Langue française
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« Toute philosophie existante est militante » (La Nature ou le monde du silence) - Loin de constituer un paradoxe pour Merleau-Ponty, philosophie et militantisme se conjuguent au sein de son projet intellectuel. Sans renoncer à l'exigence et la rigueur phénoménologiques, il développe une pensée originale du politique où le philosophe a un rôle à jouer. Philosophie et militantisme sont renvoyés à leur source commune et originaire, l'engagement immémorial en un monde par le corps et la foi qui l'accompagne. Considérant à parts égales philosophie et politique, cet ouvrage entend redessiner les contours de la pensée de Merleau-Ponty à égale distance de l'idéologie de l'idéal militant et de la philosophie de survol désengagée du monde qui l'entoure. Intransigeant, l'effort merleau-pontien le conduit à élaborer une forme neuve d'expression dans ses essais politiques habituellement délaissés par ses commentateurs et ici resitués dans l'économie générale de l'oeuvre. Déconstruisant les figures d'autorité symbolique, le philosophe dévoile les sources vives des institutions. L'empiètement de la philosophie et de la politique, dont Merleau-Ponty interroge le bon usage, fait ainsi de la philosophie un contre-pouvoir permanent. Corps-à-corps avec l'événement, inclassable, la philosophie militante de Merleau-Ponty s'avère riche d'instruction pour le présent de l'action et de la pensée.
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Nietzsche et le relativisme
Paolo Stellino, Olivier Tinland, Collectif
- Ousia
- 7 Février 2019
- 9782870601877
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Revue de philosophie ancienne
Tresnie
- Ousia
- Revue De Philosophie Ancienne
- 7 Février 2019
- 9782870601860
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Revue de philosophie ancienne : Socrate et l'énigme des dialogues de Platon
Jean-luc Périllié
- Ousia
- Revue De Philosophie Ancienne
- 27 Août 2020
- 9782870601914
Au lieu de réduire d'emblée Socrate à un personnage conceptuel, il convient d'abord, pour l'historien, de le reconnaître dans son aspect (eidos) de personnage énigmatique. En dépit du style clair et argumenté de ce chef d'oeuvre du classicisme grec que sont les Dialogues de Platon, force est de constater qu'en eux l'énigme est fréquente, voire omniprésente. Or, pour les Anciens, constituer de l'ainigma ne signifiait pas extrapoler, fabriquer une légende ou un concept susceptibles de recouvrir une réalité mais, au contraire, signifiait dissimuler un certain nombre de données au sein d'un message. Cependant, si Platon tourne autour du personnage de Socrate en déplaçant les zones d'ombre, par ce mouvement même il en dévoile des facettes inattendues. Car selon la logique ambivalente des Anciens, l'ainigma tout en étant dissimulation, cryptage, présente toujours une part de révélation qui doit pouvoir être décelée. Du côté de Xénophon, si le témoignage sur Socrate n'offre qu'un éclairage partiel et statique, sans diversification des points de vue, il révèle aussi, mais d'une manière accidentelle et involontaire. Ce dont l'historien peut tirer profit.
Pour progresser un tant soit peu dans la question socratique, pour percer quelque peu l'énigme des Dialogues, il s'agit de passer de l'esprit de déconstruction des études actuelles à un esprit de décryptage. Sur le mode de l'enquête policière, avec l'aide des interprètes les plus avisés, il est possible d'amener les textes à révéler ce qu'ils cachent, si ce n'est que le thème de la révélation (phèmè) est ici doté d'un sens philosophico-religieux.
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Gerard lebrun et les critiques de kant le moment de la mort de l homme
Simont
- Ousia
- 30 Mai 2015
- 9782870601761
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Cahier de philosophie ancienne ; unité et origine des vertus dans la philosophie ancienne
Collectif
- Ousia
- 31 Août 2014
- 9782870601716
Peut-on être courageux mais injuste ? Sage mais intempérant ? Juste mais ignorant ? A ces questions, Socrate le premier répondit que c'était impossible. Le plongeur amateur qui se jette la tête la première dans un puits sans savoir ce qu'il fait n'est pas courageux - seulement téméraire et stupide. Savoir. Tout est là. Mais comment savoir quand il n'y a personne pour vous instruire ? Ce sont ces paradoxes qui vont nourrir des générations successives de philosophes, depuis Platon et Aristote jusqu'aux philosophes hellénistiques et aux platoniciens tardifs. La vertu est-elle unique ou multiple ? Quelle est son origine ? Quels sont les prérequis de son émergence ? Le présent ouvrage raconte l'histoire de ces questions dans la philosophie ancienne, en montrant également leur transposition dans l'univers chrétien par l'intermédiaire d'Augustin et l'écho qu'elles trouvent jusque dans l'oeuvre de Nietzsche.
