay. Depuis le pont, la petite Eliza Brightwell, dix ans, observe ce monde nouveau avec ses volutes de poussière rouge et ses inimaginables richesses tapies au fond de l'océan. Car c'est ici que sa famille espère faire fortune grâce à la pêche à la perle. Dix ans plus tard, son père Charles Brightwell, devenu le perlier le plus prolifique de la baie, disparaît subitement de son bateau en pleine mer. Qu'est-il devenu ? Le mystère est entier. Personne ne sait rien, personne ne semble vouloir parler. Seule Eliza s'entête à découvrir ce qui s'est passé. Et dans une ville où règnent la corruption, le racisme et le chantage, la vérité coûte bien plus cher que des perles. Eliza devra décider si elle est prête à en payer le prix.
Le premier roman de Lizzie Pook, teinté d'un exotisme fascinant, raconte avec fougue la quête de liberté d'une jeune femme guidée par l'amour filial.
Les mers et les océans du monde en images à travers l'art, l'histoire, l'océanographie, la biologie marine et la culture.
Dernier volet de la collection « Explorer », Océans embarque le lecteur dans un voyage à travers les continents et les cultures à la découverte des multiples oeuvres réalisées par les artistes et les créateurs d'images inspirées du monde marin. Présentant la diversité des océans du globe, au-dessus et en dessous de la surface des vagues, ce panorama couvre un large éventail de styles et de techniques, des illustrations scientifiques aux sculptures en passant par les photographies sous-marine, la vidéo et les textiles, et adopte une progression visuellement étonnante avec des oeuvres qui, indépendamment de toute chronologie, sont judicieusement associées pour offrir des comparaisons intéressantes et révélatrices.
À bord de son Asphodèle - un sloop de onze mètres et demi de long -, Romuald Delacour largue les amarres à Arzal, Morbihan, remonte au nord faire escale au Havre, avant de descendre dans le golfe de Gascogne, naviguer jusqu'à Bilbao. Cinq mois en bateau rassemblés dans un carnet de bord qui tient davantage de l'«?errance poétique?». La mer a ses raisons retrace le quotidien parmi les bouts et les cartes, dans l'habitacle et sur le pont, duquel le navigateur observe le monde marin et consigne ses impressions glanées dans les ports de cabotage. Ce nomadisme du corps et de l'esprit, où les lectures et les pensées dérivent au-delà des frontières de lieu et d'époque, compose une géographie à taille humaine, comme une réponse vagabonde au rythme in? ni de la mer
Et pourquoi pas ?
Pourquoi pas ne pas traverser l'Atlantique, dans les deux sens, aller et retour, seul sur un canot de huit mètres ?
Quand la tempête le renverse, le malmène, commence à le noyer, Guirec Soudée, sait juste qu'à 28 ans on n'a pas l'âge pour mourir, que comme d'habitude il s'en sortira. Il rit même. Il imagine sa famille et ses amis pleurant son décès, sans corps pour faire le deuil, devant la petite église de Plougrescant, et lui se pointant au large entre ses cailloux des côtes du Nord, criant, riant, stop, je suis vivant...
Guirec ose tout. Il n'avait quasiment jamais ramé avant de s'élancer.
Et si c'était là la vraie aventure : se jeter dans l'inconnu sans savoir ? Dans une société qui proscrit la prise de risque, qui prétend qu'il n'y a plus de terres inconnues, il réhabilite l'audace, il redessine des routes.
Guirec Soudée ose tout.
Il s'était déjà jeté dans un tour du monde, de cinq ans, sans jamais avoir navigué en haute-mer, récupérant une poule à bord car c'est quand même plus rigolo, se laissant enfermer quelques mois par la banquise car tout est bon à essayer.
Il se jettera bientôt sur le Vendée Globe, le mythique, tour du monde en solitaire, sur un énorme bateau de 18 mètres de long, lui qui n'a jamais encore jamais dompté un bateau de course, qui n'est même jamais monté dessus.
Il s'est donc jeté dans cette double transatlantique à la rame, dans l'incertitude et le risque.
Guirec Soudée, le petit illien aux pieds nus, vit sur une île de trois hectares, inaccessible la moitié du temps.
Vivre sur une île ouvre-t-il des horizons ?
Quand on est encore dans la vingtaine, on ne sait pas forcément pourquoi on fait les choses.
Tout au long de sa double traversée, confronté à la solitude, Guirec va s'interroger sur lui-même et sur le monde, dénicher des réponses qui valent pour lui et pour tout le monde. Il est question de rapprochement profond avec la nature, de renoncement à tuer la dorade venue l'accompagner, alors que la faim de frais le tiraille. Il est question de s'éloigner d'une civilisation qui ne prend pas le temps de vivre l'essentiel, esclave de l'horloge. Il est question de temps de lecture, et de rencontre avec des grands hommes, avec des guides qu'il serait bon de réhabiliter. Il est question surtout d'audace, de ne pas être spectateur de sa propre vie, d'invitation à tout un chacun.
Guirec Soudée a bien disparu des radars et des satellites plusieurs jours. Même Thomas Pesquet l'a cherché de là-haut, dans l'espace. Mais bien sûr il est rentré, pour bientôt repartir, délesté de quatorze kilos mais tant enrichi. 74 jours à l'aller, 107 jours au retour.
Dressés au milieu de l'océan comme un symbole du lien - et de la frontière - entre le monde sauvage et la civilisation, entre l'eau, la terre et le ciel, les phares fascinent depuis les temps antiques. Au fil de six pélerinages aux quatre coins du monde, Jazmina Barrera évoque la petite histoire de quelques une de ces constructions uniques, celle des hommes qui les ont habités mais aussi les voix qui s'en sont faites l'écho, de Virginia Woolf à Edgar Alan Poe en passant par Melville.
Ce carnet est à la fois le journal d'une collectionneuse et un guide qui semble nous murmurer à l'oreille que ce lieu singulier peut nous révéler à nous-même. Une invitation au voyage tout autant qu'une réflexion poétique et essentielle sur la puissance rédemptrice de la nature sauvage.