«Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre. » Cette célèbre phrase de Talleyrand témoigne du vent de liberté qui souffle chez les élites à la fin de l'Ancien Régime.
À la cour comme à la ville, les idéologies s'affrontent autour d'une monarchie vacillante, non sans créer quelques divorces politiques parmi les couples aristocratiques. Il en est ainsi de celui que forme Marie Charlotte Bontemps (1761-1848), dernière rejetonne d'une puissante dynastie de premiers valets de chambre du roi, avec le comte de La Châtre. Mariée très jeune à l'héritier de l'une des plus vieilles familles de France, c'est justement auprès de Talleyrand qu'elle trouve du réconfort, avant de succomber au charme du séduisant comte de Jaucourt.
Ce nouveau « couple » embrasse les idées neuves et libérales de la monarchie constitutionnelle, et s'engage favorablement dans la Révolution. Sa trajectoire illustre de nombreux aspects de la condition féminine et les grandes étapes que peut connaître la vie conjugale (adultère, bâtardise, séparation de biens, divorce...).
Du règne de Louis XVI à la Seconde République, celle qui deviendra la marquise de Jaucourt, tout en étant en marge de la grande histoire, n'est pas moins représentative d'une caste sociale et a tout d'un roman. Au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, elle incarne parfaitement toutes les aspirations d'une jeune fille « bien née » et avide de libertés.
Pourquoi Louis XIV a-t-il choisi Versailles pour établir sa cour et son gouvernement ? Qui dirigeait Versailles ? Les courtisans dormaient-ils dans des « nids à rats » ? La nourriture de Versailles était-elle bonne ? Comment fallait-il être habillé à Versailles ? Les souverains avaient-ils du temps libre ? Fallait-il être riche pour vivre à Versailles ? Depuis sa construction en 1623, Versailles ne cesse d'étonner, de subjuguer.
Tour à tour relais de chasse, résidence de campagne, siège de la cour et du pouvoir royal, puis au XIXe siècle musée et palais national, ce château aux multiples facettes impressionne. En 100 questions/réponses, qui couvrent à la fois le cadre de vie, l'architecture, les jardins mais aussi la vie des souverains et de leurs courtisans à travers le logement et son confort, l'hygiène ou encore les divertissements, ce livre englobe le Versailles de l'Ancien Régime depuis le premier château de Louis XIII jusqu'au départ de la cour et de Louis XVI en 1789. Si Louis XIV, comme « créateur de Versailles », occupe une place centrale, ses successeurs, les favorites ou la reine Marie-Antoinette ne sont pas oubliés. Aux questions que tout le monde se pose mais aussi à de bien plus surprenantes, Mathieu da Vinha, répond avec un style alerte et documenté.
Si le château de Versailles évoque irrésistiblement les ors et les fastes de la cour des rois de France, on oublie qu'il était aussi un lieu de vie pour toute une foule de serviteurs, qui ont contribué à son fonctionnement et à sa gloire. À travers les portraits d'hommes et de femmes qui ont travaillé au château, Mathieu da Vinha nous plonge dans les rouages et les coulisses de la cour. L'entrepreneur du château, les officiers de la chambre, le colonel des gardessuisses, le grand maréchal des logis, le concierge du palais et de la ménagerie, le curé de Versailles, la gouvernante des enfants de France ou encore le cuisinier des rois : tous ont été, à leur manière, des personnages indispensables au rayonnement de Versailles.
Une visite guidée de Versailles par le Roi Soleil.
Le 6 mai 1682, Louis XIV, la famille royale et la cour se rendent solennellement à Versailles, désormais la résidence officielle de la monarchie. Mais emménager dans cet ancien pavillon de chasse encore rempli de maçons ne va pas être chose aisée.
Mathieu Da Vinha a imaginé la situation d'un nouvel arrivant en quête d'un logement dans ce palais où fourmillent toutes sortes d'individus, gens de la cour, ministres et domestiques. Chemin faisant, l'historien nous dévoile la mécanique complexe de cette ville dans la ville et révèle les rouages de la microsociété qui la compose. Ainsi s'offre un Versailles mal connu, continuellement en travaux devenu le coeur de l'Etat et géré sous la seule autorité du Grand Roi.
