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Sciences humaines & sociales
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Quand la France perd le sud et les siens : une histoire contemporaine par la marge
Saber Mansouri
- Passes Composes
- 28 Août 2024
- 9791040400325
Chercher l'explication dans la marge, voilà la démarche singulière de l'auteur, car ce
bas-côté raconte le centre, lui donne un nom, le décrit dans sa splendeur et ses
défauts. La périphérie explique le coeur du sujet, c'est-à-dire la République, l'Empire,
l'art de gouverner, mais désigne celles et ceux qui habitent loin du centre, à Clichysous-Bois, à La Courneuve, à Vaulx-en-Velin et dans toutes les autres banlieues de
France, dans la marge donc, des femmes et des hommes dépossédés du pouvoir
d'écrire et d'archiver leurs expériences de survie dans un pays, une nation, un empire,
une ville, une famille. Ce sont donc des vies minuscules françaises et étrangères, pour
reprendre le titre du roman de Pierre Michon, qui sont au coeur de ce livre, pour donner
à voir ce long moment contemporain d'un siècle, du temps des tirailleurs africains à
celui de Karim Benzema, où la France perd le Sud et les siens.
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Un printemps sans le peuple : une histoire arabe usurpée
Saber Mansouri
- Passes Composes
- 31 Août 2022
- 9782379337178
Une révolution qui n'estime pas les siens, les nourrissons et les valeureuses travailleuses agricoles, n'en est pas une. « L'histoire révèle sa propre essence à ceux qu'elle a au préalable exclus d'elle-même », écrit Dostoïevski ; et dans le cas tunisien, les absents, les exclus, les sans verbe, sans pouvoir donc, sont nombreux. Un livre d'histoire n'est pas une thèse mais un pont reliant le présent au passé. Or le cas tunisien nous dit l'état du monde : ceux qui célèbrent le miracle politique oriental advenu en 2011 oublient qu'une révolution s'écrit par ses propres mots, s'inscrit dans l'histoire par la grâce de sa propre pensée, de son ambition d'affranchir les siens, de raconter la rupture avec les anciennes pratiques du pouvoir : le népotisme, la corruption et le mépris du peuple. La douloureuse question que les Arabes, politiques et intellectuels, ne veulent pas poser est : Est-ce que le Printemps arabe a été porté, c'est-à-dire préparé, réalisé et défendu par des mots et une pensée arabes ? Est-ce que les Arabes de 2011 ont créé l'essentiel, ce qui fonde un tournant, une oeuvre : nommer dans leur propre langue ce qui leur arrive, c'est-à-dire, leur propre révolution ?
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La démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ?
Saber Mansouri
- André Versaille
- Histoire
- 23 Mars 2010
- 9782874950193
Cet ouvrage propose un autre regard sur le métèque dans la cité athénienne classique : celui du métèque lui-même sur cette cité où il vit. Un regard fort éloigné de celui de l'historiographie traditionnelle.
Cette réflexion riche, documentée, méthodique soulève en même temps la question de l'étranger dans un État démocratique et celle des rapports avec lui. En réalité, les Athéniens souhaitaient, appréciaient la présence du métèque dans leur cité. Aux Ve et IVe siècles avant J.-C., le métèque est pleinement présent dans le champ politique, dans celui de la guerre et également dans celui des interventions économiques et sociales ; il est aussi un défenseur d'Athènes, de son Empire et de sa démocratie. À côté du citoyen, il débat avec lui sur l'agora et contribue à la circulation des idées politiques et sociales.
C'est également l'occasion pour l'auteur de déconstruire la figure imaginaire du métèque : bon ? mauvais ? versatile ? mû par l'appât du gain ? traître et à surveiller?
En réalité, le métèque d'Athènes n'a jamais été confronté à nos concepts contemporains : intolérance, racisme, xénophobie, etc. Les discours de certains idéologues de notre temps, puisant dans l'univers athénien les sources de toutes les discriminations entre "nationaux" et "non nationaux", trouvent ici leur antidote : non, Aristote n'aurait pas combattu la loi Gayssot !
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Athènes vue par ses métèques ; Ve-IVe siècle av. J.-C.
Saber Mansouri
- Tallandier
- 13 Janvier 2011
- 9782847347562
A l'inverse de l'historiographie traditionnelle, Saber Mansouri propose un autre regard sur le métèque dans la cité athénienne de Périclès : celui du métèque sur la cité où il vit ; cette réflexion riche, documentée, méthodique soulève en même temps la question de l'étranger dans un État démocratique. Et malgré beaucoup d'idées reçues, en réalité, les Athéniens souhaitaient et appréciaient la présence des métèques dans leur cité. Aux Ve et IVe siècles avant J.-C., le métèque est pleinement présent dans le champ politique, dans celui de la guerre et également dans celui des interventions économiques et sociales ; il est aussi un défenseur d'Athènes, de son Empire et de sa démocratie. À côté du citoyen, il débat avec lui sur l'agora et contribue à la circulation des idées politiques et sociales. C'est également l'occasion pour l'auteur de déconstruire la figure imaginaire du métèque : bon ? mauvais ? versatile ? mû par l'appât du gain ? traître et à surveiller ? En réalité, le métèque d'Athènes n'a jamais été confronté à nos concepts contemporains : intolérance, racisme, xénophobie, etc. Les discours de certains idéologues de notre temps, puisant dans l'univers athénien les sources de toutes les discriminations entre " nationaux " et " non nationaux ", trouvent ici leur antidote.
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La France est à refaire ; histoire d'une renaissance
Saber Mansouri
- Passes Composes
- 8 Janvier 2020
- 9782379330391
« Personne ne comprend au bon moment », écrit Goethe dans Le Divan. Serait-il ainsi trop compliqué de comprendre la grandeur d'un empire, la République, l'octroi de la citoyenneté, la figure de l'étranger, l'Algérie, le Moyen-Orient, les Arabes, les musulmans, les cités contemporaines, la Marche des Beurs, l'Attentat, l'assimilation ? Comment est-on passé, depuis 1989, du « beur » au « musulman » puis à « l'islamiste » ? Telles sont les questions posées par Saber Mansouri dans cet essai aussi original qu'accessible, et non dénué d'humour.
Alors refaire la France, ce n'est pas la culpabiliser. C'est initier sa renaissance sans lui demander une réparation financière des crimes commis pendant la colonisation, sans fantasmer un « grand remplacement » pour gagner le pouvoir, mais en exigeant d'elle l'estime de ses propres citoyens, ceux qui prient et ceux qui ne croient plus. C'est gouverner sans raconter d'histoires en somme, avec l'unique philosophie vertueuse : l'estime des siens, de tous les siens.