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antoine riviere
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Enfants en guerre : "sans famille" dans les conflits du XXe siècle
Laura Hobson Faure, Manon Pignot, Antoine Riviere
- CNRS
- 16 Février 2023
- 9782271141958
Tout au long du XXe?siècle, les enfants ont été victimes des guerres et des génocides. Perdus lors d'une évacuation ou de déplacements forcés, restés seuls après la mort de leurs parents, arrachés à leurs proches dans le processus génocidaire, beaucoup ont vécu la séparation, brutale et souvent définitive, d'avec leur famille.
Les millions d'orphelins de la Grande Guerre, puis l'innombrable cohorte d'enfants abandonnés, déplacés et réfugiés, errant dans l'Europe de la Seconde Guerre mondiale, ont tour à tour conduit, non sans controverses et difficultés, à l'invention de nouvelles formes de prise en charge associative, étatique ou internationale.
À travers cette figure du «?sans famille?», ce livre propose une exploration des conflits à hauteur d'enfant. «?Sans famille?» ne signifie pas nécessairement «?sans personne?», et les auteurs et autrices étudient également le rôle des fratries, des parents de substitution, des services sociaux ou des groupes de pairs, qui, à des degrés divers, peuvent prétendre recréer un foyer. Ils interrogent plus largement ces expériences enfantines, depuis le temps de la séparation jusqu'aux traces, parfois traumatiques, laissées par ces événements. -
RHEI : abandon d'enfants, parents abandonneurs ; XIXe-XXIe siècle
Riviere Antoine
- Presse Universitaire de Rennes
- Rhei
- 9 Novembre 2017
- 9782753564671
Ce numéro est consacré à L'abandon d'enfants du XIXe siècle à nos jours. Sans exclure du champ d'investigation ni le sort des enfants abandonnés ni les structures qui les prennent en charge, il s'intéresse en particulier aux parents qui abandonnent. Fille-mère d'hier ou mère adolescente d'aujourd'hui, la mère célibataire y tient une place importante, tant elle apparaît comme la figure emblématique de l'abandonneuse. Néanmoins, derrière l'apparente permanence des deux grands ressorts du délaissement d'enfants - pauvreté d'une part, dissimulation des naissances hors-mariage et stigmatisation de cette maternité solitaire qui inquiète et qui choque d'autre part -, il convient de scruter également les variations, selon les lieux et les époques, des itinéraires sociaux qui conduisent à la séparation. Il s'agit aussi de souligner dans l'histoire de l'abandon le poids de l'événement, guerre ou crise économique notamment. Quant à l'effacement des familles d'origine après que l'abandon a eu lieu, il apparaît qu'il n'est ni systématique ni irréversible. Qu'ils soient empêchés par la misère ou la réprobation morale, certains parents se refusent en effet à disparaître définitivement, et tentent de négocier avec les structures d'accueil ou de contourner leurs règles afin de maintenir un lien que l'abandon est censé avoir dissout. D'autres essaient, lorsque leur situation s'est rétablie ou normalisée, d'obtenir la restitution de leur enfant. Tous doivent faire face aux réticences d'institutions profondément attachées à leurs principes éducatifs et convaincues de faire mieux pour leurs jeunes protégés que des parents considérés bien souvent comme incapables ou indignes.