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Eres
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Cette interjection ne saurait relever d'une injure. Comme épithète d'ailleurs non plus.Plutôt s'agit-t-il d'un éloge, promulgué par les propagandes religieuses. Un mystique soufi, Hallaj, a bien jugé en faisant du diable, devenu Satan grâce à la Bible hébraïque, le seul vrai monothéiste, parce qu'il ne veut pas adorer un autre que Dieu, en l'occurrence Adam. Luther aussi a bien jugé, à sa façon. Il tient que les êtres humains sont issus de « l'anus du diable », et qu'à ce titre, ils ne peuvent vouloir que le mal et espérer que le libre arbitre divin leur épargne le pire.
Freud n'est pas si éloigné de penser ainsi, puisqu'il considère le diable, dans un premier temps, comme le représentant des pulsions mauvaises, pour, dans un second temps, l'habiliter comme un substitut du père, mais féminisé, dans son article sur une névrose démoniaque au XVII° siècle. Puis Lacan (...) : le diable n'y est guère mentionné, peut-être parce qu'il fut soupçonné d'être lui-même le diable. La référence la plus pertinente est celle qu'il fait au Diable amoureux de Cazotte (1772). C'est d'abord par la bouche d'un chameau monstrueux qu'il pose au héros, Alvare, la question de son désir
Che vuoi ? Ce héros, lui, ne répond pas à la question, mais répond de son désir en refusant à Biondetta, la figure ultime du diable, de lui vendre son âme pour qu'elle se donne à lui comme corps.
Di-able : en franglais, capable de Dieu. -
Revue figures de la psychanalyse n.46 : Maud et Octave Mannoni
Collectif
- Erès
- Revue Figures De La Psychanalyse
- 14 Novembre 2024
- 9782749280448
Ils furent parmi les premiers élèves de J. Lacan. Loin de l'exégèse, ils apportèrent des contributions toujours originales dans le sillage de son enseignement : Maud Mannoni avec l'abord de l'arriération mentale chez l'enfant, des psychoses de l'enfant, avec la création de l'École Expérimentale de Bonneuil, un lieu-dit d'antipsychiatrie, expérience d'inclusion avant la lettre, puis la fondation d'Espace analytique.
Octave Mannoni, lecteur subtil de Freud, avec L'analyse originelle, le « Je sais bien mais quand même », sans oublier la Psychologie de la colonisation, écrite dans le temps de son analyse, qui suscite aujourd'hui un regain d'intérêt. L'un et l'autre interrogèrent chacun à leur manière les ségrégations multiples, « ramifiées », qui caractérisent toujours plus notre époque. -
Aujourd'hui nous savons que lire est un acte global et ne se confond pas avec le déchi?rement des lettres. Et c'est ainsi que, tous sens en éveil, le bébé absorbe la vie, la langue, la culture qui l'entoure. Les albums lui donnent matière à découvrir, « lire et créer du sens, lire avant que de parler ».
Cette publication interroge la manière dont les livres que l'on lit aux enfants enrichissent leur accès au monde, l'intime et le social, comment ils concourent à élaborer chez le jeune lecteur le rapport à l'autre, participent à construire leur pensée, à ouvrir des perspectives. Scientifiques, psychanalystes, spécialistes de la petite enfance et de la littérature pour la jeunesse, auteurs, éditeurs, libraires et médiateurs livrent leur enthousiasme, leurs savoirs, leurs points de vue.
Depuis plus de trente ans, des lecteurs itinérants vont à la rencontre de tout-petits enfants de moins de moins de trois ans et de leurs familles avec des albums de littérature jeunesse choisis pour leurs qualités littéraires et artistiques pour lire, jouer, parler, rire, mâchouiller, réfléchir, rêver, habiter le monde, se le représenter... Depuis plus de trente ans un mouvement est en marche !
