Depuis le tournant du millénaire, l'émergence de minorités catholiques actives, les prises de positions de l'Eglise de France comme la médiatisation de ses crises internes ont fait prendre conscience qu'il existe dans notre pays une « question catholique ». Or, dans la société la plus sécularisée d'Europe, le catholicisme est mal perçu, mal connu, voire étranger à beaucoup de Français. Par sa clarté et sa forme narrative l'explication passe par le récit, l'ouvrage de Denis Pelletier met l'histoire de ce monde singulier à la portée de tous. De la Révolution à aujourd'hui, il déconstruit les idées reçues et montre comment les différentes mémoires celle des catholiques, celle des anticléricaux, celle du roman national ont souvent déformé les réalités historiques. Un livre éclairant, à l'heure du réveil politique d'une certaine droite catholique, du traumatisme des révélations sur les clercs pédophiles, mais aussi de la redécouverte d'un patrimoine commun après l'incendie de Notre-Dame de Paris. Denis Pelletier est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, spécialisé dans l'histoire du catholicisme français.
Pourquoi a-t-on cru, voici trente ans, à la fin des religions en Europe ? Par quels chemins l'émotion religieuse est-elle revenue au coeur de nos sociétés ? Comment les catholiques vivent-ils l'actualité oe
Recul de la pratique religieuse, prêtres en rupture de vocation, désertion des militants : dans les années 1960 et 1970, le catholicisme français est en crise. Avec l'encyclique Humanae vitae, qui renouvelle l'interdit sur la contraception, le fossé se creuse entre Rome et les femmes. Mai 68 révèle un gauchisme chrétien qui veut la révolution dans la société et dans l'Église. À l'autre extrême naît la dissidence intégriste de Mgr Lefebvre.
Ce livre est la première synthèse historique sur la crise catholique qui a suivi Vatican II. Il montre comment les années 1968 ont vu émerger une autre manière d'être croyant en France ; comment la crise catholique ne se sépare pas de celle de la société française à l'issue des Trente Glorieuses ; et comment, sous l'explosion de la contestation et la mobilisation des intelligences, se trame une mutation dont nous sommes les héritiers immédiats.
La deuxième édition du Dictionnaire Septembre des métiers et professions, plus qu'une simple mise à jour, se veut une refonte complète qui reflète l'évolution du marché du travail.
En plus de sa partie alphabétique, qui comporte près de 1 700 définitions, le Dictionnaire propose le guide CLEO, regroupant les métiers et professions en 79 secteurs d'activité professionnelle. Le texte de présentation de chacun de ces secteurs offre un aperçu des changements survenus dans les dernières années et de leurs impacts sur les travailleurs. CLÉO fournit également plus de 10 000 données en lien avec les métiers et professions (ordre d'enseignement, code CNP, code de Holland, etc.).
L'originalité de la deuxième édition du Dictionnaire Septembre consiste en l'ajout d'une nouvelle clé d'orientation : les 47 profils de personnalité Performance Carrière (PPC). Etablis à partir des résultats d'une vaste recherche menée auprès de 2 800 travailleurs, les PPC identifient des indices de personnalité qui caractérisent les travailleurs exerçant une même profession. Repères inédits, les PPC s'avèrent de précieux atouts, qu'il s'agisse de choisir sa carrière, d'aider quelqu'un à la choisir ou encore de sélectionner le meilleur candidat à un poste.
Confession majoritaire en France, les catholiques ont pris conscience au lendemain de la Révolution française du processus de marginalisation dans lequel les engageaient l'évolution des moeurs, les progrès de la science et la révolution industrielle.
Leur histoire est celle des fidèles écartelés entre la foi héritée de leurs pères et les transformations rapides du paysage social et culturel. Elle est celle de militants, clercs et laïcs, engagés sur le terrain politique et social, qui participèrent à la modernisation de la société française tout en rêvant de la convertir. Deux siècles durant, les catholiques français n'ont cessé de négocier un compromis entre leur foi et la société moderne.
