Il est temps de convoquer un nouvel imaginaire : les villes de demain n'ont plus vocation à grandir éternellement. Plus tôt nous mettrons en pratique le «zéro artificialisation », plus grande sera notre résilience face aux crises écologiques à venir. Au plus vite, la ville doit devenir stationnaire : continuer à vivre, à s'épanouir et à s'embellir en cessant de dévorer l'espace autour d'elle.
Réguler l'étalement urbain et la transformation des terres agricoles ou des sites naturels en terrains constructibles (en France, 25 à 30 000 hectares de sols sont détruits par an pour agrandir les villes) par une revitalisation des territoires ruraux et un urbanisme circulaire : privilégier la réutilisation de l'existant, la récupération de friches industrielles ou commerciales, et s'orienter toujours plus vers la réhabilitation.
L'agriculture urbaine va-t-elle transformer les métropoles ? En essor depuis le début du xxie siècle, cette pratique connaît un regain d'intérêt qui s'inscrit dans la prise de conscience des ravages de l'agriculture conventionnelle et de l'urbanisation. D'autant que la pandémie de Covid-19 a questionné le mode de vie citadin, fondé sur l'inégalité sociale d'accès à la nature, l'artificialisation des sols et une dépendance considérable aux importations agricoles.
Dans les friches des quartiers populaires, les jardins partagés des centres-villes et les potagers en lutte, l'agriculture urbaine permet ainsi de produire, de résister et d'habiter autrement. Issu d'une enquête au long cours dans le Grand Paris, à New York et à Détroit, ce livre porte sur les efforts collectifs d'associations et d'individus pour reprendre et cultiver la terre dans les métropoles. Au fil des récits recueillis et des parcelles arpentées, il restitue la pluralité des espaces et des pratiques socio-écologiques, et rend compte des alliances et des conflits qui se nouent autour du retour de l'agriculture dans les ruines du capitalisme urbain.
Face à l'urgence écologique, institutions et citoyens entreprennent des politiques de ville durable, d'agriculture urbaine, de consommation locale... Autant d'efforts aussi louables et nécessaires qu'inéluctablement limités. Un élément fondamental est oublié?: le lieu de vie de la population.
Dans cet essai militant, Henri Landes démontre la nécessité d'une meilleure répartition de la population sur le territoire français et propose des solutions concrètes pour amorcer ce changement. Ce nouvel exode pourra s'accomplir grâce à une prise de conscience individuelle et à une volonté d'accompagnement par les pouvoirs publics et les entreprises?: investir dans l'économie rurale, créer des microsociétés plus autonomes, reconnecter les citoyens-consommateurs au monde agricole, sensibiliser les nouvelles générations aux richesses de la ruralité pour, en somme, faire revivre ces territoires plus aptes à s'adapter aux conséquences du changement climatique. La véritable transition écologique est à notre portée. Repeuplons les campagnes !
Cet essai aborde les grands enjeux auxquels sont confrontés nos villes et leurs habitants. Face au défi climatique, à la crise du logement et aux multiples injonctions contradictoires imposées aux décideurs publics et privés, il est un appel à passer du sursis au sursaut.
Logement, logistique urbaine, gouvernance, ville productive, sobriété foncière, énergie... L'ensemble des thèmes qui font l'actualité de nos villes y sont traités, abordés à travers des exemples concrets, vécus par l'auteur à travers le pays et à l'étranger. Ce voyage au travers de nos défis urbains permettra au lecteur de se forger une conviction sur la base de références académiques actuelles et de cas pratiques actuellement en discussion et en projet.
Comprendre et partager ce que pourraient être les solutions qui permettront à nos villes de réussir leur transitions en abordant de front l'ensemble des problématiques, et en rendant accessible ce qui pour beaucoup demeure indéchiffrable, du ZAN à la ZFE en passant par les attendus d'un PLU-i, est au coeur de l'ambition de l'ouvrage.
L'auteur évoque ses rencontres avec les grands noms de l'actualité urbaine, les décideurs publics et privés, et livre ses analyses et des propositions ambitieuses et réalistes.
