Joann Sfar cherche depuis trente ans à inviter son lecteur dans le monde juif. Tous ses récits sont des appels désespérés à la fraternité. "La Synagogue" marque sans doute le début de son épopée la plus intime. Cette fois, il va moins loin que l'Algérie du chat ou que l'Ukraine de "Klezmer". Il a fallu qu'il se trouve sur un lit d'hôpital en 2021 pour que le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence. C'est une génération qui se sent coupable d'être née après Hitler et de ne pouvoir le combattre. Des gosses poings serrés qui se disent que les fils de bourgeois déguisés en skinheads qui croisent leur route ne seront pas des ennemis à la hauteur de leur chagrin. C'est l'histoire des Juifs de France qui rêvent d'être comme tout le monde mais qui ne savent pas comment se rendre utiles lorsque des bombes commencent à exploser dans les synagogues. Derrière le plaisir du dessin et des bagarres, un récit salutaire pour rappeler aux jeunes ce que fut le Front National quand il ne faisait pas semblant d'être un parti comme les autres. "La Synagogue" est un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre, même si cette lutte doit être recommencée à chaque génération.
Le prolifique Joann Sfar s'attaque au noir avec ce roman graphique qui magnifie Nice et met en scène M. Formidable un criminel qui se croyait rangé des voitures. Le tout avec seulement un simple feutre noir et un humour à la San-Antonio.
"Vous vous en foutez, de savoir comment on fait disparaître cent kilos de viande ?".
Monsieur Formidable croyait s'être rangé. À Paris, il partage son temps entre sa femme, sa guitare et les clients qui jouent au poker dans l'arrière-salle de son restaurant. Mais quand un flic vient le trouver pour lui confier une mission, il n'a d'autre choix que d'abandonner sa vie paisible.
Le voilà au volant, direction Nice, sa ville natale. Mais tandis qu'il file vers le Sud, le criminel refait surface... Raconter la Côte d'Azur et ses paysages avec un simple feutre et aucune couleur, c'est une contrainte qui sied à Joann Sfar. Avec Riviera, il esquisse le parcours de son alter ego, un Niçois plus vieux et plus méchant, compagnon de route parfait pour arpenter un territoire digne des meilleurs romans noirs. Riviera, c'est la mort. Au soleil.
À partir de ses notes journalières sur l'actualité du début de la guerre en Ukraine, Joann Sfar déroule les fils de la mémoire juive : pogroms et génocide, mythes nationaux et héritages familiaux. Il dresse ainsi un portrait du monde, en regard de l'Histoire et de ses réflexions personnelles. Un seizième carnet très intime, qui se nourrit de ses obsessions, de ses peurs et des fantômes qui l'accompagnent.
C'est l'histoire de deux juifs dans un avion vide. C'est aussi celle d'un homme qui quitte la France, à la recherche de sa terre promise et ne la trouve pas. On y croise un metteur en scène qui n'a plus rien à perdre, une comédienne armée d'un revolver, un polémiste juif d'extrême droite, un vétérinaire, un chien, un Joann Sfar, sans oublier le roi David et la Shulamite. Dans ce récit de pure fiction, chacun cherche sa place, même Dieu. Lorsqu'on a des mauvaises idées, il faut parfois s'y accrocher obstinément, surtout quand c'est tout ce qu'il nous reste. « Nous ne sommes pas éloignés de Dieu, il habite loin, c'est tout. »
Ce nouvel épisode nous ramène à Alger. Le rabbin Sfar et son cousin l'imam Sfar devisent sur leurs différences qu'ils pensent inconciliables. Pourtant, lorsque la mosquée est inondée, le rabbin et l'imam s'entendent pour que les musulmans puissent, le temps des travaux, prier à la synagogue. Pendant ce temps, le chat du rabbin traverse des moments difficiles : non seulement Zlabya a mis au monde un adorable bébé, ce qui le plonge dans une profonde jalousie, mais, pour ne rien arranger, des chatons se sont réfugiés dans la synagogue... Comment de petits chats étrangers peuvent-ils avoir l'audace de boire son lait ?
« Je ne me doutais pas que l'histoire de mon père me mènerait à faire équipe avec Ionas, un vampire amoureux et centenaire, Rebecka, sa copine psy divorcée d'un fantôme, et une rabbine. Mais quand c'est arrivé, j'ai trouvé ça normal. Presque.
Ces pages racontent aussi comment mon père a tenté de ne plus être juif, et comment, avec tout ce que l'on me mettait sur le dos, j'ai eu le sentiment d'être le dernier juif d'Europe. ».
Joann Sfar ressuscite le fantastique et l'humour désespérés de Kafka ou de Malamud dans cette fable où les monstres offrent un miroir hyperréaliste à la singerie moderne.
