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Pacôme Thiellement
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Infernet Suivi d'un texte autobiographique inédit :
Internet et moi (une confession) Préface de Denis Robert Infernet, ce sont des faits divers, des histoires vraies, sinistres, grotesques et sérieuses, qui servent de loupes grossissantes pour comprendre ce qu'Internet et les réseaux sociaux sont en train de faire de nous. C'est Marina Joyce, la kidnappée du réseau social ; Gabby Petito, l'influençeuse lifestyle tuée par son amoureux lors de leur roadtrip documenté au quotidien sur Instagram ; Manti Te'o, la star du football victime d'un catfish sur Twitter ;
Nikocado Avocado, un YouTubeur qui fait des mukbangs à se tuer la santé pour faire des vues ; Michelle Carter et Conrad Roy, les amants Facebook maudits... Toutes ces victimes, parfois attachantes, parfois inquiétantes, sont comme l'avant-garde de ce que nous sommes amenés à vivre si nous confondons la fiction numérique et la réalité, et si nous cherchons notre salut dans les likes, les pouces bleus et l'attention que nous réussissons à obtenir sur la toile.
Cette série d'articles et de vidéos publiés sur Blast depuis le 1er janvier 2022, à mi-chemin de Pierre Bellemare et de William Burroughs, propose une interprétation du phénomène des quinze dernières années : notre vie depuis que les réseaux sociaux nous ont transformés.
Le livre est complété par un texte autobiographique, Internet et moi (une confession). Dans cette longue postface, l'auteur décrit les épisodes principaux de sa vie liés à Internet de 1996 (arrivée de son modem) à 2020 (année où il a décidé de quitter pour toujours les réseaux sociaux). Il y raconte comment il a cherché son salut dans la vie numérique, mais surtout pourquoi il en est arrivé à comprendre qu'en faisant ça, il se mettait, en réalité, en danger de mort. -
La victoire des sans roi ; révolution gnostique
Pacôme Thiellement
- Alpha
- Philosophie
- 14 Juin 2023
- 9782383880677
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Paris n'a pas seulement une histoire, racontée dans de nombreux livres. Paris a aussi une mythologie et une géographie poétique et littéraire où se croisent alchimistes, poètes, mages, évêques, démons, etc. Ces collections de légendes et ces poèmes médiévaux remplis de mythes ou de généalogies fabuleuses contiennent des éléments qui perdurent jusque dans les noms des rues et des quartiers.
C'est ce Paris-là dont Pacôme Thiellement propose ici d'explorer les profondeurs. C'est la rue Pierre-Nicole, où cohabitent la crypte inaccessible de Saint Denis et la fresque de la décomposition de Paris. C'est la place du Panthéon, où les hommes du Moyen-Âge plaçaient un Château de Haute Folie et où André Breton inventera le surréalisme. C'est le quartier de Maubert, creuset alchimique de Paris. C'est Montmartre, l'Ile Saint-Louis, le Marais, Ménilmontant, Bastille : quartiers nourris de légendes étranges et d'événements politiques aux réverbérations complexes, de la guerre civile des Armagnacs et des Bourguignons au soulèvement des Gilets Jaunes, et que l'auteur parcourt à nouveau afin d'en réveiller les fantômes et d'y interroger l'avenir. -
Le petit Grégory, Alfred Jarry, Jack l'Éventreur, Ronald Reagan, David Bowie, Saddam Hussein, Edgar Allan Poe, Christine Chubbuck, Nicolas Sarkozy, Vincent Van Gogh, Mouammar Kadhafi, Martin Shkreli, Philip K. Dick, Nelson Mandela, Léona Delcourt, Otis Redding ou André Breton, qu'ont-ils en commun ces individus hantant le XXe siècle comme s'il était un théâtre grinçant ? Sans eux, l'histoire de ce siècle - notre histoire - serait incompréhensible. Car il y a les récits de manuels, avec ses grands hommes et ses grands événements. Et puis il y a le reste - les légendes dont est tissée la réalité, et qu'on ne peut raconter qu'au coin du feu ou dans l'ombre d'une porte, de peur de passer pour fou. Pacôme Thiellement n'a pas peur de la folie. Et lorsqu'il choisit de raconter « son » xxe siècle, c'est à travers le plus étonnant des réseaux de correspondance, où la poésie fait écho au fait divers, les stars médiatiques à d'obscures préoccupations mystiques et les nobles déclarations politiques aux tentatives incessantes de rendre la vie des humains impossible. Qu'y a-t-il donc de commun entre toutes ces figures ? Elles firent de la question « Qu'est-ce que vivre ? » celle du siècle dernier.
