C'est le premier livre exclusivement consacré à Pierre Clastres en français.
Il s'inscrit dans le mouvement de redécouverte de cette oeuvre marginale mais essentielle. Il s'emploie à mettre en avant un aspect méconnu de l'anthropologie politique de l'auteur de La Société contre l'État :
Ses suggestions psychanalytiques, dont la force d'éclairage autorise à présenter ses analyses ethnologiques sous un nouveau jour.
Le monde et la politique sont malmenés par la guerre. Mais qu'entend-on par politique ? La politique n'est-elle que la continuation de la guerre par d'autres moyens ? Les polémiques qui défraient les chroniques politiciennes conjurent-elles la guerre ou préparent-elles le déclenchement des hostilités ?
On polémique à tout propos et on emploie le mot de guerre hors de propos : guerre contre un virus ou contre le terrorisme, guerre des identités, etc. Mais la guerre civile en France n'aura pas lieu. Ce qui menace à cause de l'hystérisation polémique des conflits, c'est une guerre identitaire que seule une politique digne de ce nom est capable de combattre. Cet essai affirme avec force et conviction que la politique peut et doit être autre chose qu'une guerre à mots couverts. L'association politique est en vérité une puissance de composition des divergences qui permet de décider en commun, sans imposer de point de vue par la violence...
Kant, penseur de la démocratie participative ? La pensée politique moderne a admis la dichotomie entre la réforme, entreprise par le souverain, et la révolution, accomplie par le peuple. Kant est réformiste. Toutefois, sa sympathie pour la Révolution française l'amène à élaborer une politique pragmatique. Animé par un esprit révolutionnaire, le réformisme kantien entend réussir le processus politique de la républicanisation par le moyen de la réforme, tout en rendant justice à la nécessité du processus naturel de la révolution qui réagit à l'oppression de la liberté.
À l'origine de la dichotomie entre réforme et révolution, le réformisme est né en Allemagne d'une opposition burkienne à la Révolution française. Cette tradition moderne qui propose d'améliorer les institutions sans bouleverser le système est une forme de conservatisme qui flirte avec la réaction contre la révolution.