Des révolutions anglaises à nos jours, Mathilde Larrère et cinq spécialistes de l'histoire des révolutions dressent un panorama des grandes révolutions qui ont fait basculer l'histoire politique contemporaine. A travers le récit de chaque épisode, se dessinent des invariants et des spécificités, des circulations et des références communes. De la prise de la Bastille à la proclamation de la Commune de Paris, des soviets de Petrograd à l'entrée des barbudos à La Havane, du printemps des Peuples aux manifestations de la place Tahrir : d'une révolution à l'autre, les idées, les symboles, les tactiques, les mots d'ordre révolutionnaires circulent et se répondent. Cet ouvrage propose une histoire mondiale des révolutions pour mieux comprendre quand, comment et pourquoi les peuples se lèvent pour faire l'histoire.
Les "années 1968" ont été décrites comme un moment de changement transnational porté par une "communauté imaginée de la révolution mondiale". Mais quelles en sont les modalités concrètes de contacts, de discussions et de transmissions ? Ce numéro analyse les circulations des pratiques et des projets se réclamant de la révolution au cours de cette période dense et intense, aux échelles à la fois transnationale et locale, évidemment imbriquées. Il étudie les stratégies d'exportation de "modèles" tout comme le rôle des internationales, et entend rompre avec un certain occidentalo-centrisme. Il tente ainsi de saisir ce que peut être un cosmopolitisme de l'action au coeur des révolutions.
Avec les contributions de Ludivine Bantigny, Boris Gobille, Eugénia Palieraki, Françoise Blum, Burteigh Hendrickson, Perry Johansson, Atdo Marchesi, Anna Trespeuch-Berthelot, Kostis Kornetis, Samantha Christiansen, Zachary A. Scarlett, David Mayer, Laetitia Corbière, Yi-Tang Lin.
Depuis la Révolution cubaine ou encore les dictatures des années 1960-1980, et jusqu'à nos jours, les pays de l'Amérique latine n'ont cessé d'être au centre de l'actualité et du débat politique. Cet ouvrage ambitieux et synthétique offre les clés historiques pour comprendre l'actualité convulsée du sous-continent en identifiant les jalons les plus importants de son histoire contemporaine et en mettant en lumière les expériences politiques et les mouvements sociaux qui l'agitent depuis deux siècles.
La dimension essentielle des révolutions et des contre-révolutions permet d'explorer une histoire passionnante et complexe, en s'attachant aux acteurs individuels et collectifs, à leurs motivations et à leurs idées, mais aussi à l'imprévisibilité de leurs actions. En parallèle, on inscrit les événements dans une plus longue durée, en interrogeant les réactions qu'ils ont suscitées, mais aussi leur mémoire. Cette réflexion, en outre, joue sur plusieurs échelles d'analyse : locale, nationale, régionale et même, globale, comme pour la révolution cubaine.
Les printemps arabes ont montré au monde que l'idéal révolutionnaire, qu'on avait cru enterré sous les décombres du mur de Berlin puis réservé aux manuels d'histoire, n'est pas mort : la révolution semble redevenue le moteur, ou du moins l'un des moteurs, de l'histoire. Or, parmi les acteurs, les témoins et tous les spectateurs de ces révolutions, se fait sentir un « besoin d'histoire ». Mots d'ordre, symboles et icônes : citoyens, militants, hommes politiques et journalistes n'ont de cesse d'en appeler au passé, de 1789 aux révolutions de fleurs ou de velours du début du XXIe siècle. Les révolutions semblent porter en elles le poids de l'histoire.
En 240 pages, l'ouvrage aborde d'une part les révolutions dans le monde selon un fil chronologique et étudie, d'autre part, des objets transversaux dans des pages thématiques qui travaillent sur le temps long (les femmes, les modes de combats, les symboles, les figures de la Liberté guidant le peuple...). S'appuyant sur l'historiographie la plus récente, associant l'analyse d'images et le récit historique, il met en lumière la naissance et la circulation des idées, des symboles, des pratiques et des références révolutionnaires de la Glorieuse Révolution anglaise aux plus récents événements de Tunis ou du Caire.
Partir des annes 1950, des mobilisations sociales montent en puissance, de plus en plus larges et radicales, que ce soit en Argentine, au Chili ou en Uruguay. Elles exercent une trs forte pression sur un ordre politiquement autoritaire et socialement conservateur, donnant lieu au cours des annes 1960 une trs intense politisation gnrale.