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Toute humanité est particularisée par le monde (la culture) auquel elle appartient. L'appartenance à un monde particulier - à une humanité particulière - exclurait-elle alors les signes sensibles d'une appartenance au monde de tous les hommes et à une humanité universelle?
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Le jeune Hegel et la naissance de la pensée romantique
Robert Legros
- Ousia
- 7 Février 2019
- 9782870601853
À travers l'examen de la pensée du jeune Hegel (périodes de Tübingen, Berne et Francfort), ce livre tend à interroger la mutation profonde qui s'est amorcée à l'aube de notre époque quand a pris naissance l'idée d'une réconciliation terrestre : d'un dépassement humain du sensible - du sensible comme élément qui subvertit l'achèvement de l'intelligible - et d'un accomplissement terrestre de l'intelligible - de la forme, de l'universel, de l'infini. Deux courants émergent en effet au cours de la fin du XVIIIe siècle, radicalement opposés l'un à l'autre mais qui s'attachent tous les deux à concevoir l'avènement d'un monde humain délivré de l'écartèlement du sensible et de l'intelligible (du conflit du particulier et de l'universel, de l'opposition du fini et de l'infini, de la séparation du profane et du sacré, de la division de l'immanence et de la transcendance) : le mouvement révolutionnaire et le romantisme politique. L'un tend à la réconciliation par une maîtrise (humaine) du sensible, l'autre y aspire par une spiritualisation (divine) du sensible, tous les deux visant l'accomplissement terrestre d'une totalité sans faille.
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La question de la souveraineté : droit naturel et contrat social
Robert Legros
- Ellipses
- Philo-notions
- 12 Juin 2018
- 9782340024953
Le concept de la souveraineté de l'État est un concept fondamental de la philosophie politique. De Hobbes à Rousseau, la philosophie politique moderne a tenté de fonder le principe d'une souveraineté de l'État tout en récusant les anciens principes de l'aristocratie : le principe hiérarchique, le principe d'hétéronomie et le principe communautaire. Comment concilier le principe de la souveraineté absolue de l'État et l'idée d'une origine contractuelle du pouvoir, l'idée d'une égalité naturelle des hommes, l'idée d'une indépendance naturelle des individus ?
Telle est la question majeure de la philosophie politique à l'époque de la Monarchie absolutiste. La démocratie a bouleversé le sens même de la notion de souveraineté de l'État en l'associant non seulement à l'idée d'une souveraineté du peuple, à l'idée d'une souveraineté de la nation, mais aussi à un principe d'autonomie de l'homme comme tel, profondément distinct de l'idée d'une autonomie individuelle ou d'une autonomie du peuple ou de la nation.
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Quel est le sens d'une expérience de la liberté s'il est vrai qu'elle ne pourrait être empirique ? Pour mettre en lumière l'expérience phénoménologique de la liberté, ce livre s'interroge d'une part sur les rapports entre phénoménologie et métaphysique, et d'autre part sur les rapports entre phénoménologie et philosophie politique. Robert Legros, prenant appui sur des textes de Heidegger, Arendt, Levinas, Castoriadis, Lefort, Janicaud et Richir, montre ici qu'en se rapportant à une expérience humaine de la liberté, la phénoménologie peut introduire à une philosophie politique qui met en question le relativisme et le multiculturalisme.
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En dépit d'une reconnaissance du principe moderne de la subjectivité, d'une exaltation de la raison universelle, d'un éloge de la modernité, la philosophie hégélienne de l'esprit reste attachée à une conception vitaliste de l'esprit, à une forme d'organicisme ou de romantisme. Les commentaires de Robert Legros visent à suggérer que la philosophie politique de Hegel, qui prend forme progressivement au cours des années 1800 et s'affirme dans la philosophie du droit parue en 1820, reste irréductiblement écartelée entre une visée rationaliste, qui sous-tend une critique explicite de l'organicisme romantique, et une forme d'organicisme ou de vitalisme, qui anime une critique virulente des Lumières.
