Dans l'Irak rural d'aujourd'hui, alors que des combats sévissent, la narratrice a, en cachette, une relation amoureuse avec Mohammed. Celui-ci meurt sous les obus, elle est enceinte. Destin inéluctable : elle sera tuée par Amir, le frère aîné, dépositaire de l'autorité masculine depuis le décès du père. Un crime pour laver l'honneur de la famille, laquelle approuve en pleurs et en silence : la belle-soeur, épouse soumise ; le jeune Hassan qui aimerait fuir le pays ; la mère qui a bâti pour ses filles la même prison que pour elle ; Ali, tolérant mais lâche ; et la petite soeur, Layla, celle pour qui on tue, afin que cela serve d'exemple.
Résonnent en contrepoint la présence tutélaire de Gilgamesh et la poésie du Tigre, fleuve qui porte en lui la mémoire du pays et la perdition des hommes.
Une jeune femme fuit l'Argentine et sa dictature. C'est la France qui va l'accueillir, où, réfugiée politique, elle goûte peu à peu au bonheur avec Arnaud dans le Sud. Mais est-ce le fil de sa vie qu'elle poursuit là ? Pourquoi Malena ne parle-t-elle jamais de son passé ? Quels tourments a-t-elle traversés ? Arnaud tente de percer le mystère de celle qu'il aime. De l'emprise politique à celle de l'intime, il n'y a parfois qu'un pas.Dans ce texte d'une grande force romanesque balayé par le souffle de l'océan Atlantique, Anne-Christine Tinel compose avec brio le portrait d'une femme qui se libère, une héroïne en devenir pour qui l'exil est un chemin vers elle-même, de l'ombre à la lumière.
Un jeune homme s'adresse tour à tour à son avocat et à un psychiatre venus lui rendre visite en prison. Avec une ironie mordante, le narrateur prend à parti ses interlocuteurs. Les charges qui pèsent sur lui sont sérieuses, mais il affirme ne rien regretter. Se dévoilent les raisons qui l'ont poussé au crime : un père qui l'a toujours humilié ; une société gouvernée par les apparences ; la domination des plus forts sans partage ;
La pauvreté, la saleté, le mépris des animaux et de l'environnement. Les seuls élans d'affection que le jeune homme a connus ont été ceux de Bella, le chiot qu'il a recueilli. Mais dans ce pays, on tue les chiens « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ». Pourtant la rage est déjà là. Alors quand Bella a été tuée, il a fallu la venger.
En 1940, à Machado, un village reculé des Pyrénées, traversé par la frontière espagnole et les ombres des clandestins, un imprudent conçoit en secret une machine. Une machine impossible, prodigieuse (à condition qu'elle soit vraie) : une machine à aimer. Un concours de circonstances la fait passer de main en main et sa présence bouleverse ceux qui se retrouvent en sa possession. Des mystères se nouent, des alliances se rompent, la jalousie gronde. La vie du village dysfonctionne, jusqu'au drame : une jeune femme est retrouvée morte. Que s'est-il passé ? La machine a-t-elle à voir avec cet événement macabre ? Qu'est-elle finalement, un artefact dangereux ou une simple boîte qui a éveillé la superstition des habitants ? Que révèle-telle de la nature humaine, dans le huis clos du village ?
Depuis la palestine, où Naïma est née, jusqu'aux alentours de Genève où Lila grandit, quatre générations de femmes, chacune au caractère bien trempé, prennent la parole pour se raconter, entre mariages arrangés et velléité d'émancipation. Pourtant l'Histoire se répète. Confrontées aux guerres et à la violence des hommes, elles trouvent en elles la même vitalité immense qui les aide à passer entre les drames, conservant intacts leur humour obstiné, leur désir de liberté et leur aspiration à la vie.
Un couvent perdu dans la montagne libanaise, au bord d'une vallée bleue. La beauté brumeuse de l'automne. Le passage feutré des religieuses dans les couloirs. Le groupe compact des séminaristes sous les voûtes du réfectoire. Et ce huisclos chuchoté entre deux femmes : l'énigmatique Hortense Zemina, charmante sociologue d'un "certain âge" et son perroquet, Onyx, éclaboussant l'air de petites plumes duveteuses ; et Claire, sa jeune et fougueuse assistante, recrutée sur petites annonces.
Ensemble elles tentent d'élucider le mystère de la répétition du suicide au sein d'une même famille, objet de cette thèse de sociologie obsédante sur laquelle elles travaillent et autour de laquelle elles se rapprochent et s'opposent. Car Claire ne veut pas en démordre - « Quelqu'un est en danger ».
