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Arts et spectacles
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Le territoire, l'environnement de l'homme, est le « bien commun » par excellence. Ce territoire composé par petites, moyennes et grandes villes, villages et cités, systèmes agro-forestiers et environnementaux, infrastructures urbaines et rurales, produit des lieux de vie très complexes dont les gènes, la personnalité, la richesse et la beauté sont le résultat de processus de coévolution entre les établissements humains et l'environnement, sédimentés dans le temps long des civilisations. Ces caractéristiques identitaires et patrimoniales sont reprises dans Le Principe Territoire comme antidote à leur dramatique « désintégration » par la civilisation des machines, dans la course aux Mégapoles pour l'urbanisation globale de la planète. En renouvelant de manière créative tous ces caractéristiques « par le bas », des nouvelles formes conflictuelles de démocratie communautaire, sont générés, fondées sur le développement de la « conscience du lieu » des habitants.
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DROMOLOGIE : dromologie n.1 ; la vitesse c'est l'état d'urgence : cahiers Paul Virilio
Thierry Paquot, Eyal Weizman, Jean Richer
- Eterotopia
- Dromologie
- 16 Mars 2021
- 9791093250458
« Il nous faudrait absolument ce que j´appelle une ""dromologie"", c´est-à-dire une discipline qui s´intéresse aux ravages de l´accélération et de la course. » disait Paul Virilio en 1977. Les évènements qui ont bouleversé 2020, avec la conjonction du drame écologique, de l´accident viral, des confinements, des couvre-feux, des multiples crises économiques et sociales, confortent les prémonitions de Paul Virilio et plus que jamais, imposent la nécessité d´une pensée de la vitesse. Une pensée ouverte aussi bien à la géopolitique qu´à la ville, aux territoires, mais aussi aux libertés et aux solidarités. Le nom de Dromologie, s´est imposé à un collectif inter¬national d´auteur.e.s souhaitant révéler, partager et approfondir cette nouvelle approche théorique du monde. « Nous allons vers un village global, annonce Paul Virilio en 1991, qui sera en réalité le plus grand confinement et la plus grande incarcération jamais vécus ».
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DROMOLOGIE Tome 2 : Le musée de l'accident : cahiers Paul Virilio 2022
Thierry Paquot, Jean Richer, Paul Virilio
- Eterotopia
- Dromologie
- 17 Novembre 2022
- 9791093250571
Depuis la parution de Dromologie 01, les accidents se sont multipliés : climatiques, géopolitiques, sociaux, migratoires, océaniques, sanitaires, etc. Tous liés entre eux et dont les enchevêtrements aléatoires ne font que renforcer l'urgence d'une écologie grise - un concept de Paul Virilio, expliquant qu'au-delà de la pollution de la nature, existe une pollution liée à l'accélération du monde. Une réflexion qui a conduit l'urbaniste et philosophe à imaginer un musée de l'accident chargé d'exposer et d'analyser de manière critique les accidents du progrès. Ce Dromologie 02 questionne architectes, artistes (peintre, musicien, danseur, designer, etc.), philosophes, historiens, sur leur vision d'un musée de l'accident, sur cette ressource immatérielle ; tandis que plusieurs articles interrogent cette accidentologie en cours d'élaboration. Contributions de : Augustin Berque, Viana Conti, Gilles Delalex, André Delpuech, Elizabeth Diller, Nicolas Giraud, Julien Glauser, François Jarrige, Anaïs Lapel, Frédérick Lemarchand, Luca Merlini, Yann Ollivier, Françoise Parfait, Benjamin Pichery, Ernest Pignon-Ernest, Angelin Preljocaj, Edouard Ropars, Yannick Rumpala, Christian Sander, Valentin Sanitas, Francesco Sebregondi, Patrick Tosani, Laurent Vidal.
