Edition enrichie. Et préface inédite attendue de Richard Powers.
Le mystère d'être un corps, un corps qui interprète et vit sa vie, est partagé par tout le vivant : c'est la condition vitale universelle, et c'est probablement elle qui mérite d'appeler le sentiment d'appartenance le plus puissant. Ainsi, les animaux sont pour nous à la fois des parents et des étrangers d'une immense altérité. Baptiste Morizot approfondit ici une série d'enquêtes philosophiques fondées sur la pratique du pistage. Il s'agit de pister à la fois les vivants sur le terrain et les idées que nous nous faisons d'eux dans la forêt des livres et des savoirs... Ce livre approche les animaux, humains compris, comme autant de «manières d'être vivant».
Comment protéger la biodiversité en danger partout sur la planète ? Comment sauver notre avenir sur une planète aujourd'hui en souffrance et empêcher la sixième extinction qui pourrait nous être fatale ? Cri d'alerte et de mobilisation qui s'appuie sur la recherche scientifique de pointe et sur le travail d'une vie de chercheur, ce livre est un appel contre la sixième extinction avec des propositions concrètes sur ce que nous pourrions entreprendre dès à présent, individuellement et collectivement. Agissons à tous les niveaux : gouvernance publique, agriculture, industrie, et dans nos propres maisons et jardins. Apprenons à aimer et respecter ces peuples à six pattes sans lesquels il n'y a pas de vie possible sur cette planète.
Dans le désert des Mojaves, une grotte jalousement gardée abrite les derniers représentants d'une espèce de poissons minuscules. En Australie, des scientifiques s'efforcent de créer des coraux capables de supporter l'acidification des océans. Autour de Chicago, la flore aquatique n'a pu être sauvée qu'en électrifiant une rivière.Dans La 6e Extinction, salué unanimement comme un événement lors de sa parution et récompensé par le prix Pulitzer, l'autrice dressait le constat implacable de ce que l'homme fait subir à son environnement. Avec Des poissons dans le désert, une surprenante enquête, elle raconte comment, pour réparer les dommages causés par l'activité humaine, nous en sommes venus à nous substituer à la Nature. Pour le meilleur et pour le pire.Elizabeth Kolbert pointe de façon incisive le combat absurde, mais louable, de l'homme qui tente de réparer ce que l'anthropocène a détruit. Anne Quéméner, Sud Ouest.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Borraz.
Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l'interdiction du DDT aux États- Unis. Cette victoire historique d'un individu contre les lobbies de l'industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l'essai d'une écologue et d'une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l'impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu'à nos cellules et notre ADN, ce livre constitue l'exposition limpide, abordable par tous, d'une vision écologique du monde.
Avec plus de 2 000 000 d'exemplaires vendus, Printemps silencieux est un monument de l'histoire culturelle et sociale du 20e siècle.
Que se passe-t-il lorsque seuls certains types de plantes et de personnes sont valorisés ? Dans Monocultures de l'esprit, la penseuse indienne Vandana Shiva s'attaque à ce qui pourrait être le problème central du « développement » : en maximisant certains types de production, nous éliminons systématiquement tous les autres types de vie, humaine et non humaine. L'autrice analyse de façon méthodique comment une certaine vision de la science portée par l'Occident a conduit à un système de monoculture dans l'agriculture et la foresterie - un modèle qui est en train d'être imposé à tous les pays des Suds, où il supplante des systèmes ancestraux véritablement durables de ces sociétés, et plonge des millions de personnes dans la pauvreté. Pour lutter contre ces monocultures de l'esprit, Shiva appelle à une démocratisation des savoirs légitimant la diversité, et à une « insurrection des connaissances subjuguées ». Cinq essais militants et accessibles sur les véritables implications de la monoculture, par une des plus grandes altermontialistes du Sud global.
