« Dans une précipitation, une fébrilité qui me sont habituellement étrangères, je commets un faux pas qui aurait pu se révéler funeste... L'erreur n'est pas une option dans la vie que je mène depuis une trentaine d'années, et cette fois elle condamne mon imprudence. Rien que pour cela, je mérite peut-être de mourir... Mais à la résignation, j'ai toujours préféré la révolte. » En septembre 2019, Mike Horn entame l'ultime défi de son expédition « Pole2Pole » et traverse le pôle Nord. Cette aventure est la plus extrême qu'il ait accomplie. Elle lui démontrera à nouveau que l'homme est bien minuscule face à la nature et à ses dangers. Pourtant, pour rien au monde, l'explorateur ne renoncera à les affronter...
Comme souvent dans les récits de David Grann, un homme est dévoré par son idéal.
Ce personnage d'un autre temps se nomme Henry Worsley. The White Darkness raconte son extraordinaire histoire. Celle d'un militaire britannique fasciné par l'exemple d'Ernest Shackleton (1874-1922) et par ses expéditions polaires ; un homme excentrique, généreux, d'une volonté exceptionnelle, qui réussira ce que Shackleton avait raté un siècle plus tôt : relier à pied une extrémité du continent à l'autre. Une fois à la retraite, il tentera d'aller encore plus loin en traversant l'Antarctique seul, sans assistance, au péril de sa vie. Le récit magnifique d'un homme animé par une quête d'impossible.
Journaliste au New Yorker, David Grann est l'auteur de La Cité perdue de Z et Le Diable et Sherlock Holmes, disponibles chez Points.
Elle était qui pour moi ? Ni mon amante ni mon amie, plutôt ma soeur d'affinités.
Les mêmes démons nous tourmentaient : la famille, la société, la mer, une envie folle de partir loin, elle sur ces voiliers que j'aime tant, mon premier job, et moi de par les mots sans limites qu'elle chérissait comme des voiliers.
Qui a tué Florence Arthaud le 9 mars 2015 ? Ses démons ? L'alcool ? La misogynie des puissants ? Le hasard d'un accident aérien dans le ciel d'Argentine ? Saura-t-on jamais les secrets de cette Antigone indomptée qui partait en mer défier la chance et les hommes.
Y. Q.
J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis.
P. C.
Comment passe-t-on de champion de ski à Prix Nobel de la paix ? De héros polaire à créateur d'un statut pour les réfugiés ?
Alexis Jenni raconte à la façon d'un roman la vie extraordinaire de Fridtjof Nansen, homme doué en tout, qui fut champion du monde de patinage, consacra ses travaux scientifiques au système nerveux, dessinait fort bien et écrivait d'une plume remarquable. L'histoire d'un homme qui traversa le Groenland à ski puis tenta d'atteindre le pôle Nord et devint héros national norvégien. Un homme qui oeuvra pour le rapatriement des prisonniers de guerre, puis créa un passeport destiné aux centaines de milliers d'apatrides laissés pour compte par l'effondrement des empires en 1918. Un homme qui sauva des milliers de vies et qui se demandait avec mélancolie s'il n'avait pas raté la sienne.
Bien plus qu'un sport, le surf est un art de vivre. D'Hawaï à la Californie, William Finnegan grandit entre le paradis et l'enfer des vagues. Gamin aventureux, il devient écrivain, reporter de guerre et traque les spots aux quatre coins du globe. De l'océan il fait son échappatoire et une source d'émerveillement, loin des vanités du monde. Une inoubliable ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille.
En 1518, un Portugais exilé du nom de Magellan convainc le roi d'Espagne, Charles Quint, d'un projet fou : « Il existe un passage conduisant de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l'est à l'ouest. » Partie en 1519, l'expédition reviendra trois ans plus tard, disloquée, victorieuse. Malgré les fausses cartes et les mutineries, le froid, la faim et les maladies, Magellan a forcé le détroit qui porte aujourd'hui son nom et vaincu le Pacifique, inconnu à l'époque. Un destin héroïque magistralement conté et réfléchi par Zweig.