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Architecture et violence : la cabane de Unabomber
Michael Jakob
- Eterotopia
- Parcours
- 6 Mai 2021
- 9791093250465
La cabane de Ted Kaczynski, le criminel américain connu sous le nom de Unabomber, est un objet paradoxal : construite et habitée par son auteur pour rester à l´écart, hors de toute visibilité, elle n´a pas seulement été sans cesse reproduite depuis 1996, mais elle a aussi été déplacée, exposée, reconstruite, copiée et pastichée. L´objet, situé autrefois au milieu des forêts du Montana, près de la petite ville de Lincoln, s´est transformé en un signe polyvalent. Séparée de son auteur, la cabane représente bien plus qu´un reste : c´est un élément qui dérange et qui attire à la fois c´est une drôle de relique, et c´est surtout, sur le plan sémiologique, un signe qui ne cesse de nous interpeller. Par ailleurs, son statut n´est pas simple à définir : que signifie, en effet, la persistante présence médiatique et artistique de cet objet, en soi plutôt banal ? Pourquoi réapparaît-il sans cesse ? Qu´en est-il de la violence que cette cabane symbolise ?
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Dans le silence de la culture est un essai profond et au même temps accessible, où Carmen Pardo Salgado approche un des concepts fondamentaux pour comprendre les transformations subies dans le monde dès le début de la Grand Guerre jusqu'à l'actualité : l'esthétisation du social et du politique à travers les media, avec la conséquent désintégration du concept chez le milieu artistique, qui souvent doit affronter le silence profond qui demeure dans le marasme de la représentation. Le chemin des joyeux couleurs et des chansonnettes qui nous mènent à Disneyland, il est infesté de cadavres. Carmen Pardo Salgado se rapporte à ces questions en prêtant une attention spéciale à son milieu de recherche : la musique.
L'auteur réfléchi sur les transformations des formes de la représentation et de la conception de la guerre et de la destruction en soulignant comment les technologies, qui rendent possible ces guerres sont, en même temps, celles qui permettent de la représenter. Les technologies incorporent leurs catégories de façon graduelle au discours de la réalité quotidienne de l'eugénisme nazi jusqu'au healtism ou les idéales physiques et raciales sont incorporées chez Barbie ; comme dans le cas de la musique qui accompagnait les prisonniers des champs de concentration jusqu'aux rondeaux pour motiver les employés d'une entreprise ; comme dans le cas de la cybernétique qui conduisait les missiles jusqu'à l'informatique qui gère nos vies dans notre ruche robotique globale. Dans le silence de la culture est un exercice fondamental pour comprendre le développement historique et multidimensionnel des forces sociopolitiques, artistiques et des groupes financières qui ont joué un rôle déterminante dans la construction du chaos et du manque de sens qui nous expérimentons à présent.
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Ce livre a comme thématique générale le retour au territoire à travers la conscience du lieu.
Ce projet interroge plusieurs expériences et expérimentations dans des milieux différents dans lesquels on réalise des créations fondées sur des nouvelles typologies sociales, des nouvelles formes d'économie local based et des nouvelles institutions de citoyenneté.
Les biens communs territoriaux sont différents des biens communs naturels parce qu'ils sont le résultat de l'action humaine et qui peuvent faire face à la situation actuelle seulement si on prend soin de leur existence, qui est important surtout au niveau des communautés.
Cette ouvrage prend en examen les formes les plus importantes de gouvernement des biens communs territoriaux (plans d'aménagement paysagers participatif, systèmes locaux de la filière de proximité, les pactes ville-campagne, les éco-musées, les contrats de fleuves, montagnes, paysages, etc.) dans le but de proposer l'intégration dans des nouvelles institutions de autogouvernement locale-solidaire et fédératif.
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The brown decades ; essai sur les arts en Amérique ; 1865-1895
Lewis Mumford, Azuneca Cruz-Pierre
- Eterotopia
- 4 Novembre 2015
- 9791093250045
Les Brown Decades ont commencé après la guerre de Sécession: elles ont pris fin avec l'adoption de la frontière. La couleur de la vie en Amérique a changé par la suite.
