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Sciences humaines
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« La voix des femmes est un manifeste féministe, et aussi une forme d'autobiographie. J'y explique comment et pourquoi, par la chance ou les circonstances, j'ai rencontré le féminisme à l'âge de vingt ans, avec le MLF. Et comment il a changé ma vie, engagé mes combats, et demeure, encore aujourd'hui, la cause démocratique et intellectuelle la plus importante.
Le texte est divisé en trois parties : le corps des femmes ; la puissance des femmes ; et la révolte des femmes. Il est constitué d'analyses, de lectures et de rencontres. Il se veut aussi un hommage à toutes celles qui en France s'occupent des femmes - par exemple le MLAC à Perpignan, la Maison des femmes en Seine-Saint Denis, la VIDIL à Villeurbanne, ou l'aide aux victimes à Avignon. Ces lieux sont invisibilisés et font un travail remarquable.
La voix des femmes s'inscrit dans le sillage de ma « maîtresse de pensée », Michelle Perrot, avec son livre Le temps des féminismes, où elle développe l'idée d'un féminisme ouvert, pluriel, tranquille et fier de l'être - à condition de respecter l'universalisme, de ne pas se déchirer entre factions et de lutter pour l'essentiel : l'égalité femme - homme ; la lutte contre toutes les violences sexuelles ; et la montée des extrêmes, qui développe le mépris voire la haine du féminisme. »
Laure Adler -
« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint - nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur...
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat ! »L.A. -
Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament.
Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres.
Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle " la communauté de la rue Saint-Benoît ", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo- palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position.
Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier à l'heure du Covid.
Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler présente comme "?un baroudeur du savoir?", en perpétuel vagabondage à?travers toutes les disciplines. "?Un anti-maître à penser?" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité.
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"Ce livre est une invitation au voyage dans un étrange pays sans frontières, une terra incognita, un territoire où vit la moitié de l'humanité. On a dit que c'était un continent noir. Je pense, au contraire, qu'il est habité par la lumière et bruisse de toutes les voix qui, vivantes aujourd'hui ou venues du passé le plus lointain, ont construit notre histoire. Ce livre est un dictionnaire, donc une manière "d'entrer" à sa guise dans ce vagabondage où des femmes très célèbres cohabitent avec des anonymes.
Il est "intime", car il est aussi, à mon insu, une sorte d'autobiographie. Dire qui l'on admire est inévitablement une forme de confession. Mon seul désir est de faire connaître ou reconnaître ces femmes, tant elles sont pour moi des exemples qui nous donnent courage, énergie, espoir", Laure Adler.
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La Philosophie, le théâtre, la vraie vie
Alain Badiou, Laure Adler
- Editions Universitaires D'Avignon
- 2 Septembre 2016
- 9782357680555
« Les philosophes doivent être clairs et non pas profonds. Certains d'entre eux sont profonds par vocation, ils aiment cela, ils aiment avoir un jargon ténébreux. Cela, c'est la philosophie romantique.
Ce n' est pas ma philosophie ».
Alain Badiou repense le lien qui unit théâtre, politique et philosophie. Sa République de Platon offre au spectateur d'observer l'oeuvre originale au travers du prisme contemporain, alimenté par les évolutions et révolutions politiques survenues au cours de l'histoire, plaçant ainsi la république au coeur du Festival d'Avignon. -
Sacré souffle. Poésie, théâtre, politique
Laure Adler, Christian Schiaretti
- Editions Universitaires D'Avignon
- 2 Septembre 2016
- 9782357680494
« Pour avoir le souffle de Claudel, il faut s'entraîner. Dans un seul verset, pour conserver un souffle qui tient l'unité de sens du vers du début à la fin, il faut avoir une maîtrise, une connaissance, une sagesse de son rapport au vers, très profondes. »
Pour Christian Schiaretti, il ne s'agit pas seulement d'éduquer l'acteur à la beauté de la scansion et du souffle, mais aussi d'affiner l'oreille du spectateur à l'élégance d'une belle formulation. La langue et son usage sont au coeur de son travail et il l'a prouvé en installant les Langagières dans le paysage poétique de Reims.