Nous savons désormais qu'un tout-petit s'intéresse aux livres et aux histoires dès sa venue au monde. Nous savons aussi que les adultes présents - parents, personnels de la petite enfance, professionnels du livre, des arts ou de la culture - s'émerveillent de cet intérêt et qu'ils s'interrogent sur les bébés, sur les albums, sur la lecture, sur le langage, sur la langue et les langues... Nous savons que dès sa venue au monde, un bébé, tous les sens en éveil, « lit » le monde qui l'entoure. Mais comment des albums de jeunesse peuvent-ils contribuer à nourrir et développer ces capacités de lectures des tout-petits ? Comment, pourquoi et dans quelles conditions enrichissent-ils les représentations de soi, des autres, du monde ?
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Tu risques l'étoile : Anthologie poétique pour célébrer le dixième anniversaire de l'Espace Andrée Chedid
Collectif
- Eres
- Po&psy
- 7 Mars 2024
- 9782749279640
À l'occasion du 10e anniversaire de l'Espace André Chedid, cette anthologie rassemble des contributions de poètes et écrivains invités, des textes issus d'ateliers d'écriture et des créations de poètes en résidence. Il s'inscrit dans le sillage du recueil Oser encore (érès, 2020) Cet ouvrage témoigne de l'activité culturelle bouillonnante de l'Espace Andrée.
Chedid dans ses différents champs d'exploration et restitue en poésie l'esprit du lieu. Aux côtés d'auteurs confirmés et de poètes en résidence qui ont été accueillis, une place est réservée aux amateurs aussi passionnés qu'éclairés. En résonnant de concert, toutes ces voix montrent comment l'espace est devenu un véritable laboratoire des Droits culturels, avançant sur ces « sentiers de lumière » si chers à Andrée Chedid. -
Revue le coq héron n.257 : La tendresse, de la survie au rêve : Transformations, symbolisation
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 22 Août 2024
- 9782749280882
La tendresse est omniprésente en creux, implicite dans bien des concepts psychanalytiques qui seraient inopérants hors de sa présence : mère suffisamment bonne, holding, handling (D.W. Winnicott), la capacité de rêverie de la mère (W. Bion), l'accordage (D. Stern), le contact (J. Schotte), le rythme (G. Haag) et nombre d'autres, sans que la tendresse soit explicitement clairement énoncée.
La tendresse est souvent considérée comme un « excès de douceur » ou trop « dans la proximité » parmi d'autres prétextes, pour être mentionnée explicitement.
Et pourtant. La tendresse cadre, n'évacue ni ambivalence ni haine dans le contretransfert mais en permet l'élaboration, la transformation.
La tendresse peut aussi être pensée comme vecteur de transformation de la détresse, sa force permet le jeu psychique, son action anti incestuelle agit contre l'emprise.
La clinique du psychotraumatisme impose la prise en compte de la tendresse, comme sa puissance de transformations et de symbolisation, de la survie vers le rêve. -
Guerre, chagrin, séparation, pays natal, amour : les thèmes de ces landays, distiques populaires anonymes, portent la voix des femmes afghanes, susceptibles d'être aujourd'hui réduites au silence. Brusques et dépouillés, sans ambition littéraire, ils pourraient être réactualisés comme du rap. De Facebook aux frappes de drones contre les Talibans, les landays reflètent la vie pachtoune d'aujourd'hui et l'impact de trois décennies de guerre.
Guerre, chagrin, séparation, pays natal, amour : tels sont les thèmes de ces landays, distiques populaires anonymes. D'autant plus puissants qu'ils ne cherchent pas à être littéraires, brusques et dépouillés, ils pourraient être réactualisés comme du rap. De Facebook aux frappes de drones contre les Talibans, les landays reflètent la vie pachtoune d'aujourd'hui et l'impact de trois décennies de guerre. Et ils ont été composés par les femmes dont les voix courent le plus grand risque d'être réduites au silence aujourd'hui avec le retrait des États-Unis de l'Afghanistan.