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La philosophie face à la question de la complexité Tome 2 ; compléxités scientifique et contemporaine
Lambros Couloubaritsis
- Ousia
- 21 Avril 2015
- 9782870601730
« RETOUR AUX RESULTATS DE LA RECHERCHE La philosophie face à la question de la complexité Tome 2. Compléxités scientifique et contemporaine Lambros Couloubaritsis EUR 28,00 Disponible Ajouter au panier La question de la complexité, établie par les scientifiques, en réaménageant la physique classique en faveur de l'incertitude, fut occultée par les philosophes qui, au nom de l'autonomie de la philosophie, ont écarté la science de leur démarche. L'irruption de la complexité scientifique, depuis Henri Poincaré, s'est accomplie à travers un certain nombre de critères, comme l'interaction, la bifurcation, la non-linéarité., et de thèmes, tels la sensibilité aux conditions initiales, la frontière du chaos, l'auto-organisation, l'émergence, les systèmes adaptatifs complexes, les stratégies décisionnelles. Ces découvertes furent l'oeuvre des Conférences de Macy, de l'École de Bruxelles (ULB), de l'Institut de Santa Fe, d'Edgar Morin, d'Henri Atlan et d'autres encore.
L'apport de l'auteur dans cette problématique date des années quatre-vingt et concerne des domaines parallèles, extérieurs aux sciences dures : la pensée archaïque, l'histoire de la philosophie investie des pratiques de l'Un et du Multiple et l'approche intuitive du réel moyennant l'antinomie de la proximité, où l'approche d'une chose la rend plus complexe, nécessitant des processus de simplification au moyen de configurations. Ces démarches révèlent que la complexité présente une ampleur qui déborde les sciences, ce qui autorise une étude de la complexité en tant que complexité, en incluant la complexité scientifique et celle du monde technico-économique qui, avec les aspirations démocratiques des citoyens, expriment notre contemporanéité.
Le livre développe cette idée en deux parties, dont chacune correspond à l'un des deux volumes. La première partie étudie la complexité intuitive dans l'éclairage des idées établi par la science, et relie la complexité archaïque et la complexité contemporaine par la médiation de la complexité historique où s'accomplit la conjonction entre histoire de la pensée avec ses simplifications et histoire événementielle selon quatre configurations : l'universalité, la rationalité, les Lumières et la liberté. Quant à la seconde partie, elle s'enracine dans la philosophie critique de Kant et traite de la formation de la complexité contemporaine en traversant les révolutions politiques, techniques et scientifiques, en interaction avec le romantisme et le marxisme, avant l'irruption de la complexité scientifique, étudiée dans plusieurs de ses dimensions.
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De l'intellectualisme à l'éthique ; Levinas et la phénoménologie de Husserl
Smadar Bustan
- Ousia
- 10 Avril 2014
- 9782870601709
De l'intellectualisme à l'éthique propose une nouvelle lecture des philosophies d'Emmanuel Levinas et d'Edmund Husserl. L'auteur fait voir comment doit être surmonté le conflit présumé entre une phénoménologie qui défend la capacité de discerner toute expérience par le biais de la conscience et une éthique qui expose des situations de vie résistant à tout discernement. De la rencontre historique entre les deux pensées naît ainsi une connivence philosophique inédite qui montre comment s'intègrent l'approche réflexive, husserlienne, et l'approche pré-réflexive, lévinassienne, dans le même espace de vie que constitue l'expérience humaine.
Pour mettre en évidence ce lien, le livre recourt à des travaux récents, français et anglo-saxons, qui permettent de fournir une interprétation renouvelée de la phénoménologie de Husserl et de réviser certaines critiques qui dominent la génération des premiers lecteurs de la phénoménologie en France depuis les années trente.
