"- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire."Sylvain Tesson, invité par le photographe animalier Vincent Munier, parcourt le Tibet oriental. Il apprend l'art de l'affût dans l'hiver et le silence. L'espoir et la tension affleurent. Et si la bête ne se montrait pas ?
Qui était le premier traileur ? Serait-ce Philippidès, qu'on présente comme le père du marathon ? Non seulement il n'est pas mort à l'arrivée, mais il a sans doute couru 200 kilomètres de plus que les 42 réglementaires. Ou peut-être Malcolm III, roi d'Écosse, qui organisa une course d'endurance dans les Highlands au XIe siècle ? Ou encore un bushman épuisant l'antilope à la course, un Tarahumara inconnu, un pedestrian britannique avalant les milles jusqu'à épuisement ?
Jean-Philippe Lefief, traducteur du best-seller Born to run, a puisé dans son expérience de traileur et de journaliste érudit en la matière pour relier dans un même récit ces histoires venues du passé où l'endurance dépasse les bornes. Et les faire rimer avec ses propres sensations de triple finisher de l'UTMB.
« À douze ans, j'eus ma première bicyclette ; depuis, on ne m'a plus jamais revu » Paul Morand Sur des routes infernales sorties de la nuit des temps, les premiers cyclistes, ces grands pionniers, pédalent, souffrent et s'émerveillent devant les peuples et les paysages d'un monde nouveau. Un monde qui a aboli les distances et qui a défié l'équilibre grâce aux draisiennes, aux grand-bi ou aux véloces.
Ils voyagent en groupe, refusent la compétition, développent leur propre culture et conçoivent le projet d'une société du progrès, en harmonie avec la nature.
Des escapades de Zola dans la campagne proche de Paris aux voyages clandestins de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre sous l'Occupation, de la draisienne au gravel, ce livre retrace l'histoire de la grande épopée cycliste, celle qui a repoussé les frontières du monde et de l'imaginaire.
Pourquoi Christopher McDougall a-t-il mal aux pieds quand il court ? Pour répondre à cette entêtante question, l'auteur - journaliste et coureur de longues distances - part à la recherche d'une tribu légendaire et d'un mystérieux Caballo blanco, dans les replis inaccessibles des Copper Canyons, au Mexique. Sous la menace de narcotrafiquants, au coeur de reliefs vertigineux où se blottissent des villages invisibles, l'auteur va rencontrer la tribu des Tarahumaras, et surtout découvrir un mode de vie qui révolutionnera le monde de la course à pied.
Formidable récit d'aventure, où tout est vrai, Born to run nous embarque dans un tourbillon de rencontres avec des personnages capables de parcourir 200 kilomètres sous 50?°C dans la Vallée de la Mort ou à plus de 4?000 mètres dans les montagnes du Colorado. En racontant quelques-unes des plus incroyables courses d'« ultra » de la planète, l'auteur nous plonge aux limites de l'endurance humaine, dans un plaidoyer convaincant pour une philosophie du dépouillement :
La course minimaliste.
« Je cours sur les traces des ducs de Savoie - c'est la TDS : 122 kilomètres, trente heures de course qui vous plongent dans la nuit. Les kilomètres et les dénivelés s'accumulant, après une quinzaine d'heures, la fatigue se fait sentir et on voit apparaître la dissociation corps-esprit. On expérimente le dualisme cartésien. Le corps semble ne plus comprendre dans quel projet on l'entraîne. Il faut alors lui parler, lui dire : «Tu ne sais pas où je t'emmène mais fais-moi un peu confiance et suis-moi.» » Étienne Klein court pour être relié au monde, aux paysages qu'il traverse, mais aussi à son corps qui nourrit sa pensée foisonnante. La sensation physique est, selon lui, l'élément fondateur de la conscience de soi ou de l'« esprit du corps ».
Il est le skieur alpin le plus titré de France. Retour sur le parcours de celui qui a remporté la Coupe du monde 2020-2021, soit le gros globe de cristal, la récompense suprême.
Athlète complet, il est à ce jour le seul skieur à avoir remporté des titres de Coupe du monde dans six disciplines différentes. Entré dans le gotha du ski mondial très jeune, il a également remporté les Championnats du monde en combiné et est monté trois fois sur un podium olympique.
