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Littérature
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Faysal, Palestinien trentenaire, reçoit un mystérieux faire-part de décès. Mais qui est donc cette tante Rita ? Intrigué, il abandonne son amant et sa vie en Europe pour retourner à Jabalayn, son village natal. Dans le palais déserté de son enfance, il erre. Le passé resurgit, fastueux et lourd de secrets. Alors que plane la menace d'une annexion imminente, qu'une famille et un pays sont au crépuscule, l'esprit de Faysal bascule.
Karim Kattan nous donne à lire un premier roman troublant, à la fois tendre et violent, qui explore les contradictions de l'engagement politique et de la mémoire. A l'ombre des amandiers en fleurs, se dévoile une Palestine devenue lieu de l'imaginaire, intime et insoumise.
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Un jeune homme s'adresse tour à tour à son avocat et à un psychiatre venus lui rendre visite en prison. Avec une ironie mordante, le narrateur prend à parti ses interlocuteurs. Les charges qui pèsent sur lui sont sérieuses, mais il affirme ne rien regretter. Se dévoilent les raisons qui l'ont poussé au crime : un père qui l'a toujours humilié ; une société gouvernée par les apparences ; la domination des plus forts sans partage ;
La pauvreté, la saleté, le mépris des animaux et de l'environnement. Les seuls élans d'affection que le jeune homme a connus ont été ceux de Bella, le chiot qu'il a recueilli. Mais dans ce pays, on tue les chiens « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ». Pourtant la rage est déjà là. Alors quand Bella a été tuée, il a fallu la venger.
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À l'aéroport de Bahreïn, une correspondance ratée vient bousculer le voyage de la narratrice qui fait route vers l'Inde, pays d'enfance de son père. Elle se voit contrainte de passer la nuit dans un hôtel où elle lie connaissance avec une Afghane, Meena, qui se rend à Kaboul au chevet de son propre père.
La narratrice est happée par le récit de Meena évoquant l'Inde, l'Afghanistan, la guerre, puis le départ par de périlleuses routes de montagne vers Berlin où il faut faire sa place. Des résonances inattendues, telles des lueurs dans la nuit, rapprochent les deux femmes.
Sous la plume sensible et poétique de Cécile Oumhani, se dessinent des parcours d'exil et l'émerveillement d'une rencontre. Une humanité s'offre à nous.
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Emna, la quarantaine, avocate tunisienne, mariée, est chargée d'une mission visant à évaluer le degré de civisme et d'autonomie des femmes rurales dans un village conservateur de l'île de Djerba.
Emna découvre des femmes menant une vie de peu, obéissant à des hommes dont la violence n'est pas remise en cause. Elle va surtout découvrir en ces femmes des personnalités attachantes, dont les préoccupations la conduisent vers un domaine encore tu : le corps, à mille lieux des idées reçues.
Peu à peu les convictions d'Emna, ses certitudes de femme émancipée, vont se disloquer. Est-elle vraiment libre, plus heureuse que ses compatriotes qui s'échinent au labeur ? Une lente métamorphose s'opère en elle. Avoir l'audace de vivre ! Car il y a sur l'ile cet homme auquel la lie une passion nouvelle. -
Un jeune Tunisien débarque à Paris. Il n'est pas le candidat typique à l'immigration : lui est invité par un prestigieux professeur de la Sorbonne à poursuivre ses études par une thèse. Confiant dans sa gloire à venir, le narrateur féru de culture classique va errer de désillusions en désillusions : qui se soucie encore de Bossuet, du verbe et de la piété ? Ne serait-il pas plus utile de travailler sur des traductions de l'arabe ? Déambulant de la banlieue aux cafés de Saint-Germain-des-Prés, le héros va se frotter à l'image qu'il représente aux yeux de tous ceux qu'il croise. Au contraire de son rêve, il embrasse le métier de son père, boucher. Partition fine sur ces étudiants qui quittent leur pays, le coeur empli d'espoir, et qui échouent, ce roman se veut aussi un éloge de la filiation.
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Dans une contrée imaginaire, voici l'histoire du Don, vieil apiculteur qui menait une vie d'ascète auprès de ses abeilles, loin de ses souvenirs et des hommes.
Un matin, il découvre les corps inanimés de ses « filles » dans leur ruche de montagne :
C'est que la marche du monde vient de le rattraper, mettant le sien en péril. Pour le protéger, il lui faudra renouer avec ses semblables et se mettre en quête de réponse, de son village jusqu'à la capitale, et même jusqu'au Japon.