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Revue Essaim n.53 : Manger le livre en psychanalyse
Collectif
- Eres
- Revue Essaim
- 31 Octobre 2024
- 9782749281667
« Manger le livre » est une expression que Jean reçoit, dans l'Apocalypse (10), d'une voix venant de l'au-delà et qui ordonne de transmettre aux autres la bonne parole. Cette formule est reprise par Lacan dans L'éthique de la psychanalyse (leçon du 22 juin 1960). Elle désigne pour lui l'incorporation pulsionnelle orale du signifiant, laquelle n'amène pas à un changement d'objet mais à une transformation de l'objet en lui-même, et participe d'une sublimation (satisfaction pulsionnelle sans refoulement). « Manger le livre » représente la métonymie du désir comme tel, qui se pose comme condition absolue dans une perspective de Jugement dernier, au-delà de la demande et du besoin.
Gérard Haddad, dans son ouvrage Manger le livre, remarque que la formule se trouve déjà dans le Livre d'Ézéchiel (2 et 3), mais non accompagnée d'amertume comme c'est le cas chez Jean. Il souligne, entre autres, combien elle contribue à cimenter les communautés des trois religions du Livre, juive, chrétienne et musulmane, ainsi que son rôle dans l'identification primordiale au père.
Il s'agit pour nous de continuer à revisiter la portée de cette formule dans son extension à la psychanalyse. Sans que cela soit exhaustif, plusieurs pistes peuvent être explorées.
Qu'est-ce qui fait objet de livre aujourd'hui ? Qu'en reste-il après qu'il a été mangé ?
Par quelles voies s'opère l'incorporation du signifiant ? Par le passage à la lettre, au chiffre, comme structure localisée du signifiant ?
Quelle est la résonance de cette formule pour les analystes, chacun particulièrement, dans les relations sociales entre eux, et dans leurs rapports aux textes de Freud et de Lacan ?
Qu'apporte-t-elle à la compréhension de certaines formes cliniques : le deuil, les psychoses (voir Le schizo et les langues de Louis Wolfson), les symptômes psychosomatiques, l'anorexie... ?
Quel rapport y a-t-il entre « manger le livre » comme sublimation et les symptômes ? -
La Revue lacanienne n.25 : À l'impossible sommes-nous encore tenus ?
Collectif
- Erès
- La Revue Lacanienne
- 28 Novembre 2024
- 9782749281513
L'impossible est pour Jacques Lacan un des noms du Réel, une catégorie jusque-là méconnue, qui, de se nouer à l'Imaginaire, fait bord à la puissance du Symbolique. Cet impossible lacanien ouvre le champ d'une clinique de la parole et du langage distinguant alors le symptôme individuel avec ses effets de Réel, de l'impossible constitutif du parlêtre qui se révèle lorsqu'il s'engage dans une parole adressée qui le divise ; ce qui s'éprouve dans le moment où s'ouvre, dans toute cure, l'espace entre impuissance et impossible ; ce que Lacan nomme « rectification du rapport au Réel ».
Mais un tel dispositif ne se produit que du fait d'une « certaine tradition de l'Écriture », en tant que cette Écriture se fonde sur ce texte dans l'Autre qui nous attend ! Comme le rappelle Lacan, la science et la démocratie sont les conditions de la psychanalyse qui vient alors produire un changement de registre entre savoir et vérité, jusque-là régulé par le religieux et autres grands discours. Ce qui le conduit à dire : « l'inconscient, c'est le politique ! ».
Le 4 novembre 1971, Lacan écrivait déjà : « Dans une certaine perspective, que je ne qualifierai pas de progressiste, un savoir qui n'en peut mais, le savoir de l'impuissance, voilà ce que le psychanalyste pourrait véhiculer ! ».
Cette tradition se voit aujourd'hui ébranlée, comme en témoigne le tumulte qui touche à la question des démocraties, des identités sexuées, des croyances et de ce qui dans nos sociétés, et peut-être même au- delà, subvertit tout consensus
Que le drame singulier d'un parlêtre semble aujourd'hui tirer sa consistance du drame collectif, revient à souligner l'instabilité de tout ce qui pouvait faire bord à la promesse d'une jouissance sans limite. La perméabilité aux évènements du monde - qui n'est plus à situer dans le champ de l'hystérie freudienne - serait alors le symptôme de la solitude du parlêtre face à la massification !
