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Max Alhau
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Tout au long de cet itinéraire, les doutes, l'issue d'une vie hasardeuse, viennent en contrepoids d'un espoir toujours latent, même discrètement exprimé. Cet espoir ce sont les mots qui le détiennent, ces mots qui accompagnent le poète dans son errance : « Les mots en cendres / un feu nouveau les recueillera. » Et si l'espoir faiblit parfois, la vision de la nature, d'un paysage redonne des forces au marcheur-poète autant que les souvenirs que détient la mémoire, autant que les rêves qu'il n'abandonne jamais. « Ce que tu as rêvé un jour te sera restitué. » Même si la vie s'estompe peu à peu, reste l'énigme du destin, d'un avenir inconnu pour lequel le temps souvent rappelé n'importe plus. Pas de désespoir, ni de tragique dans ces poèmes mais la marque d'un espoir que détiennent les mots et vers lesquels nous allons sans hésiter parce qu'ils ne déçoivent jamais celui qui se livre à eux.
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"Le Temps au crible" est un recueil de poèmes courts. Max Alhau a choisi ce mode pour exprimer en quelques images la fuite du Temps. Le recueil est hanté par la mort et la relation de l'homme à la Nature. La peintre coréenne Bang Hai Ja accompagne le recueil : sa peinture, tout en lumière et scintillements, se fait réceptacle des forces sombres du poème. Le Temps au crible a reçu le prix Aliénor en 2014
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? Ces poèmes s'inscrivent dès le début sous le signe du paradoxe : ainsi « On n'oublie rien de ce qui n'a pas été », de ces instants à venir et dont nous ne serons pas les témoins. Au cours de ce périple poétique, divers thèmes affleurent : la présence de la mémoire, celle de l'oubli, tous deux s'incarnant dans le temps passé, présent ou avenir. Il s'agit donc d'un voyage que les mots dessinent et dont le poète est le témoin involontaire.
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?Des archipels de la géographie en passant par l'une de ces îles qui échappent aux instruments du cartographe, des bourrasques atlantiques qui engendrent tant d'épaves au meltem soulevant au-dessus d'elle-même la mer Égée, nous avons tous un besoin d'île comme une île a un besoin de grand vent.?C'est le même goût du large qui nous rassemble elle et nous, c'est par lui que nous nous ressemblons.
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Entretenir le feu, c'est, pour Max Alhau, convoquer les faits importants du passé, se rappeler les visages absents, « revenir vers les lieux clairs de notre enfance », « [veiller] sur la cendre/ qui épouse le feu ». Il faut « faire face », écrit-il, « à tout ce qui brûle la mémoire », résister à l'oubli qui s'installe insidieusement en nous. Pour le poète, ce sont « les mots/ consignés au plus secret du silence » qui ont ce pouvoir.
EXTRAIT Quelqu'un qui rêve quelque part ne s'invente pas un destin mais contribue à engranger des paysages, des visages que le temps lui restituera.
Il ne prend pas place à côté de lui mais face au monde qu'il explore la nuit venue.
Tout lui sera rendu dès l'aube prochaine. -
«Si loin qu'on aille» est écrit comme un journal de marche. C'est le voyageur, le marcheur des causses, des montagnes, des bords de lac, des prairies, qui parle. Le regard qu'il pose sur les paysages se traduit en mots, chargés d'émotions, chaque pierre, chaque brume est un mystère qu'il ne résout pas, mais qu'il traduit par un questionnement sans cesse renouvelé sur la condition de l'homme.
Max Alhau s'adresse au quotidien des hommes, il marche, à chaque jour une marche, à chaque marche il parle aux hommes, à leur monde intérieur, il peut être gris de cendres, transparent, le poète, ne se contente pas de la seule beauté des paysages, il porte une attention particulière à ce qui est sur les bords de notre existence.
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« Les Mots en blanc » marque une nouvelle étape dans la recherche de Max Alhau. Les poèmes de ce marcheur ramassent le temps qui s'accroche à ses semelles. Toute notre condition humaine s'y trouve saisie. Et si le poète a vieilli, si les joies sont maintenant lointaines, si les mirages et non plus la montagne font acte de présence, cet éphémère est malgré tout ce qui donne le désir de durer.