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Nous sommes les héritiers de la plus sinistre des histoires : celle qui a fait de l'amour un piège. De Adam et Ève aux séries contemporaines, elle n'a pas cessé d'être rejouée, définissant l'horizon de vie des femmes et des hommes errant sur la terre sous l'oeil mauvais du Démiurge. Il s'agit d'une histoire dans laquelle l'amour n'est pas ce qui sauve, mais ce qui enferme ; il n'est pas ce qui rend bon et joyeux, mais triste et méchant, égoïste et cruel. L'amour est un sickamour - un amour malade.
Comment faire pour en échapper ? Telle est la question que s'est posée Pacôme Thiellement dans Sycomore Sickamour, une promenade hallucinée et somptueuse dans les méandres d'un savoir amoureux perdu, mêlant le théâtre de William Shakespeare et les textes gnostiques, les images de Jacques Rivette et celles de David Lynch, mais aussi Buffy et Clair de lune, Raymond Roussel et John Lennon, Gérard de Nerval et Martha & The Vandellas.
Une promenade à la recherche du twist de l'amour heureux.
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En ouvrant Twin Peaks par l'image de la destruction d'un tube cathodique, David Lynch avait marqué de manière décisive que son oeuvre serait avant tout une méditation sur la télévision. Cette méditation, toutefois, ne visait pas simplement à découvrir la vérité de ce médium, vérité gnostique et capitaliste à la fois, mais aussi à en incarner la crise : ce moment où les puissances déchaînées par le miroir que la télévision tendait à ses spectateurs ne pouvaient que se retourner contre elle. Sommes-nous prêts à accepter cette mort violente ? Sommes-nous prêts à accepter les conséquences matérielles et spirituelles de la fin de la télévision ?
Pacôme Thiellement revient sur l'oeuvre de Lynch dans cette réédition très augmentée de La Main gauche de David Lynch, accompagnée de deux essais inédits, qui prend notamment en compte la troisième saison deTwin Peaks (2017).
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Tu m'as donné de la crasse et j'en ai fait de l'or
Pacôme Thiellement
- Massot editions
- 16 Janvier 2020
- 9782380352139
Un récit personnel et initiatique à la spiritualité Toute une vie ne suffit pas pour apprendre à vivre. Pour nous y aider, voici le récit poignant d'un homme qui a décidé de plonger dans ses douleurs les plus vives pour les transformer. Nous ne devons pas rejeter ce qui nous entrave, nous devons savoir quoi en faire. Il nous apprend que nous avons besoin de cette matière noire pour opérer notre transmutation. Amitiés trahies, douleur du premier amour, jalousies professionnelles, mais aussi impuissance sexuelle ou mort d'un proche deviennent sous la plume claire et sublime de Pacôme autant de joyaux potentiels, de vérités qu'il nous faut apprendre à regarder.
L'auteur montre que dans la vie il y a des lumières partout, déclinantes et ascendantes, et il faut savoir reconnaître les bons signes, les bonnes lumières. Il faut être incroyablement intuitif pour retrouver sa nature véritable. Pâcome fait appel à son expérience foisonnante mais aussi à sa connaissance des textes : Lao-Tseu, les stratèges chinois, les textes gnostiques retrouvés à Nag Hammadi, et bien sûr, les poètes.
Une initiation à la spiritualité où l'intime convoque l'universel, où le bonheur ne sera jamais béatitude mais combat. -
Economie Eskimo a été écrit pour répondre à la question suivante : le bonheur est-il accessible aux terriens ? Et, si oui, comment ?
