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Sciences humaines & sociales
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Messieurs, encore un effort...
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Documents
- 8 Janvier 2025
- 9782253252764
La France, à l'instar des pays industrialisés, a entamé un lent repli démographique, avec toutes les conséquences sociales qu'on peut imaginer. Effet des crises à répétition ? de la menace écologique ? de la perte de confiance dans le monde à venir ? Elisabeth Badinter pointe la dureté de la condition maternelle : faire un bébé aujourd'hui, c'est accepter une moindre rémunération, supporter les contraintes de la double journée, le poids psychologique de la parentalité. Les mentalités évoluent, certes, mais pas assez vite, et les politiques natalistes restent insuffisantes. Aujourd'hui mieux éduquées, les femmes font vite le calcul des plaisirs et des peines. Si l'égalité entre les sexes ne progresse pas plus radicalement, et jusque dans l'intimité des couples, il ne faut pas s'étonner qu'elles refusent d'être les éternelles perdantes.
Une révolte sourde mais profonde sur laquelle Élisabeth Badinter a décidé de tirer la sonnette d'alarme. Martin Legros, Philosophie magazine.
Puissant et pertinent. Maurice Szafran, Challenges.
Élisabeth Badinter évoque avec inquiétude et lucidité une drôle d'époque. Et livre un constat : paradoxalement, la libération de la femme n'a pas libéré la femme du XXIe siècle. Anne Fulda, Le Figaro littéraire. -
Les conflits d'une mère ; Marie-Thérèse d'Autriche et ses enfants
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Documents
- 26 Janvier 2022
- 9782253104575
Dans Le Pouvoir au féminin, Élisabeth Badinter nous a fait redécouvrir la figure fascinante de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780), la souveraine la plus puissante de son temps. Son art de la diplomatie et sa finesse psychologique ont marqué les esprits, tout comme ses seize enfants et son affection jamais démentie pour son mari volage. Puisant dans des archives inédites, la philosophe et historienne revient sur cette figure majeure par le biais de la maternité. Ce nouvel ouvrage révèle un aspect caché de la personnalité de celle qui fut une mère complexe, fort soucieuse de ses enfants, capable de la plus grande tendresse, mais aussi parfois de dureté, voire d'injustice. Une femme souvent tiraillée entre les choix que lui dicte son coeur et ceux imposés par la raison d'État.
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Le pouvoir au féminin ; Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780, l'impératrice-reine
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 28 Février 2018
- 9782253180111
Les Français connaissent mal celle qui fut la mère de Marie-Antoinette. Pourtant, Marie-Thérèse d'Autriche est l'une des grandes figures tutélaires de son pays. Je l'ai découverte par sa correspondance privée, dans laquelle elle se révèle guerrière, politique avisée, mère tendre et sévère. C'est une femme au pouvoir absolu, hérité des Habsbourg, qui régna pendant quarante ans sur le plus grand empire d'Europe. Et, ce faisant, elle eut à gérer trois vies : épouse d'un mari adoré et volage, mère de seize enfants, souveraine d'un immense territoire. Cette gageure qu'aucun souverain masculin n'eut à connaître, j'ai voulu tenter de la comprendre. Cette femme incomparable en son temps, qui inaugure une nouvelle image de la souveraineté et de la maternité, ressemble, sous certains aspects, aux femmes du XXIe siècle.
E. B.
Une analyse très stimulante. Historia.
Il fallait bien la subtilité de la philosophe, spécialiste des Lumières, pour prendre la mesure de ce personnage hors du commun. L'Express.