Mathieu Da Vinha, docteur en histoire est directeur scientifique du Centre de recherche du château de Versailles. Il est notamment l'auteur de Alexandre Bontemps, premier valet de chambre de Louis XIV.
Si le château de Versailles évoque irrésistiblement les ors et les fastes de la cour des rois de France, on oublie qu'il était aussi un lieu de vie où cohabitaient la famille royale, les grands seigneurs mais aussi toute une foule de serviteurs qui ont contribué à son fonctionnement et à sa gloire.
À travers les portraits de dynasties d'hommes et de femmes qui ont travaillé au château, de Louis XIV à Louis XVI, Mathieu da Vinha nous fait découvrir le parcours et la destinée de l'entrepreneur du château, d'officiers de la chambre, du colonel des gardes-suisses, du grand maréchal des logis, du concierge du palais et de la ménagerie, du curé de Versailles, de la gouvernante des enfants de France ou encore du cuisinier des rois, qui tous ont été, à leur manière, les acteurs de la construction et du rayonnement de Versailles.
Grâce à des sources inédites, l'auteur brosse le portrait de ces personnages indispensables à la mécanique royale et nous plonge dans les rouages et les coulisses de la cour.
Comment vivaient les Rois à Versailles ? De Louis XIV à Louis XVI La monarchie française se devait, par tradition, d'être accessible à ses sujets. Cet usage créait des situations que les étrangers trouvaient fort bizarres. Ainsi, le courtisan italien Primi Visconti, présent à la cour de France de 1673 à 1681, écrivait-il dans ses Mémoires qu'« en Espagne les princes ne peuvent être abordés que par des bouffons alors qu'en France ils le sont par tout le monde ». Cette tradition se poursuivit au XVIIIe siècle et Louis XV, puis Louis XVI, certes dans une bien moindre mesure, continuèrent cette tradition de vivre en public. On a donc bien du mal à imaginer une quelconque vie privée du souverain...
Celle-ci s'organisait surtout pendant les « heures rompues », c'est-à-dire dans les « trous » laissés par l'emploi du temps de sa journée ritualisée qui, depuis Louis XIV, connaissait une régularité plus ou moins affirmée. En raison de son caractère, précisément « privée », il est bien difficile d'envisager la vie des souverains hors de leur représentation publique. C'est la raison pour laquelle il convient toujours de considérer et la vie publique et la vie privée pour appréhender cette dialectique complexe que représentait les « deux corps du roi », pour reprendre l'expression d'Ernst Kantorowicz.
Autrefois siège de la royauté, Versailles est devenu aujourd'hui musée et palais national dédié « A toutes les gloires de la France ». Tout un pan de l'histoire de France s'y est écrit, mais pas seulement : ce palais ne se résume pas à ses maîtres légendaires, comme Louis XIV ou Marie-Antoinette, il est aussi, en soi, une micro-cité resplendissante rassemblant toute l'élite de la Cour etdont l'éclat cérémoniel, politique et intellectuel illumine toute une époque. Une gloire telle que maintenant encore, plusieurs siècles après le dernier défilé de courtisans, ce lieu accueille chaque année plus de trois millions de visiteurs. Cet ouvrage vous accompagnera à travers les couloirs de ce célèbre château, depuis la galerie des glaces jusqu'aux passages les plus secrets, en s'attardant bien entendu quelques temps sur ses somptueux jardins. Vous y apprendrez tout sur ce lieu qui futun théâtre majeur de l'histoire de France... et du Monde !
Le 23 février 1653, Alexandre Bontemps, à la veille de ses 27 ans, danse pour la première fois un ballet avec le tout jeune roi Louis XIV.
L'année précédente, il a été reçu, en survivance de son père Jean-Baptiste, premier valet de chambre du roi. Il le demeurera près d'un demi-siècle, gardien du corps royal, maître des liturgies de cour, intermédiaire obligé même des plus puissants auprès du maître qui lui témoigne confiance et affection, au point qu'il le nomme en 1665 intendant de Versailles, désormais résidence royale. Ainsi le valet de chambre s'enrichit, accumule les charges, conduit des stratégies personnelles et familiales.