Dans une pratique qui allie à la fois l'expérience et le savoir, et dans lequel on sent grandir sa puissance d'a ecter et d'être a ecté. Dans la continuité conceptuelle et la constitution de la bulle singulière. Frank Zappa répondrait :
Dans la musique. Economie Eskimo est un livre sur la pensée de Zappa : un héros énigmatique dans le combat des hommes libres contre l'ignorance, la paresse et la peur.
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Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites - incarné par le « chroniqueur » actuel, mi-humoriste, mi-valet du pouvoir - et le grand rire né de la confrontation à l'illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Le professeur Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction. Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans le Japon, la France et les États-Unis de l'après-guerre, en quête des véritables guerriers du comique. Un tombeau de Choron, Cavanna, Fred, T opor, Reiser, Gébé, etc., et d'Andy Kaufman, valeureux héros d'une époque révolue où l'humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Cet essai précurseur (2012) est ici augmenté d'un chapitre hommage à Georges Wolinski.
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Dans cet ouvrage kaléidoscopique, à la fois rigoureux, intense et farfelu, Pacôme Thiellement nous propose soixante-quinze textes consacrés à la culture contemporaine et à l'expérience pop. On y trouvera des exégèses des grands musiciens de rock (les Beatles, les Beach Boys, Dylan, Bowie, Gainsbourg, les Pixies), mais aussi des évocations de grandes chanteuses aux larmes sucrées (Peggy Lee, Amy Winehouse), plusieurs enquêtes subjectives sur des cinéastes démonologiques (Roman Polanski, Lars von Trier), des séries théophaniques (Fringe, Lost) et des assassins archétypes (Mark David Chapman, le Zodiaque) ; enfin, des fragments poétiques sur Marilyn Monroe, plusieurs textes polémiques très violents sur l'époque contemporaine, quatre fictions burlesques autour du fantôme d'Elvis Presley et une pièce de théâtre mettant en scène Frank Zappa alchimiste. On y retrouvera surtout les obsessions magico-gnostiques de l'auteur, nourries de la tradition hermétique et d'une bonne dose de théologie alternative. Oh yeah !
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Poppermost ; considérations sur la mort de Paul McCartney
Pacôme Thiellement
- Editions mf
- Inventions
- 7 Novembre 2013
- 9782915794595
Le 17 septembre 1969, Tim Harper publie dans le journal de l'Université de l'Iowa un article intitulé « Is Paul McCartney dead ? ». Épaulé par des indices glanés dans les trois derniers albums des Beatles, il y expose une théorie selon laquelle le bassiste du groupe aurait trouvé la mort lors d'un accident de voiture. Les trois autres du groupe se seraient empressés de le remplacer par un imposteur. .Et c'est ainsi qu'apparut cette étrange légende urbaine : une théorie de la conspiration vérifiable au sein d'un message crypté introduit par les conspirateurs eux-mêmes dans leur production pour révéler ce qu'ils cachent à ceux qui ne doivent rien en savoir. Poppermost fait l'exploration de ce phéomène.
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Vos films cultes comme vous ne les avez jamais lus.
Pacôme Thiellement, penseur protéiforme, pop et déjanté, nous livre son petit bréviaire de cinéphile : forcément culte, forcément iconoclaste, forcément passionnant !
En mars 2014, un photographe estonien publie les ahurissants clichés d'un cinéma égyptien abandonné au milieu du désert du Sinaï. Si la construction de l'édifice est attribuée à un excentrique homme d'affaires français du début du XXe siècle, aucun film n'y a jamais été diffusé et il a été depuis détruit.
Il n'en fallait pas plus à Pacôme Thiellement pour plonger dans les arcanes du cinéma et proposer des analyses déjantées de Nosferatu, Nosferatu fantôme de la nuit, Freaks, Le Locataire, Possession, Suspiria, Céline et Julie vont en bateau, M. Arkadin, Chinatown, Opening Night, Nymphomaniac et Shining.
