L'étude du discours officiel et des moments fondateurs du dialogue interreligieux (Vatican II, Assise, repentance de la papauté) ne doit pas faire oublier l'importance des initiatives locales qui enracinent ce dialogue dans les mentalités. L'attention que portent les chrétiens au judaïsme doit beaucoup aux membres fondateurs de l'Amitié judéo-chrétienne (1948) composée d'individus aux convictions humanistes. Le dialogue avec les musulmans se noue plus tardivement mais la redécouverte d'une identité religieuse par les musulmans installés en France en modifie l'équilibre, entre solidarité interconfessionnelle et volonté d'émancipation.