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Mars 1772. L'innocent M. Thomas, académicien distingué, publie un Essai sur le caractère, les moeurs et l'esprit des femmes qui déclenche chez ses contemporains - notamment chez Diderot et Mme d'Epinay - une vive polémique. La question, en effet, est d'importance:la femme est-elle le produit de son éducation, ou bien est-elle prioritairement façonnée par les lois de la Nature?Inauguré à l'aube de la Révolution, ce débat entre les points de vue culturaliste et essentialiste a connu la fortune que l'on sait. Il a entraîné dans son sillage une autre interrogation à la pertinence toujours brûlante:la femme est-elle la semblable de l'homme ou reste-t-elle à jamais l'Autre, désirée en même temps que crainte?Ce recueil reproduit le texte de Thomas et les commentaires qu'en firent Diderot et Mme d'Epinay. Il est précédé d'une longue mise en perspective d'Elisabeth Badinter, qui en analyse les implications et la portée pour les lecteurs d'aujourd'hui.
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Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique, ils furent, à l'exception de quelques-uns, beaucoup moins préoccupés par leurs droits civiques.Ceux dont les textes sont réunis ici se réclamaient de l'idéologie républicaine, fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais, pour la grande majorité d'entre eux, à commencer par Rousseau, la femme devait «se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors». À les lire, on voit bien à quel point la proximité, la similitude et la confrontation des sexes leur faisaient horreur. 1789-2022:deux cents ans plus tard, si les femmes sont devenues des citoyennes à part entière, le combat pour la reconnaissance continue.Ce recueil de textes édité par Elisabeth Badinter expose les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires.
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Condorcet ; un intellectuel en politique
Elisabeth Badinter, Robert Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 4 Mai 1990
- 9782253053279
Il était grand temps de rendre à un intellectuel d'exception, philosophe et homme politique, la place éminente qui lui revient. Grâce à Elisabeth et Robert Badinter, c'est chose faite. Leur Condorcet répare une injustice trop longtemps perpétrée à l'endroit d'un homme éblouissant qui, justement, a consacré sa vie à combattre toutes les iniquités.
Claude Servan-Schreiber, Marie-France.Intellectuel, philosophe, défenseur des Noirs, des Juifs, des femmes, abolitionniste convaincu et militant, et accompagné dans la vie par une femme aussi belle qu'intelligente, la célèbre Sophie à la tête bien faite, Condorcet ne pouvait qu'attirer le ministre de la Justice qui fit voter l'abolition de la peine de mort, et son épouse, philosophe, féministe et passionnée par le Siècle des Lumières.
Michèle Gazier, Télérama.Que devient « un intellectuel en politique » selon le sous-titre de ce livre ? Est-ce une pensée qui s'altère ? Le Condorcet des premiers temps, celui d'Elisabeth Badinter, est-il le même que le révolutionnaire de 1789 étudié par l'ancien ministre de la Justice ? La question qui traverse ce livre n'a rien de théorique. Elle est intime, brûlante même. Et la réponse que donne ce Condorcet est lumineuse.
Marianne Alphant, Libération.Les auteurs, sans doute parce qu'ils sont deux, se gardent d'intervenir en leur nom. Ils font oeuvre d'historiens, non d'essayistes... Mais quel beau travail, sobre, fouillé, habité de discrets élans, d'évidentes tendresses !
Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde. -
Xy ; de l'identité masculine
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 2 Février 1994
- 9782253097839
Le mouvement des femmes a fait voler en éclats toutes les idées traditionnelles sur virilité et féminité. Longtemps la masculinité a paru aller de soi. Chaque homme se devait de ressembler à un idéal bien campé dans la culture. Désormais, au contraire, les hommes sont amenés à s'interroger sur une identité que la formule chromosomique XY ne suffit pas à définir.
Dépassant la vieille querelle du féminisme contre phallocratie et machisme, Elisabeth Badinter dessine, dans cet essai, les contours encore flous du nouvel homme que notre siècle est en train d'inventer, et qui cessera enfin de refouler une part essentielle de lui-même. Prélude à une nouvelle harmonie des sexes ? -
Le conflit ; la femme et la mère
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Ldp Litterature & Documents
- 2 Février 2011
- 9782253157557
Trente ans après L'Amour en plus, le naturalisme - qui remet à l'honneur le concept bien usé d'instinct maternel - revient en force.