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Qu'est-ce que la phénoménologie ? réflexions à partir de Husserl, Arendt et Levinas
Robert Legros
- Hermann
- Le Bel Aujourd'hui
- 15 Avril 2022
- 9791037015303
Peut-on élucider le sens de la phénoménologie ? La première section est consacrée à Husserl, la seconde à Hannah Arendt et la troisième à l'expérience phénoménologique d'autrui. La première partie vise à montrer que la phénoménologie de Husserl porte en elle des thèmes par lesquels elle se soustrait au cadre métaphysique dans lequel elle s'est formée. La deuxième partie prétend que la phénoménologie politique de Hannah Arendt conduit à une mise en question de l'idéologie des droits de l'homme mais aussi à une justification de l'idée des droits de l'homme. Cette section comprend en elle la reproduction d'un débat oral qui avait eu lieu sur France culture entre Claude Lefort, Alain Finkielkraut et Robert Legros. La troisième partie porte sur l'expérience phénoménologique d'autrui. Elle montre que cette expérience prolonge et renouvelle d'une part la conception kantienne de l'expérience du proprement humain, et d'autre part la conception tocquevillienne de l'expérience du semblable. L'examen de l'expérience phénoménologique d'autrui s'achève par une confrontation entre Arendt et Levinas.
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Lévinas ; une philosophie de l'altérité
Robert Legros
- Ellipses
- Aimer Les Philosophes
- 17 Octobre 2017
- 9782340021952
Levinas appelle visage la manière dont se présente autrui. Le visage déborde et détruit à tout moment l'image plastique sous laquelle il se donne. Autrui est « l'absolument Autre » : il impose un sens antérieur à toute donation de sens. Par sa compréhension de la relation à autrui comme visage, comme relation à « l'absolument Autre », Levinas prolonge, radicalise et transforme profondément la phénoménologie fondée par Husserl, et conduit à une mise en question radicale de l'ontologie heideggérienne, qui subordonne le rapport avec Autrui à la relation avec l'être en général.
Les recherches ici présentées visent à faire ressortir la pensée levinassienne de l'altérité par le biais d'une mise en dialogue avec Husserl, Heidegger, Sartre et Hannah Arendt.
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Les polémiques ne sont pas caduques qui font de l'arrachement à la nature ou de l'enracinement dans une tradition les deux pôles autour desquels on peut oser une définition de l'idée d'humanité. D'un côté, la vocation proprement humaine se révèle dans la capacité de penser et de juger par soi-même, dans la faculté de se soustraire aux modèles institués. De l'autre, la conviction s'impose que les manières humaines de penser ou d'agir sont historiquement advenues et liées à une forme particulière du vivre-ensemble. La phénoménologie de Husserl, poursuivant les Lumières, fera de l'arrachement à la nature le centre de ses préoccupations. Heidegger, à sa manière, le trahira en restaurant le romantisme. Et il reviendra à Hannah Arendt de dire combien l'homme peut, en s'inscrivant dans la tradition, se soustraire pourtant au cycle de la vie. Clarifiant ces déplacements où se jouent bien des débats contemporains, Robert Legros invite à une réflexion renouvelée sur le sens de l'enracinement, aussi bien que du déracinement.