Une nouvelle écriture, numérique, celle d'une langue sans Signifiant maître, sans reste, qui ne fait aucune place à l'hétérogène, à l'altérité, à l'impossible, relègue l'Une-Bévue au rang d'artéfact, d'un bug hors sens, d'un court-circuit hors structure.
La progression impressionnante de la numérisation du monde conjuguée au mirage d'une correction informatisée - ne recherchant que le bien de l'humanité - de ce qui chez l'être humain peut faire déhiscence ne relève plus de la science-fiction, et pourrait faire figure d'un nouveau mode de rectification du rapport au Réel. Servitude volontaire ou réification consentie : l'hégémonie des technosciences transforme insidieusement le sujet de la science (de l'inconscient) en objet de la science (du marché), et le corps en organisme désinséré du symbolique.
Ces quelques remarques prolongent les problématiques développées dans les derniers numéros de la revue lacanienne, et conduisent à envisager la question d'un déplacement du Réel dont les effets seraient lisibles tant au niveau du sujet que dans le champ social.
Plus que jamais, l'hypothèse que nous soutenons dans ce numéro - et que nous mettons à l'épreuve de qui voudra bien se joindre à ce travail - est celle d'une nouvelle clinique du parlêtre qui inscrit dans son malaise singulier, tel un sismographe, les convulsions de notre monde. -
Sous la forme d'un abécédaire, une équipe de soutien en soins palliatifs témoigne de sa pratique.
Elaboré à partir d'une supervision assurée pendant plusieurs années par Jean-Pierre Lebrun, cet abécédaire rend compte du travail d'ajustement incessant de détails auquel se soumettent les membres de l'équipe Delta, pour couvrir - palliatif venant de palliare, qui veut dire recouvrir - d'un manteau d'humanité jusqu'à leur dernier souffle, ceux et celles que la vie est en en train de quitter. Dire cette clinique du détail, de la broutille, voire même de la bricole, fait émerger l'importance cruciale de ces choses apparemment anodines, mais aussi des frottements, parfois des frictions, même des heurts, dans la rencontre entre le patient en fin de vie et celui qui l'accompagne.
L'équipe Delta est une organisation de soutien en soins palliatifs de la province de Liège.
Jean-Pierre Lebrun est psychiatre, psychanalyste à Namur et Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages chez érès, et Denoël.
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Didier Anzieu : le moi-peau et la psychanalyse des limites
Collectif
- Eres
- Le Carnet Psy
- 6 Décembre 2007
- 9782749208053
En inventant il y a plus de trente ans la métaphore du Moi-peau, Didier Anzieu a instauré la question des limites au centre de la psychanalyse, sur la base d'une entité mixte psychique et corporelle, dont la clinique vérifie la puissance. Il a éprouvé cette notion dans des dispositifs exploratoires aux limites des pratiques centrales de la psychanalyse, et il n'a pu le faire que suffisamment assuré dans ses propres enveloppes psychiques, suffisamment travaillé par ses failles. A l'occasion du 20e anniversaire de la parution de son livre Le Moi-peau, cet ouvrage interroge et approfondit la pensée de Didier Anzieu, sur la créativité, le transfert et la méthode analytique : une mise à l'épreuve du Moi-peau dans la clinique psychanalytique actuelle.
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Revue le coq héron n.256 : La langue maternelle et ses avatars : Dans la cure et dans la vie
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 23 Mai 2024
- 9782749280615
L'exil comme apprentissage du monde est-il le destin de notre civilisation ? Sur notre planète mouvante où les migrations se démultiplient de manière exponentielle, qu'advient-il de la langue des origines au passage des frontières ? De quelle manière le monde intérieur est-il bouleversé lors de la traversée des confins géographiques qui séparent du pays natal ?