À force d'entendre répéter qu'une mère doit tout à son enfant, son lait, son temps et son énergie, il est inévitable que de plus en plus de femmes reculent devant l'obstacle. Si plus d'un quart des Allemandes restent sans enfant, c'est qu'elles trouvent à se réaliser ailleurs que dans la maternité telle qu'on la leur impose. Pour l'heure, les Françaises ont échappé à ce dilemme du tout ou rien. Tiendront-elles tête aux injonctions des « maternalistes » soutenus par les plus respectables institutions ? Jusqu'à quand sauront-elles imposer leurs désirs et leur volonté contre le discours rampant de la culpabilité ?Élisabeth Badinter met le doigt sur de vraies questions et fait mouche.
Weronika Zarachowicz, Télérama.
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L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une nature féminine , ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les époques et les moeurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie Elisabeth Badinter, au fil d'une très précise enquête historique menée avec lucidité mais non sans passion.
L'Amour en plus, un livre passionnant, dérangeant. -
"je meurs d'amour pour toi..." : lettres d'amour d'Isabelle de Bourbon-Parme à l'archiduchesse Marie-Christine, 1760-1763
Isabelle de Bourbon-parme, Elisabeth Badinter
- Tallandier
- Texto
- 6 Juillet 2023
- 9791021058002
Isabelle de Bourbon-Parme, petite-fille de Louis XV, épouse en 1760 le futur empereur Joseph II. Cette jeune femme exceptionnelle séduit la cour de Vienne et tombe éperdument amoureuse de... sa belle-soeur, l'archiduchesse Marie-Christine.
Ces lettres et billets, découverts par Élisabeth Badinter- qui les présente ici dans une passionnante introduction- révèlent une personnalité hors du commun, douée d'un véritable talent d'écriture. Jour après jour, on suit les tourments de la passion de cette princesse pleine d'esprit qui mourut à 22 ans. -
Emilie, Emilie ; ou l'ambition féminine au XVIIIe siècle
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 1 Septembre 1984
- 9782253034841
Après L'Amour en plus, histoire de l'amour maternel, Elisabeth Badinter aborde le problème de l'ambition féminine à travers le destin de deux grandes dames du XVIIIe siècle. Madame du Châtelet, qui fut la compagne de Voltaire, traduisit le grand oeuvre de Newton et fut l'égale des savants de ce temps. Madame d'Epinay, amie de Grimm, imagina une nouvelle pédagogie, critique de Rousseau, et traça le destin des futures mères.
Ces deux ambitieuses, au sens le plus noble du terme, refusaient d'accepter les limites que la société leur assignait. Elles voulurent se donner toutes les chances dont elles se sentaient capables, en dépit de leur sexe.
Madame du Châtelet incarne l'ambition personnelle, Madame d'Epinay, l'ambition maternelle, deux figures entre lesquelles se partage la vie des femmes.
Emilie, Emilie, un livre passionnant qui nous conduit au coeur du XVIIIe siècle sans perdre de vue le présent actuel.
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Dans cette fresque, Élisabeth Badinter, observatrice de l'évolution des moeurs et des mentalités, éclaire de façon inédite la société des Lumières, cette « tribu » intellectuelle qui inaugure les Temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Les savants et philosophes qui jusque-là constituaient la République des Lettres travaillaient le plus souvent en vase clos. Assujettis aux institutions, ils n'échangeaient qu'entre eux et pour leur seul profit. Avec l'émergence, au milieu du XVIIIe siècle, d'une opinion publique éclairée et de plus en plus puissante, le pouvoir change de camp. On voit naître chez les intellectuels trois « passions » successives qui suscitent rivalités et surenchères au prix d'affrontements parfois terribles.
