Et si le recyclage n'était qu'un leurre ?
Dans un contexte de surconsommation des ressources et d'explosion de la quantité de nos déchets, le recyclage apparaît telle la panacée face à l'hérésie de la mise en décharge ou de l'incinération. Nous voudrions croire aux vertus d'un système qui nous permettrait de continuer à consommer « comme si de rien n'était », en faisant juste l'effort de trier. Les campagnes de communication émanant d'acteurs publics ou privés entretiennent ce mirage, en faisant l'impasse sur les limites du recyclage.
Observatrice privilégiée de la gestion des déchets, Flore Berlingen décrypte les promesses de cette économie faussement circulaire, qui entretient le mythe de produits recyclables à l'infini. Elle démontre comment ses caractéristiques, dans la lignée du productivisme et du capitalisme, contribuent à perpétuer l'utilisation du jetable.
« On voudrait que la terre entière lise ce livre. » Alternatives Économiques
On ne soupçonne pas tout ce que l'on peut faire avec les objets du quotidien... Vous êtes partis en weekend et vous avez oublié tous vos jeux ? Pas de panique : vous n'êtes pas condamnés à un séjour morne et sans joie, les jeux récup' sont là pour ça !
Ce petit livre regorge d'idées pour s'amuser sans dépenser un sou. Les grands classiques revisités y sont au rendez-vous (un bowling de bouteilles, une pétanque de cailloux, ou encore une chaussette aux prisonniers...), mais aussi de vraies pépites, qui stimuleront votre créativité !
C'est recyclable ? Oui, le logo en atteste. On trie, on jette, avec l'assurance que la chose déchue aura une deuxième vie. Longtemps avant que l'économie circulaire ne fasse disparaître le déchet, Roland Barthes qualifiait les matières plastiques de « miraculeuses » par leur capacité à (re)prendre forme à l'infini. À l'heure de l'Anthropocène, le mythe s'est déplacé, mais fonctionne toujours : désormais nous marchons dans des baskets en plastique recyclé « issu des océans ». Cette pensée abstraite appelle un retour sur terre, et plus précisément dans le nord du Vietnam, dans un village appelé Minh Khai. Chaque jour y arrivent par conteneurs des déchets plastiques venus du monde entier. Au début des années 1990, d'anciens paysans ont commencé à recycler, dans la cour de leur maison, ces matières exportées par les pays développés. Peu à peu, ce village est devenu un « village plastique », dont la prospérité est symbolisée par des maisons bourgeoises poussant sur des tas d'ordures. C'est cette histoire que ce petit livre raconte et sur laquelle l'auteure prend appui pour raconter la mondialisation des déchets et notre rapport à leur matérialité.
Stockés dans des décharges, éparpillés à la surface des océans ou dispersés en particules invisibles dans l'atmosphère, les déchets sont désormais des traces indélébiles de notre présence sur terre autant que des symptômes de la crise protéiforme du monde contemporain.
Après les avoir enfouis, il est devenu impératif de les réduire, de les réutiliser, de les recycler. À l'heure de l'économie circulaire, l'idéal d'un monde sans restes tend à faire consensus. Cette promesse rappelle un mensonge de la tribu Chagga, évoqué par l'anthropologue Mary Douglas, où les mâles adultes affirment ne jamais déféquer, contrairement aux femmes et aux enfants, demeurant esclaves de leur corps.
Ce livre montre que la quête de pureté, qui organise l'histoire du déchet dans nos sociétés industrielles, fabrique un aveuglement collectif. Il raconte comment homo detritus, face cachée d'homo oeconomicus, croit sauver la planète en « bien jetant ».
Celia Laignel est passée d'un extrême à l'autre : d'adolescente surconsommatrice de fast-fashion, cosmétiques et autres gadgets à jeune adulte écolo et zéro déchet. Le changement s'est fait petit à petit et, surtout, il est toujours en cours ! Car prendre conscience de son impact écologique et mettre en place des actions qui visent à l'alléger, ce n'est pas une course de rapidité mais bien un cheminement qui dure tout une vie.
Découvrez dans ce livre son Journal de bord écolo ! Pièce après pièce, elle vous présente ce qu'elle a mis en place pour moins consommer, pour être plus respectueuse de l'environnement. Le ton est drôle, léger et fédérateur, à l'image de ce qu'elle poste sur son compte Instagram @Keldechet.
Lire le journal de bord de Celia, c'est se laisser guider doucement dans une réflexion écologique, comme on parlerait à une copine : sans jugement, avec douceur et humour.Le livre est divisé par pièces de la maison : salle de bains, chambre, cuisine, salon, hors de chez soi... pour que les actions soient plus faciles à mettre en placeLe livre est vraiment drôle, accessible et décomplexantIl est pensé comme un journal aussi dans sa maquette : il y aura des jeux, des petites parties à compléter, les lecteurs pourront s'approprier des pages
Dans un contexte de surconsommation des ressources et d'explosion de la quantité de déchets, le recyclage apparaît comme la panacée face à l'hérésie de la mise en décharge ou de l'incinération. Mais il est aussi un leurre. Nous pourrions continuer à consommer «comme si de rien n'était», en faisant juste l'effort de trier. Alors, comment en sommes-nous arrivés là ? Eh bien, sans doute parce que le recyclage constitue d'abord et avant tout une activité industrielle rentable ! Des entreprises ont bâti leur empire sur le jetable et prospèrent grâce à un modèle de distribution fondé sur l'emballage recyclable.
Observatrice privilégiée de la gestion des déchets en tant que directrice de Zero Waste France, Flore Berlingen décrypte les mythes et promesses de cette économie faussement circulaire.
" Le déchet n'est plus une ordure, un peu honteuse et le plus souvent invisible, c'est le résultat de nos choix de production et de consommation. [...] Ce que nous abandonnons et la manière dont nous le faisons en dit long sur l'organisation de nos activités humaines et sur nos valeurs. " (Bruno Genty).
Entre le tout jetable de la société de consommation et la déresponsabilisation des consommateurs, le volume des déchets ménagers ne cesse de croître. En France, cela représente 374 kilos par habitant et par an. Or les ressources finies de la planète ne nous donnent guère le choix : l'enjeu, pour les collectivités locales, les entreprises et les citoyens, c'est désormais de réduire et de valoriser les déchets. Les auteurs de ce livre le démontrent, en s'appuyant sur des innovations prometteuses, et sur de nombreux exemples édifiants.