Autant de films étrangement cultes, autant de chefs-d'oeuvre à voir ou à revoir autrement, grâce aux lumières d'un érudit pop quelque peu magicien pour qui le cinéma est devenu, le temps d'une parenthèse enchantée, la façon la plus sûre de discerner l'invisible. -
Considéré par Cyril De Graeve (qui l'a mis en couverture de Chronicart) comme
une des « pop-stars méconnues » de notre temps, par Philippe Nassif (qui l'a
encensé dans les pages de Technikart) comme « notre Greil Marcus », ou par
Philippe Manoeuvre (qui a édité son dernier livre, Cabala - Led Zeppelin
occulte, chez Hoëbecke) comme un véritable prophète du rock, Pacôme Thiellement
est peut-être notre pop-critique le plus important, auteur d'une oeuvre
inclassable, à mi-chemin de la philosophie, des cultures populaires (musique,
cinéma, bande dessinée) et de la littérature. Après s'être intéressé à Paul
McCartney, Frank Zappa, le Président Schreber, Mattt Konture, Gérard de Nerval
et Led Zeppelin, il a aujourd'hui jeté son dévolu sur celui que beaucoup
considèrent comme l'un des plus grands cinéastes contemporains : David Lynch.
Dans La main gauche de David Lynch, il offre une lecture décapante, au style
éblouissant et à l'érudition vertigineuse, d'une des oeuvres-clé du cinéma (la
série et le film Twin Peaks), tout en en tirant d'étonnants philosophèmes
relatifs au médium télévisé, dont Twin Peaks était à la fois une méditation et
un produit. Et si Twin Peaks représentait un moment-charnière dans l'histoire,
non seulement des séries télévisées, mais de la télévision en général ? Et si
Twin Peaks marquait le moment où la télévision atteignait enfin sa fin secrète,
capitaliste et gnostique, et en l'atteignant, signait sa fin tout court, c'est-
à-dire son autodestruction ? Telle est l'hypothèse que soutient Pacôme
Thiellement, s'adjoignant au passage l'aide inattendue de musiciens de jazz, de
mystiques iraniens, d'actrices disparues, d'amateurs d'occultisme - et de
Walter Benjamin. Une seule chose est sûre : après avoir lu ce livre, il ne sera
plus possible de regarder la télévision comme avant. Pacôme Thiellement est
essayiste, cinéaste et critique. Collaborateur régulier de nombreux magazines,
il est l'auteur de cinq essais remarqués, dont, dernièrement, L'homme
électrique. Nerval et la vie (MF, 2009) et Cabala. Led Zeppelin occulte
(Hoëbecke, 2009).
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Avec ce texte, Pacôme Thiellement (qui animait la revue Réciproquement il y a une quinzaine d'années, et a suivi toute l'évolution de Mattt Konture) nous propose un essai mettant toutes les facettes de l'oeuvre de Mattt Konture dans une perspective résolument poétique, ainsi que politique. Le premier essai biographique sur l'un des cofondateurs de L'Association, arrive à point nommé pour la Collection Éprouvette.
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Découverte de la téléhypnose à travers le corps amoureux de la star, prolifération des doubles au moment de la création du daguerréotype, invention fabuleuse du complot cosmique dans la France de Louis-Philippe, continuation de la contamination mesmérienne dans le cadre du transfert psychanalytique : l'objectif de L'Homme Electrique n'est pas d'opérer un recensement exhaustif des relations entre société et magie noire, mais, en se localisant sur les oeuvres de trois poètes capitaux ayant lutté de tout leur corps contre les sortilèges (Gérard de Nerval, Roger Gilbert-Lecomte, Antonin Artaud), de réfléchir aux tenants et aux aboutissants de cette étrange alliance. L'Homme Electrique est un voyage à travers les affaires de magie noire perpétuées contre des poètes. C'est une rhapsodie sur la manière dont la suggestion donne corps à des pratiques amoureuses, médicales, politiques et esthétiques. C'est enfin un livre sur Gérard de Nerval, premier homme à avoir mis les pieds sur cette planète dangereuse : notre époque.