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D'une terre à une autre, le poète demeure ce voyageur qui tout au long de ses périples s'interroge sur le sens de sa marche, côtoie des lieux familiers ou inconnus. Tantôt au bord du précipice, tantôt solidement enraciné, il mesure le temps écoulé et celui à venir tandis que la mémoire s'approprie des souvenirs ou que l'imaginaire la devance. Avant tout il s'agit de marcher, de regarder autour de soi, d'approuver ces paysages pour savoir que l'instant et l'éternité se fondent dans une même durée, dans les mêmes mots.
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Cette couleur qui impatiente les pierres
Max Alhau, Nicole Miard
- Voix D'Encre
- 1 Janvier 2002
- 9782910957278
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D'un paysage l'autre, le parcours de Max Alhau ne cesse d'en découdre avec la métamorphose des images et le silence des choses. Mais au-delà, les mots recueillent, par fragments, un peu de l'envers du réel. Un maître du poème en prose. (André Doms)
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Présence d'Alain Borne ; Alain Borne ou la passion lucide
Max Alhau, Alain Blanc
- Voix D'Encre
- 2 Mars 2015
- 9782351281017
Une vie brève, une oeuvre forte, poignante, arpentée¬ ici par Max Alhau et Alain Blanc, deux fervents lecteurs du poète ancré dans la Drôme. Ces deux approches sont suivies du poème Montélimar de Christophe Dauphin, d'une page d'Alain Borne «S'il existe quelque lecteur attentif», de divers témoignages - entre autres de Pierre Seghers, Jean Follain, Paul Vincensini et Philippe Jaccottet - ainsi que d'une bibliographie complète.
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Max Alhau continue d'écrire sa passion de la marche en montagne, son lien étroit avec la nature. La nature, ce n'est pas seulement les beaux paysages, les arbres, les vallons, les nuages, elle est cet ensemble de choses dans lequel nous sommes, et qui nous distingue, comme on distingue un arbre des arbres, un nuage des nuages.
En marchant Max Alhau redéfinit le paysage selon ses sentiments, c'est un paysage réinventé qui lui sert à méditer sur notre destinée, à révéler l'homme dans le réel, pas celui qu'on nous fabrique, mais le réel de chacun d'entre nous, celui qui peut-être nous fera comprendre quel est notre chemin propre ; notre destin.
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Lisbonne, ville de contrastes sans cesse métamorphosée selon l'acuité du regard, la couleur du jour ou les passants qui la traversent. Lisbonne auréolée par la présence de Fernando Pessoa dont la silhouette surgit au cours de ces pages. Le Château Saint-Georges, l'Alfama, le monastère des Jerónimos, la Baixa, le Parc des Nations - le promeneur s'efforce d'entraîner le lecteur, de le guider au plus près d'une ville aux multiples visages.
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Dans le cours du temps et de l'existence, ne sommes-nous pas parfois victimes d'une réalité que les événements se chargent de modifier ? Dès lors, nous perdons pied, nous sommes confrontés à des situations que nous ne maîtrisons plus.
Ces nouvelles, dans leur dimension fantastique et souvent tragique, nous rappellent que la logique rassurante est souvent battue en brèche par l'insolite, l'inattendu. Les personnages de L'Etat de grâce peuvent attester de telles surprises.
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Nous allons d'asile en exil dépourvus d'itinéraire, seulement soucieux de parcourir des lieux sans souhaiter nous les approprier. Pourtant, au cours de ces marches, ces lieux avec leurs paysages nourrissent nos rêves, notre mémoire, nous entraînant sans cesse. au-delà. Et en contemplant ce qui nous entoure, nous finissons par oublier notre absence future, par comprendre notre destin : nous nous savons solidaires de ces espaces, nous devinons que l'infini est à notre portée. Dans ces poèmes d'un lyrisme discret, c'est le désir d'approuver le monde, d'en célébrer la plénitude que s'inscrit en toutes lettres.
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