La première de ces passions est le désir de gloire, et à travers lui l'apparition d'une nouvelle figure incarnée par d'Alembert, codirecteur de l'Encyclopédie avec Diderot : celle du philosophe soucieux de s'imposer comme le meilleur, qui aspire tout à la fois à séduire l'opinion et à s'attirer la reconnaissance de ses pairs. C'est ce même d'Alembert qui introduit une deuxième passion : l'exigence de dignité. Ayant conquis notoriété et autonomie aux yeux de leurs contemporains, les encyclopédistes, conscients du savoir dont ils sont les détenteurs, appellent désormais au respect de leur indépendance et se refusent à toute concession à une autorité extérieure. C'est alors qu'on assiste à la naissance et à l'affirmation de leur troisième grande passion : la volonté de pouvoir, représentée par Voltaire avec un courage qui force l'admiration. Autour de lui se forme un vrai parti politique, le parti des philosophes, qui modèle peu à peu la pensée de la bourgeoisie et prépare l'avènement de la Révolution au nom de la justice, de la liberté et de l'égalité entre les hommes.
Dans cette étude de grande ampleur, Élisabeth Badinter fournit autant de clés pour comprendre et décrypter l'histoire d'un monde intellectuel dont l'influence sur celui d'aujourd'hui est loin d'être dissipée.
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Réflexions sur 30 années de féminisme. Toujours de grande actualité.
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L'infant de Parme
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche
- 14 Avril 2010
- 9782253129585
Au milieu du xviiie siècle, le petit infant de Parme, Ferdinand, est l'objet d'une expérience sans précédent. Désirant en faire un prince moderne, sa mère, Louise Élisabeth, fille de Louis XV, lui donne pour instituteurs l'élite des philosophes français. Convaincus que l'éducation fait l'homme, ceux-ci vont pouvoir expérimenter sur lui le bien-fondé de leurs théories. Toute l'Europe des Lumières a les yeux tournés vers l'enfant qui porte sur ses frêles épaules les espoirs de la nouvelle philosophie. Deviendra-t-il le prince éclairé que chacun espère ?
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Yzkor : une famille juive en France entre 1940 et 1944
Franck Fajnkuchen
- Secrets De Pays
- Histoire Et Mémoires
- 31 Août 2021
- 9782491344122
En hébreu, Yzkor signifie « qu'Il se souvienne ». Dans la religion juive, ce mot désigne la prière du souvenir en mémoire des morts. Pour honorer la mémoire de ses grands-parents, Franck Fajnkuchen a entrepris d'écrire leur histoire, ainsi que celle de tous ceux qu'il nomme : «la tribu familiale ».
Ce livre est le fruit de recherches minutieuses basées sur des documents d'archives, des sources bibliographiques et des témoignages familiaux. L'auteur s'est appuyé sur l'expertise d'historiens spécialistes de la période et a confronté ses hypothèses aux leurs. Il nous livre un récit qui se lit comme une enquête policière. Avec lui nous partons sur les traces du personnage central, Manek Fajnkuchen, le grand-père, arrêté à Lyon, écroué à la prison de Montluc. Les archives administratives prétendent qu'il a été déporté à Auschwitz via Drancy, le 1 er août 1944. Au fil de l'enquête, Franck découvre qu'il n'en est rien. Son grand-père a vraisemblablement connu un autre sort...
Au-delà du simple récit familial, cette étude rigoureuse et documentée décrit la vie au quotidien des Juifs du Pays lensois, en Dordogne, puis dans le Lyonnais. Elle aide à comprendre l'ampleur de la traque dont la communauté fut l'objet entre 1940 et 1944. Comme l'écrit Élisabeth Badinter dans sa préface, l'auteur aura permis une reconstitution symbolique de « la tribu » qui redonne une sorte de vie à cette famille émigrée qui croyait, comme nombre de Juifs, être « heureux comme Dieu en France ».
