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Edwy Plenel
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L'appel à la vigilance : face à l'extrême droite
Edwy Plenel
- La Decouverte
- Les Petits Cahiers Libres
- 9 Mars 2023
- 9782348078835
Le 13 juillet 1993, un " Appel à la vigilance ", signé par quarante ?gures de la vie intellectuelle française et européenne, alertait sur la banalisation des discours d'extrême droite dans l'espace éditorial et médiatique. Ses signataires rappelaient que ces discours " ne sont pas simplement des idées parmi d'autres, mais des incitations à l'exclusion, à la violence, au crime " et que, pour cette raison, " ils menacent tout à la fois la démocratie et les vies humaines ". En conséquence, ils proclamaient s'engager " à refuser toute collaboration à des revues, des ouvrages collectifs, des émissions de radio et de télévision, des colloques dirigés ou organisés par des personnes dont les liens avec l'extrême droite seraient attestés ".
Trente ans ont passé, et c'est peu dire que cette alerte n'a pas été entendue, notamment en France. Avec le recul, cet " Appel à la vigilance " prend la stature d'une prophétie ayant tôt cherché à conjurer ce qu'il nous faut aujourd'hui combattre : l'installation à demeure dans l'espace public des idéologies xénophobes, racistes, identitaires, rendant acceptables et fréquentables les forces politiques qui promeuvent l'inégalité des droits, la hiérarchie des humanités, la discrimination des altérités. Quand avons-nous baissé la garde ? Quelle est la responsabilité des journalistes et des intellectuels dans cette débâcle ? Comment, au nom de la liberté de dire, de tout dire, y compris le pire et l'abject, la scène médiatique est-elle devenue le terrain de jeu d'idées et d'opinions piétinant les principes démocratiques fondamentaux ? -
Tous les films sont politiques : avec Costa-Gavras
Edwy Plenel
- Points
- Points Document
- 6 Mai 2021
- 9782757884768
Aborder la politique par le cinéma. Ne pas seulement se divertir mais s'impliquer. Ne pas rester spectateur d'une histoire étrangère mais devenir acteur de son propre destin. Chercher dans l'obscurité des salles de projection les lumières d'un imaginaire commun. Le jour de 1969 où Z, le film de Costa-Gavras, est sorti en salles, la politique comme imaginaire démocratique a fait irruption dans le cinéma, la politique comme lieu de partage.
E. P.
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" "Il y a un problème de l'islam en France', n'hésite pas à proclamer un académicien, regrettant même "que l'on abandonne ce souci de civilisation au Front national'.
À cette banalisation intellectuelle d'un discours semblable à celui qui, avant la catastrophe européenne, affirmait l'existence d'un "problème juif' en France, ce livre répond en prenant le parti de nos compatriotes d'origine, de culture ou de croyance musulmanes contre ceux qui les érigent en boucs émissaires de nos inquiétudes et de nos incertitudes. L'enjeu n'est pas seulement de solidarité mais de fidélité. Pour les musulmans donc, comme l'on écrirait pour les juifs, pour les Noirs et pour les Roms, ou, tout simplement, pour la France. " -
La valeur de l'information ; combat pour une presse libre
Edwy Plenel
- Points
- Points Document
- 14 Mars 2019
- 9782757874967
À travers une réflexion sur la valeur de l'information, aujourd'hui mise à mal, Edwy Plenel retrace les grandes affaires révélées par Mediapart et revient sur ses principes fondamentaux. Son but ? Imposer dans l'espace public les sujets délaissés et contestés, de la fraude fiscale au harcèlement sexuel, en passant par la corruption et les discriminations. Une fois de plus, Edwy Plenel affirme son engagement en faveur du journalisme et défend les valeurs d'une presse libre et indépendante.
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Dire nous ; contre les peurs et les haines, nos causes communes
Edwy Plenel
- Points
- Points Document
- 2 Mars 2017
- 9782757865965
Dire nous. Pour inventer un nouvel imaginaire qui nous extirpe du marécage où macèrent nos divisions. Pour enchanter le quotidien par la beauté et la bonté, contre la laideur et la méchanceté. Pour inventer tous ensemble le Oui qui nous manque, celui d'un peuple réuni dans sa diversité et sa pluralité autour de l'urgence de l'essentiel : la dignité de l'Homme, le souci du monde, la survie de la Terre.
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Calomnie, manque de professionnalisme, diffamation. en décembre 2012, l'article de Mediapart intitulé « Le compte suisse du ministre du budget » est très mal reçu, mais le journal en ligne maintient sa position. On connaît la suite.
Comme il le fait dans la pratique de son métier, le directeur de Mediapart défend dans ce livre un journalisme d'investigation qui ose prendre le parti de la démocratie et s'applique à pousser les affaires publiques vers cette transparence qui dérange les dirigeants politiques de tous bords.