Originaire de Courchevel en Savoie, Alexis Pinturault est né avec des fixations aux pieds et deux bâtons dans les mains. Sportif doué sur divers terrains de jeu (il aurait pu être footballeur), il est repéré pour son aisance naturelle sur les pistes. Alexis choisit d'entrer au Pôle France du lycée d'Albertville et sa vie en sera à tout jamais bouleversée.
Homme réservé et tenace, il est devenu le plus grand skieur français, mais surtout le plus polyvalent qui soit. De l'or au cristal retrace le parcours d'un champion perfectionniste attaché à l'éthique du sport, au respect des codes et de ses adversaires.
Dans ce témoignage rare, on découvre un personnage attachant qui se livre sur les hauts et les bas de sa carrière dans laquelle il s'est investi pleinement. Son choix de s'aligner en slalom, slalom géant, super-G et combiné témoigne de son exigence supérieure à l'instar de son ami et rival Marcel Hirscher. Mélange d'instinct et d'excellence technique, Alexis Pinturault dévoile avec une grande sincérité et humanité combien la quête du gros globe de cristal est un véritable parcours du combattant.
« Au départ, il ne faut plus se poser de questions, il s'agit d'oublier ses émotions, les enjeux. Je suis seul avec moi-même. Je suis dans l'instant présent, uniquement dans l'instant présent. Le bourdonnement de la foule que l'on entend distinctement avant de s'élancer se transforme en bruit de fond. Il n'y a plus d'avant, plus d'après, rien que le frottement des lames sur la glace. »
Chaque week-end, mais aussi chaque jour, des millions de gens courent à travers le monde. Sur la cendrée ou sur le bitume, dans les parcs ou à travers bois, en petite foulée ou à grandes enjambées. Naguère sport d'élite, pratiqué dès l'Antiquité, la course à pied est depuis la fin du XXe siècle un loisir de masse, dont les bénéfices pour la santé et l'équilibre personnel sont sans cesse vantés. Réinventé il y a un siècle, le marathon constitue un rite voire un mythe moderne, un symbole universel de ténacité et de dépassement de soi. Mais pourquoi court-on? Est-ce un jeu, un sport, une fuite, une quête? Et qui sont les héros de la course? Ou encore, de quoi courir est-il la métaphore?
D'Homère à Jean Baudrillard, de Rousseau à Jean Echenoz, et de Lewis Carroll à Haruki Murakami, nombreux sont les poètes, romanciers, anthropologues et sociologues qui se sont lancés sur la piste.
Avant de devenir un scientifique reconnu, Joël de Rosnay découvre le surf à la fin des années 1950.
C'est le début d'une passion qui le conduit à lancer ce sport en France, avant d'en devenir un des champions.
Le surf est aussi, pour lui, un style de vie, une symbiose avec la nature et une philosophie fondée sur le concept de « glisse », qui enseigne à négocier les difficultés de la vie comme on apprivoise la vague. S'appuyant sur l'histoire du surf depuis sa découverte à Hawaï au XVIIIe siècle, convoquant ses personnalités, de Duke Kahanamokou à Kelly Slater en passant par les frères Lartigau, racontant ses beautés et ses dangers, jouant avec les références à la surf culture, de la musique des Beach Boys au film culte Point Break, Joël de Rosnay signe un éloge épique, drôle et émouvant.
Lieux de culte et champions mythiquesElles se nomment Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Cinq classiques aux surnoms qui résonnent comme des titres d'opéras : La Primavera, Le Ronde, l'Enfer du Nord, La Doyenne, Les Feuilles Mortes. Intenses, rudes, parfois tragiques, souvent injustes, ces épreuves sont surtout inoubliables tant elles façonnent la grande Histoire du cyclisme. Ce livre propose une plongée dans la culture de ces courses d'un jour en les abordant par un angle original : leurs parcours, inaltérés depuis des décennies. Chemins pavés, côtes raides, descentes périlleuses et même un Vélodrome Autant de terrains de jeux transformés en chemins de pèlerinage, au fil des décennies, par les supporters qui y célèbrent leur dévotion aux héros de toujours Merckx, Hinault, Coppi ; et d'un jour : De Vlaeminck, Vandenbroucke ou Alaphilippe. Mur de Grammont, Arenberg, Poggio, La Redoute À travers treize lieux de culte, Classiques raconte la mythologie de ces courses d'un jour où affluent l'épopée, la polémique, le mystère et le drame.