Gary Snyder (né en 1930, prix Pulitzer 1975) est un poète emblématique de la beat generation. Bouddhiste zen ayant vécu plus de dix ans au Japon, fondateur d'une communauté rurale toujours active dans la Sierra Nevada et militant de l'écologie radicale, Gary Snyder incarne la transition historique entre la contre-culture et la pensée écologiste.L'oeuvre de son ami le romancier Jim Harrison (1937-2016), ancré dans le monde rural et marqué par les cultures amérindiennes, résonne fortement avec la vie de Gary Snyder. Cette série d'entretiens se déroule au milieu des montagnes de Santa Lucia, sur la côte Pacifique de la Californie.Ces deux géants de la littérature partagent et confrontent leurs conceptions du sauvage, du zen, de l'animalité, de la poésie et de la politique.Entretiens suivis d'une anthologie essentielle de poèmes de Gary Snyder.
Notre culture occidentale moderne s'est évertuée à effacer nos liens à la nature, à nos milieux de vie, à des animaux, des arbres, une rivière ou une montagne. Nous en avons dénié l'importance mais ils resurgissent à la moindre occasion sans même que nous nous en rendions compte. « Quel temps fait-il ? » devient ainsi «la» question fondamentale qui prouve notre attachement inconscient au monde et l'importance qu'a le ciel sur nos climats intérieurs. Jean-Philippe Pierron nous emmène sur la piste philosophique de quelques personnages historiques et grands penseurs afin de comprendre comment ils ont pu, eux, prendre conscience de l'importance de ces liens et les intégrer dans leurs systèmes philosophiques.
La véritable tragédie de notre époque se déroule sous nos yeux, à l'échelle de la planète tout entière:la disparition de notre milieu naturel. Notre mode de vie actuel précipite la biodiversité vers un déclin certain, et cela s'est produit au cours de ma seule existence. De même qu'après Tchernobyl la ville ultramoderne de Prypiat est devenue inhabitable et fut désertée en l'espace de quarante-huit heures, il ne sera plus possible de vivre sur notre planète si nous épuisons ses écosystèmes.Voici mon témoignage et ma vision de l'avenir. Comment nous en sommes arrivés là et comment, si l'on agit maintenant, il est encore temps de sauver la vie sur Terre.D.A.
En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt de séquoias en Californie, le juriste Christopher Stone proposa d'accorder des droits aux arbres et à l'environnement naturel. Avec ce texte, inédit en français jusqu'à sa première traduction par le passager clandestin en 2017, il contribua de façon décisive à la prise de conscience de la valeur intrinsèque de la nature. L'originalité de sa position tient à son caractère juridique, qui confère aux entités naturelles le droit de se défendre en justice.
Dans leurs préfaces respectives, la philosophe Catherine Larrère et la juriste et militante Marine Calmet reviennent sur un débat philosophique et juridique intense qui interroge les liens unissant humains et non-humains sur notre planète.
Prenons le parti des algues !
Considérées à tort comme une pollution dont elles ne sont que le symptôme, les algues nous offrent en réalité un champ d'innovation infini et des solutions concrètes pour répondre aux grands défis de notre époque.
Si nous apprenions à les cultiver de façon durable, elles pourraient nourrir les hommes, se substituer au plastique, décarboner l'économie, refroidir l'atmosphère, nettoyer les océans, reconstruire les écosystèmes marins, nous soigner et fournir des revenus aux populations côtières...
Les algues constituent sans doute la plus importante ressource encore inexploitée au monde. Premier maillon de la chaîne du vivant, elles communiquent entre elles, se reproduisent et poussent très rapidement. Elles n'ont besoin ni de nourriture, ni d'eau douce, ni d'espace terrestre, ni de pesticides.
Aujourd'hui, la surpopulation et l'urgence écologique nous conduisent à appréhender avec un oeil nouveau ce trésor oublié.
Voici 12 000 ans, l'homme est sorti de la préhistoire en cultivant les végétaux sur la terre. Renouer avec ceux de la mer sera une révolution pour notre civilisation. Une révolution des algues !