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Elementa logicae heideggerianae ; Heidegger interprète d'Aristote : logos, être et temporalité
Paul Slama
- Ousia
- 15 Mars 2016
- 9782870601792
Ce livre interprète le traité De Interpretatione d'Aristote, et souligne la forte teneur phénoménologique de ses objets : la proposition et sa structure de synthèse et de séparation, le problème de son rapport à l'étant, sa dimension pratique et le contexte où elle s'inscrit, ainsi que sa provenance perceptive et antéprédicative. Heidegger, ici, est le maître de lecture, qui fait d'Aristote le père de sa pensée et du logos la question directrice de la phénoménologie. En suivant ses diverses lectures du traité, mais également de la Métaphysique ou du De Anima, et en comparant son interprétation avec celle, opposée, que fit avant lui Franz Brentano des mêmes textes, l'auteur montre comment la « logique », chez Aristote, est toujours dans le même temps « métaphysique », au sens où elle travaille les grands thèmes de la philosophie première : le logos, la vérité, l'étant, l'un, le fondement et la temporalité.
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La question du temps a animé depuis l'Antiquité le destin des sciences, tout en étant au centre de diverses élucidations de l'existence humaine, lui assurant également un statut métaphysique. Ce n'est dès lors pas un hasard si, à notre époque, la philosophie, dans son effort de situer sa spécificité par rapport à la marche triomphante des sciences, s'engagea dans des spéculations fécondes avec comme centre de gravité la question du temps. Dans ces tentatives, Aristote est souvent pris comme référence, ce qui interpelle à la fois l'historien de la philosophie et le philosophe. L'intérêt de la pensée d'Aristote réside dans le fait qu'elle présente divers modes de temporalité (période, saisons, temps de vie, temps propice...) parmi lesquels figure le temps envisagé comme objet de science.
C'est en partant de cette constatation que « La question du temps chez Aristote » fut choisie comme thème de la cinquième « Rencontre aristotélicienne », réalisée dans le cadre du « Centre Interdisciplinaire des Études Aristotéliciennes » de l'Université Aristote de Thessalonique.
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La violence narrative ; en quête d'une réforme constructive des rapports humains
Lambros Couloubaritsis
- Ousia
- 19 Novembre 2019
- 9782870601884
La présence massive de la violence sur notre planète n'a cessé d'interpeller les chercheurs, alors qu'aucune analyse rendant compte de toutes ses manifestations n'a été élaborée. Cette absence est due à l'idée que la violence concerne surtout le corps et la force physique pour dominer, tuer, détruire ou endommager, concrétisée par des actes qui provoquent des douleurs corporelles et des souffrances psychiques. Cette thèse fait rarement allusion à la violence narrative qui, d'une part, agit d'une façon performative dans les dialogues, par la menace, la colère ou l'incitation à la violence, et, d'autre part, raconte la violence par une variété de récits et d'images, impliquant des souffrances morales, lesquelles expriment les violences ou les causent. Or la narration fait également état de violences au moyen de la fiction, parfois sans aucun rapport au réel, conférant à la violence le statut d'un schème, - un modèle empirique utilisé de façon déréalisée et fonctionnelle -, créant un monde imaginaire, qui produit un nombre illimité de narrations.
L'exposé, riche et varié, traverse presque tous les domaines de la parole vivante. Il illustre comment le schème de la violence régule la mythopoétique depuis le monde archaïque jusqu'au coeur de la littérature actuelle, enrichie par les moyens techniques qui contribuent au développement du septième art (cinéma), des arts suivants (photographie, télévision, bande dessinée, jeux vidéo, multimédias) et des réseaux sociaux, déroulant une mythotechnique fascinante, mais inquiétante à cause de la profusion de la violence narrative qui divertit des milliards d'êtres humains. L'auteur montre que si cette pratique pose depuis longtemps le problème de l'origine et de l'impact de la violence narrative dans la vie et les cultures humaines, notre civilisation a néanmoins réussi à quelques reprises à dépasser les violences physiques par de nouvelles cultures, comme les jeux panhelléniques et la démocratie antique, les Lumières, l'État de droit et le commerce à l'époque moderne, les droits de l'homme et le projet européen depuis la seconde guerre mondiale.