On ne présente plus Jean Le Cam, le héros du Vendée Globe 2021, qui nous a tant émus et réjouis tout au long de son tour du monde. Son aura n'a jamais été aussi grande : sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Avec gouaille, bon sens et humour, le marin-constructeur se livre sur ses victoires, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l'importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses soeurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père... Une plongée dans l'intimité d'un homme immense et humble qui continue d'écrire l'histoire de la voile.
Jean Le Cam est un navigateur et skipper professionnel français, surnommé « le Roi Jean » du fait de ses trois victoires dans la Solitaire du Figaro et de son impressionnant palmarès.
Considéré comme l'une des plus fines plumes du sport, Jean-Louis Le Touzet est journaliste.
« Que pouvais-je bien avoir dans la tête avant le départ de la première Route du Rhum ? Je ne m'en souviens pas, tout ceci est un peu loin. J'étais petite, pour décider de partir traverser l'Atlantique toute seule. J'avais vingt ans, et j'étais fermement déterminée à me mesurer aux meilleurs, sans aucune expérience du solitaire ni de la course au large. » En 1978, Florence Arthaud décide de traverser l'Atlantique en solitaire. Dès lors, la « petite fiancée de l'Atlantique » sera pionnière en son genre. Elle revient aussi dans ce livre sur son histoire personnelle et une vie placée sous le signe de la liberté.
Faire le tour du monde.
Sans doute l'un des plus vieux rêves de l'homme. En 1968, le Sunday Times décide d'organiser la première régate en solitaire et sans escale, en doublant les trois caps : Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Avec d'autres, Bernard Moitessier relève le défi et prend congé des siens dans le port de Plymouth. Seul entre mer et ciel, il relate dans son journal de bord ses dix mois sans toucher terre, sa vie au quotidien sur le Joshua, les dauphins, les poissons volants et les étoiles.
La longue route est un chant, un poème à la mer, une grande aventure dont nous sommes les témoins directs.
Et pourquoi pas ?
Pourquoi pas ne pas traverser l'Atlantique, dans les deux sens, aller et retour, seul sur un canot de huit mètres ?
Quand la tempête le renverse, le malmène, commence à le noyer, Guirec Soudée, sait juste qu'à 28 ans on n'a pas l'âge pour mourir, que comme d'habitude il s'en sortira. Il rit même. Il imagine sa famille et ses amis pleurant son décès, sans corps pour faire le deuil, devant la petite église de Plougrescant, et lui se pointant au large entre ses cailloux des côtes du Nord, criant, riant, stop, je suis vivant...
Guirec ose tout. Il n'avait quasiment jamais ramé avant de s'élancer.
Et si c'était là la vraie aventure : se jeter dans l'inconnu sans savoir ? Dans une société qui proscrit la prise de risque, qui prétend qu'il n'y a plus de terres inconnues, il réhabilite l'audace, il redessine des routes.
Guirec Soudée ose tout.
Il s'était déjà jeté dans un tour du monde, de cinq ans, sans jamais avoir navigué en haute-mer, récupérant une poule à bord car c'est quand même plus rigolo, se laissant enfermer quelques mois par la banquise car tout est bon à essayer.
Il se jettera bientôt sur le Vendée Globe, le mythique, tour du monde en solitaire, sur un énorme bateau de 18 mètres de long, lui qui n'a jamais encore jamais dompté un bateau de course, qui n'est même jamais monté dessus.
Il s'est donc jeté dans cette double transatlantique à la rame, dans l'incertitude et le risque.
Guirec Soudée, le petit illien aux pieds nus, vit sur une île de trois hectares, inaccessible la moitié du temps.
Vivre sur une île ouvre-t-il des horizons ?
Quand on est encore dans la vingtaine, on ne sait pas forcément pourquoi on fait les choses.