Que devient le paysage intérieur lorsque la langue des origines se dilue ou se perd lors de l'inéluctable introjection d'univers sonores nouveaux avec la transition d'une langue à l'autre.
Quel est le prix à payer pour devenir polyglotte ? Où mène le multilinguisme et quels en sont les échos, les retentissements dans la cure ? Comment vivre la relation thérapeutique dans l'entre deux ou plusieurs langues ? Qu'entend l'analyste dans une langue autre que la sienne ? L'analysant peut-il se perdre ou se retrouver dans la langue de la cure ? Éviter que celle-ci ne se transforme en jeu de cache-cache, avec ses pièges et ses zones de résistance. Et sortir de ce labyrinthe des miroirs où transfert et contre-transfert, plutôt que de se diffracter, favorisent la rencontre entre analyste et analysant dans la langue mutuelle des inconscients.
Au pays d'une langue universelle ? Les questions se posent, à l'infini. -
Dictionnaire impertinent de la vieillesse
Collectif
- Eres
- L'age Et La Vie
- 21 Septembre 2017
- 9782749255743
Un livre critique, humoristique, parfois caustique mais aussi poétique, explorant les mots qu'on utilise sans réfléchir dans le vaste champ de la vieillesse.
Un dictionnaire impertinent et peu conventionnel de la vieillesse ! La vieillesse porterait-elle à rire ? Peut-on rire ou, du moins, sourire de ce qui se traite, s'opère, s'élabore, s'ignore, se perd, se vend, se donne, se dit, se tait, se meurt, se vit... en gérontologie, sans manquer de respect à l'égard des vieillards ni de ceux qui travaillent auprès d'eux ? Néanmoins, pourquoi sanctuariser la vieillesse si les vieilles et les vieux sont des femmes et des hommes comme les autres ? Ce dictionnaire décrypte nos manières contemporaines de vieillir et ce qu'elles disent de nous, mais avec humour et avec le souci de bousculer le consensus ordinaire qui tente de ne pas dire ou se complait à taire... Résistons ! C'est une manière de contribuer à l'accompagnement digne et honorable auquel ont droit nos concitoyens, surtout s'ils sont vieux !
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Lire un livre à haute voix à un bébé, s'entendre parler, raconter. Se lire le livre. Partager sa lecture avec son bébé. Donner de la voix, mettre en voix ; une voix lit. Mais que se passe-t-il donc quand cette voix lit ? Qu'entend bébé ? L'histoire lue et le lecteur qui lit. Et si le livre est un album, un livre d'images, que voit bébé, pendant que la voix parle ? Les images du livre, de celui ou celle qui lit et ces images là qui s'éveillent en lui, à l'écoute de l'histoire lue. Que ressent bébé ? Et le lecteur ? Une expérience à deux ou singulière, un partage, une émotion, une mise en sens, une découverte, une énigme ? Lire un livre à un bébé, ce n'est pas une mince histoire, c'est bien plus qu'on ne peut l'imaginer. Lire un livre à un bébé, c'est participer d'une rencontre avec l'autre, au plus près de soi, une rencontre de corps, des sens, des émotions et des psychés.
L'Agence nationale des pratiques culturelles autour de la littérature jeunesse a pour objectif de mettre en cohérence, de développer et de soutenir les actions en faveur de l'expérience littéraire dès le plus jeune âge.