« C'est ma botte secrète, ma marque de fabrique, la signature de l'artiste : un revers classique, à une main, comme un parfum de romantisme concédé au gré d'un parcours parfois sinueux et tourmenté. "My backhand" insistent mes amis anglais qui, à Wimbledon, m'ont toujours réservé un accueil privilégié en raison de ce geste que je maîtrise depuis l'enfance. C'est grâce à lui que je me suis fait une place au soleil. Grâce à lui que j'ai gagné une réputation. Ce constat est peut-être exagéré, il est peut-être réducteur, mais correspond aussi la stricte vérité. ».
Richard Gasquet est un tennisman à part. Révélé dès l'âge de 9 ans - entre autres, grâce à son incroyable technique -, il a gravi les échelons plus rapidement que la moyenne. Une précocité qui lui a souvent porté préjudice. Trop d'attente ! Trop de pression ! Champion du monde junior à 16 ans, victorieux d'un certain Roger Fédérer, deux ans plus tard, le « petit Mozart du tennis » n'a eu de cesse que de nourrir encore et encore les espoirs de ses afficionados. Plus souvent débordé qu'à son tour, il n'en est pas moins resté viscéralement attaché à son tennis tout en finesse et générosité. Après vingt ans d'une si riche carrière, ponctuée de quinze titres d'importance, d'une victoire en Coupe Davis et surtout d'une 7e place mondiale, il solde ses comptes, sans fard ni regret aucun. Comme sur le court, c'est avec la « manière » qu'il se livre et revient sur les moments les plus exaltants et les plus critiques de son parcours. Un récit guidé par le besoin de vérité mais surtout par la passion du jeu.
Quels secrets cachait Ivan Lendl, le champion détesté de tous ? Comment Wilma Rudolph, la petite fille qui ne devait pas marcher, est devenue la reine du sprint ? Pourquoi Roland Ratzenberger et Ayrton Senna sont liés à jamais ? Qui est Steve Gleason, l'emblème de La Nouvelle-Orléans, dont la vie a été bouleversée par une tragédie collective et un drame intime ?
Derrière les chapitres de légende qui composent le grand roman du sport, se cachent des champions et des championnes aux accomplissements parfois extraordinaires, mais surtout des hommes et des femmes à l'histoire toujours singulière. Des années 1920 à nos jours, Les Grands Récits d'Eurosport retracent un siècle de destins pas comme les autres. Entre gloire éternelle, héros improbables, malédictions et vies brisées.
Hugo Marchand s'est réveillé un matin avec un rêve. Il avait neuf ans. C'est à ce rêve de danse que ce virtuose de la nouvelle génération d'étoiles de l'Opéra de Paris s'est accroché. Quatre ans après son entrée au conservatoire de Nantes, médaillé d'or à treize ans, il est admis à l'École de danse de l'Opéra national de Paris. Malgré son profil atypique, Hugo Marchand intègre le corps de ballet de l'Opéra à dix-sept ans. Il gravit les échelons, se mesure aux autres, comme à lui-même, dans les concours internationaux et accède au grade ultime de danseur étoile en mars 2017.
« Laisse l'instinct guider tes pas, il t'amènera vers ce que tu aimes. » Qu'est ce qui fait courir Kilian Jornet ? Quelles sont les pensées, les motivations profondes de cet extraterrestre du trail ? « Sky runner » à l'assaut des sommets et du ciel, il multiplie les exploits : quatre fois champion du monde de skyrunning, champion du monde de ski de montagne, il bat aussi des records en courses rapides comme la traversée du GR20, l'Ultra-Trail du Mont-Blanc ou l'ascension du Kilimandjaro.
De son premier « 4 000 » réalisé à l'âge de 7 ans au défi mondial Summits of my Life, Kilian Jornet revient sur son destin de champion. Cet athlète d'exception nous livre un témoignage palpitant sur sa passion pour la course et la montagne et sur sa philosophie de vie profondément ancrée dans sa pratique sportive et son amour pour les grands espaces.
Après son palmarès olympique d'exception, Marie Dorin doit se reconvertir et intégrer le monde normé du travail. Elle est engagée par le département de l'Isère avec une mission :
Insérer de l'éducation à l'environnement dans toutes les activités sportives en pleine nature.
En bonne athlète, elle s'y rend à vélo en toute saison en parcourant plus de 60 km aller-retour !
