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Michel Lamart
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"?Mon crâne et moi avons décidé de voyager. Lui en carton à chapeau. Moi à pied, à cheval et en voiture...
Les Vanités mettent en jeu la mort. Autant de cartes tirées du Tarot sur l'échiquier du hasard. Rappel à l'ordre. Avertissement. Le tableau est le piège du regard. L'auto-portrait-revolver vise la tête : le crâne crâne. Que d'os ! Que d'os ! Ce clin d'oeil vide l'orbite. Vanitas vanitatum. Ivoire poli du temps, le crâne n'a pas que des idées noires..." -
« Quel siècle à mains ! » s'écrie le Rimbaud de « Mauvais sang » (Une Saison en enfer). Chez lui, le pied libère, la main asservit. Il faut choisir - preuve absolue de liberté libre - : « En marche ! » donc ! Rimbaud prétendait fuir l'enfer moderne. Faire plutôt que dire ! Exit la poésie. Il ne tardera pas à découvrir qu'il le porte en lui. L'autre en soi, son pire ennemi ?
Les poèmes d'Avec ou sans les mains tentent de baliser un autre chemin buissonnier : celui de la réconciliation de l'homme avec soi-même pour restaurer un vivre-ensemble dont la poésie en particulier, l'art plus généralement, en seraient garants. Les mots ont encore un rôle à jouer : être soi-même. Le dire et le faire ne s'opposent pas forcément. Faire avec rien un tout. Noblesse de l'homme aux prises avec la tragi-comédie du vivre. L'humour rend ici sa politesse au désespoir. Poésie : la vraie vie ?
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Écrire, c'est proposer un jeu. Pas sûr que l'auteur tire toutes les ficelles! En tout cas, il énonce les règles. Il n'y a rien à gagner. Rien à perdre non plus. Juste voir comment le temps passe sur les êtres et les choses. Au lecteur de battre les cartes. Il ne manque pas d'atouts. La partie se joue à deux. L'espace d'un livre. Et dans le livre, les êtres se prennent pour des choses et inversement. Sans se prendre au sérieux. Fables... Au fait, qui joue au mariole ?
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Le poète Michel Lamart n'est pas né rue Ferrer à La Louvière et il n'a pas connu Chavée. Pourtant, ce Rémois pratique allègrement, sur un rythme ternaire, l'aphorisme à la façon des surréalistes wallons. Ainsi «Un tabouret / Pour asseoir / Sa réputation» («Il ne faut jamais ternir sa mauvaise réputation», disait notre Achille). Parfois, cela pétille gentiment gaulois : «La crêpe / Se met à poêle / Pour qu'on la saute» ou «Le slip / N'est pas coté / En bourse». Souvent, le propos se fait métaphysique lorsque «L'escalier / Rêve / De littérature» alors que «Le dictionnaire / Aura sans doute / Le dernier mot», ou, tout simplement, poétique puisque «L'horloge / Regrette / Le temps perdu». Une manière souriante de mettre, à défaut d'harmonie, un peu d'humour Dans le désordre du monde et de le rendre un peu plus habitable, car «La girouette / Ne se plaint pas / D'être dans le vent»... (Francis Chenot)
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Du jour au lendemain, tout peut basculer dans le chaos. Nous nous acheminons vers une période de profonde mutation. les machines finiront par prendre le pouvoir. L'intelligence artificielle scellera notre asservissement. les écrivains, les artistes font de la résistance. Font-ils le poids face au progrès? Notre liberté est en jeu.
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Rimbalderies : ballades pour passer le temps
Michel Lamart
- L'Arbre A Paroles
- 1 Décembre 2011
- 9782874065316
Michel Lamart, excellent poète et chroniqueur rémois, nous invite à partager sa vision de l'oeuvre du cher Arthur Rimbaud par des poèmes très courts et jamais touffus. On est loin des longues phrases de Rimbaud où celui-ci concoctait ses bijoux : que de trouvailles et hardiesses ! ont donné d'autres éclats au réel et une autre dimension au langage. À côté du fabuleux « je est un autre » Lamart, parmi tant d'autres qui ont aimé l'auteur des « Illuminations », a osé nous proposer ses poèmes. Avec beaucoup de subtilité, ils se réfèrent à certains vers de Rimbaud : « Mer Poème qui / Enivre le poète / Et le berce / D'éclats oniriques / De cils rougeoyants / Et de brumes violettes / Tandis que sur la flache / Dérade son bateau ». D'autres, caractéristiques de la vie du révolté de Charleville, sont mis en évidence, entre autres : « A Babylone / Ivrogne d'entre les ivrognes / Victimes d'orgies / Abracadantesques ».
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L'oreille contre les murs
J.-P. Bours, Jean-Pierre Siméon, Jacques Sternberg, Pierre Pelot, Daniel Walter
- Denoel
- 28 Novembre 1980
- 9782207303108
Un enquêteur qui va pourchasser l'âme des trépassés de la route dans un cimetière d'automobiles. Un jeune homme romantique saisi d'un mortel amour pour une amante exigeante : sa maison. Un sculpteur donnant vie à des figurines évoquant quelque effrayant futur. Un petit cinéma de quartier où le spectateur risque sa peau au même titre que les personnages des films... Et onze autres récits où le fantastique n'emprunte les décors les plus quotidiens que pour mieux nous déconcerter. Des récits du silence, à écouter... l'oreille contre les murs.