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Dialogue n.243 : Le temps, la famille et le couple
Collectif
- Eres
- Dialogue
- 4 Avril 2024
- 9782749279855
La famille s'inscrit dans le temps et la généalogie. Elle en donne une vision qui se veut exhaustive. Elle n'est pas non plus séparée de l'espace car elle est présente sur toute la surface du monde et protéiforme au fil du temps. Dans notre seul espace occidental, depuis ces cinquante dernières années, les bouleversements sont innombrables. Familles et couples ont vu changer leurs formes, leurs rôles, leurs responsabilités et leurs contraintes. Ce mouvement continue. Face à cette mutation socio-psycho-anthropologique, on ne parle plus de la famille ou du couple, mais des familles et des couples. Cependant, des invariants demeurent, le temps en est un de taille. Dans chaque groupe familial, dans chaque couple, l'écoulement du temps installe des scansions incontournables mais aussi des moments charnières plus disparates, pas moins essentiels. Nous traiterons ici de la vie et de la mort bien sûr, mais aussi des vécus différents et des imprévus qui viennent bouleverser le temps familial ou celui du couple, tel le confinement dû à la pandémie. Ce numéro s'intéresse au temps chronologique (à l'anamnèse d'un sujet, la constitution d'un couple, l'arrivée d'un enfant) ; au temps perçu subjectivement et différemment (la différence de rythme entre parents et enfants ou adolescents) ; au temps interne de l'espace familial (sur l'évolution d'une relation de couple ou les modifications de la famille nucléaire) ; au temps dans les transmissions intergénérationnelles, qu'elles soient heureuses, délétères ou traumatiques.
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Vous êtes-vous toujours sentis bien accueillis ?
Nos métiers autour de l'enfance et de l'adolescence en font une priorité. Ou tout du moins un point d'entrée.
Alors que certains prennent le temps d'accueillir, d'autres se sont spécialisés dans l'urgence. Ce temps de l'accueil, qu'il soit le premier ou pas, préfigure de la rencontre avec l'autre. Qui accueille-t-on ? et comment le fait-on ? À quoi faut-il s'attendre ? À ne pas être prêt ? Enfin, qui accueille ? L'institution peut-elle accueillir ou n'y a-t-il que des individus susceptibles de le faire ?
Ce sont des questions très actuelles et politiques auxquelles nous nous proposons de réfléchir dans ce numéro. -
Spirale n.109 : Pourquoi l'art et la culture sont essentiels au développement et à l'humanisation des tout-petits ?
Collectif
- Erès
- Spirale
- 19 Septembre 2024
- 9782749281131
On dit partout qu'il faut éveiller les bébés, les cultiver, les nourrir de mots, de comptines, de spectacles, d'albums, de danse, que sais-je encore. On vous assure qu'il est primordial, pour leur développement, de veiller à leur santé culturelle. Plus, que favoriser la libre participation de l'enfant à la vie culturelle et affective est un droit, inaliénable et opposable, garanti par la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 (article 31).
On vous engage, toutes et tous, parents, professionnels de la petite enfance, de l'accueil, de l'éducation, du soin, à découvrir tous les bienfaits de l'art et de la culture, dès les aubes naissantes.
Vous ne lirez rien d'autre ici que le rappel de ces vérités répétés à l'empan depuis des années et qui font consensus. .
Alors pourquoi ce numéro de Spirale ? Simplement, comme un rappel de vaccination, pour témoigner de ce qui doit être notre inébranlable engagement : promouvoir l'accès à la culture et aux expériences sensibles dès le plus jeune âge. -
Revue Chimères n.105 : René Schérer en transversales
Collectif
- Erès
- Revue Chimeres
- 28 Novembre 2024
- 9782749281742
La participation de René Schérer à la revue Chimères aura duré presque 40 ans, entre 1990 et 2018 - participation par ses textes autant que par ses aquarelles et illustrations de couverture (L'intime étranger, n° 41, Printemps sauvages, n° 43). Le dernier article qu'il publie en 2018, « Par un ancien fervent de la marche », dans le n° 93 (Marcher contre le marché) paraît alors qu'il annonce avoir cessé de marcher. Ce numéro 105 cherche à reprendre le pas, à repartir dans les marches et les marges, à revisiter les abords multiples et mouvants où se déploie une pensée libre, dé-concertée-déconcertante, contre-intuitive, jamais orthodoxe et encore moins rangée. Hérétique ? Errante ?
