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Prix
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Vous avez échappé à un titre de couverture : RIP la Gauche - pour « Rest in Peace ». Certains ne voulaient pas enterrer ce côté-là de l'échiquier politique. D'autres y tenaient, pour acter une situation et repartir du bon pied. Car le dossier de ce numéro raconte une quête. Celle d'un nouveau logiciel, d'un nouveau récit, ou plutôt d'un homme ou d'une femme capable de l'inventer, ce scénario. Qui désignerait le chemin, les étapes, le futur. La quête d'un prophète, à gauche.
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Les jeunes peuvent-ils sauver la planète ? Dialogue entre Salomé Saqué et Jean-Marc Jancovici
Collectif, Marik Flament
- Sphères
- Tandem
- 24 Janvier 2025
- 9782494617230
Dialogue entre Jean-Marc Jancovici et Salomé Saqué.
Journaliste en charge du pôle économique du média Blast, Salomé Saqué, 29 ans, travaille notamment sur le réchauffement climatique et les inégalités hommes-femmes et est autrice de deux livres dont le premier, Sois jeune et tais-toi (Payot, 2022), se veut une réponse aux critiques dénigrant la jeunesse. Son interlocuteur, Jean-Marc Jancovici, 62 ans, est un ingénieur, concepteur du bilan carbone, fondateur du cabinet de conseil Carbone 4 et du think tank The Shift Project, spécialisés dans la décarbonation.
Ensemble, ils abordent la nécessité d'une alliance intergénérationnelle pour limiter le réchauffement climatique, l'éco-anxiété particulièrement élevée chez les jeunes, l'inaction préoccupante à moyen et long termes de la classe politique, ou encore la question, finalement pas si hors-sujet, de la séparation des couples et de la surconsommation énergétique qu'elle entraîne. -
Revue la deferlante n.15 : résister en féministes
Collectif
- La Déferlante
- Revue La Deferlante
- 30 Août 2024
- 9782487162105
Pour la rentrée 2024, dans la foulée des élections européennes qui risquent de
voir l'extrême droite multiplier les succès, la revue La Déferlante propose un numéro
spécial : RÉSISTER A L'EXTRÊME DROITE.
Comment l'extrême droite s'empare-t-elle des questions féministes et LGBT+ ? En France,
comment Marine Le Pen et le Rassemblement national sont-ils progressivement parvenus
à conquérir un électorat féminin ? Au-delà du champ politique, comment les mouvements
affiliés à l'extrême droite mènent-ils, au sein de l'Education nationale, dans les médias ou
sur internet, des batailles culturelles aux conséquences violentes ?
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Une revue de voyages comme un livre. Un livre de voyages comme une revue.
PASSAGER ouvre grand ses pages à toutes les formes de voyage, mobiles ou immobiles, au bout du monde comme au bout de la rue. A pied, en métro, en barque ou à cheval, embarquement pour des voyages curieux, aux temps longs, avant de s'évader dans les mots et l'imaginaire des livres.
Interview, long format, portfolio, portrait, poème, reportage... PASSAGER se prête à toutes les formes de récit. On y glane du sens, des idées et des adresses singulières.
Uniquement disponible en version papier, PASSAGER convient aussi bien aux lectures fragmentées qu'à la lecture sans arrêts. -
Enquêtes, reportages, photographie : recevez un grand récit par semaine pour déchiffrer le siècle.
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« L'eau source de vie » n'est pas seulement un slogan publicitaire, c'est une réalité indiscutable. Aucun être vivant sur Terre, animal, végétal ou microbien, ne peut survivre sans eau. La vie est apparue dans l'océan primitif, il y a trois milliards d'années, sous forme de micro-organismes unicellulaires qui se sont développés, diversifiés et complexifiés pendant plus de deux milliards d'années pour donner des être vivants pluricellulaires, nos lointains ancêtres. Il y a 400 millions d'années, la terre ferme a été colonisée par des êtres vivants qui ne se sont pas pour autant affranchis de l'eau. « L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie » (Antoine de Saint-Exupéry). Rappelons enfin que les milieux aquatiques et les zones humides en bon état stockent 30 % du carbone terrestre et atténuent les inondations, et qu'une partie du cycle vital de 40 % des espèces animales et végétales se déroule dans l'eau.