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Cahier du jour carnet de nuit suivi de saisir la saison
Michel Lamart
- L'Arbre A Paroles
- 24 Janvier 2007
- 9782874063664
D'une belle écriture dense, multiple et structurée, Michel Lamart donne parole au jour. Renaissance quotidienne d'une quête humaine aux facettes sereines et colorées par l'emprise du merveilleux. (Jean Pirquenne)
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Michel Lamart est né en 1949, mais sa principale caractéristique est d'être un touche à tout (critique, nouvelliste, poète, parolier, auteur dramatique) qui se reconnaît en matière de Science Fiction deux maîtres, et pas des moindres : Daniel Walther et le regretté Alain Dorémieux. Il met ici deux mondes en opposition : celui des individus qui se veulent libres et celui des masses, des foules dévoreuses et violentes menées par des puissants peu scrupuleux. Ces derniers sont prêts à tout pour conserver le pouvoir et leur mainmise sur les personnes. Les autres n'ont pour seules armes que leur vision du monde et une solidarité naissante du côté des obscurs, des sans grades. Et, bien sur, la victoire est dans le camp de ceux qui savent, qui ont la capacité de prendre en compte les exigences du monde réel et les conséquences de leurs actes. La réalité ? Une réalité ? Mais laquelle ? Celle de Rom, de Monk, de Starre, des Errants, de Neal d'Ève, des Bulliens, de Bruss ? La nôtre ? Ou simplement celle d'un monde inventé par un auteur qui se soucie peu des modes ? Les réalités inventées ne sont jamais calmes et sereines. Elles grouillent de vie et d'événements subis et/ou maîtrisés par les personnages. La réalité des Trafiquants d'Âmes est, bien entendu, celle de la lutte pour se maintenir au pouvoir, mais peut-être encore bien davantage celle de se découvrir et passer outre ses limites. « Le romancier doit aider son lecteur à en savoir plus d'une façon générale, sur le monde, sur lui-même. » (Michel Lamart, préface à son roman Love, Éditions Naturellement).
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Le quotidien, parfois, nous joue des tours.
En témoignent ces nouvelles insolites dans lesquelles on croise des personnages surpris par la vie. La tonalité « réaliste fantastique » de l'écriture s'inscrit dans une tradition d'inspiration latino-américaine. Ces textes illustrent bien l'idée que Julio Cortázar se faisait du récit bref : un jeu magique. Il ne tient au lecteur, pour s'en convaincre, que de pousser la porte. À ses risques et périls...
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Borges a écrit que le roman policier créait « le génie de l'intellectualité », après Edgar Poe, l'inventeur d'un nouveau genre et d'un nouveau type de lecteur. Les contes de ce recueil savent ce qu'ils doivent à ces deux auteurs majeurs.
Aujourd'hui, le « noir » a pris le relais pour dire comment se comportent des personnages banals (vous et moi ?) face au meurtre et à la mort violente qui trahissent le dysfonctionnement sociétal. Peu importe qui a tué et pourquoi. C'est la mort et le mal qui sont mis en scène. La société évite ces sujets tabous en nous poussant à admettre une improbable immortalité.
L'humour (noir) sert ici à faire avaler une pilule certes toujours aussi amère. Mais nul doute que le conte sera bon si l'on convient que le noir est aussi, autant que l'humour, la poli... (j'allais écrire « la police » !)... tesse du désespoir...
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Cligner des yeux voir le monde autrement
Michel Lamart
- Unicite Francois Mocaer
- 2 Mai 2022
- 9782373557237
En lisant ce livre de Michel Lamart, suite de réflexions métaphysiques et poétiques sur la photographie, le lecteur ne peut s'empêcher d'appréhender le réel par rapport à l'image et aux différentes définitions de Qu'est-ce que la photo par rapport à la manière dont je me pense. Étonnante vibration que déclenche ce livre au plus profond de notre intime, qui nous interroge tel un instrument de connaissance ne cherchant pas à nous définir de manière partielle mais plutôt à nous renvoyer à cette question : « Qui suis-je ? ». Interrogation qui ne peut que vibrer en nous jusqu'à ne plus rien savoir comme si finalement la réponse était déjà dans la question qu'appréhende ici le sujet de la photographie dans toutes ses dimensions. Note de l'éditeur Dans « Léonard et les philosophes », Paul Valéry, en 1929, écrivait : « Il est clair que le Bien et le Beau sont passés de mode. Quant au Vrai, la photographie en a montré la nature et les limites : l'enregistrement des phénomènes par un pur effet d'eux-mêmes, exigeant le moins d'Homme possible, tel est « notre Vrai ». Voilà ce que je constate. » (Variété) N'est-il pas temps de remettre ici le plus d'Homme possible ? » Poésie. Extrait de la préface Le titre de cet ouvrage est emprunté à l'exposition Le Tokyo de Daido Moriyama qui fut présentée à la Fondation Cartier, du 6 février au 5 juin 2016.
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Vapeurs d'enfance est le témoignage d'une enfance ouvrière. La vie ordinaire d'un enfant qui doit à ses parents et à l'école d'avoir pu passer du bleu de chauffe au col blanc pour échapper à la misère. C'est un hommage à l'école laïque et républicaine. À ses maîtres, qui ont été parfois résistants ou ont connu l'horreur des camps nazis. Que cet objet d'AMOUR et de partage qu'est le LIVRE soit le symbole d'une réconciliation et d'un respect mutuel entre générations. C'est la clef du mieux vivre ensemble. Je suis convaincu, avec le Hugo au seuil du tombeau, qu' « aimer, c'est agir. »
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