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À Paris, Houmam, Warda et Souleymane, trentenaires, partagent le même appartement depuis leurs années d'études. Les deux garçons gravitent autour de Warda, tempétueuse journaliste au sex-appeal ravageur. Alors que le pacifique Souleymane couche avec elle dès qu'elle l'y invite, Houmam, empêtré dans son désir d'écriture et une appartenance arabe embarrassante, se meurt d'amour pour la jeune femme, sans jamais oser l'avouer. Un reportage de Warda en Irak va briser l'équilibre du trio.
Sexe, identité et rock'n'roll, un cocktail détonnant pour ce roman où se percutent de Grandes Questions d'aujourd'hui, société patriarcale, droit des animaux, soif de vérité, qui suis-je, d'où viens-je, où vais-je... Difficile de passer à l'âge adulte. -
Depuis la palestine, où Naïma est née, jusqu'aux alentours de Genève où Lila grandit, quatre générations de femmes, chacune au caractère bien trempé, prennent la parole pour se raconter, entre mariages arrangés et velléité d'émancipation. Pourtant l'Histoire se répète. Confrontées aux guerres et à la violence des hommes, elles trouvent en elles la même vitalité immense qui les aide à passer entre les drames, conservant intacts leur humour obstiné, leur désir de liberté et leur aspiration à la vie.
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Lorsqu'un chantier gigantesque s'installe avec fracas près du campement de la fière tribu des Oulad Mahmoud, le silence du désert et le fil de la tradition s'en trouvent rompus. La belle Rayhana, la nièce du Chef, attire l'attention d'un ingénieur brillant. Autour du feu, il chante et loue les qualités de la jeune fille avec talent, et finit par venir la retrouver en secret la nuit sous la tente. Prise entre menaces et sentiments, Rayhana cède. Alors qu'elle pense devenir bientôt sa femme, elle découvre un matin avec stupéfaction, comme le reste du campement, que les ouvriers et les monstres d'acier ont abandonné le chantier. Nulle trace de l'ingénieur.
Rayhana est enceinte. Pour éviter le déshonneur, sa mère l'oblige à abandonner son enfant, puis la marie contre son gré au bon Memed, qui l'aime sincèrement. Mais Rayhana n'a de cesse de retrouver son enfant, et elle s'échappe de sa tribu pour rejoindre la ville d'Atar, puis de Nouakchott où elle découvre un univers urbain qui la bouscule dans ses certitudes.
Dans sa fuite, pour se venger, elle emporte avec elle le tambour sacré des siens, scellant ainsi son destin à la rage des hommes.
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Il y a une jolie fleur non loin de Tirana
Philippe Cuisset
- Elyzad
- Litterature
- 21 Avril 2023
- 9782492270949
En Albanie, une jeune femme, Zilia, subit régulièrement les coups de son mari.
Lors d'une crise plus violente que les autres, retranchée dans les toilettes, elle l'abat d'un coup de revolver à travers la porte. Ce qui devrait être la fin de son cauchemar n'est en réalité que le début d'une fuite éperdue. Car en Albanie subsiste le Kanun, une loi du Talion implacable : la famille du mari, exigeant réparation, commandite l'assassinat de la jeune femme et de son frère Hamza. Nul ne peut la protéger.
Zilia part se terrer dans un bidonville et subvient à ses besoins en travaillant dans une décharge. Elle y découvre la mainmise de la mafia sur l'enfouissement illégal de produits toxiques venus d'Europe. Il ne lui reste que l'espoir d'un exil... -
Un couvent perdu dans la montagne libanaise, au bord d'une vallée bleue. La beauté brumeuse de l'automne. Le passage feutré des religieuses dans les couloirs. Le groupe compact des séminaristes sous les voûtes du réfectoire. Et ce huisclos chuchoté entre deux femmes : l'énigmatique Hortense Zemina, charmante sociologue d'un "certain âge" et son perroquet, Onyx, éclaboussant l'air de petites plumes duveteuses ; et Claire, sa jeune et fougueuse assistante, recrutée sur petites annonces.
Ensemble elles tentent d'élucider le mystère de la répétition du suicide au sein d'une même famille, objet de cette thèse de sociologie obsédante sur laquelle elles travaillent et autour de laquelle elles se rapprochent et s'opposent. Car Claire ne veut pas en démordre - « Quelqu'un est en danger ».
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LE LIVRE Dans la bonne ville de Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, personne n'est au courant de la Révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d'années. Les habitants vivent et cultivent comme autrefois, au gré des sérénades d'Ibrahim Santos, musicien météorologue. Alors forcément, l'intrusion des troupes armées révolutionnaires, et plus encore l'arrivée d'un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont bousculer un peu les habitudes... Sur le mode du conte, avec une pincée de réalisme magique latino-américain, un roman drôle et satirique sur nos avancées techniques, et une parodie des dictatures.