« L'eau source de mort » est une réalité aussi indiscutable : selon l'ONU, 1,1 milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable et 2,6 milliards vivent sans système d'assainissement adapté. L'eau contaminée tue 2,6 millions de personnes chaque année. Sa contamination microbiologique est à l'origine de la transmission de maladies potentiellement mortelles : diarrhée, dysenterie, choléra, fièvre typhoïde et poliomyélite. Un enfant meurt d'une maladie liée à la pollution de l'eau toutes les huit secondes, et selon l'OMS « la bonne qualité de l'eau de boisson fait davantage pour la santé publique que n'importe quel vaccin ou médicament ». En France, les ARS (Agences régionales de santé) rapportent qu'en 2021 12 millions de nos concitoyens, soit 20 % de la population nationale (43 % en Bretagne), ont bu une eau non conforme aux critères de qualité, essentiellement du fait de la présence de pesticides d'origine agricole.
En raison du progrès des connaissances et de l'évolution des techniques, on pouvait espérer que cette situation catastrophique s'améliore. Il n'en est rien. En 2000, 500 millions de personnes ne disposaient pas du minimum vital en eau ; en 2025, 2,5 milliards subiront cette pénurie.
La dégradation de la situation planétaire de l'eau est cependant à resituer dans un contexte plus large : nous vivons désormais dans l'anthropocène, une nouvelle ère dans laquelle ce sont les activités humaines, et non plus les forces dites « naturelles », qui guident les transformations majeures de l'environnement. Elles sont à l'origine du dérèglement climatique, de l'effondrement dramatique de la biodiversité, de la pollution généralisée, des prélèvements excessifs des ressources naturelles, de l'artificialisation du cycle de l'eau, etc., autant de changements globaux qui affectent gravement le fonctionnement de notre planète et la vie de ses habitants.
L'urgence à agir... Pour promouvoir une transition écologique et solidaire vers un développement durable et responsable, un changement de paradigme s'impose à nos sociétés. Il concerne d'abord notre mode d'agriculture chimique et intensive, qui a un impact négatif déterminant sur la qualité et la quantité de la ressource en eau.
Hélas, les pouvoirs publics n'ont pas le courage de mettre en place cette transition d'intérêt général et préfèrent criminaliser les écologistes qui attirent l'attention sur la gravité de ces dégradations. Traiter d'« éco-terroristes » des jeunes gens qui grimpent dans les arbres pour empêcher leur abattage est totalement irresponsable et ne repose sur aucune base juridique. Ces écologistes n'ont tué personne et ces propos, inacceptables en démocratie, sont une insulte aux victimes du vrai terrorisme. De même, l'expression « écologie punitive », employée à satiété par tous ceux qui souhaitent que rien ne change, est particulièrement insupportable. C'est l'absence d'écologie qui est punitive, notamment pour les plus précaires, exposés à une mauvaise alimentation et aux passoires thermiques.
En France, nous avons la chance d'avoir une loi, de 2006, qui définit l'eau comme « bien commun de la nation » et qui énumère les usages prioritaires de cette ressource naturelle. Il serait grand temps que nos dirigeants aient le courage d'accomplir leur mission, c'est-à-dire de faire appliquer la loi. -
Kometa Revue Hors-Série : Arménie : Et si l'Arménie était le centre du monde ?
Collectif
- Kometa Revue
- Kometa Revue
- 13 Novembre 2024
- 3770032113098
Et si l'Arménie était le centre du monde ?
Qui seraient nos héros ? Nos légendes ? A quels films ou chansons penserions-nous en nous réveillant le matin ? A quoi ressembleraient les rapports de forces géopolitiques ou économiques ? Quels seraient nos alliés, nos ennemis ? Quels conflits auraient façonné notre continent, les autres continents, et quelle mémoire en aurions-nous gardé ? Où rêverions-nous de marcher, de vivre, de voyager ? Quelles saveurs aimerions-nous, quels aliments feraient partie de notre alimentation quotidienne ? Quelle langue parlerait-on ?
Voir le monde autrement, c'est aussi imaginer à quoi il ressemblerait si l'influence dominante était celle d'un autre pays. Pour ce premier numéro de sa collection de hors-série, Kometa a choisi l'Arménie, mouchoir de poche à l'histoire la plus riche et troublée au monde, terre de feu, de cendre, de résistance, mais aussi de religion, de culture et de fête.