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«Contre les fouilleurs d'origines et les dévots de l'immédiat, s'entêter à imbriquer connaissance du passé et savoir du présent : c'est ce qui, en 1991, m'avait conduit à suivre les traces de Christophe Colomb, arpentant les terres qu'il avait accostées et visitant les siècles qu'il avait inaugurés. C'est ce qui, dix ans après, sous le choc de l'événement du 11 septembre 2001, m'amène à exhumer ce voyage et à réemprunter les traces qu'il m'avait paru ouvrir. Des périples transatlantiques du Grand Amiral de la mer océane à l'attentat contre le World Trade Center, le tourbillon de dates et d'époques dans lequel ce livre entraîne ses lecteurs est une invite au déplacement de la pensée. À regarder de biais, de côté et de loin, nos propres temps d'ouverture et de fermeture, entre mélange des cultures et clôtures des identités. À combattre l'obsession des origines, le refoulé colonial, la peur de l'autre. Bref à suivre la trace métisse où s'invente un nouvel humanisme cosmopolite.» Edwy Plenel.
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Le président de trop ; la question française
Edwy Plenel
- La Decouverte
- Poche Essais
- 16 Septembre 2021
- 9782348070105
Le présidentialisme est au régime présidentiel ce que l'intégrisme est aux religions, ce que l'absolutisme est aux monarchies, ce que le sectarisme est aux convictions. Le problème n'est pas l'existence d'une présidence de la République mais l'accaparement de cette fonction par un seul homme, véritable monarque sans couronne. Legs du bonapartisme français, notre présidentialisme est un régime d'exception devenu la norme. Une norme dont l'excès n'a cessé de s'étendre depuis le long règne de François Mitterrand.
Avec Emmanuel Macron aujourd'hui, mais dans le droit fil des ambitions de Nicolas Sarkozy et des renoncements de François Hollande hier, le présidentialisme français ne cesse de s'affirmer comme l'ennemi foncier d'une République démocratique et sociale. Cette confiscation de la volonté de tous par le pouvoir d'un seul la mine de l'intérieur, la corrompt et l'affaiblit, creusant la dépression citoyenne et accroissant la démobilisation électorale. En nos temps incertains et imprévisibles, elle pose les bases d'un régime autoritaire au service d'intérêts sociaux minoritaires.
Face à ce danger, Le Président de trop plaide pour une radicalité démocratique. Celle d'une République garantissant l'expression, la mobilisation et l'invention de la société contre les inégalités, injustices, corruptions et mensonges qu'enfantent, inévitablement, pouvoir et domination en place dans leur éternelle volonté de se succéder à eux-mêmes.
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Il était une fois, en France, un président de la République qui crut bon de dénoncer, non loin du cercueil d'un de ses Premiers ministres qui s'était suicidé, les «chiens» médiatiques auxquels aurait été «livré l'honneur d'un homme». Par-delà l'épisode qui annonçait alors une fin de règne crépusculaire, la réalité demeure : la vie publique tombe à la rubrique des chiens écrasés, le débat d'idées cède la place à la chronique des prévarications, les grandes ambitions affichées dévoilent des secrets de fabrication peu honorables.Cette réalité encombre et dérange ceux qui font profession de journaliste. On peut choisir de faire l'autruche, refuser de se salir les mains et de prendre des coups. On peut aussi penser que si nous voulons remplir notre mission, qui est de rendre intelligible le présent pour maîtriser l'avenir, il nous faut bien visiter les coulisses du spectacle.Ce choix est le sujet de ce livre, réflexion paradoxale sur le journalisme : réponse à ses détracteurs et critique de ses compromissions. Quand la République se résigne à être scandaleuse, quand la démocratie ne se veut plus vertueuse, quand l'éthique laisse place au cynisme, quand la marchandise dicte la loi, on ne peut prétendre à la neutralité. Acteur autant que spectateur, le journaliste doit choisir son camp.
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«De Trotsky à Malraux, aller et retour, en passant par Jospin, via Freud, Adler, Fraenkel, Sperber... M'autorisant ces échappées belles, promenades et flâneries, je ne voudrais pas laisser croire que tout se tient. C'est plutôt que les vies nous disent aussi ce qui circule, souterrainement, des uns aux autres, l'inconscient des parcours et des pensées, les liens obscurs des époques et des individus, la magie des idées surtout. Entre fleuves et ruisseaux, je m'efforce de suivre ces courants-là qui, d'ordinaire, ne se donnent pas à voir.»
