Deux jeunes gens d'aujourd'hui, deux amis qui rêvent de détachement et de béatitude. Ils ont une vingtaine d'années et ont déjà parcouru l'Europe à pied jusqu'à Israël (voir Le Syndrome de Tom Sawyer de Samuel Adrian). Mais il leur faut le monde. Ils décident alors de partir à sa découverte au volant d'une antique Peugeot 204, plus âgée qu'eux, chargée de bouteilles de vin et de livres à satiété. Une voiture pour le moins inadaptée aux pistes de la taïga qu'ils vont devoir affronter... Ils quittent la France par l'est, traversent l'Allemagne, la Serbie, la Roumanie, la Turquie, la Russie, le Japon, puis rallient les Etats-Unis où ils tombent sur un pays en plein confinement. Le voyage au grand air devient alors un périple de l'intériorité. Un périple de quinze mois, mais aussi une histoire d'amitié à bord d'un destrier qui menace de syncope et provoque d'immenses éclats de rire. Un demi-siècle après Nicolas Bouvier, ces beatniks du XXIe siècle tracent la route comme d'autres se retirent dans un monastère ou un ashram. Ils font retraite dans le mouvement avec pour seuls mantras : ne pas perdre son temps et se consacrer à l'essentiel. Dans ce livre qui, par son style et l'intensité de son cheminement spirituel échappe à la banalité des récits de voyage, la sagesse est le graal recherché par ces fougueux aventuriers qui se sentent étrangers aux engouements tristes et vides de notre monde à demi virtuel. Tels des personnages beckettiens, ils s'interrogent sur l'absurdité de cette idéologie : faut-il voyager à tout prix ?
« Splendide... Le récit de leur survie est merveilleux. Un livre émouvant, réconfortant et élégiaque".
Newsweek Avec à peine quelques vêtements de rechange et une paire de jumelles pour tout bagage, Delia et Mark Owens quittent l'Amérique en 1974 pour rejoindre le Botswana. À bord d'un Land Rover d'occasion, ils s'enfoncent dans le désert du Kalahari où ils resteront sept ans, dans une région vierge de toute route et d'habitant, à la rencontre des fauves. Voici le récit merveilleusement conté de leur incroyable aventure auprès des lions, des hyènes, des chacals et des girafes, confrontés aux dangers de la sécheresse, des feux, des ouragans et des animaux eux-mêmes. Un best-seller international qui enchantera les amoureux de la nature et des animaux.
Cela fait longtemps que les femmes marquent l'aventure de leur empreinte. Si pour tracer leur route elles rencontrèrent plus de difficultés que les hommes, elles y parvinrent néanmoins. Les plus fameuses avaient pour noms Alexandra David-Neel, Amelia Earhart, Anita Conti, Hélène Boucher, Titaÿna, ou encore Osa Johnson. Elles furent des figures que l'on admira pour leurs exploits et la plupart laissèrent des écrits qui se lisent toujours avec émerveillement.
Les sept femmes qui signent cet ouvrage succèdent à cette lignée qui sut faire de ses rêves une réalité en dépit des vicissitudes et souvent de l'infortune - puisque l'aventure demeure cette attitude de vie où l'on s'expose plus que l'on ne se protège. À elle sept, elles composent un panorama presque complet de ce que peut encore proposer l'aventure dans les domaines de la science, du sport, de l'aviation, de la connaissance des peuples lointains, de l'humanitaire ou de l'engagement pour des causes oubliées. Elles nous emportent au Groenland dans d'incroyables plongées en apnée, en Amazonie auprès de shamans impressionnants, dans les recoins les plus isolés de l'Antarctique et de l'Asie, elles nous emmènent là où se joue le sort de populations menacées par la guerre, ou nous font partager leur expérience dans les bataillons féminins kurdes de Syrie.
On lira leurs témoignages pour ce qu'ils sont : une volonté constante de faire de son existence ce qu'on en a décidé un jour - et rien de moins.
Patrice Franceschi.
Avec des textes d'Aurore Asso, Daphné Buiron, Katell Faria, Mélusine Mallender, Catherine Maunoury, Justine Piquemal Muzik et Priscilla Telmon.
La route des thés oscille entre nomadisme et sédentarité, elle est faite d'étapes, comme autant de points d'attache dans un mouvement perpétuel. Elle symbolise le voyage. Les buveurs de thé sont une confrérie dont fait partie la grande voyageuse Lucie Azema.L'autrice parcourt l'histoire de ce breuvage millénaire, des premières caravanes aux colonisations, de ses usages à ses significations. Elle explore cette tension entre arrêt et mouvement, qui nous incite à embrasser nos propres errances et nos ancrages, à approcher une philosophie du voyage par étapes, à naviguer en suivant les aléas des chemins et des rencontres, à emprunter des routes aussi bien physiques qu'imaginaires.
«Certains vont chercher le bonheur en Sibérie ou en Alaska, moi je lorgne du côté d'Aubusson, de Saint-Flour et du plateau de Millevaches... Je suis un aventurier de la France cantonale, un explorateur de sous-préfectures.»Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire. Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central, une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches.Au fil des pages, une certitude se dessine:le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux.
Nourri, dès l'âge de raison, par la lecture des grands récits d'aventures, Nicolas Bouvier rêve très tôt de « déguerpir ». Ses premières escapades de jeunesse, qui le mènent de la Laponie au Sahara, puis ses incursions au long cours, toujours plus à l'est, forment un « usage du monde » qui lui est propre, une invitation à l'audace et à l'humilité.
Véritable pionnier de la figure de l'écrivain-voyageur, il a restitué dans ses oeuvres l'éclat de ses découvertes comme ses parts d'ombre, le naufrage de la solitude conjugué au déracinement. Les géographies de Nicolas Bouvier ne se cantonnent pourtant ni à ses voyages ni à ses écrits : elles sont inscrites, comme chez les conteurs de son espèce, dans l'étoffe même de sa vie.
Ce récit illustré s'appuie en grande partie sur son travail de photographe et de chasseur d'images.