Un hors-série exceptionnel, avec les rubriques et la qualité d'écriture qui font la force et l'originalité de la revue Kometa.
Des récits inédits, pour raconter le monde d'un point de vue intime.
Des photos, pour incarner l'histoire.
Des cartes et des graphiques, pour comprendre la géopolitique et enrichir nos connaissances.
Des pages musique, littérature et cinéma, pour nous plonger dans un imaginaire culturel... et prendre du plaisir.
Les plus de ce numéro :
La France compte plus forte communauté arménienne au monde, avec 350.000 personnes.
Un partenariat avec le festival Un week-end à l'Est, du 20 au 25 novembre à Paris, dédié à l'Arménie.
Un partenariat avec l'émission « Le Dessous des cartes »
Le numéro sera porté par des parrains identifiés du grand public (Alain Manoukian et Robert Guédiguian) -
Nouvelle édition actualisée d'un numéro épuisé avec un tirage 18 × 24 cm sur papier d'art 300 g offert
Dossier « LACS » Une approche transversale par des articles au long cours : Physiologie et pathologie des lacs (Gilles Boeuf) - Vivre autour des lacs (Magali Reghezza-Zitt) - Lac Tchad (Christian Seignobos) - Histoire des lacs-maars (Michel Meybeck) - Entretien avec Laurent Touchart - Extraits littéraires illustrés : Walter Scott, James Fenimore Cooper, Charles Darwin - Infographies : espèces en danger ; plus grands lacs du monde ; cités lacustres et flamants roses - Conseils de lecture, de films, de musique...
Hors dossier Atlas du Soleil - Cartes géographiques anciennes - Héros d'hier et d'aujourd'hui - Entretien avec Valérie Masson-Delmotte (paléoclimatologue) - Aparté avec Marie-Monique Robin (documentariste) - Portfolios de Frank Gohlke et Stephen Gill - Un article sur la surpêche (Didier Gascuel) - Une petite histoire de la tomate (Éric Birlouez) - Planches naturalistes : Herbier de la France (Pierre Bulliard) - Trésors photographiques : Photochromes de Suisse - Portrait de Rachel Carson (Fabrice Nicolino) - Agenda culturel - Textes littéraires illustrés : correspondance de Goethe, poème de Schiller et récit d'Ausone...
Tirage offert « La Pomme d'amour », illustration d'Étienne Denisse tirée de Flore d'Amérique, dessinée d'après nature sur les lieux (1846) -
La revue dessinée n.45 : Automne 2024
Collectif
- La Revue Dessinée
- La Revue Dessinee
- 4 Septembre 2024
- 9782382640234
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Revue la deferlante n.12 : rêver, la révolte des images
Collectif
- La Déferlante
- Revue La Deferlante
- 17 Novembre 2023
- 9782492300370
Rencontre Alice Zeniter et Camélia Jordana : retisser les héritages Amazonie : l'émancipation par le cinéma Intelligence artificielle : comment la rendre plus inclusive ?
Transféminisme : extraits du manifeste fondateur de Julia Serano Mariage pour tous et toutes : il y a dix ans, une victoire au goût amer Jacqueline Manicom : portrait d'une femme oubliée Avant #MeToo : en 1976, un tribunal des crimes contre les femmes Devenir des hommes : portfolio de Camille Gharbi -
Revue la deferlante n.11 : habiter
Collectif
- La Déferlante
- Revue La Deferlante
- 31 Août 2023
- 9782492300332
HABITER - NOS LIEUX DE VIE SONT NOS LIEUX DE LUTTE Rencontre : Liv Stömquist & Mona Chollet : le coeur sur la table Travesticide : l'histoire en BD de l'argentine Diana Sacayán Débat : peut-on dégenrer le sport ?