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L'amour en plus ; histoire de l'amour maternel, XVIIe-XXe siècle
Elisabeth Badinter
- Flammarion
- 6 Février 2010
- 9782081224919
L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une «nature féminine» ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les individus, les époques et les moeurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie ici Elisabeth Badinter, au fil d'une enquête historique très précise : à observer l'évolution du comportement maternel depuis quatre siècles, elle constate que l'intérêt et le dévouement pour l'enfant se manifestent -ou ne se manifestent pas. La tendresse existe- ou n'existe pas. Aussi choquant que cela puisse paraître, le sentiment maternel est un sentiment humain, incertain et fragile. Ce dévoilement d'une contingence de l'amour maternel suscita des réactions passionnées lors de la première publication du livre, en 1980 : les uns y virent une aberration, remettant scandaleusement en question le concept de nature ; les autres y trouvèrent une véritable libération, l'occasion d'une meilleure compréhension de la maternité et d'une reconnaissance de la multiplicité des expériences féminines. Trente ans après, L'Amour en plus est toujours un livre nécessaire et dérangeant, tant il est vrai que nous avons changé de vocabulaire, mais pas d'illusions.
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La femme au XVIIIe siècle
Edmond de Goncourt, Jules de Goncourt
- Nouveau Monde Éditions
- Chronos
- 20 Janvier 2021
- 9782369428817
« La femme au XVIIIe siècle est le principe qui gouverne, la raison qui dirige, la voix qui commande. ».
Avec La femme au XVIIIe siècle, les Goncourt réalisent un projet ambitieux : étudier le XVIIIe siècle, « le siècle français par excellence », au prisme de la condition féminine.
En précurseurs de la Nouvelle Histoire, ils décortiquent le quotidien des jeunes filles, scrutent leurs mentalités, et examinent les conséquences d'une éducation souvent oppressante. Dans les plus hautes sphères sociales, cette éducation empêche toute spontanéité : grâce factice, discipline stricte du couvent, mariage sans consultation... Du côté de la bourgeoisie, on limite le passage au couvent et préfère laisser aux jeunes femmes le libre choix de leur époux. Quant à la femme du peuple, elle peut être sous la plume tranchante des deux frères, la « créature disgraciée et flétrie » que tout semble opposer à l'aristocrate parisienne, mais aussi la courtisane ou la fille galante, à qui l'époque donne la possibilité de s'élever dans le grand monde.
Tableau vivant et foisonnant du Siècle des lumières, cet ouvrage longtemps oublié des Goncourt redonne à la femme « grande actrice méconnue de l'histoire », sa place déterminante dans l'évolution des moeurs et des mentalités.
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Consacrée en 2017 pour son courage intellectuel et politique, Fatiha Boudjahlat dénonce dans ce nouveau livre nos aveuglements, compromissions et lâchetés, et en appelle au sursaut de la République contre le voile.
Au-delà du voile comme objet, c'est l'acte même du voilement qui doit susciter notre réflexion. Qu'il concerne les mamans des sorties scolaires, l'étudiante syndicaliste, la chanteuse de télécrochet ou les petites filles, le voilement signe un consentement - construit, contraint, ou consenti - à un ordre patriarcal. Le voilement se banalise, de normal, il devient norme. Le soft power islamique s'associe à l'idéologie intersectionnelle pour en faire même un vecteur d'émancipation. Qu'il n'est pas. Qu'il ne sera jamais. Qu'il n'est nulle part.
À travers cette enquête sans précédent qui signale et déconstruit démissions politiques, confusions médiatiques, manipulations militantes et errements judiciaires, Fatiha Agag-Boudjahlat livre ici une analyse exigeante contre ce multiculturalisme qui vient, qui signe le triomphe du communautarisme et de l'assignation identitaire. Contre la belle et ambitieuse promesse républicaine.