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Philippe durand, vallee des merveilles 2 - [exposition, rennes, frac bretagne, 18 decembre 2015-28 f
Pacôme Thiellement
- Gwinzegal
- 1 Septembre 2016
- 9791094060117
Considérant la Vallée des Merveilles (Parc national du Mercantour) comme un proto-musée en plein air, sans artiste, sans commissaire, sans public ni communication, l'artiste Philippe Durand en fait le lieu d'un développement de son travail, qui porte habituellement sur l'espace public et les traces d'expression que l'on peut y trouver.
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Tous les chevaliers sauvages ; tombeau de l'humour et de la guerre
Pacôme Thiellement
- Philippe rey
- A Tombeau Ouvert
- 23 Février 2012
- 9782848762012
Six mois après l'arrivée de Mitterrand au pouvoir, Droit de Réponse, l'émission de Michel Polac, est consacrée à la fin de Charlie Hebdo. Dominique Jamet et Jean-François Kahn plastronnent, un groupe de lycéens bafouillent que l'époque est formidable, Desproges, Gainsbourg, Renaud sont trop inconscients pour mesurer le sens de ce qu'ils sont en train de vivre. Au fond du plateau, quatre figures sortent de l'ombre : Cavanna, accablé par la mauvaise conscience ; le Professeur Choron, le seul à saisir l'abjection absurde dans laquelle ils sont tombés, hurlant sans micro ; Jean Bourdier de Minute à qui Siné décide de casser la gueule ; Bernard Tapie, enfin, le jeune patron de Manufrance, monstre froid venant de l'avenir. Personne ne saisit alors qu'il est leur véritable fossoyeur.
L'esprit Hara-Kiri disparut ce soir-là, et avec lui un rire jaune, désormais ringardisé par des adversaires ayant cyniquement appris le langage de la provocation " bête et méchante " (de Tapie à Besson), et récupéré par des gagmen limités dans leurs visions comme dans leurs expressions (de Canal + à Ruquier). L'humour n'était certainement plus une arme de lutte ou de déstabilisation du monde politique, il devenait - des Bronzés à Philippe Val - la pilule pour nous faire avaler... la pilule.
Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites, et le grand rire né de la confrontation à l'illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction.
De 1982 à 2012, s'est installé un système qui a déposé les armes de l'humour. Preuve en est la forme privilégiée du " chroniqueur ", mi-humoriste, mi-valet du pouvoir, nul en tout mais présent partout, ne sachant rien faire mais parlant tout le temps très fort, et toujours dans la bonne humeur.
D'une puissance illimitée pour détruire les impostures des années Pompidou-Giscard, Choron, Reiser et Gébé auront été mille fois moins forts pour analyser les nouvelles formes de violence incarnées par Mitterrand et son staff, acquis aux ruses de l'autodérision et de la provocation. Jouer la violence anarchique quand le pouvoir est représenté par des boulangères (Nadine Morano) ou des profs de natation (Frédéric Lefebvre) n'a plus beaucoup de sens. Il faut renoncer à l'humour quand le rire ne provoque plus que le petit rire de l'acceptation des choses.
Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans la France et les États-Unis de l'après-guerre, de leurs plus grandes créations jusqu'à leurs plus grands leurres. C'est également un tombeau de Choron, Reiser, Gébé, Andy Kaufman, valeureux héros d'une époque révolue où l'humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Or, il faut renoncer à l'humour comme à la guerre parce que désormais nous attend quelque chose de bien plus violent et de beaucoup plus drôle...
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Un petit groupe de jeunes intellectuels travaille à l'édition d'un livre apocryphe intitulé Contre Clément démontrant comment Jésus devenu vedette a imposé le christianisme grâce au star-system.
En parallèle, Pauline Jacques, l'ex-petite amie de Léon Tzinman, l'un des exégètes, comédienne de son état, entame une irrésistible ascension et devient maîtresse du monde.