Refuser la guerre : reportage en Israël Vandana Shiva : portrait d'une icône écoféministe Féministe, la femtech ? Quand les technologies s'intéressent aux menstruations Maryse Condé : rencontre inédite avec l'écrivaine guadeloupéenne Monique Wittig, Audre Lorde : retour sur leur rencontre manquée en 1979 Zita la rebelle : un strip de Salomé Lahoche Mémoire de l'esclavage : les autoportraits de Nona Faustine -
Le 1 des libraires Hors-Série : Miyazaki, un mythe au présent
Eric Fottorino
- Le 1
- Le 1 Des Libraires
- 25 Octobre 2023
- 9782377153084
À l'occasion de la sortie de son dernier film, le 1 fait paraître un hors-série exceptionnel sur Miyazaki. L'oeuvre du maitre n'est pas seulement une ode visuelle à la nature, à l'amitié ou au courage. C'est surtout un lieu où s'agitent les grandes questions de notre temps : jusqu'où faire confiance au progrès technique ? Comment protéger l'enfance de ce qui la menace ? Est-il possible de se prémunir du mal et de la guerre ? Autant de motifs qui jalonnent ses films. Il ne s'agit pas seulement d'affirmer que la nature est belle et que nous la piétinons. Mais de célébrer la possibilité d'échapper à la corruption et à la tentation de la destruction. Afin de retrouver pour un temps ce monde dont il nous a montré le chemin, monde de l'enfance perdue, du sauvage oublié et de l'harmonie à réparer.
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Avez-vous déjà vu un glacier de près ? Senti l'air fraîchir à son approche ? Chaussé des crampons acérés pour le parcourir à pas croustillants ? Caressé à main nue la glace bleue fondant au toucher ? Ressenti au fond de vous la vibration profonde produite par un pan de glace qui se décroche et tombe dans l'océan ? Les glaciers ont quelque chose de magique. Quelque chose qui nous dépasse, nous hypnotise, nous interroge. Depuis toute petite, enfant dans les Alpes, je suis obnubilée par ces paysages grandioses. Il n'a pas fallu beaucoup me pousser pour que j'entreprenne des études en glaciologie et que j'enchaîne les expéditions partout dans le monde. Je suis devenue glaciologue pour m'aventurer là où si peu avaient posé leur regard. Mais comme nous le montre Gilles Ramstein, être glaciologue c'est essayer de reconstruire le passé de notre planète tout en étudiant l'instant présent pour mieux définir ce qui composera notre futur. Lequel est intimement lié à l'avenir des glaciers.
Étudiante, j'ai appris que les glaciers sont parmi les meilleurs baromètres du climat. Favorables lorsqu'il fait froid et neigeux, misérables lorsqu'il fait chaud, sec ou pluvieux, ils ont le superpouvoir de « rendre visible l'invisible » : nous ne voyons pas augmenter les concentrations de gaz à effet de serre, mais en observant ce qu'il reste de la Mer de Glace à Chamonix, nous comprenons tous que le climat change. Les glaciers ne sont pas que passifs, ils entretiennent des écosystèmes uniques et constituent de véritables piliers de l'économie dans de nombreux pays. Châteaux d'eau naturels, ils permettent à 2 milliards de personnes d'avoir accès à l'eau douce et d'irriguer des cultures, produire de l'énergie, refroidir des centrales nucléaires. Bref, nous sommes tous concernés par la santé des glaciers, comme le constatent implacablement Étienne Berthier et Romain Millan.
Si les glaciers de montagne disparaissaient entièrement, le niveau des océans augmenterait de 30 cm environ. Cela peut paraître peu, sauf pour les nations insulaires du Pacifique. Les calottes polaires, glaciers géants du Groenland et de l'Antarctique, 33 changent la donne : si elles fondent, le niveau des océans pourrait s'élever de 65 m. Or, 700 millions d'entre nous habitent sur des littoraux, entre 0 et 10 m d'altitude. D'où l'urgence d'étudier glaciers et calottes polaires...
Les dernières publications scientifiques montrent qu'à partir de 1,5 °C d'augmentation de température sur Terre par rapport à l'ère préindustrielle, nous risquons de déclencher des mécanismes irréversibles sur des centaines, des milliers, voire des dizaines de milliers d'années. Ainsi, le point de bascule de la calotte polaire du Groenland - qui contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de 6 à 7 m - semble se trouver autour de 1,5 °C. Une fois ce seuil franchi, la calotte connaîtra une déstabilisation inarrêtable. Et le seuil semble le même pour l'ouest de l'Antarctique, la banquise de la mer de Barents et le pergélisol de l'hémisphère Nord.