Prix de la Laïcité 2019 (ce prix annuel vise à récompenser des personnalités qui, par leurs engagements en faveur de la laïcité, ont contribué activement à la défense et à la promotion de ce principe universel). -
Cachez cet islamisme : voile et laïcité à l'épreuve de la cancel culture
Florence Bergeaud-Blackler, Pascal Hubert
- La Boite A Pandore
- 17 Juin 2021
- 9782875574879
En juillet dernier, la Cour constitutionnelle rendait son arrêt concernant le droit, pour une Haute École de l'enseignement supérieur, d'interdire les signes convictionnels. Un arrêt qui réaffirme l'existence en Belgique de deux interprétations du principe de neutralité : « inclusive » et « exclusive ». Cet arrêt qui n'avait rien de révolutionnaire a suscité des réactions en cascade : au parlement bruxellois, à la commune de Molenbeek, où une motion autorisant le port desdits signes au personnel de l'administration a été votée, déclenchant plusieurs démissions d'élus ; dans la presse, où un affrontement par le biais de cartes blanches (tribunes) sur le voile a été à l'origine de tentatives de faire taire son adversaire par tous les moyens : injures, calomnies, mais également procédures judiciaires, le tout abondamment relayé sur les réseaux sociaux. L'été 2020 fut chaud à Bruxelles, marqué par les restrictions rendues nécessaires par la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid 19. Pourtant ce que la presse a qualifié de coup de folie, ou même de débat nauséeux, n'y voyant qu'un dérapage de la « cancel culture » n'est peut-être pas à ranger parmi les épisodes orageux d'un été caniculaire. La laïcité tranquille à la belge ne semble pas résister aux assauts répétés des promoteurs d'une « neutralité » dite « inclusive », qui pensent ainsi satisfaire la « diversité », cette minorité musulmane de plus en plus convoitée, en particulier dans certaines communes de Bruxelles où elle est... majoritaire. On voit ainsi les progressistes d'hier s'allier à la frange la plus réactionnaire de l'islam politique pour faire triompher l'idée que le voile serait au mieux, un « fichu » dont nul autre que la femme elle-même ne pourrait juger de la symbolique, au pire un vecteur d'émancipation, une conquête féministe, voire l'emblème de la liberté ! Contact presse : Aurielle Marlier l 09 72 54 51 61 l presse@laboiteapandore.fr www.laboiteapandore.fr Rayons : société. Et si le débat bruxellois peut faire penser à celui qui a lieu en France, il a ses spécificités. Étouffé, il est à la fois plus sourd et plus violent. Bien qu'il débute avec la décision de la Cour constitutionnelle, ce livre n'est pas un énième livre sur les polémiques publiques autour du voile, mais un livre sur l'impossibilité de débattre de la signification et de la place de la laïcité dans la capitale de l'Europe. Pour un mandataire politique, attaché au progrès, à l'égalité des hommes et des femmes et à la laïcité, il est difficile de se déclarer contre le port du voile dans certaines fonctions sans être immédiatement taxé d'islamophobie, de racisme ou de connivence voire d'appartenance à l'extrême droite. On devient vite, à ce jeu, un « blanc » ou un « traitre à sa race ». Nous le verrons à travers des témoignages d'élus des principaux partis bruxellois qui prendront la parole sur ce sujet, certains pour la première fois. La conviction d'être dans le « camp du bien » autorise le recours aux procédés les plus contestables pour empêcher un débat de fond, comme nous le verrons avec l'affaire du « Balek Gate », qui s'attaque à la liberté d'expression au nom de la liberté de la presse, ou défend le voile rigoriste au nom du féminisme. Outre qu'il donne à comprendre la bataille larvée, mais si cruciale qui se joue en Belgique autour de la laïcité, ce livre permet de mieux comprendre comment de nouvelles théories se proclamant de gauche ont réussi à devenir les porte-voix d'idéologies rétrogrades de l'identité, qui n'hésitent pas à pratiquer l'entrisme dans le tissu associatif et dans certains partis (l'entrisme islamiste étant fort de près d'un siècle de pratique, depuis sa naissance en 1928), et à rendre de plus en plus difficile le travail social et politique dans certains quartiers de Bruxelles.