Les thématiques abordées dans ce numéro ne cherchent pas à « rendre hommage » à l'homme-Schérer, mais à repartir, avec l'enfant, ses autres, ses hôtes, ses aires, avec les arrivant.es et arrivants qui lui emboitent le pas - du côté de ce que Georges Lapassade avait appelé « entrer dans la vie », et qui peut s'entendre en plus d'un sens : interroger les « logiques » du vivant, explorer les avenues qui se déploient entre utopies réelles, politiques d'accueil, ouverture aux nouveaux agencements de genre et de sexualités.
Ce numéro sur Schérer est à entendre comme un numéro avec : avec ses doubles, ses ombres errantes, de Pasolini à Hocquenghem, Deleuze, ou Guattari... -
Revue le coq héron n.255 : Partager et transmettre en psychanalyse : Entre héritages, écueils et incertitudes
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 8 Février 2024
- 9782749279374
Par-delà le vécu de cures personnelles, est-il possible de « transmettre » et « partager » l'expérience psychanalytique à l'université, dans les structures de soins, ainsi que dans l'évolution culturelle ? Et comment ?
Qu'en est-il du lien délicat entre ces deux « métiers impossibles », enseigner et analyser, - rappelé par Freud en 1937- ? Comment comprendre et réussir à mettre en oeuvre sa conviction à témoigner que le psychanalyste est supposé être aussi un chercheur ?
Étant donné l'hostilité à la psychanalyse de plus en plus frontale aujourd'hui, associées à certaines de ses discordes internes et à sa diffusion culturelle réductrice et banalisante, tant dans le cadre de l'université que dans celui des lieux de soins, de telles questions - récurrentes depuis près d'un siècle - exigent d'être examinées à la lumière de l'expérience contemporaine de différents psychanalystes à la fois praticiens et enseignants. -
Aujourd'hui la notion de genre ne peut être évitée. Si, dans la plupart des sciences humaines, les débats à son propos, nombreux et pas toujours nuancés, font désormais partie du cadre « normal » dans lequel se confrontent les approches, en clinique d'orientation psychanalytique la reconnaissance des études de genre comme interlocuteur ne va pas encore de soi. Dialogue se donne comme premier objectif de participer à une clarification des enjeux théoriques, épistémologiques, idéologiques qui sous-tendent ces débats. Le second objectif sera de réfléchir aux conséquences de la référence à la notion de genre pour la pratique des thérapeutes de couple et de famille et leur compréhension des couples et des familles aux prises avec des déclinaisons des questions de genre en termes d'identité non binaire. Celle-ci désigne au moins trois réalités différentes : s'identifier en dehors des identités masculine et féminine ; avoir une identité de genre située entre ces deux identifications ; se vivre soit homme soit femme à des périodes différentes. Une quatrième réalité englobe le rejet de toute identité de genre. L'identité de genre binaire ou non binaire étant indépendante de l'orientation sexuelle amoureuse et affective du sujet... Comment ces réalités se manifestent-elles dans le quotidien de la pratique de la prise en charge des couples et des familles ? Comment les thérapeutes de couple et de famille « s'arrangent-ils » avec les questions qu'elles posent à leurs théories de référence, à leurs dispositifs cliniques, à leurs réactions contre-transférentielles ? En retour, le processus thérapeutique, par ses effets, interroge-t-il la référence au genre elle-même ?
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L'école des parents Hors-Série n.4 : la parentalité à l'heure du numérique
Collectif
- Eres
- L'ecole Des Parents
- 4 Mai 2023
- 9782749276991
« Conseiller aux parents de jeunes de 5 à 17 ans de limiter à deux heures leur temps d'exposition quotidien aux écrans nous renseigne simplement sur le fait que les personnes qui prescrivent cela n'ont jamais observé le comportement d'un adolescent d'aujourd'hui », écrit le chercheur Nicolas Poirel dans Votre enfant devant les écrans, ne paniquez pas. Les parents croulent sous les injonctions... souvent inapplicables?! Résultat?: une angoisse grandissante et un profond sentiment d'incompétence qui les poussent à baisser les bras ou à essayer d'interdire ces outils envahissants. Peine perdue?! Le numérique a pris une place incontournable dans notre société... Prenons du recul?: que dit réellement la recherche?? L'inquiétude concernant l'exposition précoce aux écrans est-elle justifiée?? Ces nouvelles technologies n'offrent-elles pas des perspectives intéressantes?? Ne devrions-nous pas, nous, adultes, poser un regard critique sur nos propres pratiques?? Comment, du côté des professionnels, mieux accompagner la parentalité numérique?? Ce hors-série réunit les meilleurs spécialistes, qui nous proposent leurs analyses, leurs observations, leurs conseils. Son objectif?? Aider les parents à retrouver confiance en leurs capacités d'éducation et inspirer confiance dans ces jeunes générations qui ne seront pas plus décérébrées que les précédentes.