Nous sommes entrés dans une phase de disparition des glaces de montagne et de grande déstabilisation des calottes polaires. À force de brûler des énergies fossiles, nos glaciers fondent, se retirent, certains sont déjà déclarés « morts ». Même si nous savons que l'avenir des glaciers tropicaux, des glaciers pyrénéens et d'une grande partie des glaciers alpins est sérieusement compromis, il est encore temps de sauver ce qui peut l'être. À nous de décider ce que nous voulons léguer aux générations futures : un monde avec ou sans glace. Un monde où les montagnes nous abreuvent, où l'océan ne grignote pas nos traits de côtes, ou bien un monde qui pousse nos capacités d'adaptation à leurs limites.
La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas encore parvenus à ces fameux + 1,5 °C. Pour continuer à écrire l'histoire humaine des glaciers et permettre à nos enfants et à leurs enfants d'entendre leurs pas croustiller sur la glace, de s'émerveiller de ce monde étrange et de profiter d'une planète au climat stable, j'espère qu'à la lecture de ce Reliefs, chacun.e se posera une question simple, et pourtant si glaçante : « Que puis-je faire, maintenant que je sais tout ça ? » -
Ceci n'est pas une publicité. C'est un post Instagram. Une photo de l'anniversaire de Kylian Mbappé.Il se trouve que le sportif porte un pull Dior-impossible de rater le logo. Et que ledit pull est épuisé le lendemain. Mbappéle reconnaît lui-même, il a perdu sa «spontanéité». Mais au moins, lui porte des vrais.
Car ceci n'est pas une paire de Nike. Certes, elles y ressemblent, peut-être sortent-elles des mêmes usines, au Vietnam. Mais les sneakers sont faciles à contrefaire. Les amateurs s'y perdent. Aussi certains vont-ils jusqu'à rechercher des fausses, parfois de meilleure qualité. Mais pas pour faire du sport. Hors de question de suer en survêtement de nos jours. C'est le principe du sportwear, dans lequel s'engouffrent les marques de luxe, pour séduire leurs nouveaux marchés, plus jeunes, en Asie.
Ceci n'est pas une salle de sport, d'ailleurs. Les vestiaires ont des airs de hammam d'hôtel 4-étoiles. L'accueil de comptoir Grands Voyageurs, avec wifi, smoothies et leggings à vendre. C'est le service qui permet aux marques de se distinguer désormais. Car un paradoxe les guette: comment conserver la valeur-et donc le prix- de produits dont la production est de plus en plus industrialisée ?
Dans ce numéro «Ceci n'est pas», nous déclinerons: «Ceci n'est pas un fleuron industriel», à propos d'Atos, «Ceci n'est pas une rivière», à propos de l'Albarine, cours d'eau intermittent, ou encore «Ceci n'est pas un départ», à propos du rêve fou sans cesse repoussé de Jean Bouchet, alpiniste navigateur, qui va partir, c'est sûr, cette année aux Malouines retrouver son père spirituel.
Bonne lecture.
Elsa Fayner, rédactrice en chef
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Le nouveau numéro de la revue Reliefs sort le 26 mai en librairie. Son dossier central est consacré aux BANQUISES. Des articles au long cours, des entretiens et portraits, des cartes et infographies ainsi que des extraits littéraires explorent les banquises du monde entier sous des angles à la fois historiques, scientifiques, artistiques, écologiques, poétiques et politiques.
Le dossier s'ouvre avec une tribune de Jean Jouzel dans laquelle le célèbre paléoclimatologue français revient sur les menaces engendrées par la fonte de la banquise. Le géophysicien Jérôme Weiss décrit ensuite la formation et les mouvements de la banquise ainsi que l'influence de leur fonte sur le climat.
Puis Christophe Barbraud, directeur de recherche au CNRS, nous renseigne sur les espèces qui vivent sur et sous les banquises et les menaces que fait peser sur elles le réchauffement climatique. Enfin, l'écrivain et explorateur Emmanuel Hussenet nous emmène à la découverte des récits entre mythe et réalité entourant les banquises, embarquant dans son sillage Mary Shelley, Jules Verne ou Edgar Poe. À ces éclairages succède un entretien avec Emanuelle Périé-Bardout, dans lequel la plongeuse et cofondatrice des expéditions Under the Pole nous décrit sa vie à bord du voilier The Sky et ses plongées sous la glace. Le dossier se prolonge avec trois extraits littéraires (À travers le Groenland de Fridtjof Nansen, Premier hivernage en Antarctique d'Adrien de Gerlache de Gomery et Le Grand Silence blanc de Louis-Frédéric Rouquette) et se clôt par des infographies sur les espèces en danger, l'évolution récente de la fonte de glace de mer en Arctique, la banquise côtière et la banquise de mer, la mer de Dewell et enfin des suggestions de livres, de films et de musiques. -
Fromages : permis de puer !
