Quatre automnes romains pour un printemps de l'Église... De 1962 à 1965, les évêques du monde entier participent aux sessions du concile Vatican II convoqué par Jean XXIII en 1959. Pour la première fois, grâce à des archives inédites, Christian Sorrel étudie l'assemblée du point de vue de l'épiscopat français. Il présente son organisation et ses figures de proue. Il analyse sa participation aux débats et son rôle dans la majorité réformiste. Il tient compte du contexte national qui se dégrade et étudie le rôle du concile dans cette évolution. Une enquête passionnante, indispensable, sur l'événement pour comprendre les crises récurrentes du catholicisme français contemporain.
L'histoire religieuse de la Savoie contemporaine en vingt-six chapitres distribués en trois parcours. Le premier centré sur les «?identités?» met en relation les territoires, les pratiques et les représentations. Le second dédié aux «?acteurs?» collectifs ou individuels, évêques, prêtres, fidèles, dans leurs engagements quotidiens ou leurs réponses à des situations exceptionnelles. Le troisième se penche sur les «?conjonctures?» déterminées par l'interaction du politique et du religieux, du Buon Governo sarde jusqu'aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Insaisissable et mystérieux, Juif et Juste, Résistant puis agent du Mossad : qui était l'abbé Glasberg ? Cet irréductible progressiste, co-fondateur de Témoignage Chrétien, participant à l'accueil du bateau Exodus, invité en Israël par Golda Meïr puis sympathisant de la cause palestinienne, créateur de France Terre d'Asile, a toujours été un infatigable défenseur des opprimés et des migrants. Malgré des zones d'ombre toujours existantes (son rôle pendant la guerre d'Algérie par exemple), ce livre fait le point des récentes recherches autour de ce personnage hors norme et apporte quelques réponses permettant de mieux comprendre les multiples facettes de ce prêtre catholique marginal, engagé auprès des persécutés, enfants et adultes, des déplacés, des exilés.
Des religieux sur les routes de l'exil... L'épiscopat français reçu en corps au Vatican... Les documents de la couverture bornent le chemin d'histoire du catholicisme français que le livre propose, entre les crises qui opposent l'État et l'Église catholique à l'aube du XXe siècle et le concile Vatican II. Les vingt-quatre chapitres analysent des événements, des groupes, des personnalités, des débats pour revisiter soixante-dix années souvent agitées.
Le premier ensemble est centré sur les crises et les ruptures des décennies 1900 et 1910, de l'offensive contre les congrégations religieuses à la Première Guerre mondiale en passant par la loi de séparation de 1905 qui entraîne des transformations décisives pour l'Église catholique en France.
Le deuxième ensemble explore les voies du changement dont les formes sont très diverses dans le demi-siècle qui suit la «guerre des deux France»: mobilisations militantes, initiatives pastorales et missionnaires, pensée et action sociales, affrontements intellectuels.
Le troisième ensemble aborde les années 1960 et 1970 marquées par l'événement Vatican II et ses conséquences durables en observant la participation française au concile, les changements diplomatiques et politiques, les tensions ecclésiales et sociales dans la France gaullienne confrontée à Mai-68.
Christian Sorrel, agrégé et docteur en histoire, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon (Lyon 2). Spécialiste de l'histoire du catholicisme français et de ses relations avec la papauté, il a présidé l'Association française d'histoire religieuse contemporaine de 2014 à 2017.
Mon but est de mettre par mémoires ce qui m'est arrivé de plus remarquable, temps par temps, depuis l'époque de la proclamation du 8 Février 1793 jusqu'à la fin de ma vie ou de la révolution.Le Mauriennais François Molin, né à Lanslebourg en 1752 et curé d'Epierre de 1781 à sa mort en 1835, définit ainsi le projet qui le conduit à prendre la plume pour retracer son itinéraire de prêtre réfractaire jusqu'en 1802.
Aux urnes Savoyards !... Oui, le vote de 1860 a un sens ! Oui. Les Savoyards ont accepté de devenir Français ! Christian Sorrel, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Lyon, relit les événements qui ont conduit à l'organisation d'un plébiscite en Savoie les 22 et 23 avril 1860. Puis il analyse sa préparation et son déroulement en exploitant des documents variés en partie inédits. Il donne une synthèse aussi accessible que novatrice, fruit de trente années de réflexion sur l'histoire savoyarde, et répond aux questions posées par le grand public lors des rencontres organisées pour célébrer le 150e anniversaire de l'Annexion.