L'électricité a effectué des progrès pour notre civilisation mécanique: la période néotechnique était née. Les nouveaux appareils de libération du territoire, l'automobile, l'avion et la radio, ont été inventés: l'atome a révélé la complexité insoupçonnée et la psychologie a mis en lumière des profondeurs jusqu'alors intactes dans l'esprit. À côté de ces impulsions vives à la réflexion et à l'action sont des éléments plus sombres, aussi sombres que tout ce qui a été généré par la guerre de Sécession: la journée du pionnier industriel finie, un impérialisme agressif commençait la recherche de nouveaux marchés et par une centralisation constante du pouvoir et de la richesse, des villes monstrueuses ont commencé leur existence: l'embrigadement des hommes et de la culture de choses ont suivi. Les Brown Decades finissaient: leurs créateurs et initiateurs ont été négligés, jetés avec mépris de côté, leurs espoirs sont devenus insolvables; leurs seuls monuments ont ironiquement défié le temps. Nous avons gagné et nous avons perdu. Qui peut pleinement montrer où, qui peut estimer combien?
Un changement définitif dans notre vie a eu lieu vers 1895 et il y a quelque chose derrière celui qui se perd dans un simple compte des choses, des forces, des machines, des institutions, des événements: quelque chose qui nous échappe encore et semble détenir un indice. C'était peut-être que seulement une couleur. Mais ce qui était valable dans l'art et dans la pensée des Brown Decades n'a pas cessé d'exister, même si cela a été temporairement oublié. Si l'on met l'accent sur les personnes négligées des Brown Decades, il n'y a pas a dénigrer les leaders reconnus ou a rabaisser tout à fait leur travail: il s'agit plutôt de placer la totalité de la somme des réalisations dans une meilleure perspective et de mettre en premier plan les noms les plus illustres. Quand les artistes s'appelaient - Olmsted, Roebling, Richardson, Ryder - les Brown Decades devenaient dans les arts ce qu'était le Guilded Age dans la littérature: l'accomplissement du passé et un point de départ pour l'avenir. Ce travail mène-t-il vers notre propre génération? Oui, au moins, dans une certaine mesure. Vers une réalisation encore plus solide que la nôtre? Espérons-le.
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Dans chaque ville, il existe un espace flou. Cet espace caché s'ouvre à celui qui souhaite modifier ses habitudes perceptives, c'est le lieu du sensible. Cet espace est partout et pourtant il est presque systématiquement mis de côté par la raison. Ce livre avance une hypothèse : voir flou permettrait d'ouvrir d'autres modes relationnels à l'environnement et de considérer l'espace urbain dans une plurisensorialité créative.
Alain Michard et Mathias Poisson mènent depuis 2002 des expériences artistiques dans des villes aussi différentes qu'Istanbul, Naples, Tokyo ou Paris. Ils reviennent sur leurs créations communes et atypiques, entre danse contemporaine, cartographie et écriture. Ils font état, dans cet ouvrage, de leurs méthodes d'auscultation et d'appropriation de la ville. Pour décrire et présenter leurs outils de travail, ils s'appuient sur une de leurs oeuvres majeures : les Promenades blanches.
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Villes nomades ; histoires clandestines de la modernité
Stany Cambot
- Eterotopia
- 16 Février 2016
- 9791093250113
Une double injonction est aujourd'hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l'espoir qu'un marché émerge. Rien de subversif, mais l'aboutissement d'un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s'appelle métropole. Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d'un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l'on croyait disparus. La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité. On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d'ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l'autre bout du pays ou du continent que l'on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C'est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d'une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l'on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l'entendant comme la construction d'un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).
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L' «acte de création est un acte politique». Les actions artistiques du groupe russe Voïna réitère de cette façon précise l'indissociabilité entre l'art et la politique sans pour cela se retrancher dans aucun sectarisme.