À l'occasion des dix ans de 180 °C, nous ouvrons cette nouvelle collection thématique par une plongée dans le monde du fromage, dont la diversité et l'aura patrimoniale sont particulièrement vigoureuses en France. Le pays des 365 à 365 000 fromages - selon les sources - n'a certes pas le monopole du (bon) goût, mais c'est ici qu'est apparu au XIXe siècle, d'après le géographe Gilles Fumey, le rituel du plateau de fromages servis à table : une habitude à rebours des autres pays où ils sont traditionnellement utilisés comme ingrédients. Que tous les dieux des pâtes fraîches, dures, fleuries, lavées, persillées et même molles soient loués, la culinarisation du frometon est également à l'oeuvre en France. Delphine s'est surpassée avec ses recettes spéciales #summerbody. Promis, le prochain numéro sera végétal ! -
Pour effacer de l'histoire les dirigeants déchus, l'Union Soviétique et la Chine de Mao les faisaient grossièrement disparaître des photos officielles. Aujourd'hui, le régime de Vladimir Poutine réécrit les programmes d'histoire à sa gloire, « rééduque » les enfants, et tente de dissimuler les traces de la guerre, comme il l'a déjà fait en Tchétchénie. Manipuler l'histoire, déconstruire la mémoire, fabriquer l'oubli pour contrôler les esprits est le propre des régimes autoritaires. Ce numéro de Kometa explique les mécanismes de cette fabrique, part à la rencontre de ceux qui résistent contre ces manipulations de l'histoire et interroge notre devoir de mémoire : faut-il oublier ?
Comment Poutine réécrit l'histoire (récit) - Iegor Gran
La soeur jumelle et le meurtrier (enquête) - Ksenia Bolchakova
Les fantômes de Sofi Oksanen (portrait) - Olivier Guez
Les oligarques ont disparu (série) - Christophe Boltanski
Vie et destin de Vassili Grossman (littérature) - Dominique Simonnot
Pinar Selek (rencontre) - Valérie Manteau -
Kometa Revue : Liaisons dangereuses
Collectif
- Kometa Revue
- Kometa Revue
- 24 Janvier 2024
- 3770032113043
KOMETA #2 Liaisons dangereuses
Amour, famille, géopolitique.
Comment l'ami d'hier peut devenir l'ennemi
Russes et Chinois semblent les meilleurs amis du monde après s'être entretués pour une île du fleuve Amour. Ennemis jurés d'hier, Iraniens et Saoudiens commencent à se parler. Erdogan vend à l'Ukraine les très efficaces drones Bayraktar et achète des armes à Vladimir Poutine. La Russie s'est longtemps proclamée "grand frère" de l'Ukraine. Elle la bombarde. L'ami d'hier est l'ennemi d'aujourd'hui, et l'inverse, révélant des logiques d'inégalité et de domination. Nos récits au long cours révèlent les multiples strates qui forment le présent et le passé. Ils racontent aussi des histoires de Justes, l'amour et la fraternité dans le chaos.
*L'impossible dialogue, par Emmanuel Carrère
Tant que la guerre n'est pas finie, que la Russie reste invaincue, de nombreux Ukrainiens refusent de côtoyer des Russes. Même opposants à Poutine, même anti-guerre. L'écrivain français d'origine russe est parti à Kyiv explorer les ressorts de cette position de principe.
*La langue de ma mère, par Salomé Kiner, autrice de Grande Couronne
La mère de Salomé Kiner est prof de russe, française d'origine italienne, divorcée d'un juif soviétique, informaticien, poète et guitariste. C'est l'histoire rocambolesque du mariage de cette femme à la langue russe, aimée dans l'Urss dissidente des années 80, détestée avec les nouveaux Russes des années 2000, avec laquelle elle se réconcilie enfin en France, à Marseille, au contact des réfugiés de l'ex-empire.