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La ressemblance des sexes : de l'amour en plus au conflit : la femme et la mère
Elisabeth Badinter
- LE LIVRE DE POCHE
- La Pochotheque
- 31 Octobre 2012
- 9782253088646
« Ces cinq essais n'ont d'autre but que de promouvoir la liberté et l'égalité des sexes. Des femmes, mais aussi des hommes, parce que les unes ne vont pas sans les autres. Ce combat-là s'appuie sur la conviction, je n'ose dire la démonstration, que la prise en compte de la ressemblance des sexes est théoriquement juste et politiquement libératoire. » É. B.Cet ouvrage réunit L'Amour en plus - Histoire de l'amour maternel (XVIIe-XXe siècle), L'Un est l'Autre, XY - De l'identité masculine, Fausse route - Le tournant des années 1990, Le Conflit - La femme et la mère.
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Février 1771. Un confl it violent oppose Louis XV et les parlements. Malesherbes, partisan de longue date de la liberté d'écrire et de publier, entre dans la bataille. Ses énergiques Remontrances au roi lui valent une lettre de cachet et un exil sur ses terres qui ne font qu'accroître l'enthousiasme du public éclairé.
Mai 1775. À l'orée du règne de Louis XVI, Malesherbes adresse de nouvelles Remontrances au jeune souverain. Ce second réquisitoire, une défense de la cause du peuple contre l'absolutisme, est interdit. Ce sera un grand succès sous le manteau.
L'essai d'Élisabeth Badinter, qui précède ces Remontrances, nous plonge au coeur des tensions de l'Ancien Régime finissant. Les débats du temps en annoncent d'autres plus contemporains. Et les apparentes contradictions de ce magistrat, serviteur de la monarchie, critique de ses abus et pour finir, avocat du roi de France, posent la question toujours actuelle du rapport entre l'intellectuel et le politique.
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Petite-fille de Louis XV et de Philippe V d'Espagne, Isabelle de Bourbon-Parme (1741-1763) est une femme exceptionnelle, qui appartient au club très fermé des princesses philosophes. Mariée en 1760 au futur empereur Joseph II, elle séduit toute la famille impériale et tombe elle-même éperdument amoureuse de sa belle-soeur, l'archiduchesse Marie-Christine. Ses lettres et ses petits billets, qui ressemblent aux courriels de notre siècle, révèlent un caractère, des sentiments et une intelligence hors du commun; ils lèvent aussi le voile sur certains secrets de la cour de Vienne.
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Les passions intellectuelles Tome 3 ; volonté de pouvoir (1762-1778)
Elisabeth Badinter
- Fayard
- 18 Avril 2007
- 9782213626437
Les savants et les philosophes qui constituaient auparavant la République des Lettres écrivaient principalement pour convaincre leurs pairs. Ils dépendaient du pouvoir et des grands. Avec l'émergence, au milieu du XVIIIe siècle, d'une opinion publique éclairée et de plus en plus puissante, le pouvoir change de camp. On voit naître chez les intellectuels trois passions successives qui ont fait l'objet de cette trilogie d'Elisabeth Badinter.
Dans les deux premiers volumes, qui évoquaient respectivement le désir de gloire et l'exigence de dignité, nous avons vu les intellectuels solliciter les applaudissements du public puis revendiquer à la fois leur indépendance à l'égard des grands et un statut d'autorité morale.
Dans le dernier volume que nous publions ici, on observe la naissance de la troisième grande passion intellectuelle : la volonté de pouvoir. Dans les années 1760, l'aura des philosophes est telle qu'ils sont de plus en plus courtisés par les rois et les princes étrangers. On recherche leur onction pour se faire une réputation de souverain éclairé. Ils se rêvent conseillers du prince, voire souhaitent entrer eux-mêmes en politique...
Diderot, d'Alembert, Helvétius ou Voltaire vont mesurer, chacun à sa façon, les limites de leur pouvoir.
Philosophe, observatrice de l'évolution des mentalités et des moeurs, Elisabeth Badinter clôt ici sa réflexion sur ces passions intellectuelles du siècle des Lumières qui sont encore les nôtres aujourd'hui.