Alors qu'il patrouille aux abords d'une réserve indienne, le lieutenant Blueberry assiste au meurtre de deux femmes de la tribu apache tuées par trois jeunes Blancs. Les deux victimes sont la femme et la fille d'un guerrier, Amertume : un double meurtre qui risque d'embraser la région en déclenchant une nouvelle guerre...
Un récit à la fois fascinant et crépusculaire, une forme d' hommage à ce western culte.
Ce beau livre rassemble les grands dessins que Joann Sfar publie dans Paris Match. Des scènes aquarellées qui reflètent l'air du temps - un temps marqué par le Covid, mais pas seulement. Parisiens masqués et confinés, rues désertées, commerces, restaurants et cafés... En se glissant dans la tête de ses congénères et de leurs animaux de compagnie, l'auteur livre avec beaucoup d'humour et un brin de cynisme un instantané de notre société - l'image de notre rapport au monde.
Si les carnets de Joann Sfar sont toujours des fenêtres ouvertes sur notre société, On s'en fout quand on est mort est largement ancré dans le quotidien de l'auteur. Avec la verve et l'humour qui caractérisent son oeuvre, il raconte ses vies multiples:celles de l'artiste, du père, du guitariste amateur, mais aussi celle du professeur aux Beaux-Arts. Dans ce quinzième carnet autobiographique, il nourrit notamment une réflexion sur la transmission et interroge notre rapport à l'art et à la littérature.
«Klezmer est peut-être une réponse ashkénaze au Chat du Rabbin. Les héros sont presque tous juifs mais ils passent plus de temps à jouer de la musique qu'à penser à Dieu. (...) Ils traînent leurs instruments dans les steppes d'Ukraine, à Odessa, dans des campements gitans (...). Pour les aquarelles, le rythme du récit, j'ai travaillé en pensant à Hugo Pratt. Mais aussi à Quentin Blake, et à Sempé. La mémoire, ça ne sert pas à jouer les victimes ou à exiger des égards ou des réparations. Savoir, c'est une fin en soi. Ceux qui veulent que ça serve à quelque chose n'ont pas de conscience et méprisent leurs morts. À la rigueur, on peut chanter de vieilles chansons. Fidèle à cette idée qu'il vaut mieux pratiquer des activités inutiles qu'entreprendre des actions néfastes, je mets mon souvenir dans des chants klezmer. Il est mieux là qu'ailleurs.» Joann Sfar
Dans un Moyen Âge mâtiné de fantasy, Renart, voyou malicieux et célèbre menteur, est embarqué dans de nouvelles aventures. Accompagné de son fidèle compère, le loup Ysengrin, cet éternel bouc émissaire rencontre Merlin l'Enchanteur... et endosse un costume qui n'est pas le sien: il doit sauver le monde d'un désastre imminent! Avec pour décor un terroir provençal où règne la magie et où les kabbalystes, les sorciers et les dieux grecs trouveront bientôt leur place, Joann Sfar rend hommage de manière inédite au récit médiéval devenu mythique.
Le quatorzième carnet autobiographique de Joann Sfar.
C'est parce que Joann Sfar peine à dessiner qu'il reprend l'écriture de ses carnets. Il fait d'ailleurs un pacte avec lui-même: dessiner dès qu'il aura envie de prendre son téléphone. Et ça fonctionne, bien mieux que son régime! Durant l'épidémie de Covid, il se dévoile ainsi dans sa vie personnelle comme professionnelle. Mais loin de n'être qu'un journal de l'intime, son carnet est avant tout une réflexion toujours renouvelée sur la société, la religion, la famille, l'art, la musique... À travers ses pensées couchées sur le papier, ses croquis pris sur le vif, Joann Sfar dit comme personne nos questionnements, nos doutes, nos angoisses... Ses dessins laissent une trace, ils sont le "souvenir qu'en telle année nous vivions telle chose, chacun dans nos vies différentes mais synchrones".
Dans un Moyen Âge mâtiné de fantasy, Renart, voyou malicieux et célèbre menteur, poursuit ses aventures. Alors qu'il ne croit en rien, c'est à lui de sauver le monde! Accompagné par Takka, jeune magicien raté, il doit trouver le moyen de réveiller Merlin, pétrifié, avant que la magie ne disparaisse! Mais en terre de Provence, il n'est pas facile de trouver un magicien digne de ce nom... Les dons d'un kabbaliste -qui se fait giffler tous les ans par un Chrétien pour acheter la paix- suffiront-ils à libérer Merlin?