*Pères et fils, photos de Valeri Poshtarov et récit de Victoire Tuaillon.
Photographe né en Bulgarie en 1986, père de deux petits garçons, Valeri Poshtarov s'est rendu compte qu'un jour viendra où ils n'auront plus besoin qu'il les accompagne à l'école. Il a l'idée de faire un portrait de son grand-père de 95 ans et de son père se tenant par la main, et commence à prendre des portraits d'autres pères et de leurs fils adultes. En posant, certains se tiennent la main pour la première fois. Victoire Tuaillon, journaliste, autrice du podcast Les Couilles sur la table, s'intéresse à la construction de la masculinité. Elle raconte les histoires de ces hommes.
*Berlin-Leningrad années 30.
Par cette archive photographique oubliée pendant près de soixante ans, les frères Henkin, juifs russes passionnés de photos, promènent leurs objectifs dans les capitales bouleversées par les montées du nazisme et du stalinisme et donnent à voir un tout autre visage de l'Allemagne et de la Russie des années 1930 : souriant, joyeux, presque insouciant. Une sorte de Monde d'hier photographique de Zweig, qui montre l'aveuglement au quotidien.
Découvrez aussi le premier épisode de la série de Christophe Boltanski sur les oligarques, la suite du journal intime de Lili Pankotai, cette lycéenne hongroise qui se bat contre Viktor Orbàn, des lettres de résistantes iraniennes... -
Revue XXI : Arnaques, crimes et vies de château : entre Europe et Russie
Collectif
- XXI
- Revue Xxi
- 6 Mars 2024
- 9782356381767
Ils ont beau s'être réfugiés à Vilnius, ces exilés biélorusses ne se sentent pas en paix dans la capitale lituanienne. Ils craignent d'être empoisonnés par les espions du dictateur Loukachenko. Au sein même de l'Union européenne, ou plutôt à ses confins, sur cette bande de terre qui vient grignoter sur l'ancienne Union soviétique, et qui hésite encore entre l'Est et l'Ouest. Aux marges de la loi. Prenons l'Ukraine : un oligarque peut s'y faire passer pour mort, puis acquérir un château en Bourgogne, ouvert à la visite. L'homme a bien failli ne jamais être démasqué. Mais il ne payait pas ses jardiniers... Les habitants de Transnistrie, région irrédentiste de Moldavie, eux, se retrouvent, coincés par la guerre voisine, privés de leur accès à la Russie, qui possède sur leur sol un vaste stock de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'instant, les protagonistes maintiennent prudemment le statu quo. Jusqu'à quand ? La Moldavie négocie déjà avec Bruxelles. Dans ce numéro, nous avons envie de vous embarquer, deux ans après le début de la guerre en Ukraine, dans cette zone grise qui cristallise les questionnements sur la bascule vers l'est de l'Union européenne et la volonté russe de s'étendre, militairement, à l'ouest. Entre deux blocs héritiers de leur passé. Tout au long de ce numéro, il est question d'héritages, vous verrez. D'une fille qui reprend la ferme de son père. D'un palmier sans descendants. De grands-pères braqueurs...
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Le 1 des libraires Hors-Série : Dune, les leçons d'un mythe
Eric Fottorino
- Le 1
- Le 1 Des Libraires
- 21 Février 2024
- 9782377153701
À l'occasion de la sortie au cinéma de Dune, deuxième partie, le 1 fait paraitre le XL "Dune, les leçons d'un mythe". Un numéro iconique sur le classique de Frank Herbert. Retour sur les questions philosophiques que pose cette fable politique, tant pour les fans de Frank Herbert que pour les curieux de cette oeuvre visionnaire. Le numéro contient une petite pépite : une affiche collector en grand format (84x124cm).
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Dédiée à la nature, à l'aventure et à l'exploration, Reliefs invite des chercheurs, géographes, philosophes, biologistes, artistes ou historiens à nous raconter les mondes d'hier et de demain. Face à la crise écologique, chaque numéro propose une réflexion pluridisciplinaire sur nos relations à la Terre et aux autres êtres vivants.