De 1871à 1940, 83 députés et sénateurs ont représenté la Savoie et la Haute-Savoie au Parlement.
Si quelques-uns ont donné leur nom à une rue ou ont été honorés par un monument en place publique, la plupart d'entre eux sont aujourd'hui bien oubliés. L'ouvrage se propose de restituer leur parcours sous forme de notices biographiques précédées d'une synthèse introductive et illustrées par des portraits d'époque. Il insiste sur les enracinements familiaux, sociaux et géographiques et replace les engagements dans le contexte des luttes ardentes de la Troisième République.
Il permet ainsi de redécouvrir l'histoire politique et sociale des départements savoyards en suivant de manière originale les destins entrecroisés des élus du suffrage universel.
L'offensive lancée contre les congrégations religieuses par l'État républicain français atteint son paroxysme entre 1901 et 1905.
Elle est vécue par les catholiques comme une persécution digne de la Révolution. Cent vingt mille hommes et femmes sont suspectés, expulsés, poussés au reniement ou à l'exil parce qu'ils ont choisi, au nom de leur foi, la vie religieuse. La République anticléricale considère leur mode d'existence comme une grave menace pour la France moderne. La plupart des instituts relèveront le défi. Ils redéploieront leurs activités éducatives, caritatives et conventuelles sous des formes originales et se développeront à l'étranger, notamment sur les terres de mission.
L'essai passionnant de Christian Sorrel raconte cet assaut mené contre les congrégations. En étudiant les destins individuels et collectifs, il saisit la portée de ce drame humain, jusqu'ici occulté par l'historiographie nationale.
Etudier Mgr Lucien Lacroix (1855-1922), fondateur de la Revue du clergé français (1894), évêque de Tarentaise (1901) par la grâce de Waldeck-Rousseau, puis, après une démission retentissante, professeur d'histoire à l'École pratique des hautes études (1908), c'est d'abord suivre un homme dans la singularité de sa vie et de ses engagements.
Mais c'est aussi relire une époque en utilisant le prisme grossissant d'une personnalité mêlée à la plupart des débats et des crises de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, même si elle tient rarement le premier rôle (ralliement des catholiques à la République, seconde démocratie chrétienne, congrès ecclésiastiques, séparation des Eglises et de l'État, modernisme). Séminariste, religieux dominicain, prêtre séculier, professeur, historien, précepteur, vicaire, aumônier de lycée, prédicateur, journaliste, évêque, universitaire, Lucien Lacroix est tour à tour acteur, porte-drapeau et symbole.
Il plaide inlassablement pour la réconciliation du catholicisme et de la société moderne et s'insère dans des réseaux d'échanges et d'amitiés informels qui se composent et se recomposent au rythme des événements. Il n'hésite pas à provoquer, entre jeu et conviction, et reste discret sur sa foi, que l'on devine fragile. Il séduit les uns, catholiques progressistes, réformés, incroyants ; il irrite les autres, et d'abord la Cour de Rome qui le traite rapidement en suspect sans prendre toutefois la pleine mesure des activités clandestines multiformes de celui qui se présente, au lendemain de la publication de l'encyclique Pascendi, en " évêque des modernistes ".
L'homme est complexe, son itinéraire est tumultueux. Il apparaît dès lors, sur la marge qu'il affectionnait, comme le témoin atypique d'une époque de crise aux multiples facettes, un signe de contradiction très éloigné de l'image des héros sécurisants de nombreuses biographies.
une histoire à regarder.
une histoire à lire. un voyage de 750 images, la plupart en couleurs, dans la savoie des temps passés. un itinéraire parmi les hommes et les femmes d'hier, dans les pas d'historiens novateurs qui proposent une approche originale de l'histoire de la savoie, de la préhistoire au xxie siècle. un livre qui parle d'autrefois pour mieux éclairer la savoie d'aujourd'hui, tournée vers l'avenir et fidèle, au riche héritage de ses origines.
Cet ouvrage est l'album officiel du 150e anniversaire de l'Annexion de la Savoie à la France.
Véritable dictionnaire critique, il est dirigé par deux éminents spécialistes du sujet, Christian Sorrel et Paul Guichonnet.
Quand ils parlent du catholicisme, les médias tendent à braquer leurs projecteurs vers des personnalités : le pape bien sûr, mais aussi quelques évêques et figures emblématiques. Les institutions et les organismes restent dans l'ombre, à moins qu'ils ne soient repérés comme des lieux de scandales.