Des scénarios urbains où «produire des actions», agir dans les lieux en modifiant le sens, celle-ci sont les incur- sions que Voïna éparpille dans les espaces publics en défiant toute précaution, ce sont des actions à observer et restent très difficiles à décrire.
Le geste et les actions doivent profaner, c'est-à-dire briser le mur du silence et l'interdiction qui caractérise les complicités de tout l'esthétisme contemporain.
Le grand pénis dessiné sur le pont de Neva, le déjeuner préparé dans le métro, les scènes déconcertantes des sui- cidés dans les supermarchés, les irruptions dans les institutions se moquent de toute forme de consolation et des- sinent les espaces radicalement différents, dans lesquels la création résout le désir de liberté et les possibilités de créer des espaces communs.
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Psychogéographies urbaines ; corps, territoires et technologies
Tiziana Villani
- Eterotopia
- Rhizome
- 20 Mai 2014
- 9791093250021
Traditionnellement, le concept d'environnement a été marqué par l'emploi qu'en ont fait d'abord la géographie et par la suite les diverses sciences sociales. L'environnement est cependant une dimension, un horizon, un plan bien plus ample qui, loin d'être homogène, prévoit une infinité d'espaces et de modalités qui forgent inlassablement l'existence. L'environnement concerne la vie, les corps qui la constituent, et les transformations qui le traversent.
Le gouvernement du territoire tout comme le gouvernement des corps doit être exploré comme un environnement, un tissu pluriel et complexe traversé par des relations infinies et changeantes.C'est pourquoi dans le présent projet, on n'entend explorer que quelques-unes de ces zones-crise. Le premier chapitre se réfère essentiellement à la métamorphose de l'urbain en relation à la révolution cybernétique et aux nouvelles hiérarchies générées par le processus contradictoire de dématérialisation en cours. Le deuxième se consacre surtout à l'analyse du mythologème de la technique et à la façon dont celui-ci tente de modifier les styles et les pratiques du quotidien.
Le troisième chapitre circonscrit l'analyse à l'apparition de ce que l'on définit actuellement comme les nouvelles peurs métropolitaines qui posent le plan de l'existence et de la vie comme espace de risque. Un tel risque détermine toute une série de considérations qui y sont enchaînées: systèmes de sécurité, systèmes d'assurance, organisation de nouveaux dispositifs de contrôle.
Dans le quatrième et dernier chapitre, on veut rassembler les arguments présentés ci-dessus au sein de cette confrontation entre la géophilosophie et la géopolitique, les «espaces autres» à ceux du contrôle total et de l'homologation.
Entendre le territoire dans son expression charnelle permet ainsi d'identifier quelque noeuds centraux qui ne peuvent faire abstraction de tous ces processus de subjectivation qui en constituent la géographie et non pas le catalogage.
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En art, la fin des années 80 fut marquée par l'essor de nouvelles pratiques liées aux technologies du numérique. L'affaire est entendue, dira-t-on. Pourtant, en dépit de cette évidence et de ce consensus, la signification de ces réalisations artistes nous échappe encore. Avons-nous réellement saisi la portée d'oeuvres qui nous immergent dans des jardins virtuels, nous donnent à caresser des plantes réactives à nos gestes, nous poussent admirer des fleurs fractales qui naissent de façon aléatoire, croissent, s'épanouissent et meurent, nous font pénétrer dans des environnements naturels microscopiques, quand elles ne nous invitent pas à d'étranges safaris photo au sein de paysages ravagés par la guerre ? Ce livre entend réparer cet oubli en montrant comment ces artistes contemporains, qui utilisent toutes les ressources du numérique, héritent des préoccupations du Land Art des années 60, font fructifier cet héritage en lui demeurant fidèles ou, au contraire, le dilapident en s'efforçant d'être encore plus attentifs à la nature. D'après Catherine Chomarat- Ruiz, l'engagement des pionniers du Digital Land Art envers les jardins et les paysages de notre temps implique en effet une remise en question de l'esthétique de la dévastation dans laquelle leurs aînés se sont parfois complus.