Le parcours atypique d'un "simple" valet de chambre est aussi l'occasion de donner consistance, à travers de nombreuses anecdotes, à la vie ordinaire et extraordinaire de la cour du Roi-Soleil.
Saint-Simon, qui les détestait, comparait les valets de Louis XIV à " ces puissants affranchis des empereurs romains, à qui le sénat et les grands de l'empire faisaient leur cour ". A la fin du XVIIe siècle, on compte quatre Premiers valets de chambre et trente-deux valets de chambre ordinaires qui, seuls, ont le privilège d'entrer à tout moment dans les appartements du roi, de coucher dans la chambre même du maître, d'être auprès de lui dans toutes les circonstances de l'existence. Qui connaît les noms de Bontemps, Nyert, Blouin, La Porte, que même Colbert, Louvois et autres traitent avec ménagement ? La plupart d'entre eux ont servi quotidiennement le roi pendant plus de vingt ans, et leur fils après eux.
Mathieu Da Vinha, à force de lecture de Mémoires et d'archives, a reconstitué l'origine, l'itinéraire, l'ascension, l'enrichissement des valets de chambre. Il les décrit dans l'exercice de leurs fonctions, démonte leurs stratégies familiales, analyse la nature de leurs relations, très étroites, avec le roi. Voici la découverte d'un sous-continent inconnu du palais et de la cour de Versailles au grand siècle.
Le 6 mai 1682, le roi, sa famille et la cour se rendent solennellement à Versailles. La journée est d'importance : l'ancien pavillon de chasse sous Louis XIII qui a subi de nombreux aménagements sera désormais la résidence officielle de la monarchie.
Depuis l'arrivée au pouvoir du jeune Louis XIV, la fréquence des séjours versaillais avait crû, mais jamais encore il n'avait été question de s'y installer... Emmé- nager dans le palais " encore rempli de maçons " ne va pas être chose aisée. Rendre possible la cohabitation entre les gens de la cour, ses services - des milliers de personnes : la famille royale, les ministres et les domestiques - nécessitera une organisation quasi parfaite.
Mathieu Da Vinha, excellent connaisseur de Versailles, a imaginé la situation d'un nouvel arrivant en quête d'un logement dans ce palais où fourmillent toutes sortes d'individus. Chemin faisant, l'historien nous dévoile la mécanique complexe de cette " ville dans la ville " où il faut assurer la surveillance et l'entretien constants d'une demeure devenue le coeur de l'État et dont l'ensemble est géré sous la seule autorité du Grand Roi.
L'auteur révèle ainsi les rouages de cette véritable microsociété. À travers l'étude de ceux qui s'activaient dans l'ombre du roi s'offre un Versailles mal connu, continuellement en travaux et dont la fragilité précipitera le déclin.
Pourquoi Louis XIV a-t-il voulu Versailles ? Au fil de la série de CANAL +, on va enfin découvrir les coulisses de la construction du château que le monde entier nous envie.
Sait-on que Versailles est né de la peur d'un enfant ? Celle du jeune roi Louis XIV pendant la Fronde qui se promet de gouverner seul et de soumettre la noblesse. Pour parvenir à ses fins, il va « inventer » Versailles. Comment ce monarque de 28 ans va-t-il transformer le pavillon de chasse de son père en un magnifique château à sa gloire ? Au prix de travaux gigantesques, Louis XIV y installe la Cour et impose une vie réglée par l'étiquette, qui inspire le respect à ses sujets et aux nations étrangères. Membres de la famille royale, favorites et maîtresses, courtisans et domestiques, ministres, commis, serviteurs, ouvriers, marchands, presqu'un millier de personnes assurent la bonne marche quotidienne de la mécanique versail-laise, de l'État et de la Cour. C'est un monde clos où les trahisons et les secrets d'alcôve ne manquent pas, où se déroulent les manoeuvres politiques les plus subtiles, et où le Roi se met en scène à chaque instant.
Grâce à sa connaissance parfaite de Versailles, Mathieu da Vinha, conseiller historique de la nouvelle Création Originale de CANAL +, nous apporte des explications étonnantes et inédites sur cette formidable histoire d'amour entre un roi et sa demeure.