Nos villes sont l'affaire de tous. Comprendre est un premier pas pour pouvoir décider. Plus que jamais nous devons reprendre en main la destinée de nos villes.
Vous souvenez-vous de votre dernière promenade? La dernière fois que vous avez pris le temps de marcher, et d'observer ce qui vous entoure?Le sociologue Lucius Burckhardt est l'un des premiers à remarquer, dans les années 1970, que la relation à notre environnement est en pleine mutation. Son intuition alors visionnaire est plus que jamais avérée aujourd'hui, alors que les nouvelles technologies et la crise écologique bousculent notre rapport au dehors.Avec la promenadologie, approche esthétique et sociologique de la promenade, l'auteur entend refonder notre compréhension du paysage et de l'espace urbain, afin d'en saisir la diversité et la beauté. Un livre fondateur qui prend la forme d'une expérience éthique et nous aide à affiner notre regard sur le monde que l'on habite.
La notion de « ville durable » tend à devenir un slogan marketing ou une formule politiquement correcte, utile pour créer du consensus, mais peu apte à fonder des stratégies pertinentes pour l'organisation urbaine. Pourtant, nos sociétés et nos villes doivent se préparer à fonctionner avec un pétrole plus rare et plus cher : depuis le début du XXIe siècle, les coûts liés au fonctionnement des villes ont connu une progression rapide et pèsent de plus en plus lourd sur les finances publiques et privées.
Les villes les plus audacieuses ont compris que la contrainte énergétique pouvait être une formidable opportunité de se réinventer en s'appuyant sur une autre vision de la cité de demain : celle d'une ville frugale, conciliant la satisfaction des besoins avec une économie de moyens et de ressources. Illustrant son propos par des exemples pertinents en France et en Europe (Copenhague, Bilbao, Nantes, etc.), Jean Haëntjens explique le principe de ce modèle en l'appliquant de manière concrète aux différents composants de notre système urbain : la mobilité, l'aménagement de l'espace, l'accessibilité des services essentiels, etc.
Nos villes sont les grandes oubliées du débat politique. Elles fondent pourtant nos relations humaines. Leur construction doit être culturelle et sensible pour répondre à nos besoins.
Au moment où nous entamons une décennie décisive pour l'avenir de l'homme sur la Terre, nous ne pouvons plus attendre : il faut proposer une vision courageuse de la ville, à la hauteur des enjeux du siècle. Une vision qui tienne compte de ses habitants comme du ménagement de la planète. Mais alors qu'il y a urgence à adapter la ville qui nous entoure aux chocs qui commencent, nous privilégions encore l'étalement urbain et la construction neuve.
Dans ce livre, les auteurs sont optimistes : puisque l'essentiel de la ville de 2050 est déjà là, il est temps d'en assumer l'héritage et d'engager sa transformation. Comment faire ? En réparant la ville pour la rendre adaptable à nos envies et nos besoins. En bâtissant une ville qui donne envie d'y vivre.
Un livre écrit à deux voix, à l'attention des citoyens comme des décideurs. Un ouvrage sur nos villes, pour nous tous.
Sept humains sur dix vivent en ville. Des mégapoles se forment sur tous les continents. Partout le bâti s'étale et se standardise, les mondes ruraux disparaissent, les modes de vie s'uniformisent et, dans le même temps, les inégalités se creusent. La généralisation de l'urbain réchauffe la planète, détruit la biodiversité et nous rend encore plus vulnérables face au changement climatique. Mais les villes sont aussi notre bien commun. Elles sont des lieux de production de richesses, d'innovation, de création culturelle, de solidarité et de résilience. Elles fascinent par leur gigantisme, leurs foules et leurs innombrables activités, laissant dans l'ombre une autre réalité: la myriade de villes petites et intermédiaires qui composent l'essentiel des mondes urbains d'aujourd'hui. Celles des pays dits en développement, en particulier, dont les «basses technologies» sont loin d'affecter autant l'avenir de la planète que les métropoles mondialisées.Pour explorer les mondes urbains, les auteurs de cet atlas ont défriché de multiples champs hétéroclites. Aux sources classiques des organisations internationales et des réseaux de villes, ils ont confronté l'éventail des nouvelles possibilités offertes par le numérique, multiplié les échelles et se sont affranchis des spatialités territoriales usuelles. Voici une cartographie inédite de la planète des citadins.