Avec Mai, juin, juillet et son mélange générationnel, qu'il considère comme fondamental, Christian Schiaretti lie (par leur parcours similaire), et oppose (par leur positionnement tant politique que théâtral), Barrault et Vilar. -
«Ce livre n'est pas une biographie, juste des pages arrachées au fil de la dernière année de François Mitterrand à l'Élysée.» 1994. L'Élysée, le premier des palais de la République, demeure aussi le plus secret. Pendant plus d'un an pourtant, la journaliste Laure Adler y a mené une enquête quasi ethnologique. Dans le ballet des courtisans, parmi le cercle toujours plus restreint des intimes, de cérémonies officielles en entretiens privés, elle a pu suivre le président François Mitterrand tout au long de l'»année de ses adieux». Elle en a ramené un document inédit, à la fois récit et journal de bord, qui dessine un autre portrait de François Mitterrand. Ici, il commente l'actualité politique et les petites tensions de la cohabitation ; là, il parle de ses rapports à l'argent, de sa maladie qui l'emportera. Il revient aussi sur la période de Vichy et s'explique sur ses amitiés controversées : Bousquet, Pelat, le suicide de François de Grossouvre... Histoire de vie, d'amitié, de combat, Mitterrand esquissait le bilan de ses quatorze années à l'Élysée. Trente ans après son accession à la tête de l'État, cet ouvrage rappelle l'homme que fut Mitterrand, deux ans avant sa mort, alors que son mandat se terminait. Un témoignage fort, réédité, qui permet de pénétrer l'intimité de cet homme si secret.
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« Je pensais qu'en vieillissant, l'ombre de ce que j'ai vécu pendant la guerre s'estomperait, que j'oublierais un peu. J'ai l'impression que c'est le contraire : soixante-dix ans après mon retour, ce passé est de plus en plus présent en moi.
J'ai perdu mon sommeil d'enfant pendant la guerre et je ne l'ai jamais retrouvé. Je fais souvent le même cauchemar : la Gestapo me pourchasse. Mais je cours tellement vite que je me réveille. » Anise Postel-Vinay Écrit avec la complicité de Laure Adler et Léa Veinstein, Vivre relate avec simplicité le quotidien de celle qui n'aime pas qu'on l'appelle « résistante ». Arrêtée le 15 août 1942, déportée à Ravensbrück aux côtés de Germaine Tillion et Geneviève Anthonioz de Gaulle, Anise Postel-Vinay nous offre le récit d'une humanité plus forte que la barbarie. -
De la représentation à l'exposition de soi = De la representación a la exposición de si : entretien réalisé par Laure Adler = entrevista realizada por Laure Adler
Laure Adler, Angélica Liddell
- Editions Universitaires D'Avignon
- 25 Juillet 2017
- 9782357680562
« Je ne cherche pas à être originale ou d'avant-garde. Non, pas du tout. Je cherche à être profondément influencée et la plus antique possible. »
Dans cet entretien se déroulant le jour de la dernière de ¿Qué haré yo con esta espada?, Angélica Liddell revient longuement sur l'importance de l'écriture à ses yeux et son exigence de rigueur esthétique. Elle aborde ses principales influences, son rapport au monde et à sa violence. Loin de toute provocation, elle évoque notre être primitif, la relative capacité à l'étonnement de nos sociétés et son souhait d'amour. -
Le bruit du monde : le geste et la parole
Laure Adler, Damien Malinas, Emmanuel Ethis, Collectif
- Editions Universitaires D'Avignon
- Entre-Vues
- 27 Septembre 2012
- 9782357680326
Dans les lieux de culture et de savoir, les bruits du monde s'entendent, s'écoutent. Dans leurs propos, dans leurs sensibilités, dans leurs mémoires, la création artistique comme la recherche scientifique transforment et performent une conscience du monde et celle d'être au monde. Par le geste et la parole, le récit prend corps et fait sens, résonne et raisonne. L'écho provoqué par les comédiens, metteurs en scène, chorégraphes, réalisateurs, hommes et femmes des mondes de l'art et du spectacle redessine les formes de notre regard sur le monde.
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"Encore et encore, il faut continuer à se battre pour l'égalité économique, politique, sexuelle entre les hommes et les femmes.
De cette lutte, il ne faut pas exclure les hommes. Tout au long de l'histoire, certains d'entre eux se sont mobilisés pour la cause des femmes, pour que l'on cesse de les tenir à l'écart de l'éducation, de la pensée, de l'action sociale ou politique". Dans ce livre, pour porter la cause des femmes, Laure Adler a choisi de faire parler les hommes : Pierre Michon, Maurice Godelier, Claude Garache, Edgar Morin, Pap Ndiaye, Stéphane Hessel, Lionel Jospin, Jacques Diouf, René Frydman, Christian Lacroix, Olivier Py, Xavier Lambours, Bertrand Bonello, Nikita.
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