Coté famille, elle éduque ses filles au plus près de la nature et participe à faire tourner l'hôtel créé avec son mari pour transmettre les valeurs du sport et de l'environnement à tous les hôtes. L'occasion pour cette plume acérée au regard bienveillant et profondément empreint d'humour de raconter avec un peu de recul le monde de l'administration, les contradictions concernant les usages de la nature dans un lieu préservé comme les Alpes, et les petits soucis du quotidien quand on veut vivre écolo tout en proposant du tourisme sportif.
Marie parle ainsi de son engagement pour l'écologie avec tout son lot de contradictions et d'aventures vécues au quotidien. Un régal de sincérité, d'ironie et d'engagement lucide pour mieux vivre son lien avec la nature jour après jour.
Parmi les exploits authentiques, il convient de saluer celui de Gleb Travine, ouvrier soviétique qui, en 1927, seul, sans assistance, accomplit à vélo le tour de l'URSS. Parti du Kamtchatka, il gagne Vladivostok, traverse le Caucase et l'Asie centrale, la Crimée, l'Ukraine, atteint Mourmansk d'où il s'élance dans une stupéfiante épopée arctique, roulant sur la banquise, se nourrissant de ce qu'il chasse ou pêche, s'amputant luimême de ses orteils gelés. Quatre ans plus tard, le Centaure de l'Arctique, « l'homme qui chevauche un renne de fer » - comme le décrivent les autochtones -, a bouclé son périple, et rapporte le journal où il a consigné les péripéties du voyage. Hélas, Staline est au pouvoir, les exploits individuels sont proscrits - et le livre qu'écrira Travine sera mis à l'index.
Avec ce récit documentaire, Cyrille Martinez se penche sur un des sports les plus pratiqués en France:la course à pied. Lui-même runner précoce, ancien pigiste du Provençal et homme de livres, son approche n'en est que plus originale et ludique, émouvante autant que sociologique. Le marathon de Jean-Claude tient ensemble divers points de vue:celui du coach décrivant les étapes d'un entraînement, celui du médecin conscient des risques psychophysiologiques, celui du chroniqueur sportif tenant en haleine son public, celui de l'anthropologue décrivant un rite populaire loin du jogging urbain, et enfin celui de l'amateur averti partageant le ressenti de ses personnages. En quinze chapitres, l'auteur réinvente sa façon de raconter des exploits éphémères et des champions sans qualités, pour mieux les faire entrer en littérature.
«Parce que nous sommes des hommes forgés par nos rêves. Parce que sans nos rêves, nous sommes morts.» Après Courir ou Mourir, Kilian Jornet reprend la plume. Avec La Frontière invisible, celui que l'on surnomme «l'ultra-terrestre» livre une réflexion intime et poignante sur son amour des sommets, son besoin de solitude et son attirance pour les défis les plus insensés : records d'ascension du mont Blanc, du Cervin, etc. Grâce à un style très personnel où il mêle harmonieusement fiction et réalité, Kilian Jornet révèle la complexité de son identité tout en assumant ses choix. Pour lui, «vivre sans prendre de risques n'est pas vivre».
Un ouvrage authentique, intense et terriblement humain, à l'image de son auteur.
« Je fonce tête baissée, poursuivi par un cortège de champions. Ils sont tous là, ceux d'hier, Anquetil, Bahamontes, Merckx, Hinault, Fignon. Ils mènent la chasse derrière moi. Je les imagine à mes trousses. Je suis encore en tête, mais pour combien de temps ? Un homme seul peut-il résister à l'histoire du vélo, aux légendes lancées à ses trousses ? Je ne connais de peloton que d'exécution. Ils m'auront rattrapé avant le pont, c'est couru. Pourtant j'ai un petit vélo dans la tête qui tourne à plein régime. Croyez moi ou non, ça m'est égal, il m'arrive de me retourner pour voir s'ils ne sont pas juste derrière moi. Je me fais mon film. Je suis dans le film. C'est l'étape reine du Tour. J'y suis. Il faut que je tienne. » Éric Fottorino nous fait partager son admiration pour les « forçats de la route » avec chaleur, enthousiasme et humour : une galerie de portraits hauts en couleur des grands champions de l'histoire du Tour de France .
Une célébration joyeuse d'une institution sportive, occasion d'un engouement collectif depuis plus d'un siècle.