En mars 2018, cinquante agglomérations dépassent, sur notre planète, les dix millions d'humains. Soixante-cinq millions à Hong Kong et dans les alentours de la rivière des Perles ; quarante-deux millions pour Tokyo et son proche voisinage ; trente-cinq millions pour Jakarta...
D'ores et déjà, la moitié de nos compatriotes vivent en ville. Bientôt, dans quinze ans, dans vingt ans, ce seront les deux tiers.
Et si la ville était le creuset de toutes les inventions, le plus formidable des réservoirs de la vie ? Voilà pourquoi, en pestant, en ronchonnant, en rêvant de campagne, on se précipite pour y vivre. Alors, bienvenue dans deux cents villes d'aujourd'hui, dont trente françaises, de Paris à Guéret, de Lyon à Montfermeil. Bienvenue dans la vie moderne.
E.O.
« On me dit que certains ne s'intéressent pas aux cartes ; j'ai peine à le croire... » Robert Louis Stevenson Il y eut, à l'instar de Rome, les capitales « nombrils du monde », phares spirituels des civilisations. Aujourd'hui, question villes, l'éternité n'a plus cours. Plus aucune d'elles n'est le centre ni la carte du monde.
Sous l'effet d'une modernité dévorante, elles enflent, débordant bientôt les planches des plans-guides. Parfois elles se déplacent, meurent aussi ou changent de nom.
Une chose reste : il n'y a pas deux cités semblables. Et quand le planisphère veut embrasser le monde, l'échelle du plan de ville fait surgir - parfois dans l'extrême détail - leurs réalités particulières.
De marbre, de papier, de tissu - et choisis tels les morceaux d'une anthologie -, les plans réunis ici convoquent la minutie cartographique et le trait à l'aquarelle, l'économie politique et la poésie, le rationnel et l'inventif..., se donnant à lire comme autant d'histoires, de rêves et autant d'aventures.
Au fil des pages, ils dessinent sous nos yeux un curieux atlas urbain qui, plus qu'à trouver notre chemin, nous invite à nous perdre.
Qu'est-ce donc qu'habiter à l'heure de la crise climatique ? Que deviennent nos lieux de vie quotidiens depuis cette perspective ? En une série de courts chapitres, qui sont autant de stations le long d'un parcours allant de chez soi jusqu'au lieu de travail, en passant par un canal, un square, un échangeur autoroutier, le parvis d'un musée ou un terrain de pétanque, cette déambulation fait émerger une autre vision de l'espace urbain et de la manière dont nous pouvons le réhabiter écologiquement.
Dès le début, le Groupe sur l'Urbanisme Ecologique s'est défini autour d'une réflexion sur une transition économique, écologique et sociale pour une ville durable. Les discussions périodiques du groupe ont abouti rapidement à la nécessité d'un renversement complet des paradigmes urbanistiques et des modes d'habiter, notamment en mettant au premier plan des « Solutions Fondées sur la Nature » mais aussi de nouvelles conceptions et pratiques de l'espace urbain.
Les stratégies à mettre en oeuvre (modélisation des mobilités, croisements des diagnostics disciplinaires, inventions architecturales, bilans énergétiques fins, organisation des tissus urbains...) ne peuvent être qu'interdisciplinaires : sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences de l'ingénieur et sciences architecturale, paysagère et urbaine. Mais ce constat ne peut se limiter à une réflexion académique et doit pouvoir déboucher sur une opérationnalité (tant pour les formations d'urbanistes, d'architectes et de paysagistes que pour les conduites de projets). D'où des conclusions plutôt orientées vers l'action.