Le fabuleux destin de Mme de Maintenon n'a pas échappé à ses contemporains pas plus qu'à ses biographes. Par sa réussite sociale inouïe, par le projet éducatif de Saint-Cyr, par les nombreux textes conservés (correspondance, théâtre pédagogique, entretiens, instructions, carnets secrets...), Mme de Maintenon se révèle une personnalité d'exception et une femme d'influence dont le sillage historique a durablement marqué l'imaginaire français et continue de fasciner.
Sans espérer percer le secret qu'elle a patiemment construit autour d'elle, cet ouvrage tente, en revalorisant en Mme de Maintenon la femme politique comme la femme de lettres, d'en circonscrire les limites. Il s'inscrit ainsi dans le mouvement actuel pour faire sortir les femmes de l'ombre (et parfois de l'invisibilité) où l'histoire les a souvent tenues.
Catalogue officiel de l'exposition Madame de Maintenon, dans les allées du pouvoir au château de Versailles du 15 avril au 21 juillet 2019.
Tant par le choix des oeuvres que par les contributions de spécialistes de cette période, cet ouvrage permet au lecteur de découvrir Mme de Maintenon sous toutes ses facettes.
Le tricentenaire de la mort de Mme de Maintenon est l'occasion de revenir sur la destinée d'une femme d'exception, née dans une prison et devenue l'épouse du roi le plus puissant du monde. Au terme d'une enfance pauvre et difficile, celle que l'on surnommait la Belle Indienne, se maria avec le poète burlesque Paul Scarron. Après son veuvage, son amie Mme deMontespan lui confia l'éducation des enfants qu'elle avait eues avec Louis XIV. Cette position de gouvernante ouvrit à Mme de Maintenon les portes de Versailles : accès privilégié au roi, ascension sociale et fortune. Son entreprise la plus éclatante fut sans doute la création de la maison royale d'éducation de Saint-Cyr, destinée aux jeunes filles pauvres de la noblesse. A l'ombre du Roi-Soleil, qui l'épousa en 1683, cette femme de pouvoir fut la presque reine de Versailles.
Il n'existait qu'un abécédaire d'une centaine de pages, paru en 1996, auquel un grand nombre de conservateurs du château avaient participé, lorsqu'une équipe de jeunes historiens entreprit un ouvrage à la dimension de Versailles.
Ce véritable dictionnaire encyclopédique offre aux lecteurs, amateurs ou spécialistes, tous les moyens possibles pour accéder à l'histoire du château et de la ville, pour retrouver en quelques lignes l'histoire d'une pièce, d'un lieu, ou tout simplement pour vérifier la date d'un événement ou encore la source d'une anecdote.
Dans une longue introduction les maîtres d'oeuvre rappellent les grandes étapes de Versailles jusqu'à aujourd'hui. Cette introduction a été conçue comme un véritable prologue à l'ensemble, les notions qu'elle aborde se trouvant naturellement complétées par les articles du dictionnaire.
Pour la rédaction de ce volume, les maîtres d'oeuvre ont fait appel à une équipe scientifique renommée, composée d'historiens, d'historiens d'art, de conservateurs et de spécialistes, afin d'offrir la meilleure synthèse des connaissances actuelles sur Versailles. Chacun a eu pour dessein de fournir au lecteur un moyen simple de trouver une réponse aux questions qu'il pouvait se poser. Plus de six cents entrées ainsi qu'un grand nombre de renvois permettent ainsi une lecture aisée. Ces entrées se déclinent autour de grandes thématiques : lieux, personnages, événements, vie quotidienne, cérémonies, étiquette, arts, sciences, etc. L'amplitude chronologique a été voulue la plus large possible, réservant une part aussi importante aux xixe et XXe siècles qu'aux deux siècles précédents où Versailles était habité, de façon à souligner la continuité de l'histoire des lieux. Le lecteur pourra ainsi lire une notice intitulée « Établissement public du musée et du domaine national de Versailles » ou une autre intitulée « Loi de 2005 », précédant respectivement les entrées « Étangs puants » et « Paolo Lorenzani ».