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" c'était un lundi de fin novembre 2004 et le tribunal faisait relâche.
assidu au procès des écoutes de l'elysée, qui entrait dans sa troisième semaine, j'avais décidé de mon moment : un jour de pause, pas de presse, pas de curieux. c'était un choix esthétique. je tenais à vérifier une intuition qui n'était pas forcément à mon avantage : ma démission volontaire de la direction de la rédaction mettrait fin au feuilleton médiatique dont le monde avait été le héros malgré lui.
il n'y aurait pas de questions, guère de curiosités, encore moins d'enquêtes. et c'est bien ce qui s'est passé. tout rentrait dans l'ordre, l'objectif était atteint, le contrat enfin rempli, pas besoin de chercher à comprendre, c'était écrit, prévu, annoncé. " ce procès est une réflexion subtile sur la presse, le journalisme et le pouvoir ; c'est aussi le témoignage d'une démarche exigeante et lucide.
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Ce livre, dédié à Stéphane Hessel, s'adresse à tous ceux que la politique déçoit et que la crise effraye. Anthropologues, philosophes, politiques, poètes. Tous, avec l'auteur, réinventent le non. Le non à l'abaissement de la France par ceux qui la défigurent en ne l'aimant pas telle qu'elle est; le non pour élever ce pays en élevant son langage ; le non pour inventer le oui. Au nom d'une France urbaine et métissée, il prône une laïcité ouverte, une liberté étendue, une refonte des institutions et une valorisation de la diversité qui provoqueraient un sursaut démocratique.
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La troisième équipe ; souvenirs de l'affaire Greenpeace
Edwy Plenel
- Points
- Points Document
- 9 Juin 2016
- 9782757859155
Le 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, navire de Greenpeace qui protestait contre les essais nucléaires de la France, est coulé par les services secrets français, coûtant la vie à un photographe. Cet attentat fut un scandale mondial et une affaire d'État. Journaliste au Monde, Edwy Plenel fut à l'origine des révélations qui provoquèrent la démission du ministre de la Défense et du patron de la DGSE.
Journaliste, Edwy Plenel est cofondateur et président de Mediapart, journal en ligne indépendant et participatif. Ses ouvrages Le Droit de savoir et Dire non sont disponibles en Points.
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«Il était une fois un Président qui avait plus d'un secret. À ceux qu'il avait accumulés durant sa longue carrière politique, il avait choisi d'en ajouter deux autres, encore plus lourds. À peine élu, il avait appris qu'il était atteint d'un cancer incurable, et il se refusait à le faire savoir de peur de devoir écourter son règne. Il avait également pris le parti de cacher l'existence de sa fille, née hors mariage, qu'il adorait. De ses secrets intimes, de santé et de famille, il fit donc des secrets d'État. Aussi décida-t-il, pour les protéger des indiscrets, de s'entourer d'une garde fidèle et puissante. Il installa au coeur de la Présidence une mystérieuse «équipe» que complétait une petite armée chargée de ses sécurités publique et privée. Des hommes dévoués qui relevaient de lui seul et sur lesquels l'État n'avait pas prise. Afin de ne pas attirer les curieux, il n'informa pas les citoyens de son pays de ce dispositif exceptionnel, encore moins des missions occultes auxquelles il était destiné. Cela ne s'était jamais vu. Jamais fait.»
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Ce livre navigue entre confession et colère. Confession d'un journaliste qui rend des comptes, livre ses doutes et ses contradictions, dit ce que, jusqu'ici, il n'avait pas écrit. Colère d'un citoyen qui, explorant les coulisses d'un règne présidentiel, ses secrets et ses mensonges, se surprend à affronter des valeurs étrangères à la gauche. Il ne s'agit pas ici de l'homme Mitterrand, qui vaut mieux que son oeuvre, mais d'un système, le mitterrandisme, où les courtisans devancent les militants, où les fidélités priment l'éthique, où l'engagement s'efface devant l'arrangement, où la mémoire a ses absences, l'argent ses jeux et la basse police ses cabinets noirs. Sans en démentir la part de vérité, cette part d'ombre éclaire la cohérence d'une politique convenablement bourgeoise mais, à coup sûr, rien moins que socialiste. L'identification de la gauche au mitterrandisme est le chemin assuré de son déclin, celui sur lequel s'avance la longue cohorte des déceptions devenues rancoeurs, des désespoirs livrés aux haines lepénistes, des tragédies amères prenant leur revanche sur d'illusoires consensus. C'est de cette fascination que la gauche doit se déprendre si elle veut, demain, se reconstruire et se refonder dans ce paysage d'espérances égarées ou trahies que nous lèguent la débâcle d'un communisme d'imposture et le discrédit d'un socialisme d'occasion.
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Les 100 mots du journalisme
Edwy Plenel
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 10 Août 2018
- 9782130635024