Ce sont ces discussions qui ont été retranscrites ici dans une forme originale de transversalité. Chaque texte est rédigé par des auteurs de disciplines, et donc de cultures, différentes.
L'automobile a transformé radicalement nos villes, au point de s'imposer comme l'étalon de mesure de la planification urbaine. Architectes et urbanistes ont embrassé cette vision de la ville qui mène à des espaces pollués, peu sécuritaires, et dont les infrastructures pèsent lourd sur le trésor public. Devant l'urgence climatique, Olivier Ducharme veut renverser ce modèle pour redonner au piéton la place qui lui revient.
Il livre une charge pour sortir ces "requins d'acier" de nos villes, qu'ils soient électriques ou à essence, et remettre la vie de quartier et le transport collectif au centre de l'aménagement urbain. Pour se libérer des embouteillages et amorcer la transition écologique, nous devons avoir le courage politique de bannir l'auto solo de nos villes. L'automobile est un piège, il est temps de s'en libérer.
Une histoire personnelle et philosophique autour de ce qu´habiter le monde et la Terre signifie. Une rencontre avec les lieux, les territoires, la langue et les grands philosophes qui ont marqué la réflexion autour de la notion d´"exister".
À quoi ressembleront les villes de demain ?
Alors qu'aujourd'hui un peu plus de la moitié de l'humanité réside en ville, les espaces urbains représentent un des enjeux stratégiques du XXIe siècle. Occupant les fonctions essentielles - politiques, économiques et culturelles -, les villes sont de plus en plus fragmentées, vulnérables et contestées.
- Peut-on encore parler de « modèle urbain » à l'heure de la diversification des types de villes partout dans le monde ?
- Les acteurs urbains se multiplient, mais quelle est la place de la population et son rôle dans la ville ? Quelles sont les stratégies de résistance face aux inégalités ?
- La vulnérabilité des villes est de plus en plus importante, tant d'un point de vue social, économique que climatique.
- Va-t-on pour autant basculer vers des villes ultratechnologiques ? Comment les villes du futur vont-elles réintégrer du vivant dans leurs espaces ?
Grâce à plus de 90 cartes et documents inédits et originaux, cet atlas interroge l'avenir des villes, mégalopoles ou villes plus petites, en posant la question du renouvellement des modèles urbains.
Manger mieux, autrement, local, bio, équitable..., la question revient sans cesse, dans tous les médias et dans toutes les bouches de citadins inquiets.
Nourrir les villes est pourtant une histoire qui plonge aux sources de l'agriculture. Car, avant de nourrir la planète entière, les fils de Caïn ont toujours satisfait l'appétit des urbains, fins gourmets ou insatiables gloutons.
Les spécialistes ici réunis autour de Gilles Fumey et de Thierry Paquot reviennent sur cette longue histoire de l'alimentation des villes, sur les rapports intimes du mangeur citadin et de l'agriculture. Ils nous invitent à explorer des voies possibles vers l'autonomie à travers des exemples concrets à Paris - qui vient d'ouvrir la plus grande ferme urbaine d'Europe sur les toits de son Parc des expositions -, aux États-Unis, à Letchworth ou en Argentine.
Après le temps des flux tendus et autres délices de la logistique glocale, un autre modèle de cité adviendra-t-il, plus résilient et plus frugal ?
Avec les contributions de Marc Dufumier ; Daniel Cérézuelle ; Stéphanie Lemoine ; Yves Cabannes et Philip Ross ; Sabrina Arcamone et Mónica Bifarello ; Adrien Baysse-Lainé ; Stéphane Linou ; Yuna Chiffoleau ; Michaël Brucker.
C'est tipar pour un programme en 4 étapes !
Commencez chez vous : faites vos semis, tentez les plantes récup', chouchoutez vos plantes en pot, installez un lombricomposteur dans votre cuisine... chaque petit pas compte Partagez vos envies de verdure et de biodiversité dans votre immeuble : convertissez vos voisins aux hôtels à insectes, aux ruches sur les toits, lancez un plante-sitting pour les vacances des uns et des autres...