Faysal, Palestinien trentenaire, reçoit un mystérieux faire-part de décès. Mais qui est donc cette tante Rita ? Intrigué, il abandonne son amant et sa vie en Europe pour retourner à Jabalayn, son village natal. Dans le palais déserté de son enfance, il erre. Le passé resurgit, fastueux et lourd de secrets. Alors que plane la menace d'une annexion imminente, qu'une famille et un pays sont au crépuscule, l'esprit de Faysal bascule.
Karim Kattan nous donne à lire un premier roman troublant, à la fois tendre et violent, qui explore les contradictions de l'engagement politique et de la mémoire. A l'ombre des amandiers en fleurs, se dévoile une Palestine devenue lieu de l'imaginaire, intime et insoumise.
Le narrateur ressuscite une vie dissoute dans le temps à travers seize textes, seize expériences emblématiques de son existence. Il puise dans l'intimité de ses pensées, ses souvenirs et ses émotions. Tout en nuance, il en varie les tons, se montrant tour à tour drôle, amusé, pathétique ou mélancolique, au gré des espoirs et des désillusions de sa vie d'homme.
L'amour dans toutes ses acceptions (l'amour maternel, mais aussi la soif d'érotisme et la recherche de l'âme soeur, l'amour passion), le voyage, réel ou imaginaire à Paris, à Tunis et jusqu'à Samarkand, l'éclosion de la beauté et de l'art mais aussi l'angoisse existentielle, la peur des ravages de la vieillesse, la mort, la compassion pour l'autre, autant de thèmes qui s'enchevêtrent dans ce magnifique recueil.
Lorsqu'un chantier gigantesque s'installe avec fracas près du campement de la fière tribu des Oulad Mahmoud, le silence du désert et le fil de la tradition s'en trouvent rompus. La belle Rayhana, la nièce du Chef, attire l'attention d'un ingénieur brillant. Autour du feu, il chante et loue les qualités de la jeune fille avec talent, et finit par venir la retrouver en secret la nuit sous la tente. Prise entre menaces et sentiments, Rayhana cède. Alors qu'elle pense devenir bientôt sa femme, elle découvre un matin avec stupéfaction, comme le reste du campement, que les ouvriers et les monstres d'acier ont abandonné le chantier. Nulle trace de l'ingénieur.
Rayhana est enceinte. Pour éviter le déshonneur, sa mère l'oblige à abandonner son enfant, puis la marie contre son gré au bon Memed, qui l'aime sincèrement. Mais Rayhana n'a de cesse de retrouver son enfant, et elle s'échappe de sa tribu pour rejoindre la ville d'Atar, puis de Nouakchott où elle découvre un univers urbain qui la bouscule dans ses certitudes.
Dans sa fuite, pour se venger, elle emporte avec elle le tambour sacré des siens, scellant ainsi son destin à la rage des hommes.
Un jeune Mauritanien a commis un meurtre. Dévoré par la culpabilité, il fuit retrouver son ami Sidi, parti accompagner des touristes dans le Sahara. Parcourant l'immensité brûlante, de Chinguetti à Néma, le narrateur ressasse la pulsion de violence qui s'est emparée de lui. En présence des enfants étrangers, il se fait pourtant conteur, les initiant aux légendes des djinns de son pays. Il retrouve un peu de paix dans la transmission de ces récits ancestraux, mais le souvenir cuisant de son acte le rattrape sans cesse.
Par le biais de son introspection, s'éclairent peu à peu les raisons qui l'ont poussé au crime. Est-il un meurtrier sordide comme son père, ou un innocent guidé par une main invisible ? Comment distinguer le monstre du jeune homme fragile, et le fou du poète ?
LE LIVRE Dans la bonne ville de Santa Clara, celle qui produit le meilleur rhum du pays, personne n'est au courant de la Révolution que le dictateur Alvaro Benitez a menée il y a une vingtaine d'années. Les habitants vivent et cultivent comme autrefois, au gré des sérénades d'Ibrahim Santos, musicien météorologue. Alors forcément, l'intrusion des troupes armées révolutionnaires, et plus encore l'arrivée d'un jeune ingénieur agronome brillantissime, vont bousculer un peu les habitudes... Sur le mode du conte, avec une pincée de réalisme magique latino-américain, un roman drôle et satirique sur nos avancées techniques, et une parodie des dictatures.
Un petit appartement à Paris. Une femme n'en peut plus de ses tocs - ses tics obsessionnels compulsifs. Elle fixe la fenêtre de son salon, attirée vers le vide. Puis elle réagit, va vers son téléphone et compose un numéro : Allô, docteur Rossi ? Une discussion s'engage dans la nuit avec ce psychiatre dont elle a seulement entendu la voix à la radio. Il saisit sa détresse, lui maintient la tête hors de l'eau.