Et si nos jardins constituaient la dernière arche, celle d'où pourra se reconstruire la vie ? Dans ce livre passionnant, qu'il est urgent de mettre entre toutes les mains, Dave Goulson nous montre comment, dans notre environnement ravagé par l'agriculture industrielle et les multiples pollutions engendrées par nos modes de vie, nous pouvons faire de nos jardins les espaces de survie de nombreuses espèces animales. Non pas hélas les lions, les pandas ou les baleines, mais ces centaines d'insectes, arachnides et tout petits mammifères auxquels notre propre survie en tant qu'espèce est inféodée. Pour cela, il importe de changer notre regard sur ceux que non seulement nous ne connaissons pas mais que nous considérons tout bonnement comme nuisibles ! Vers de terre, pince-oreilles, bourdons, papillons de nuit..., Dave Goulson passe en revue cette jungle avec laquelle nous vivons presque à notre insu et nous invite à ménager un refuge aux héroïques petites bêtes qui résistent à l'extinction. Une lecture essentielle pour quiconque possède un jardin et veut protéger la planète.
« Si les océans meurent, nous mourrons... » Tête mise à prix, fiché par Interpol, arrestation en Allemagne... Ainsi va la vie mouvementée de Paul Watson. Adulé par certains, qualifié d'écoterroriste par d'autres, celui que le Time Magazine désigne comme l'un des vingt plus grands héros écologistes du xxe siècle n'est autre que le fondateur de Sea Shepherd, alias le berger de la mer.Traque des chasseurs de baleines en Antarctique, aide au démantèlement de braconniers dans l'océan Austral, lutte contre l'emprisonnement des animaux dans les parcs aquatiques ou, plus récemment, défense des dauphins sacrifiés sur l'autel de la pêche industrielle : cette association n'aura jamais mené autant de missions que ces dernières années.Fondée il y a plus de quarante ans, Sea Shepherd est sans doute - et entend bien rester - l'organisation de préservation des océans la plus combative au monde.
De grands pans du vivant disparaissent jour après jour. Une crise de la biodiversité est en cours : tel est le constat sur lequel les scientifiques s'accordent. Mais que cela signifie-t-il vraiment, et en quoi cela nous concerne-t-il tous ?
Sous la supervision de chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle, les auteurs de ce livre se proposent de comprendre ce qui se cache derrière la notion de « biodiversité ». Leur objectif ? Montrer le rôle vital qu'elle joue dans le fonctionnement même de nos sociétés et, en cela, les risques que sa disparition engendre.
Car un constat indubitable découle des connaissances scientifiques que nous avons acquises : la perte de biodiversité met en péril nos sociétés. Face à un futur plus instable, plus incertain, c'est notre résilience collective qui est remise en question. D'où l'urgence de s'emparer d'un sujet qui n'est pas qu'une affaire de sciences naturelles ni seulement d'engagement en faveur du vivant.
Nos abeilles meurent jour après jour et nous assistons, spectateurs, à un véritable effondrement de l'écosystème. 40 % de notre alimentation dépend pourtant de la pollinisation. Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? Apiculteur amateur, Sven Niel poste sur Facebook, en avril 2018, une vidéo intitulée "Mes abeilles sont en train de crever ! ". Il dénonce, dans un acte spontané, l'hécatombe à laquelle il fait face : une mortalité hors norme.
Cette vidéo sera visionnée 7 millions de fois. Porte-voix d'un mouvement d'exaspération, Sven Niel nous invite à devenir acteur du changement grâce à 10 solutions concrètes pour que chacun puisse agir au quotidien !
Une enquête explosive sur la dernière frontière sauvage de la planète : les océans, sur lesquels travaillent plus de 56 millions de personnes et transitent 90 % du fret mondial dans une ambiance d'ultraviolence et de détresse, d'illégalité et de criminalité proprement hallucinante. Pêche illégale, trafics sous-marins de drogue ou d'armes, esclavage sur les bateaux, crimes écologiques, piraterie, meurtres impunis : sur ce territoire trop vaste pour être contrôlé, tout est possible et surtout le pire... Plusieurs années de recherches sur les six continents, une vingtaine de mers et cinq océans par un grand reporter du «New York Times», ancien prix Pulitzer ; une sortie mondiale en septembre ; et une adaptation prévue par DiCaprio en exclusivité Netflix.