Cela explique sans doute la relative indifférence qui a entouré en France les instances de coordination de l'épiscopat : si tel responsable a pu « prendre la lumière », si les tensions des assemblées plénières ont pu susciter l'attention de journalistes avides d'histoires de conflits, le travail collectif qui y a été effectué est resté relativement ignoré, alors que ses implications sur la vie du catholicisme français ont été importantes.
C'est l'ambition de cet ouvrage collectif que d'éclairer l'histoire des structures ayant permis aux évêques français de se concerter au niveau national, depuis la convocation d'une assemblée des cardinaux et archevêques de France en 1919 jusqu'aux transformations vécues par la Conférence des évêques de France récemment.
Un livre de référence sur la gouvernance du catholicisme français contemporain.
Avec le soutien du LARHRA (UMR 5190 CNRS) et du CNAEF (UADF).
Ce volume étudie la place de la liturgie catholique dans la société à deux moments clés : la période 1840-1860 qui voit le succès d'une unité liturgique quasi absolue et la période 1930-1960 qui prépare et annonce Sacrosanctum Concilium. Il analyse les pratiques chrétiennes et leurs contenus, les textes normatifs et les procédures qui les imposent ainsi que les applications qui en sont faites.
Avec le soutien de l'université Lyon 2.
L'histoire religieuse doit relever aujourd'hui de nouveaux défis liés tout à la fois aux mutations du religieux dans les sociétés contemporaines et aux déplacements de la recherche au sein de l'institution universitaire. C'est dans cette double perspective que cet ouvrage interroge les axes de renouvellement nécessaires de l'histoire du catholicisme français contemporain autour de quatre pôles : politique et culture, société et changement social, institutions et pratiques, circulations et connexions.
Publié avec le soutien de l'IRHiS de l'université Lille 3.
Ouvert le 11 octobre 1962 dans la basilique Saint-Pierre, le XXIe concile oecuménique, dit couramment « concile Vatican II », a été fortement marqué par l'influence que la France, aux côtés d'autres pays, a exercée sur sa préparation et son déroulement : cardinaux et évêques, théologiens, experts, diplomates, journalistes ont joué à des moments clés un rôle décisif, non seulement dans l'aula conciliaire mais aussi dans des lieux prestigieux tels que la Villa Bonaparte (ambassade de France près le Saint-Siège), le palais Saint-Louis ou le séminaire de la via Santa Chiara. Douze spécialistes réunis en présence de quelque cent soixante auditeurs dans le cadre du service des archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères (site de La Courneuve) le 9 novembre 2012, à l'occasion du 50e anniversaire de l'événement, ont confronté les résultats de leurs recherches sur cette période exceptionnelle de l'histoire de l'Église. Le présent volume rassemble les communications qui ont été présentées lors de cette journée d'étude.
Le colloque « États de Savoie, Églises et institutions religieuses, des réformes au Risorgimento» est la septième rencontre organisée dans le cadre du P.R.I.D.A.E.S. (Programme de Recherche sur les Institutions et le Droit des Anciens États de Savoie).Il s'est déroulé à Lyon, en octobre 2013, à l'initiative du laboratoire ERMES (Université Côte d'Azur) et avec le concours de l'équipe RESEA (Religions, Sociétés Et Acculturation) du LARHRA (Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, UMR 5190), rattaché aux établissements universitaires lyonnais et grenoblois et au CNRS. Cet ouvrage, réunissant les actes de ce colloque, permet de monter comment, d'une époque à l'autre, les États de Savoie restent des États de l'entre-deux, entre pays de France et péninsule italienne. En raison de cette situation particulière, les hommes et les idées circulent, les influences se croisent, les modèles s'affrontent, les règles canoniques et les normes étatiques entrent en tension. Les communications rassemblées dans la première partie du volume sous le titre « Principes, débats, conflits » permettent, en suivant des personnalités, ou en décryptant des principes juridiques et des discours, d'analyser les institutions religieuses, avant et après la Révolution. Sous le titre « Minorités, institutions, pratiques », les communications de la seconde partie s'intéressent au statut juridique des minorités confessionnelles, aux congrégations religieuses,aux institutions scolaires ou caritatives et au patrimoine religieux. Le résultat constitueun ensemble stimulant pour les historiens du droit comme pour les historiens du fait religieux, italiens et français, invités à ne pas négliger la spécificité des États de Savoie entre France et Italie, tout à la fois cohérents et divers.