Mais elle est libanaise, et lui s'avère être israélien. Or son pays interdit tout contact avec un citoyen israélien. Peuvent-ils même se parler ? Les guerres, les murs virtuels et réels peuvent-ils séparer deux êtres qui se rencontrent ? De ce huis-clos impossible surgit une bulle d'humanité et de douceur.
Tunisie, janvier. 2009. Au nord de Bizerte, un village immobile où des pêcheurs vivent et meurent sur place.
Dans une maison, au bord de la plage, deux hommes et une femme se trouvent réunis par hasard :
Rached, jeune fonctionnaire cupide et désinvolte, Naceur, ingénieur dont la vie, un jour, bascula et Michkat, avocate en quête de repères. Trois destinées singulières, soudées par un même désir, celui d'un avenir qui se fait attendre. La vie patine, une brume épaisse dérobe l'horizon, rien n'advient. En arrière-plan, le village, pris en tenaille entre la mer qui se refuse et une montagne nue. Village où, à l'image du pays, rien ne bouge.
Immobilisme social, culte de l'argent, affairisme vorace : ce roman offre le tableau saisissant d'une Tunisie prérévolutionnaire où le dénuement des uns, le luxe effréné des autres et l'atrophie programmée des valeurs citoyennes, ont privé les êtres d'une dimension essentielle : le bonheur du pays partagé.
Je suis seul, dit le narrateur, caché de tous, alors que sa ville située aux portes du désert est tombée aux mains de terroristes. Au fil de son soliloque haletant, se déroule la mécanique inexorable des évènements qui l'ont mené à se retrancher, presque à étouffer, dans cette chambre étroite et sombre. L'histoire de sa vie, de la pauvreté nomade aux succès mondains, porte en son coeur le germe de la perte. Seule Nezha, son ex-bien aimée, qu'il avait abandonnée pour la fille du maire, aurait le pouvoir de le sauver. Mais le veut-elle ?
Auditionné par la « Haute Instance de réparation des maux du passé », un vieux poète fait revivre les voix de ses sept camarades condamnés à mort il y a quinze ans. Seul survivant, son rôle est de retracer leur utopie commune : la fondation de l'improbable République de la Source-de-l'Aube. Une république heureuse, fondée sur l'estime des siens et la justice sociale, mais qui ne vécut que trois jours, entre la chute de Ben Ali et la reprise en main du pouvoir central.
Les huit narrateurs hors du commun dessinent le portrait caustique d'une Tunisie multiforme et talentueuse, dont les habitants sont minés par la haine de soi. Au-delà de la rive sud de la Méditerranée, ces destins algériens, français, tunisiens, bretons, libyens, rendent hommage aux peuples qu'on gouverne sans les estimer.
À Tripoli, dans les années soixante, on fête la circoncision du narrateur. Pourtant le jeune garçon ne peut se résoudre à quitter le royaume régi par sa mère et ses amies, Fella la « mangeuse d'hommes », Nafissa qui fume et qui boit, Jamila la sensuelle. toutes tripolitaines d'origine arabe, berbère, africaine, italienne, juive. De ses errances d'une femme à l'autre, dans une société où l'on ne mâche pas ses mots et où le regard porté sur les hommes est sans concession, le petit mâle en devenir forge sa sensibilité.
C'est un monde débridé, puritain, une Libye hors temps qui s'exprime dans cette ronde de portraits de femmes. Au-delà des contraintes de la bienséance comme dans l'intimité d'un gynécée, explosent leurs bravades et leurs malices, leurs vengeances et parfois leurs révoltes.
Un vieil homme, ouvrier chez Renault, rentre à Alger après trente ans passés dans l'usineforteresse de Billancourt. Il vit seul, dans une petite maison aux volets verts, face à la mer. Il a eu sept filles et un seul fils dont il est sans nouvelles depuis longtemps, et à qui il n'a jamais réussi à parler.
Avec la complicité de la jeune Alma, écrivain public à la Grande Poste, il lui écrit, il tente de lui écrire.
Qui est ce soldat blessé sur une route de l'Oise en 1917, débarqué avec les troupes américaines ? Tunisien, épris de liberté, Daoud a quitté son pays pour échapper au poids de l'autorité, celle du père et celle du protectorat français.
Et c'est à New York, dans le quartier bouillonnant de Little Syria qu'il pose ses valises, et trouve (enfin) l'amour. Mais la tourmente de l'histoire change le cours de ses rêves.
Sa vie est un voyage foisonnant dans un siècle en plein essor, entre inventions merveilleuses et changements sociaux et politiques, de l'esclavage à la guerre des tranchées en passant par Ellis Island.
Comment un père et un fils peuvent-il s'aimer lorsque les sentiments ne s'expriment pas, dans une société écrasée par une lourde chape de silence, où s'entrecroisent Prépondérants et indigènes ?