Et si tout n'était pas perdu ? Et si malgré les annonces toutes plus désespérantes les unes que les autres, la sixième extinction n'était pas encore là ? Et si on s'autorisait une folie : imaginer qu'elle pourrait même ne pas avoir lieu ?
À contrepied des discours simplificateurs, tentés par le catastrophisme, Hervé Le Guyader fait un pari audacieux : nous faire percevoir à quel point la biodiversité est éminemment... complexe. Pour le meilleur plutôt que pour le pire. Démystifiant un concept qui, en seulement 50 ans, a déjà fait couler beaucoup d'encre, dans un contexte scientifique qui évolue à vitesse V, il montre en quoi cette passionnante complexité autorise l'espoir.
Ne versons pas dans l'angélisme : tout n'est pas gagné. Tout n'est pas perdu non plus.
Mettons-nous bien cela dans la tête : nous ne pouvons pas vivre sans la biodiversité, la nature, la faune et la flore. En effet, la biodiversité nous nourrit, nous soigne, nous protège contre les accidents naturels, nous inspire depuis les temps préhistoriques et nous émerveille.
C'est le crédo de Jean-François Noblet, écologue passionné, qui résume dans ce guide pratique tout ce qui peut être fait concrètement, chacun à notre échelle, pour protéger et restaurer la nature dans tous les domaines de notre vie quotidienne.
Car nous sommes tous des citoyens concernés, et nous pouvons agir à bien des niveaux : chez nous, bien sûr, dans notre maison ou notre jardin, mais aussi, comme des « porteurs de bonne parole », dans notre rue et notre quartier, dans l'école de nos enfants ou l'entreprise dans laquelle nous travaillons, dans les hôpitaux, sur les parking et les routes, au coeur des espaces verts, des forêts et des rivières de notre commune...
Jean-François Noblet ne se limite pas à de bonnes intentions. Il donne les plans et les conseils techniques pour la réalisation, par exemple, de prairies sauvages, de passerelles à écureuil, de passages à faune sous les routes pour les amphibiens. Il explique comment neutraliser une baie vitrée qui tue les oiseaux ou végétaliser le toit d'une usine... et donne même des pistes pour faire des cimetières de véritables réserves naturelles !
Ce livre, fruit d'une grande et longue expérience de terrain et d'expérimentations réussies, est l'outil indispensable pour tous ceux qui veulent agir concrètement chez eux et tout autour de chez eux, avec l'ensemble des acteurs de la vie locale, et convaincre un élu, un agent communal, un directeur d'école ou un responsable d'entreprise de l'impérieuse nécessité de tenir compte, chaque jour, de la biodiversité.
La nature observée par les sciences participatives est avant tout une nature ordinaire, celle des hirondelles et des moineaux, celle des patelles et des euphorbes réveil matin, et c'est certainement par les sciences participatives que l'on peut suivre, par exemple, la décroissance de la population des hirondelles des fenêtres.
Alors que la confiance de l'opinion dans les sciences s'érode, les sciences participatives pour la biodiversité bénéficient au contraire d'une popularité accrue, notamment en France. Ces pratiques d'observation et de signalement d'éléments naturels à des référents scientifiques sont réalisées, en se conformant à un protocole plus ou moins strict, par des personnes qui n'en font pas une activité professionnelle (environ 53 000 en France en 2017).
Quelles sont les vertus de ces pratiques citoyennes qui font collaborer sciences et société ?
Qui sont les contributeurs ? Comment l'évolution des nouvelles technologies de l'information modifie-t-elle la façon d'être amateur de nature ? En quoi le loisir peut-il servir la connaissance, en associant robustesse des données et engouement du promeneur ?
La sociologie s'interroge sur la réussite des sciences participatives malgré les dissymétries persistantes dans les modes de recrutement de leurs contributeurs. L'auteur présente ici une série de thèses personnelles concernant les acteurs, les dispositifs et les techniques en oeuvre, afin d'orienter le lecteur dans le foisonnement des initiatives actuelles.