Investissez aussi votre quartier : installez un moineautel, cultivez les bacs au pied des arbres, ou plantez carrément des arbres, lancez-vous dans le bouturage sauvage... Rappelez-vous que sous les pavés, la terre !
Tentez enfin des expériences plus ambitieuses à l'échelle de la ville entière : balancez des bombes de graines, créez un jardin partagé, organisez un parking day, participez à des actions pour remplacer le bitume par du végétal... En bref, descendez dans la rue, plantez tout et plantez partout !
En bonus : des témoignages d'expériences réussies pour se motiver et un calendrier de culture pour ne pas se planter !
Cet ouvrage collectif est ne´ de la rencontre d'artistes, de chercheur·es et d'habitant·es qui a eu lieu dans le cadre d'une recherche-action portant sur la place des femmes dans l'espace public.
Comme le collectif qui l'a produit, ce livre offre des approches multiples, cherchant a` penser a` produire de la recherche diffe´remment en ta^chant de lui rendre son caracte`re de´mocratique. Il pre´sente des me´thodologies de travail ou` l'expertise de la quotidiennete´ doit e^tre reconnue ; des terrains divers qui s'e´clairent les uns et les autres, europe´ens pour la plupart, ils poursuivent la re´flexion entame´e dans La ville : quel genre ? Hybride, ce recueil l'est e´galement puisqu'il propose des textes d'habitantes, mis en sce`ne par Damien Labruye`re, a` lire en regard d'analyses scientifiques ou de propositions d'ame´nagement architecturales et paysage`res.
Ainsi, en cinq e´tapes, observer, vivre, jouer, dessiner, fabriquer, la ville est envisage´e a` diffe´rentes e´chelles, son re´cit est celui de ge´ographes, d'artistes de the´a^tre, de la danse, sociologues, architectes, habitantes, graphistes.
Que veulent les habitants ? Qu'attendent-ils de leur quartier, de leur ville ? Comment connaître les préférences d'habitants encore absents ? Ces questions s'imposent aux promoteurs quand ils deviennent "opérateurs urbains", pilotant de grandes opérations de longue durée, sous le regard des collectivités locales. L'enquête sociologique dont on fait ici le récit tente d'y répondre. Elle s'est focalisée sur les métropoles et couvre le "milieu" de la société française, hors les plus riches et les plus pauvres.
Avec ses six équipes lauréates choisies parmi soixante et une candidatures, l'édition 2020 du Palmarès des jeunes urbanistes conforte l'effervescence et l'engouement que suscite la démarche de soutien aux jeunes professionnels, portée par le ministère en charge de l'urbanisme.
Le sextette retenu frappe par la diversité des profils, embrassant tous les champs d'action de l'urbanisme : architectes (FCML) et paysagistes (Altitude 35) côtoient des collectifs ancrés dans la sphère de l'urbanisme transitoire (Bellastock, Yes We Camp), des stratèges urbains aguerris (Le Sens de la ville) et une conceptrice qui a fait de la permanence architecturale et urbaine son mode d'action privilégié (Sophie Ricard).
Tous ont assimilé le caractère peu soutenable de notre modèle de développement et pris acte de la standardisation et de la banalisation des territoires? ; tous ont fait leur la posture transdisciplinaire de l'urbaniste et ont compris l'exigence d'être à la fois médiateur, détenteur d'un savoir-faire et embarqué sur un terrain d'action politique. Leurs réponses tendent à bousculer les barrières mentales et les mécanismes « en silo » de la fabrication et de la gestion des villes et passent par des démarches empiriques et expérimentales à la recherche de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de projet.
Il s'agit non pas de bâtir à tout prix mais d'accompagner le processus lent de la transformation d'un lieu, d'en dénicher la singularité - fondée sur la puissance de sa géographie, de son paysage ou des liens sociaux qui l'animent -, de se poser la question de sa « mise en usage », du réemploi des matériaux, de l'économie circulaire... bref de mobiliser tout ce qu'il est nécessaire et possible pour changer l'organisation collective de nos quotidiens. Façonner des terrains d'entente pour faire société.