« Anquetil tout seul est un texte subtil, qui respire sincèrement la passion du vélo ».
LIRE Jacques Anquetil a traversé mon enfance comme une majestueuse caravelle. Il était le plus beau cycliste possible. J'avais dix ans, j'étais petit, brun et rond. Je voulais être lui. Je voulais son vélo, son allure, sa nonchalance. J'avais trouvé en même temps mon modèle et mon contraire. Bien plus tard, parce que mon admiration ne s'est jamais éteinte, l'idée me vint de lui tirer le portrait.
Bienvenue à la prière la plus longue du monde, elle se fait en courant.
Noé Álvarez est américain, fils d'immigrés mexicains, et n'a pour horizon que les rues d'un quartier pauvre de Selah, dans l'État de Washington. Sa seule échappatoire à cet univers morose : la course à pied. Quand il entend parler d'un ultra-trail à travers les États-Unis, du Canada au Panama, pour la paix et la dignité des communautés amérindiennes, il n'hésite pas une seconde. Il quitte l'université et s'embarque pour la course la plus longue de sa vie.
Une course spirituelle qui le reconnectera à ses racines et à la terre, l'aidera à dépasser ses préjugés sur ses origines et sa condition sociale et fera de lui un homme fier.
De l'échauffement à l'arrivée, en passant par les sensations des premiers kilomètres et la vacance des ravitaillements, Cécile Coulon nous entraîne dans un passionnant marathon littéraire, et physique...
"Chaque coureur apparaît comme un maillon d'une chaîne immense, qui ne se referme jamais et ne cesse de s'étendre. Nous faisons partie d'un gigantesque ensemble, où se côtoient professionnels et amateurs, débutants et expérimentés, têtes et fins de peloton. Et la course à pied, au sens large du terme, contient tout ce que l'Histoire contient d'histoires : de l'ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et défaites."
Athlète français le plus médaillé des J.O. d'hiver, recordman du nombre de victoires au classement général de la Coupe du monde et de celles remportées en une seule saison, Martin Fourcade est, à 28 ans, une légende mondiale du biathlon et l'un des plus grands champions du sport français. Des Pyrénées de sa jeunesse, aux Alpes où il s'est perfectionné sur les traces de son frère, du Jura où seul face à son destin il s'est révélé à lui-même et aux autres jusqu'à l'adrénaline des J.O. de Vancouver et au triomphe de ceux de Sotchi, Martin Fourcade revient en détail sur son incroyable parcours. Mon rêve d'or et de neige est le témoignage authentique et unique d'un champion hors norme. Évoquant les ressorts intimes qui l'ont poussé à se dépasser, ses fragilités autant que son incroyable force de caractère, Martin Fourcade livre avec ce carnet de bord un formidable plaidoyer pour son sport autant qu'il renseigne sur la nature des plus grands champions.
En juillet 2019, Yannick Billard, son épouse Marie-Hélène et leurs trois enfants, Simon, Coline et Amandine, quittent Chambéry pour un fabuleux voyage à vélo qui les conduira, par les cols pyrénéens, les montagnes de l'Atlas et le désert de Mauritanie, jusqu'à Bignona, en Casamance. Plus de 7 000 kilomètres séparent la famille de son objectif ; en perspective, six mois de pédalage intense, de rencontres et d'émerveillement.
Sur les traces des pionniers de l'Aéropostale, avec Le Petit Prince comme fil conducteur, l'aventure familiale prend un sens qui dépasse la simple prouesse physique : partir à la rencontre d'hommes et de femmes qui s'efforcent de rendre l'humanité plus solidaire.
L'impensable défi...
Habitant des plaines, Yves Mathelin arrive à Chamonix à 17 ans pour réaliser son rêve d'adolescent : être guide de haute montagne. Mais en 1989, secouriste au PGHM, il fait une chute vertigineuse qui le rend paraplégique. Condamné brutalement à une vie sédentaire, le sauveteur brise son enfermement pour vivre à tire-d'aile. Il fonde une école de ski spécialisée dans le handicap et depuis, des centaines d'accidentés de la vie se livrent aux joies de la glisse. Plaqué au sol, il rejoint la troisième dimension avec ses ailes d'acier et transmet sa passion pour l'aviation à des personnes handicapées. Avec le marathon, la haute mer, le désert, le vélo à bras, il relève des défis impensables, qui le libèrent définitivement de ses chaînes.