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Tunisie, janvier. 2009. Au nord de Bizerte, un village immobile où des pêcheurs vivent et meurent sur place.
Dans une maison, au bord de la plage, deux hommes et une femme se trouvent réunis par hasard :
Rached, jeune fonctionnaire cupide et désinvolte, Naceur, ingénieur dont la vie, un jour, bascula et Michkat, avocate en quête de repères. Trois destinées singulières, soudées par un même désir, celui d'un avenir qui se fait attendre. La vie patine, une brume épaisse dérobe l'horizon, rien n'advient. En arrière-plan, le village, pris en tenaille entre la mer qui se refuse et une montagne nue. Village où, à l'image du pays, rien ne bouge.
Immobilisme social, culte de l'argent, affairisme vorace : ce roman offre le tableau saisissant d'une Tunisie prérévolutionnaire où le dénuement des uns, le luxe effréné des autres et l'atrophie programmée des valeurs citoyennes, ont privé les êtres d'une dimension essentielle : le bonheur du pays partagé.
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Un jeune Mauritanien a commis un meurtre. Dévoré par la culpabilité, il fuit retrouver son ami Sidi, parti accompagner des touristes dans le Sahara. Parcourant l'immensité brûlante, de Chinguetti à Néma, le narrateur ressasse la pulsion de violence qui s'est emparée de lui. En présence des enfants étrangers, il se fait pourtant conteur, les initiant aux légendes des djinns de son pays. Il retrouve un peu de paix dans la transmission de ces récits ancestraux, mais le souvenir cuisant de son acte le rattrape sans cesse.
Par le biais de son introspection, s'éclairent peu à peu les raisons qui l'ont poussé au crime. Est-il un meurtrier sordide comme son père, ou un innocent guidé par une main invisible ? Comment distinguer le monstre du jeune homme fragile, et le fou du poète ?
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En 1940, à Machado, un village reculé des Pyrénées, traversé par la frontière espagnole et les ombres des clandestins, un imprudent conçoit en secret une machine. Une machine impossible, prodigieuse (à condition qu'elle soit vraie) : une machine à aimer. Un concours de circonstances la fait passer de main en main et sa présence bouleverse ceux qui se retrouvent en sa possession. Des mystères se nouent, des alliances se rompent, la jalousie gronde. La vie du village dysfonctionne, jusqu'au drame : une jeune femme est retrouvée morte. Que s'est-il passé ? La machine a-t-elle à voir avec cet événement macabre ? Qu'est-elle finalement, un artefact dangereux ou une simple boîte qui a éveillé la superstition des habitants ? Que révèle-telle de la nature humaine, dans le huis clos du village ?
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Une jeune femme fuit l'Argentine et sa dictature. C'est la France qui va l'accueillir, où, réfugiée politique, elle goûte peu à peu au bonheur avec Arnaud dans le Sud. Mais est-ce le fil de sa vie qu'elle poursuit là ? Pourquoi Malena ne parle-t-elle jamais de son passé ? Quels tourments a-t-elle traversés ? Arnaud tente de percer le mystère de celle qu'il aime. De l'emprise politique à celle de l'intime, il n'y a parfois qu'un pas.Dans ce texte d'une grande force romanesque balayé par le souffle de l'océan Atlantique, Anne-Christine Tinel compose avec brio le portrait d'une femme qui se libère, une héroïne en devenir pour qui l'exil est un chemin vers elle-même, de l'ombre à la lumière.
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À Tripoli, dans les années soixante, on fête la circoncision du narrateur. Pourtant le jeune garçon ne peut se résoudre à quitter le royaume régi par sa mère et ses amies, Fella la « mangeuse d'hommes », Nafissa qui fume et qui boit, Jamila la sensuelle. toutes tripolitaines d'origine arabe, berbère, africaine, italienne, juive. De ses errances d'une femme à l'autre, dans une société où l'on ne mâche pas ses mots et où le regard porté sur les hommes est sans concession, le petit mâle en devenir forge sa sensibilité.
C'est un monde débridé, puritain, une Libye hors temps qui s'exprime dans cette ronde de portraits de femmes. Au-delà des contraintes de la bienséance comme dans l'intimité d'un gynécée, explosent leurs bravades et leurs malices, leurs vengeances et parfois leurs révoltes.