L'auteur conclut, en prenant pour guide la question des souffrances qui y est impliquée, que notre contemporanéité, qui associe le monde technico-économique et les aspirations démocratiques, requiert une nouvelle culture. La proposition qu'il fait est de prendre la souffrance comme mesure des actions et de promouvoir l'esprit critique et l'émulation au détriment des rivalités intempestives, avec comme repère les émulations ludiques, éducatives et politiques qui avaient aidé à dépasser les violences, afin de réaliser une interculturalité et une vigilance environnementale, capables de réguler, en plus de la violence physique, les violences verbales et narratives.
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Ce livre constitue une nouvelle édition de La Pensée de Parménide (2008) qui était déjà une version modifiée de Mythe et Philosophie chez Parménide (1986, 1990). Cette quatrième parution est enrichie d'une longue Préface qui tient compte du Papyrus de Derveni, lequel confirme la différence entre eonta (choses qui sont dans le présent) et onta (choses qui sont ou étants), qui fut appliquée dans la troisième édition grâce à quelques indications textuelles. Ainsi, parallèlement à la reprise de la réévaluation du mythe en distinguant mythos comme façon de parler autorisée, qui produit un effet, et logos comme discours catalogique par l'intégration, en plus des généalogies, des mythes du voyage et des chemins en vue du savoir, La Pensée de Parménide avait refusé, pour le singulier eon, le sens habituel d'« être » ou d'« étant », au profit de « Ce qui est dans le présent », en accordant une prééminence au temps et notamment au « maintenant », illustré par le Papyrus de Derveni à travers la différence entre eonta nûn et onta. L'auteur s'écarte ainsi, avec plus d'assurance, des interprétations dominantes, et consolide au coeur de son analyse le penser et la pensée. Légitimée par « Ce qui est dans le présent » (eon) de façon absolue et permanente qui en est la condition « inviolable » (asylon), la pensée appliquée par Parménide au devenir des « choses qui ne sont pas dans le présent » (mè eonta), aux « choses ab-sentes » (apeonta), les convertit en « choses pré-sentes » (pareonta), sans jamais les identifier à une forme d'être. Grâce à cette promotion du présent dans le devenir, l'impossible ontologisation du réel en devenir s'accompagne néanmoins de la possible édification d'une nouvelle physique, différente de celle des premiers Ioniens, à savoir une physique du mélange, fondée sur l'unité de deux « formes », la lumière et l'obscurité, se référant au Feu et à la Terre, et dont le statut doxatique transforme le « nominalisme » propre au devenir des choses éphémères en une pensée (cosmologie) constructive de la doxa. Ce cheminement complexe donne une solution nouvelle au problème toujours en débat de l'unité du Poème, et laisse percevoir, par la transmutation du mythe archaïque, l'émergence de la philosophie comme aspiration au savoir, grâce à l'irruption de la pensée qui, en l'homme, puise sa continuité en lui-même, dans l'inflexibilité de « Ce qui est dans le présent », dont l'enracinement dans la flexibilité de la physis réussit à équilibrer et à fonder la force différenciante de la parole.
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Montaigne : la réflexion à l'essai
Bernard Lobet
- Ousia
- Figures Illustres
- 30 Avril 2013
- 9782870601662
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La philosophie face à la question de la complexité Tome 1 ; complexités intuitive, archaïque et historique
Lambros Couloubaritsis
- Ousia
- 1 Septembre 2014
- 9782870601723
La question de la complexité, établie par les scientifiques, en réaménageant la physique classique en faveur de l'incertitude, fut occultée par les philosophes qui ont écarté la science de leur démarche. L'irruption de la complexité scientifique, depuis Henri Poincaré, s'est accomplie à travers un certain nombre de critères et de thèmes. L'apport de l'auteur dans cette problématique concerne des domaines parallèles, extérieurs aux sciences dures : la pensée archaïque, l'histoire de la philosophie investie des pratiques de l'Un et du Multiple et l'approche intuitive du réel moyennant l'antinomie de la proximité. Ces démarches révèlent que la complexité présente une ampleur qui déborde les sciences, ce qui autorise une étude de la complexité en tant que complexité, en incluant la complexité scientifique et celle du monde techno-économique qui expriment notre contemporanéité
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Etudes sartriennes 17-18 (2014) repenser l'esquisse d'une theorie des emotions
Collectif
- Ousia
- 23 Mai 2015
- 9782870601754
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L'énigme de l'humanité en l'homme ; hommage à Robert Legros
Collectif
- Ousia
- 7 Mars 2016
- 9782870601785
La question de l'humanité de l'homme constitue l'un des problèmes majeurs de la réflexion philosophique contemporaine et l'un des thèmes abordés diversement par les philosophes de tous les temps, mais sans jamais l'épuiser. Or, il est rare que des philosophes aient pris ce thème comme centre de gravité de leurs recherches, quelle que soit l'approche du réel qu'ils accomplissent. Robert Legros est un de ces rares chercheurs qui n'a cessé de réfléchir sur l'énigme de l'humanité en l'homme. Depuis l'époque où il consacra ses premiers travaux au romantisme, jusqu'aujourd'hui où il analyse d'une façon originale et profonde la démocratie, sa préoccupation majeure fut l'homme, rejoignant ainsi une des questions essentielles posées par Kant : Qu'est-ce que l'homme ? C'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'envisager ce thème comme l'horizon des recherches que nous avons rassemblées dans ce volume.