Tout au long de sa double traversée, confronté à la solitude, Guirec va s'interroger sur lui-même et sur le monde, dénicher des réponses qui valent pour lui et pour tout le monde. Il est question de rapprochement profond avec la nature, de renoncement à tuer la dorade venue l'accompagner, alors que la faim de frais le tiraille. Il est question de s'éloigner d'une civilisation qui ne prend pas le temps de vivre l'essentiel, esclave de l'horloge. Il est question de temps de lecture, et de rencontre avec des grands hommes, avec des guides qu'il serait bon de réhabiliter. Il est question surtout d'audace, de ne pas être spectateur de sa propre vie, d'invitation à tout un chacun.
Guirec Soudée a bien disparu des radars et des satellites plusieurs jours. Même Thomas Pesquet l'a cherché de là-haut, dans l'espace. Mais bien sûr il est rentré, pour bientôt repartir, délesté de quatorze kilos mais tant enrichi. 74 jours à l'aller, 107 jours au retour.
« Traverser l'Antarctique, c'était mon rêve d'enfant. J'ai décidé d'affronter cette immensité blanche en empruntant un itinéraire jamais exploré, le plus long que l'on puisse envisager?: 5?100?km d'une trace presque rectiligne, avec, devant moi, la solitude, les champs de crevasses, les tempêtes de neige, les températures glaciales. On me prédit l'enfer, une course contre la mort. Je suis loin d'imaginer l'épreuve qui m'attend. » MIKE HORN.
Le 7 février 2017, à 22?h?50, Mike Horn, seul et sans assistance, achève sa traversée de l'Antarctique. 5?100?km en 57 jours dans des conditions extrêmes qui l'ont poussé au bout de sa résistance. Un incroyable combat contre les éléments qui fait de cet aventurier le plus grand explorateur des temps modernes.
Olivier de Kersauson a décidé de raconter sa géographie maritime. Il fait le portrait de ses mers comme il pourrait dresser le portrait d'une femme. Il nous révèle, surtout, son destin singulier de skipper d'exception.Pour la première fois peut-être, dans Ocean's Songs, il se dévoile.
«Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. Le gîte, trop bas pour leurs tailles, s'effilait par un bout, comme l'intérieur d'une grande mouette vidée; il oscillait faiblement, en rendant une plainte monotone, avec une lenteur de sommeil. Dehors, ce devait être la mer et la nuit, mais on n'en savait trop rien:une seule ouverture coupée dans le plafond était fermée par un couvercle en bois, et c'était une vieille lampe suspendue qui les éclairait en vacillant.»
« J'avais roulé tôt vers le port de Saint Malo un matin de printemps, pour voir partir en campagne de pêche, le plus ancien et le plus grand des chalutiers français, le Joseph Roty II. Un monstre d'acier de quatre-vingt-dix mètres de long avec cinquante cinq marins à bord. Aveuglé par la clarté du ciel, je ne distinguais pas leurs visages, seules leurs silhouettes massives se détachaient dans le contre-jour. Je les entendis se marrer. Ils partaient cinq semaines pêcher le merlan bleu en Atlantique nord. Ces marins au long cours quittaient le port, anonymes, sans un adieu, ni de leur famille, ni des Malouins.
J'ai désiré monter à bord, comme si je le devais. Au nom des rencontres à vivre, d'une rudesse masculine à partager, de ma fascination pour le monde maritime et pour retrouver une authenticité que le monde moderne éparpille. Il n'est de liberté que celle qu'on éprouve et pour elle on repousse les limites de son confort et de sa sécurité.