Peindre ce monde d'avant l'indépendance pour en extraire l'essence poétique, en exprimer goutte à goutte le suc des sentiments, des sensations et des émotions, mais aussi des couleurs, des sons, des odeurs et des saveurs, à travers des êtres qui en ont composé la mosaïque humaine, colons, locaux, femmes européennes et arabes, artisans de la médina, cochers maltais... : tel est le projet d'Ali Bécheur.
La Guerre de Trente Ans fait rage en Allemagne quand Henry Strésor arrive dans le Paris des peintres en 1637. Il y côtoie les frères Le Nain dans leur atelier de la rue du Vieux Colombier, puis emménage dans l'atelier-boutique de Louis Buart, maître-peintre généreux et chantre à la musique de la Reine Mère. C'est là qu'il réalise son tableau le plus connu, Le Mangeur d'huîtres. Il y rencontre aussi Catherine, la fille de son hôte. Mais né « dans l'hérésie », c'est à dire protestant, Henry Strésor se voit contraint de renoncer à sa religion pour épouser la jeune femme. Alors que la Fronde continue à Paris, naît leur fille Anne-Renée. Henry lui transmettra sa passion pour la peinture, lui léguera les gestes qui transfigurent le monde, lui ouvrant la voie vers un destin exceptionnel : elle est l'une des premières femmes à être acceptée à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Pourtant, dix ans plus tard, Anne-Renée Strésor renonce à la gloire, à l'amour d'un homme, et rentre dans les ordres.
Gardien de traditions éloignées et de rythmes ensoleillés, héritier d'une tribu jadis puissante, le griot des Oulad Mabrouk erre, le luth à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où les haines tenaces côtoient les violentes passions.
Témoin de l'affront fait à son amie, la belle Khadija, condamné à mort par l'émir souverain, le dernier grand griot quitte la terre des nomades et s'exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y rencontre la générosité et l'amour. Mais son destin est ailleurs, il est au pays des Maures, afin de porter haut sa voix et de semer les graines de la révolte. Car dans ce monde de sable, c'est la musique des pères qui réveille l'orgueil des hommes et les fureurs du désert.
Le 27 décembre 2008, l'armée israélienne déclare la guerre à Gaza. La tragédie palestinienne est sans fin, et de guerre en guerre la blessure se fait plus béante. Meurtri, le poète Tahar Bekri note au jour le jour son indignation, échange via Internet avec des intellectuels de toutes origines, dénonce les projets expansionnistes, l'indifférence internationale ou presque. Qu'en est-il de la conscience universelle ? Peu après, au mois de mars, il est invité à Ramallah, Naplouse, Jérusalem-Est et Bir Zeit pour un cycle de lectures.
Confronté à la réalité de la vie en Palestine occupée, il nous restitue minutieusement son voyage, ses rencontres, ses impressions où affleurent colère et émotion. Ni stratège ni idéologue, Tahar Bekri livre ici un journal personnel, traversé de poésie, dans lequel s'esquisse une interpellation morale de l'Histoire.
Années 70. Palestiniens et Israéliens se livrent une guerre sans merci : prise d'otages de Munich, coups d'éclats de Septembre Noir... À Paris, Kamel, étudiant algérien idéaliste et bon vivant, s'engage auprès de compatriotes militant pour la démocratie en Algérie. Comme eux, il se sent solidaire de la cause palestinienne. Aussi, lorsque le charismatique chef du mouvement l'investit d'une mission secrète au Liban, se voit-il incapable de refuser. Mais Kamel à Beyrouth, c'est un peu Candide au pays du Cèdre. La valise orange à double-fond est bien trop voyante pour ne pas être repérée... Pris dans la tourmente d'un pays au bord de l'explosion, ballotté au gré de rencontres déconcertantes ou d'enjeux politiques qui le dépassent, Kamel vogue de galères en surprises. Quand la fiction se frotte à la réalité, les tribulations d'un Algérien à Beyrouth nous promènent dans les coulisses de l'Histoire.
Un champion d'échecs russe participe à un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Au fur et à mesure des parties, comme monte progressivement un suspense intense, l'homme vieillissant se remémore les étapes importantes de sa vie : ses succès de jeunesse, sa découverte du haut niveau, ses années de labeur auprès de Karpov, puis son exil en France, loin de cette URSS qui a façonné son destin. Au-delà des peines et des désillusions, au-delà de la solitude, la passion perdure, à fleur de peau. Alors que les rondes se succèdent et que nous partageons ses émotions les plus intimes, son ambition intacte nous porte à espérer : cette dernière ronde le mènera-t-elle enfin à la consécration ? Un premier roman rare, à la construction haletante, véritable plongée dans l'univers des échecs. Surtout, la radiographie d'un champion qui oscille en permanence entre la nécessité d'accepter ses limites et la poursuite inlassable de son rêve.