Conçue de façon elle aussi chronologique, l'anthologie qui suit rassemble des textes dont le point commun est de décrire un aspect ou un moment important de l'histoire de Versailles. Le lecteur y trouvera des textes célèbres (Saint-Simon, Chateaubriand, Hugo, Zola), ainsi qu'un choix d'oeuvres moins connues mais tout aussi évocatrices (celles de Saint-Maurice, Plantavit, Bombelles, Montesquiou.). Les récits des morts de Louis XIV et de Louis XV figurent ici, comme celui, célèbre, de la marquise de La Tour du Pin décrivant les volets du château se fermant avec fracas sur le départ de la famille royale en 1789. Une part non négligeable de cette anthologie a été réservée aux récits de visiteurs (du xviie au xxe siècle). L'ensemble se conclut par un savoureux petit texte issu des colonnes irrévérencieuses de L'Os à moelle..
Dans les années 1660, Louis XIV investit peu à peu le domaine de Versailles. Au gré de son ascension, le jeune monarque métamorphose le château bâti par son père, modeste gentilhommière difficile d'accès, en palais éblouissant, devenu résidence permanente de la cour à partir de 1682.
Mais qu'est devenu le Versailles du Roi-Soleil ?
Trois siècles plus tard, les récentes découvertes archéologiques et les dernières avancées technologiques permettent de recomposer l'aspect d'espaces aujourd'hui complètement disparus, invitant ainsi le lecteur à une exploration inédite du palais.
Partons ainsi à la découverte de la grotte de Téthys, féerie ornée de coquillages et animée de jets d'eau ou bien de la Petite Galerie, véritable musée privé du roi. Admirons les marbres de l'appartement des Bains et l'élégance des appartements de courtisans. Pénétrons dans la chambre du Roi... Tous ces lieux de rêve et de pouvoir reprennent vie grâce à l'analyse des documents d'archives et à de minutieuses reconstitutions 3D.
Cet ouvrage est le prolongement du documentaire Versailles. Le palais retrouvé du Roi-Soleil (réalisation : Marc Jampolsky, Gédéon Programmes, 2019).
Tout le monde connaît la Grande Galerie de Versailles, plus connue sous le nom de galerie des Glaces ; mais qui sait qu'elle fut tour à tour, et parfois simultanément, salle des pas perdus, salle de bal, salle de réceptions officielles, hôpital, salle de traités politiques, etc ? Et encore n'est-ce là qu'un exemple parmi d'autres...
Première étude globale du thème complexe des galeries situées dans les résidences princières et hôtels particuliers à travers l'Europe (en France, en Espagne, en Grande-Bretagne, etc.), ce livre tente d'en présenter divers angles d'approche, tous fondés sur des documents d'archives, dessins, gravures ou inventaires qui expliquent ou décrivent ce qui existe encore ou ce qui a disparu. Lieu public de passage, cet espace, qu'on appelle tantôt " galerie " dans certains pays ou parfois simple " saal " comme en Allemagne, fut aussi d'usage privé tout en restant un espace de représentation, où la gloire du souverain ou du commanditaire, mise en valeur par l'étiquette, le fut aussi par le décor iconographique, historique ou allégorique pouvant même inviter le prince à la Vertu.
Ainsi les figures de l'Abondance ou de la Prospérité, dans la fresque de Tiepolo dans la grande salle du Trône au palais royal de Madrid, étaient là pour le rappeler. La galerie fut enfin le lieu privilégié d'exposition des collections du commanditaire dont le propos politique fut servi par leur importance et leur qualité artistique, écrivant ou réinventant parfois l'histoire, à l'instar de ce que montrèrent descriptions imprimées ou gravures publiées pour frapper les esprits.
En cela, par son agencement et la qualité de ses oeuvres, elle pouvait préfigurer le musée dans son sens moderne.
Lavishly illustrated with archival images and beautiful photography, Versailles: From Louis XIV to Jeff Koons features insightful texts by Catherine Pégard, president of the Cha?teau de Versailles, with the collaboration of Mathieu da Vinha, scientific director of the Cha?teau de Versailles Research Center, revealing all the stories that have unfolded within this glorious monument.