Il fut convenu avec l'armateur que j'embarquerais un 3 janvier, pour réaliser un film documentaire. J'ignorais encore ce que nous allions vivre, les marins et moi, durant ces deux mois au large. Personne ne pouvait imaginer que nous nous retrouverions au coeur d'un ouragan, et combien cette navigation hivernale dans l'Atlantique nord, au pire moment de l'année, allait devenir une incroyable aventure humaine. »
Ils sont six à bord du voilier Artémis, partis pour quarante jours d'étude du territoire polaire arctique. D'un côté une nature extrême, immense et ensorcelante ; de l'autre la vie confinée « comme dans une navette spatiale », où tout est à réapprendre : fabrication du pain et préparation du poisson, hygiène intime et rapports sociaux rebattus par la promiscuité.
« Quand il a dû se retirer de son deuxième Vendée Globe, au large de la Nouvelle-Zélande, mon père, le navigateur Sébastien Destremau, a décidé de venir nous voir en Australie, mon frère jumeau et moi, pour fêter nos 18 ans. Trois ans qu'on ne l'avait pas vu. Quelques jours plus tôt, au téléphone, je l'ai mis au défi :
- Papa, est-ce que je peux ramener le bateau avec toi à Toulon ?
- Tu es tombée sur la tête ?
- Pas du tout. J'ai très envie de le faire.
Résultat : 68 jours au milieu des océans, seule avec mon père ! » Dans ce récit à deux voix, Jade, qui déteste la voile, raconte qu'elle a beaucoup pleuré. Elle a eu peur aussi, très peur, sur ce bateau ultra-rapide et dénué de tout confort. Elle nous parle surtout de ces jours suspendus, où, avec son père, ils ont enfin appris à se connaître. Aujourd'hui, ils aimeraient que parents et enfants sachent qu'il suffit parfois d'un moment privilégié, hors des habitudes - et pas nécessairement deux mois en mer... -, pour créer des liens plus forts que jamais.
Une vague de tendresse, de drôlerie et de complicité retrouvée.
Au temps de la voile, le métier de marin est le plus complexe de tous, celui pour lequel l'erreur pardonne le moins. Aussi le jour où l'on franchit pour la première fois l'échelle de coupée est-il déterminant. C'est bien plus qu'un milieu naturel qu'il s'agit de dominer désormais:une langue qui est celle de la navigation, une manière de voir et de réfléchir, un rythme de travail et de veille, l'étroitesse encombrée du bord sous l'immensité du ciel et des flots, la violence des hommes en plus de celle des éléments. Tout le monde n'y résiste pas, mais l'attraction de la mer demeure.L'historien Olivier Chaline nous raconte comment, dans la France des XVII? et XVIII? siècles qui se lance plus que jamais sur les océans, tant d'enfants et de très jeunes hommes ont appris la mer.
A l'ouest de l'île de Sein, en mer d'Iroise, "une chandelle sort de l'eau" ; c'est Ar-Men, que les gardiens de phare surnomment "l'enfer des enfers". Jean-Pierre Abraham en devient le gardien en 1961, après avoir été formé deux années à ce métier. Il a 25 ans. On est très actif dans un phare, mais il reste des moments pour le vide, les rêveries et la peur. Abraham tient avec trois livres, qu'il emporte avec lui à chaque relève : un album de Vermeer, un autre sur un monastère sistercien, un recueil de poèmes de Pierre Reverdy. "Pourquoi êtes vous ici ?", lui demandera un journaliste (il accède à la notoriété médiatique quand "Les coulisses de l'exploit" consacrent un reportage au phare). "Je ne sais pas, répondra Abraham, il me semble que j'avais l'impression que la vie se passait sans moi et à mon insu si bien que j'ai décidé un beau jour, enfin, de changer. J'ai vu Ar-Men, je suis passé par là en bateau, et puis tout d'un coup j'ai décidé de venir là. J'avais trouvé vraiment mon lieu, je crois que c'est ce qu'il faut chercher, trouver le lieu où l'on puisse devenir soi-même, s'épanouir, être à sa place, bien dans sa peau." Un livre culte, le Grand Livre des Phares : "unique", "incontournable", "chef-d'oeuvre".