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Cahiers de philosophie de l'universite de caen, n 44/2008. tocquevill e. la democratie en questions
Robert Legros
- Pu De Caen
- 29 Mai 2008
- 9782841333035
L'oeuvre de Tocqueville tut écrite sous la préoccupation constante d'une seule pensée : l'avènement de la démocratie. Avènement au cours duquel, par des voies sinueuses et obscures, la société, selon ses propres termes, change de forme, et l'humanité de condition. Avènement au cours duquel une humanité, en se déprenant peu à peu de sa structuration hiérarchique, s'ouvre progressivement à une expérience neuve de l'autre comme semblable, et est du même coup attirée vers deux directions diamétralement opposées, comme si elle était tiraillée d'un côté par l'évidence de sa destination exclusivement sensible, et d'un autre côté par la conviction d'une destination suprasensible. D'un côté, le repli sur soi d'individus essentiellement mus par leurs intérêts bien entendus, exclusivement mobilisés par la recherche du bien-être ; de l'autre une interrogation renouvelée et un débat collectif sur la distinction du juste et de l'injuste, du légitime et de l'arbitraire. D'un côté, une atomisation qui engendre un conformisme généralisé, de l'autre le pouvoir d'assumer sa propre liberté, reconnu comme un droit de chacun et non plus comme un privilège. D'un côté, une humanité qui ne se laisserait déterminer que par des mobiles empiriques, de l'autre une humanité devenue sensible à l'idée d'une dignité de l'homme comme tel. D'un côté, une humanité prisonnière des évidences démocratiques, de l'autre une humanité ouverte aux énigmes que la démocratie a fait naître en son sein. La démocratie, d'après Tocqueville, n'est vivante que délivrée de ses propres évidences. C'est précisément ce qu'entend suggérer le titre de cet ouvrage : Tocquevillle. La démocratie en questions.
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L'avènement de la démocratie
Robert Legros
- Grasset
- Le College De Philosophie
- 10 Novembre 1999
- 9782246444510
Visant à éclairer le sens des principes générateurs de la démocratie moderne (l'égalité des conditions, l'autonomie de l'homme, l'indépendance des individus), Robert Legros tente, dans cet ouvrage, de montrer qu'ils ne sont pas simplement issus d'idées nouvelles, d'une compréhension de l'homme qui serait enfin libérée des préjugés et de l'obscurantisme, ni le simple produit d'un processus historique ou social, ou d'une transformation du mode de production, mais émanent plus profondément d'une expérience neuve d'autrui, de soi, de notre humanité ; mais aussi, dans le même temps, de l'au-delà, de la nature, de l'origine des normes, en un mot du monde. Il est vrai que l'égalisation des conditions, l'autonomisation et l'individualisation qui sont à la source de la démocratie suscitent une dissolution de toute image de l'homme, et font naître l'idée d'une indétermination essentielle de notre humanité. Pourtant la reconnaissance de l'autre comme semblable, instaurée par la démocratie, ne relève pas d'expérience sensible de notre humanité.
Dans quelle mesure l'expérience démocratique est-elle libératrice ? Telle est la question qui est au centre de cet ouvrage. Robert Legros tente de la traiter en s'inspirant de l'enseignement de la phénoménologie.
Il montre en effet que la démocratie est libératrice dans la mesure où son avènement (l'égalisation progressive des conditions) est lié à une mise en suspension des identités d'appartenance qui est indissociable de ce que la phénoménologie appelle une suspension du monde " naturel ", une mise entre parenthèses de toutes les évidences du monde quotidien. Et dans la mesure où cette mise en suspension collective des identités d'appartenance ouvre à une expérience d'autrui, de soi, du monde, qui incite à préserver l'indétermination essentielle de l'homme sans le dissoudre dans le vide d'une universalité abstraite. -
Les droits de l'homme et leurs critiques ; egalites et differences
Robert Legros
- Ellipses
- Philo-notions
- 9782729807689
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Citoyennete antique et citoyennete moderne ; la question de l'esclavage
Robert Legros
- Ellipses
- Philo-notions
- 9782729807672
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Cahiers de philosophie n.28 : le sujet de l'action, le sujet de la connaissance
Kahn Legros Robert
- Pu De Caen
- Cahiers De Philosophie
- 24 Février 1998
- 9782841330058
En quel sens et dans quelle mesure suis-je le sujet de mes pensées ou le sujet de mes actions ? Est-ce bien moi qui pense quand je pense ou qui agis quand j'agis ?Cette question cruciale qui est à la naissance de la philosophie moderne est traitée par des auteurs qui se rattachent à diverses « familles » philosophiques (kantisme, phénoménologie, philosophie analytique) : Alain Boyer, Fabien Capeillères, Ali-Ridha Chennoufi, Pascal Engel, Jean-Paul Harpès, Charles Larmore, Robert Legros, Melika Ouelbani, Hugues Poltier, Lukas Sosoe et Francesco S. Trincia.