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Les correspondants de l'Humanité : regards photographiques
Yann Potin, Danielle Tartakowsky, Vincent Lemire
- Le Seuil
- 28 Octobre 2022
- 9782021480979
Au début des années 1950, alors que le Parti communiste demeure le premier parti politique français, le journal l'Humanité crée un service inédit, qu'il qualifie d'« agence de presse unique en France » : les correspondants-photographes de l'Humanité.
Anonymes, militants, amateurs, ce sont jusqu'à 6 000 informateurs qui constituent alors un maillage original, le premier réseau social mis en place en France. Ces correspondants prennent des photographies où qu'ils se. trouvent, documentant ainsi la vie sociale et politique française pendant près de 50 ans.
Ces 40 000 images, pour la plupart restées à l'état de négatifs, forment aujourd'hui un fonds d'archives exceptionnel mis en lumière dans cet ouvrage, révélation photographique d'une mémoire collective retrouvée. -
" Gerland appartient à ses enfants, à ses gones.
Ils sont partout chez eux à l'école de la rue, nombreux, chahuteurs et bruyants, entre détresse et débrouille. Les Demoiselles les croisent sans cesse au cours de leurs visites, mais elles peinent à les retenir, à les encadrer, à les photographier : les gones de Gerland sont des " voyous " qu'elles regardent avec perplexité, tendresse et inquiétude. Les garçons portent culotte courte, bretelles et béret ; les filles sont en robe-tablier, les aînées se chargent des plus petits pour aider leurs mères.
Ces enfants ne sont pas tous chaussés, et certains sont contraints de " piotter " dans les poubelles quelques patates crues pour tromper la faim : ceux-là éclatent de rire en découvrant les Demoiselles avec leur appareil photo. "
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Baraques - l'album photographique du dispensaire la mouche-gerland, 1929-1936
Vincent Lemire
- Ens Lyon
- 1 Janvier 2003
- 9782847880298
"Les Demoiselles-photographes" s'arrêtent au seuil des baraques, au seuil de la misère. Contrainte technique d'abord : elles n'ont pas de flash, et les intérieurs sont trop sombres. Contrainte morale ensuite : elles sont sans doute réticentes à photographier la saleté qui y règne. Alors toute la famille sort, sur le pas de sa porte, sous l'auvent, sous la véranda ». Le dispensaire La Mouche - Gerland, animé par les soeurs de Marie immaculée était situé en plein coeur des taudis d'un quartier de Lyon, bidonvilles aujourd'hui disparus qui abritaient des ouvriers français, italiens ou espagnols, tous victimes de la crise et vivant dans la plus grande misère. 80 photographies imprimées en deux tons, accompagnées de textes.