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Perception et concept ; le conceptualisme en question
Robert Brisart, Charlotte Gauvry, Collectif
- Ousia
- 26 Octobre 2016
- 9782870601815
Depuis les années 1970, la philosophie de la perception est traversée par une vive controverse qui oppose les partisans du conceptualisme aux partisans du non-conceptualisme. Alors que les non-conceptualistes soutiennent l'idée que la perception est susceptible de délivrer un contenu d'information qui n'est pas exprimé par des concepts, les conceptualistes défendent la thèse selon laquelle tout contenu informationnel, même perceptif, est nécessairement informé par des concepts. Existe-t-il des concepts susceptibles de désigner la couleur des yeux d'un nouveau-né, l'odeur d'une gaufre, le goût de la rhubarbe, la texture de la laine ou le bruit du vent ? Inversement, existe-t-il des contenus d'information de type non conceptuel ? Cela a-t-il même un sens de caractériser la perception en termes de « contenu » ? Par une sélection de six textes emblématiques traduits en français, l'enjeu du présent volume est d'introduire à l'histoire de cette controverse et d'interroger la pertinence des débats qu'elle a suscités.
Avec des textes de T. Crane, F. Dretske, G. Evans, J. McDowell, Ch. Peacocke et Ch. Travis.
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Revue de philosophie ancienne : le commentaire d'Asclépius aux livres A-# de la Métaphysique d'Aristote : textes choisis et commentaires
Collectif
- Ousia
- Revue De Philosophie Ancienne
- 16 Mars 2023
- 9782870602010
Les onze contributions de ce volume proposent une sélection de textes, traduits et commentés, tirés du commentaire d'Asclépius de Tralles aux quatre premiers livres de la Métaphysique. L'ouvrage offre un parcours qui part de l'enquête sur les principes, en passant par l'étude des apories, pour aboutir au livre ?, qui se présente comme la résolution de ces apories. Ce commentaire, qu'Asclépius a rédigé à partir du cours de son maître Ammonius, n'a encore jamais été traduit en français. Il constitue un précieux témoignage de l'exégèse néoplatonicienne de la Métaphysique, dans la mesure où il est le seul commentaire néoplatonicien à offrir une exégèse des livres ?, ?, ? et ?.
