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Paul Aussaresses
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Je n'ai pas tout dit ; ultimes révélations au service de la France
Paul Aussaresses, Jean-Charles Deniau
- Éditions du Rocher
- 24 Avril 2008
- 9782268065144
" Qu'est-ce qui t'a pris d'ouvrir ta gueuleoe " demande Marcel Bigeard à son camarade de combat, le général Paul Aussaresses, ancien de la France libre, baroudeur de légende, quand il a commencé de livrer ses souvenirs sur la guerre d'Algérie dans son ouvrage Services spéciaux - Algérie 1955-1957 (Éditions Pion et Perrin, 2001). En disant clairement que oui, il avait torturé et qu'il en avait reçu l'ordre, le général Paul Aussaresses a provoqué un beau tohu-bohu médiatique qui s'est soldé par sa condamnation pour apologie de crimes de guerre en 2003 et sa démission forcée de l'ordre de la Légion d'honneur. Tout le monde lui tourne le dos, mais son témoignage en déclenche beaucoup d'autres. Jean-Charles Deniau, qui l'avait interviewé dans son documentaire "Paroles de tortionnaires" est retourné le voir dans sa retraite. Le Général a bientôt 90 ans, il ne voit presque plus, il est fatigué, mais les souvenirs de toute sa vie de soldat et d'agent secret - il a été membre du service Action du SDECE - sont intacts, comme son humour à froid et sa façon particulière d'énoncer les faits. Lui qui a désobéi pour la première fois de sa vie en 2001, en brisant la loi du silence, a décidé de ne pas " rentrer dans le rang" et de récidiver. Est-ce le défaut de reconnaissance qui l'accable aujourd'hui, depuis que la Légion d'honneur lui a été retirée, ou le tourment inavoué de sa conscience qui pousse Paul Aussaresses à affirmer : Je n'ai pas tout dit ? Répondant aux questions sans complaisance de Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan, il se confie, et c'est un demi-siècle de coups tordus, de guerre froide, de ventes d'armes, d'affaires jusqu'ici tenues secrètes qui se dévoilent dans ce livre. Les gouvernements de droite comme de gauche se succèdent sans que rien ne change dans un monde où tous les coups sont permis. Paul Aussaresses répond aux questions, n'a rien oublié et raconte : les ventes d'armes à toutes les dictatures, en particulier à celles d'Amérique latine, sous Giscard comme sous Mitterrand, la formation des futurs officiers tortionnaires du Chili et d'Argentine par des instructeurs français, les opérations "homo" (homicides) en Afrique, Klaus Barbie-Altman opérant pour l'industrie française en toute tranquillité, en Bolivie. Enfin, ultime révélation, Paul Aussaresses nous permet d'éclaircir un des derniers grands mystères de la guerre d'Algérie. Pour autant, le Général a-t-il tout dit de lui-même ? A-t-il consenti à revenir sur ces fameuses " circonstances " qui semblent avoir, au fil d'un irrésistible processus paralysé les plis de sa conscienceoe Tout au long de ces entretiens très serrés, Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan ont cherché à explorer la question du libre-arbitre et de la responsabilité de l'officier en temps de guerre, qui s'est posée à chaque étape de cet itinéraire sans retour.
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La bataille d'Alger en 1957, vue et vécue par l'un de ses principaux acteurs, qui rompt le silence et dit la vérité. Ses révélations sur la torture et les exécutions sommaires relance un débat douloureux sur la guerre d'Algérie.
De 1955 à 1957, la République française a dépêché en Algérie l'un de ses meilleurs agents secrets, Paul Aussaresses. Même si son nom était encore inconnu du grand public, dans les cercles très fermés des services spéciaux, cet ancien parachutiste de la France libre, baroudeur de la guerre d'Indochine et fondateur du 11e Choc (le bras armé du SDECE) était déjà considéré comme une légende vivante.
Mais ce héros de roman allait être entraîné en Algérie, sans l'avoir aucunement cherché, dans une mission qui allait s'avérer la plus difficile de toutes. L'objectif ? Lutter contre le terrorisme érigé en système par le FLN.
Paul Aussaresses avait fait le voeu de silence qui s'impose aux hommes de l'ombre et ses secrets auraient pu disparaître avec lui. Ce qu'il a fait en Algérie, peu de gens le savaient. Pourtant, il a décidé de raconter avec une franchise impressionnante, sans tenir compte de l'air du temps, comment il a accompli sa mission au cours de deux épisodes décisifs dont il fut, dans l'ombre, l'un des acteurs essentiels : l'affaire de Philippeville en 1955 et la bataille d'Alger en 1957. Sans fausse honte et sans complaisance, Paul Aussaresses ose dire une vérité souvent difficile, parle de la torture et des exécutions sommaires.
Un témoignage capital, des révélations et des confirmations pour mieux comprendre les problèmes qui se posent à une armée quand l'Etat lui donne pour mission de combattre par tous les moyens une rébellion qui va de la terreur pour contraindre la population à la soutenir et provoquer une répression qui sensibilisera l'opinion internationale. -
Pour la france - services speciaux 1942-1954
Paul Aussaresses
- Éditions du Rocher
- 21 Novembre 2001
- 9782268041131
Le très british " capitaine Soual " n'a pas fini de nous étonner puisqu'il échappe délibérément aux catégories ordinaires.
Non content de faire scandale en disant haut et fort ce que l'on n'osait à peine murmurer et en jetant un regard implacable sur lui-même, il continue, indifférent aux détracteurs déchaînés, aux menaces, aux autodafés, de livrer, d'un ton distancié, les terribles vérités qu'il aurait pu garder enfouies au fond de son extraordinaire mémoire. Au risque de déclencher de nouvelles tempêtes, Pour la France, services spéciaux 1942-1954 est à la fois le récit hallucinant, parfois hollywoodien, d'un seigneur de guerre qui a traversé le siècle, les armes à la main, et le parcours initiatique et romanesque d'un éternel jeune homme qui, même dans les moments les plus tragiques, semble ne jamais se prendre vraiment au sérieux.
Sur tous les fronts, à travers tous les moments forts de l'histoire contemporaine : guerre mondiale, guerre froide, Indochine, Algérie, s'écrit courageusement, mais sans merci, la geste de l'ombre. Qui est vraiment le général Aussaresses ? Ce nouveau témoignage, en même temps qu'il éclaire l'histoire, permettra sans doute de mieux comprendre le plus étrange de nos agents secrets et peut-être de découvrir, malgré nous, le plus invraisemblable de nos héros modernes.
Et si le vrai scandale était de ne l'avoir pas su plus tôt ?