Soap apocryphe est le premier roman de Pacôme Thiellement, connu pour ses essais mêlant culture pop et philosophie (Les Mêmes Yeux que Lost, Tous les chevaliers sauvages, sur l'épopée d'Hara Kiri). Un texte drôle, érudit, critique acerbe du pouvoir de la célébrité, un Umberto Eco à la mode pop.
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Après avoir travaillé sur Twin Peaks, l'auteur, dans ce nouvel essai, s'emploie à démontrer que Lost, à mi-chemin du projet tout public et de la narration complexe, dépasse le clivage historiquement connu du grand récit mythique et de la fiction d'avant-garde, et ouvre de plain-pied l'art du XXIe siècle. Pour ce faire, il convoque des penseurs aussi différents que Raymond Abellio, Henry Corbin, René Guénon, et des poètes tels Artaud, Daumal, Gilbert-Lecomte, Nerval.
Thiellement démontre comment la série Lost est une machine de guerre anti-occidentale, dans le sens où elle représente, pour l'Occident, une tentative de faire un saut hors de son projet « progressiste », « impérialiste » et destructeur, pour se réorienter vers la source de la connaissance, à l'instar des récits initiatiques.
Incarnant la fin de la séparation entre le spectateur et le spectacle, Lost nous dit que nous pouvons désormais vivre notre existence non plus comme une catastrophe mais comme un combat collectif pour la réalisation du poème archaïque qui nous fut autrefois confié.
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Traversée de formes empruntant à trois sources fondamentales (blues, musiques celte et orientale) Led Zeppelin reste le symbole sans équivalent d'une société secrète rock. Plongeant dans le corpus zeppelinien des neuf albums mythiques, Pacôme Thiellement propose une relecture gnostique de l'OEuvre au Noir de Jimmy Page, sorcier vite dépassé par les forces principes mises en branle par son groupe. Aujourd'hui encore, Led Zeppelin exerce une fascination sans équivalent sur la culture pop. En voici les raisons profondes...
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Amandine Urruty, je veux dire le fantôme
Pacôme Thiellement, Amandine Urruty
- Eclisse
- 29 Janvier 2021
- 9782490295036
Ce livre soulève le drap spectral de l'oeuvre picturale d'Amandine Urruty pour en traquer la singularité pop hantée d'un carnaval d'inspirations classiques et contemporaines. Du cinéma de Lynch et de Kubrick à la Mesnie Hellequin et au Carnaval, de Où est Charlie ? au Jardin des délices, Pacôme Thiellement décrypte et inscrit l'oeuvre sombre et fourmillante d'Amandine Urruty dans une lignée historique et géniale où s'épousent arts populaires et art majeur dans le tourbillon des nuances de gris de l'artiste.
À travers trente-cinq reproductions, dont la plupart inédites à ce jour, ce livre invite au grand plongeon dans le foisonnement fascinant d'une oeuvre singulière et obsédante.
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The leftovers, le troisième côté du miroir
Sarah Hatchuel, Pacôme Thiellement
- Playlist society
- 15 Octobre 2019
- 9791096098279
Inspiré du roman de Tom Perrotta, The Leftovers (2014-2017) est la série héritière de Lost (2004-2010) : les deux oeuvres partagent le même showrunner Damon Lindelof et peuvent être vues comme les deux faces d'un même disque. Si Lost suivait le destin de disparus après le crash d'un avion, The Leftovers se consacre à ceux qui sont restés derrière à la suite d'un événement singulier et inexpliqué : la disparition soudaine, le 14 octobre 2011, de 2% de la population humaine.
Au sein d'un monde hanté par le doute, le mystère et l'ambiguïté, la série présentent des personnages qui pensent parfois avoir compris le sens de leur vie, à tort. Les spectateurs, eux, sont emmenés sur un très grand nombre de fausses pistes, alors que l'évidence est sous leurs yeux. The Leftovers met en scène non seulement la fin de l'humanité, mais surtout le déni des êtres humains devant l'extinction du vivant, dont ils sont eux-mêmes responsables.
Dans notre monde en crise, The Leftovers, le troisième côté du miroir interroge la capacité de la fiction à résoudre les maux des humains et à les aider dans les combats nécessaires à venir.