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Nombreux sont ceux qui ont décidé de s'investir dans la défense et la préservation de l'un des principaux éléments de la mince couche terrestre qui abrite la vie : l'ensemble des montagnes du globe. Les océans et les lacs couvrent à peu près 70 % de la Terre, laissant le reste aux terres émergées. Mais 24 % des continents sont constitués par des zones montagneuses d'altitude ! Si l'on admet que la montagne commence avec la pente et que pour émerger de la mer toute terre doit être montagne (une île n'est rien d'autre qu'un vertigineux pic sous-marin), on peut même affirmer que la surface terrestre est constituée de mers et de montagnes. On peut la considérer comme un ensemble de sommets émergeant d'une planète recouverte d'eau, ou comme une eau emplissant les creux d'une croûte terrestre boursouflée par les forces tectoniques...
La montagne est devenue l'un des enjeux essentiels de la sauvegarde de notre milieu de vie. Écosystème rendu fragile par la rudesse des conditions climatiques et des phénomènes naturels, elle subit les effets des activités touristiques, de la production d'énergie, des aménagements excessifs et du réchauffement climatique.
La première raison de protéger les montagnes est qu'elles constituent les châteaux d'eau des surfaces terrestres. Actrices déterminantes du cycle hydrologique, elles contribuent pour une large part à la production de l'eau douce nécessaire à la vie. Intercepté par les sommets plus froids, l'air humide circulant dans l'atmosphère se condense sous forme soit de pluie ou de neige (effet de foehn), soit d'écoulements souterrains (effet de foggara saharienne). L'eau douce ainsi générée est largement distribuée par les torrents et les rivières vers les fleuves, quand elle n'est pas stockée sous forme solide (neiges et glaciers), permettant ainsi une régulation naturelle de la disponibilité.
Mais les enjeux quant à l'avenir des montagnes dépassent de loin les seuls problèmes hydrologiques et le partage planétaire des ressources en eau douce. C'est ce qu'ont déclaré en juin 2018 à Chamonix près de quatre cents représentants de tous les massifs du monde, à l'occasion de la 4e Sustainable Summits Conference. Dans le texte de présentation de la rencontre, les organisateurs écrivent : « Les hautes montagnes au même titre que les océans sont des biens communs de l'humanité qui revêtent une valeur symbolique très forte et sont porteuses d'enjeux pour nos sociétés [...] Penser l'avenir des hautes montagnes, c'est penser l'avenir de l'humanité. » Un très ancien symbolisme accompagne l'altitude, la verticalité et l'ascension. Depuis que l'espèce humaine a quitté le rift africain et a franchi ses premières montagnes, ce symbolisme s'est profondément inscrit dans notre inconscient collectif. Depuis la nuit des temps, il a conduit les hommes à voir les montagnes comme des piliers unissant la Terre et le Ciel, et les sommets comme les demeures des dieux. Dans nos sociétés occidentales rationalistes, ces valeurs symboliques ont été progressivement tenues pour négligeables, voire rétrogrades. C'est ignorer la force des mécanismes d'interprétation inscrits dans notre esprit par la très longue phylogenèse de l'espèce humaine. Inconsciemment à l'oeuvre dans notre machinerie neuronale, ils gouvernent nos émotions et nos sentiments, et, là-haut, au-dessus du monde des hommes, permettent sans doute à chacun de se sentir plus fort et plus en accord avec soi-même.
L'homme a fini par explorer le ciel, où il n'a pas trouvé les dieux. Son quotidien reste tout à fait terrestre. Et il continuera à chercher près de chez lui des lieux où revivre la naissance du monde et l'apaisement de l'alliance avec la création, des terres encore à peine foulées par ses semblables, comme les terres d'altitude. Région de hauteur à la fois physique, psychologique et spirituelle, la montagne mérite d'être préservée comme la plus haute pièce de notre oïkos, celle d'où la vue porte sur les beautés du monde, celle qui peut donner l'envie de sauver la maison des hommes. -
Revue la deferlante n.4 : aimer
Collectif
- La Déferlante
- Revue La Deferlante
- 3 Décembre 2021
- 9782492300073
Pour son dernier numéro de l'année, La Déferlante choisit pour thème de son dossier central "Aimer". Alors que les liens amoureux et l'idéal de vie en couple n'échappent pas aux critiques féministes, est-il possible d'inventer d'autres manières de s'aimer ? Au sommaire également : Lydie Salvaire, bell hooks, Delphine Panique ou encore Colette Guillaumin.