Ils l'ont fait au prix de multiples crises (la querelle moderniste, l'affaire des prêtres-ouvriers...), au prix d'engagements douteux (l'antidreyfusisme, Vichy) et de rendez-vous manqués avec la République (1848, le Ralliement, la querelle sur l'Ecole). Les églises se vident, les curés se font rares et la transmission de la culture religieuse ne se fait plus entre les générations. Le catholicisme s'efface-t-il de l'horizon de nos sociétés ? L'éclatement des pratiques et des croyances signe-t-il l'émergence des sensibilités religieuses dégagées de l'emprise des appareils ? Ce livre s'efforce d'éclairer l'actualité du catholicisme français, en lui rendant l'épaisseur de deux siècles d'histoire.
Jean-Marie Lustiger occupe une place exceptionnelle dans l'histoire contemporaine. Fils d'immigrés polonais, enfant juif converti au catholicisme avant de découvrir sa vocation de prêtre, aumônier des étudiants parisiens devenu évêque d'Orléans puis archevêque de Paris, il fut l'interlocuteur de François Mitterrand et l'ami de Jean-Paul II. Académicien, acteur du renouveau liturgique et bâtisseur d'églises, il s'engagea dans le débat de son temps, en homme de conviction dont la voix était respectée bien au-delà du monde catholique.
De l'occupation aux "années 68" et à l'effondrement du bloc de l'Est, Jean-Marie Lustiger a traversé en chrétien et en prêtre toutes les crises du second vingtième siècle, suscitant aussi des controverses que le temps qui passe n'a pas toutes éteintes. Quinze ans après sa mort, ce livre réunit autour de lui des spécialistes d'histoire et de théologie, de science politique et d'histoire de l'art. Il fait également place aux témoignages d'acteurs et d'actrices qui ont côtoyé le "premier cardinal juif de l'histoire", ainsi qu'il se définissait lui-même.
Grâce à l'Institut Lustiger, qui a généreusement ouvert ses archives et permis que l'entreprise soit menée à terme, les auteurs dressent ainsi le premier portrait, à plusieurs voix, de cette figure hors du commun de notre histoire récente.
Dans la seconde moitié du XXe siècle s'est imposée en France une désignation tantôt valorisante, tantôt péjorative : « cathos de gauche », par extension « chrétiens de gauche » - car cette nébuleuse englobe des catholiques et des protestants. Qui étaient-ils et comment ont-ils pris le tournant de l'engagement à gauche face à une Église massivement portée à droite ?
Les « cathos de gauche » voulaient, au nom de l'Évangile, inventer une Cité où s'exprimerait l'idéal biblique de la justice. À partir de 1962, le concile Vatican II semble signer leur victoire et, dans la foulée de Mai 68, ils réclament des réformes, parfois révolutionnaires, dans l'Église et dans la société.
L'élection de François Mitterrand en 1981, à laquelle ils ont contribué, semble pourtant marquer le début de leur déclin.
Au début du XXIe siècle, cette variété de militants chrétiens existe-t-elle encore ? Que reste-t-il de leurs luttes et des idées qu'ils entendaient porter ?
Directeur d'études à la Section des sciences religieuses et président de l'École pratique des hautes études (EPHE), Denis Pelletier a notamment publié Économie et humanisme (Cerf, 1996) et La Crise catholique (Payot, 2002 ; 2e éd. Rivages-Poche, 2005).
Sociologue des religions, membre du comité de direction de la revue Esprit,Jean-Louis Schlegel est l'auteur de Religions à la carte (Hachette, 1997) et La Loi de Dieu contre la liberté des hommes (Seuil, 2003).
Dix ans après la chute du mur et l'unification de l'Allemagne, les douze contributions - écrites en français et en allemand - regroupées dans le livre, esquissent un bilan et analysent les évolutions à long et à court terme, le contexte allemand, européen et mondial de l'unification. Elles étudient la position française, en proposant une relecture des relations franco-allemandes à la lumière de 1989-1990. Historiens, témoins et acteurs évoquent ensuite le déroulement très concret des événements en RDA, le rôle des Églises et des mouvements de résistance, de livrer aussi leurs observations et leurs réflexions sur l'évolution dans les nouveaux Länder depuis 1990.