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Créativité et inventivité en institution ; empêchements et possibles
Collectif
- Eres
- 3 Avril 2014
- 9782749240923
Une invitation à inventer une clinique de l'accueil de la souffrance psychique en institution, à refonder une psychiatrie à visage humain.
Malgré les empêchements d'ici et d'ailleurs, y compris ceux qui sont à l'intérieur de chacun, il s'agit d'inventer et de créer de nouveaux possibles en psychiatrie et dans toutes les institutions du médico-social. La psychothérapie institutionnelle est une méthode qui cultive l'inventivité. Les auteurs témoignent de leur engagement à en faire vivre les développements, en dépit de tout ce qui semble s'y opposer.
Pierre Delion est professeur à la faculté de médecine de Lille 2, pédopsychiatre au CHRU de Lille. Il est engagé depuis bientôt quarante ans dans la rénovation de la psychiatrie contemporaine avec les différentes équipes qu'il a animées et qu'il anime encore aujourd'hui. Pour mieux soigner les enfants autistes et psychotiques, il tente d'allier les avancées de la psychiatrie de secteur avec celles de la psychothérapie institutionnelle.
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Le bébé dans sa famille : nouvelles solitudes des parents, nouveaux soins
Collectif
- Eres
- 1001 Bb
- 3 Septembre 2015
- 9782749248363
L'isolement des parents, la réduction de la famille élargie, les confrontations culturelles, la nouvelle place des soignants dans l'intimité des parents, induisent, imposent, des manières plus collectives de soin auprès du bébé et de sa famille.
Le bébé est trop souvent envisagé au regard des seules relations avec sa mère. Sans nier cet aspect, cet ouvrage aborde le bébé dans sa famille et l'influence des évolutions sociétales qui pèsent sur ses parents et leur « nouvelle solitude ». L'originalité de cet ouvrage consiste ainsi à montrer comment une telle évolution s'accompagne d'une créativité sans précédent dans l'invention de nouveaux dispositifs de soin au quotidien chez lui, à la crèche, en centre parental, en PMI, à l'hôpital, etc.
Pierre Delion est professeur à la faculté de médecine de Lille 2, pédopsychiatre au CHRU de Lille. Il est engagé depuis bientôt quarante ans dans la rénovation de la psychiatrie contemporaine avec les différentes équipes qu'il a animées et qu'il anime encore aujourd'hui. Pour mieux soigner les enfants autistes et psychotiques, il tente d'allier les avancées de la psychiatrie de secteur avec celles de la psychothérapie institutionnelle.
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En quoi les progrès de la science et de la psychanalyse nous permettent de mieux comprendre les états psychopathologiques du bébé, dans son parcours entre ses parents, les thérapeutes, les chercheurs et les institutions qui soutiennent son début de vie.
Ce livre est un concentré des recherches les plus récentes autour de la psychopathologie périnatale. Des chercheurs et des thérapeutes s'y exposent dans la minutie et la complexité des di?icultés d'un champ en pleine exploration mais à l'aube de progrès décisifs dans le domaine des soins précoces et de la prévention des troubles du développement, comme le prouve la validation récente (décembre 2017) de la « grille PréAut » qui permet de déterminer un risque réel de troubles autistiques dès avant six mois.