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Un vieil homme, ouvrier chez Renault, rentre à Alger après trente ans passés dans l'usineforteresse de Billancourt. Il vit seul, dans une petite maison aux volets verts, face à la mer. Il a eu sept filles et un seul fils dont il est sans nouvelles depuis longtemps, et à qui il n'a jamais réussi à parler.
Avec la complicité de la jeune Alma, écrivain public à la Grande Poste, il lui écrit, il tente de lui écrire.
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Je suis seul, dit le narrateur, caché de tous, alors que sa ville située aux portes du désert est tombée aux mains de terroristes. Au fil de son soliloque haletant, se déroule la mécanique inexorable des évènements qui l'ont mené à se retrancher, presque à étouffer, dans cette chambre étroite et sombre. L'histoire de sa vie, de la pauvreté nomade aux succès mondains, porte en son coeur le germe de la perte. Seule Nezha, son ex-bien aimée, qu'il avait abandonnée pour la fille du maire, aurait le pouvoir de le sauver. Mais le veut-elle ?
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Auditionné par la « Haute Instance de réparation des maux du passé », un vieux poète fait revivre les voix de ses sept camarades condamnés à mort il y a quinze ans. Seul survivant, son rôle est de retracer leur utopie commune : la fondation de l'improbable République de la Source-de-l'Aube. Une république heureuse, fondée sur l'estime des siens et la justice sociale, mais qui ne vécut que trois jours, entre la chute de Ben Ali et la reprise en main du pouvoir central.
Les huit narrateurs hors du commun dessinent le portrait caustique d'une Tunisie multiforme et talentueuse, dont les habitants sont minés par la haine de soi. Au-delà de la rive sud de la Méditerranée, ces destins algériens, français, tunisiens, bretons, libyens, rendent hommage aux peuples qu'on gouverne sans les estimer.
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Comment un père et un fils peuvent-il s'aimer lorsque les sentiments ne s'expriment pas, dans une société écrasée par une lourde chape de silence, où s'entrecroisent Prépondérants et indigènes ?
Peindre ce monde d'avant l'indépendance pour en extraire l'essence poétique, en exprimer goutte à goutte le suc des sentiments, des sensations et des émotions, mais aussi des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, à travers des êtres qui en ont composé la mosaïque humaine, colons, locaux, femmes européennes et arabes, artisans de la médina, cochers maltais... : tel est le projet d'Ali Bécheur.
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Le 27 décembre 2008, l'armée israélienne déclare la guerre à Gaza. La tragédie palestinienne est sans fin, et de guerre en guerre la blessure se fait plus béante. Meurtri, le poète Tahar Bekri note au jour le jour son indignation, échange via Internet avec des intellectuels de toutes origines, dénonce les projets expansionnistes, l'indifférence internationale ou presque. Qu'en est-il de la conscience universelle ? Peu après, au mois de mars, il est invité à Ramallah, Naplouse, Jérusalem-Est et Bir Zeit pour un cycle de lectures.
Confronté à la réalité de la vie en Palestine occupée, il nous restitue minutieusement son voyage, ses rencontres, ses impressions où affleurent colère et émotion. Ni stratège ni idéologue, Tahar Bekri livre ici un journal personnel, traversé de poésie, dans lequel s'esquisse une interpellation morale de l'Histoire.
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Un petit appartement à Paris. Une femme n'en peut plus de ses tocs - ses tics obsessionnels compulsifs. Elle fixe la fenêtre de son salon, attirée vers le vide. Puis elle réagit, va vers son téléphone et compose un numéro : Allô, docteur Rossi ? Une discussion s'engage dans la nuit avec ce psychiatre dont elle a seulement entendu la voix à la radio. Il saisit sa détresse, lui maintient la tête hors de l'eau.
Mais elle est libanaise, et lui s'avère être israélien. Or son pays interdit tout contact avec un citoyen israélien. Peuvent-ils même se parler ? Les guerres, les murs virtuels et réels peuvent-ils séparer deux êtres qui se rencontrent ? De ce huis-clos impossible surgit une bulle d'humanité et de douceur.
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Gardien de traditions éloignées et de rythmes ensoleillés, héritier d'une tribu jadis puissante, le griot des Oulad Mabrouk erre, le luth à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où les haines tenaces côtoient les violentes passions.
Témoin de l'affront fait à son amie, la belle Khadija, condamné à mort par l'émir souverain, le dernier grand griot quitte la terre des nomades et s'exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y rencontre la générosité et l'amour. Mais son destin est ailleurs, il est au pays des Maures, afin de porter haut sa voix et de semer les graines de la révolte. Car dans ce monde de sable, c'est la musique des pères qui réveille l'orgueil des hommes et les fureurs du désert.