«Klezmer est peut-être une réponse ashkénaze au Chat du Rabbin. Les héros sont presque tous juifs mais ils passent plus de temps à jouer de la musique qu'à penser à Dieu. (...) Ils traînent leurs instruments dans les steppes d'Ukraine, à Odessa, dans des campements gitans (...). Pour les aquarelles, le rythme du récit, j'ai travaillé en pensant à Hugo Pratt. Mais aussi à Quentin Blake, et à Sempé. La mémoire, ça ne sert pas à jouer les victimes ou à exiger des égards ou des réparations. Savoir, c'est une fin en soi. Ceux qui veulent que ça serve à quelque chose n'ont pas de conscience et méprisent leurs morts. À la rigueur, on peut chanter de vieilles chansons. Fidèle à cette idée qu'il vaut mieux pratiquer des activités inutiles qu'entreprendre des actions néfastes, je mets mon souvenir dans des chants klezmer. Il est mieux là qu'ailleurs.» Joann Sfar
Ayant beaucoup faim, Monsieur Crocodile part à la recherche d'un autre animal à dévorer. Ce n'est pas si simple, il y en a qui se défendent. Après plusieurs échecs, il rencontre enfin un vulnérable cochon rose qui, malin, lui propose un marché:si le crocodile l'épargne, il s'engage à lui trouver des animaux comestibles. Monsieur Crocodile accepte. Le cochon, il pourra le manger, mais plus tard.
Tout a commencé par un film d'horreur. "Ce n'est pas de ton âge, Michel", m'avait pourtant prévenu Petit Vampire. Mais on est quand même allés voir Le Commando des morts vivants. Les zombies nazis étaient effrayants, mais comme c'était du cinéma, ça allait. Le problème, c'est que ces affreux sont revenus le soir, dans mon rêve. J'ai inventé une porte et ils sont partis, ouf ! Sauf que je ne savais pas où menait cette porte. Et puis Marguerite est arrivé pour me dire de venir vite, parce que d'horribles zombies avaient débarqué chez petit Vampire...
Qui sera le premier à collecter 5 armes pour vaincre le Gibbous en duel ? (Jeu comprenant : 1 grand plateau et un dé spécial, 80 cartes, 7 pions).
En cet après-midi de 14-Juillet, Jacques Merenda dit « Le Niçois » n'aspire qu'à un moment de complicité avec son fils Christian Lestrival qui lui a succédé à la tête de l'hôtel de ville. Le feu d'artifice est pour lui l'occasion idéale. Mais la douce soirée d'été bascule en tragédie effroyable quand la promenade des Anglais est frappée par une attaque terroriste des plus sanglantes. Incapable de faire face aux scènes d'horreur auxquelles il vient d'assister, Le Niçois, impuissant et submergé par la violence de ses émotions, ne voit qu'une échappatoire : quitter sa ville sous peine de commettre l'irréparable...
« Je vous signale que papa est né l'année où tonton Dolphi est devenu chancelier : 1933. C'est l'année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C'est l'année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père, c'est pas rien. » Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un père comme André Sfar. Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes.
Le dessinateur revient sur l'histoire de l'homme qui l'a marqué à jamais. Et a provoqué sa frénésie créatrice. Le Journal du dimanche.
Un roman très intime et très réussi. Olivia de Lamberterie, Elle.
Une belle surprise. François Busnel, La Grande Librairie.
C'est l'histoire d'un professeur de dessin qui s'appelle Joann Sfar. Un jour, la direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème du harcèlement sexuel à l'école. Rien que ça ?
C'est l'histoire d'une époque qui ne veut plus qu'on la représente. Les modèles se révoltent, vous arrachent les pinceaux des mains et vous disent : « Je vais le faire moi-même, mon portrait. »
Au début, il y a cette fille, Lili, rencontrée sur Facebook. Ça commence par « vous connaissez peut-être », on clique sur la photo du profil et un jour on se retrouve chez les flics.
J'ai aussi pris un chien, et j'essaie de lui apprendre à ne pas tuer mes chats. Tant que je n'aurai pas résolu le problème du chien et le mystère de la fille, je ne tournerai pas en rond. Ça va durer six mois.
Ce roman fait suite à Comment tu parles de ton père. On y trouve quelques portraits de femmes, et un portrait de chien. C'est une enquête. Tout est vrai sinon ce n'est pas drôle.Un engrenage que Sfar nous raconte à sa manière : avec son sens de la formule qui fait boom, et sa sincérité. Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire.Un « roman » qui nous parle finalement de la force terrifiante des images, à l'heure de Facebook, qui portent des promesses plus grandes que nous. Philippe-Jean Catinchi, Le Monde.Joann Sfar poursuit l'histoire de son éducation sentimentale. Mordant. Florence Besson, Elle.
Ce beau livre rassemble les grands dessins que Joann Sfar publie dans Paris Match, en alternance avec Sempé.
À travers une cinquantaine d'aquarelles, Joann Sfar nous parle de l'air du temps dans le Paris d'aujourd'hui. Sous son trait, les cafés, les rues et les chambres à coucher se font le décor de scènes intimes et drolatiques. Il y conte avec ironie la capitale des artistes et des chiens, les couples qui s'aiment et se séparent, les aspirations de ses contemporains. Dans ce Paris sous les eaux, la mélancolie est reine et les humeurs de chacun deviennent universelles.