L'île française de Kerguelen, aux confins des cinquantièmes hurlants, déserte, grande comme la Corse. Son relief rugueux - volcan éteint, tables de basalte, dôme glaciaire, vallées abruptes, lacs allongés, plages de sable noir - qu'aucun sentier ne parcourt. Son climat froid, constamment venteux, pluvieux. Sa faune exceptionnelle et paisible - manchots, éléphants de mer, otaries, albatros, dauphins... Quatre hommes avec vingt-cinq kilos sur le dos. Vingt-cinq jours de marche. Un récit hors normes.
C'était un soir de novembre à Ramsgate. Pleg Mor roulait au mouillage. Je racontais à l'équipage l'odyssée de l'Invincible Armada lancée à l'assaut de l'Angleterre protestante, quand l'idée m'apparut : pourquoi ne pas refaire sur mon voilier le périple de la flotte espagnole, dont le sort funeste a changé le cours de l'Histoire ? Pourquoi ne pas en tirer un roman vrai qui raconterait la mer et les batailles, mêlant le récit d'hier à celui d'aujourd'hui, la grandiose défaite des galions et les humbles aventures d'un sloop fragile naviguant dans leur sillage. Un voyage dans l'espace et dans le temps, qui ferait revivre les affres de Medina Sidonia, l'amiral espagnol, les ruses de Francis Drake, le corsaire de la reine, et la vie terrible des marins du XVIe siècle.
Un livre de mer qui serait aussi un livre d'histoire, un carnet de route au fil des côtes embrumées et des siècles évanouis, un tour de Grande-Bretagne sur un esquif de onze mètres. Ce livre de bord et d'épopée, le voici.
Parti de La Rochelle sur son cotre de 11 mètres, Christophe Houdaille parvient aux îles Kerguelen après trois mois de mer. Durant un an et demi, il séjourne seul dans l'archipel, au coeur des Cinquantièmes hurlants. Son voilier Saturnin devient son partenaire dans l'exploration du littoral. Durant l'hiver, le bateau lui sert de refuge, où il se repose entre d'incroyables randonnées qui l'amènent à traverser l'archipel en tout sens, parcourant ainsi 2 000 kilomètres à pied, sous les averses de pluie et de neige. Entre deux périodes de solitude, il partage aussi des moments chaleureux avec les scientifiques de la base de Port-aux-Français, et assiste au fascinant spectacle de la vie animale - combats des éléphants de mer, parades nuptiales des albatros et rassemblement des manchots.
Marie-Thérèse : cette belle jonque en ferait rêver plus d'un, Bernard Moitessier en est tombé amoureux.
Une cantine métallique, un matelas cambodgien, un sextant, et le voilà parti à l'assaut de l'océan Indien.
Conditions bien précaires pour affronter quatre-vingtcinq jours de mousson !
Les éléments auront raison de sa témérité : la jonque ne résistera pas au banc de coraux de l'atoll de Diego Garcia. Le jeune marin sauve sa vie, mais se retrouve sans ressources. Courageux, optimiste, il travaille trois ans pour réaliser son rêve : construire Marie-Thérèse II et rejoindre l'Afrique et les Antilles. Une merveilleuse aventure où la mer, le soleil et l'amitié rythment une vie de passion.
«C'est l'histoire d'une conversation sans âge, non seulement entre nous, sur ce que nous avons l'intention d'entreprendre ou ce que nous voulons réaliser, mais aussi avec cette terre - notre contemplation et notre admiration devant un orage sur la prairie, devant la crête découpée d'une jeune montagne ou devant l'essor soudain des canards au-dessus d'un lac isolé. Nous nous sommes raconté l'histoire de ce que nous représentons sur cette terre depuis 40 000 ans. Je crois qu'au coeur de cette histoire repose une simple et durable certitude : il est possible de vivre avec sagesse sur la Terre, et d'y vivre bien.» Dans ce classique du nature writing, l'aventure et le goût de l'extrême se mêlent à l'approche intime, méditative et sensorielle de la beauté glacée du grand Nord.