Les études réunies ici offrent une nouvelle perspective sur les rapports entre Ammonius et son maître Proclus, concernant des thèmes fondamentaux du néoplatonisme comme la doctrine des Formes, le statut des universaux ou encore la causalité de l'intellect divin. Elles permettent d'apprécier également dans quelle mesure les critiques d'Aristote ont été reçues, à travers les exégèses d'Alexandre, dans le néoplatonisme tardif. Il apparaît ainsi que, loin de servir uniquement à l'explication lexicale des propos d'Aristote, le texte d'Alexandre est repris par Asclépius pour être mis au service du projet concordiste d'harmonisation des doctrines de Platon et d'Aristote. -
Le jeune Hegel et la naissance de la pensée romantique
Robert Legros
- Ousia
- 7 Février 2019
- 9782870601853
À travers l'examen de la pensée du jeune Hegel (périodes de Tübingen, Berne et Francfort), ce livre tend à interroger la mutation profonde qui s'est amorcée à l'aube de notre époque quand a pris naissance l'idée d'une réconciliation terrestre : d'un dépassement humain du sensible - du sensible comme élément qui subvertit l'achèvement de l'intelligible - et d'un accomplissement terrestre de l'intelligible - de la forme, de l'universel, de l'infini. Deux courants émergent en effet au cours de la fin du XVIIIe siècle, radicalement opposés l'un à l'autre mais qui s'attachent tous les deux à concevoir l'avènement d'un monde humain délivré de l'écartèlement du sensible et de l'intelligible (du conflit du particulier et de l'universel, de l'opposition du fini et de l'infini, de la séparation du profane et du sacré, de la division de l'immanence et de la transcendance) : le mouvement révolutionnaire et le romantisme politique. L'un tend à la réconciliation par une maîtrise (humaine) du sensible, l'autre y aspire par une spiritualisation (divine) du sensible, tous les deux visant l'accomplissement terrestre d'une totalité sans faille.
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Revue de philosophie ancienne : Démocrite d'Abdère : aux origines de la pensée éthique
Andre Motte
- Ousia
- Revue De Philosophie Ancienne
- 24 Février 2022
- 9782870601952
Si Démocrite est bien connu comme génial inventeur de l'atomisme, avec son maître Leucippe, on ignore généralement qu'il est aussi l'auteur d'une oeuvre éthique importante, attestée par de nombreux fragments. C'est le cas, à tout le moins, dans les pays de langue française, où l'étude de ces textes a été longtemps négligée. La situation a heureusement évolué, mais le présent ouvrage est le premier à être entièrement consacré à cette matière. Textes à l'appui, - tous les fragments et témoignages concernés sont exploités et produits en appendice avec traduction - André Motte s'emploie à montrer le champ très ample que couvrait cette éthique, ses principales lignes de force et son originalité. Un chapitre fait voir également la large audience qu'elle a connue dans l'Antiquité, tant à Rome qu'en Grèce. Démocrite est l'un des premiers à avoir consacré à la pensée morale des ouvrages distincts et mérite assurément le titre de moraliste, mais il est aussi, selon l'auteur, un des fondateurs de ce que nous appelons l'« éthique » en ce que celle-ci implique l'idée d'une conscience morale personnelle. S'il partage pareille conception avec Socrate, le philosophe d'Abdère est, sous ce rapport, à l'origine d'un courant de pensée qui s'écarte de la voie tracée par le maître de Platon et que ce dernier a brillamment développée.
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La grande majorité des philosophes s'accordent avec Hamlet pour déclarer : « être ou ne pas être, telle est la question. » Levinas le conteste en décrivant la façon dont la relation avec autrui produit un sens autre, infini, au-delà de l'être. Ce livre se donne ainsi pour but d'étudier la façon dont cette contestation de la primauté philosophique de l'être peut se faire entendre au sein même de la philosophie. Elle s'exprime notamment par l'emprunt à Descartes de son idée de l'infini : Levinas, donnant à celle-ci un sens éthique, affirme que le visage de l'autre homme m'appelle à une responsabilité infinie envers lui qui m'arrache au souci égoïste de mon être. La responsabilité envers autrui met mon être en question, l'accusant d'injustice dans son indifférence aux autres : elle le soumet à la question de l'infini.
Ce sens qui ne revient pas à l'être a-t-il sa place en philosophie, ou relève-t-il de la théologie et de la métaphysique précritique? Levinas peut-il, en phénoménologue, décrire à travers l'idée de l'infini le sens du Bien et la venue de Dieu à l'idée? Ne faut-il pas voir dans la question de l'infini l'intuition directrice de toute l'oeuvre de Levinas, qui l'a conduit à renouveler la philosophie en la rendant sensible à la parole du visage? Levinas et la question de l'infini propose ainsi, dans une lecture renouvelant la compréhension de cette oeuvre, d'exposer l'interrogation fondamentale dont celle-ci procède. -
To metron ; sur la notion de mesure dans la philosophie d'Aristote
Collectif
- Ousia
- 27 Août 2020
- 9782870601891
La notion de mesure traverse les différents traités du corpus d'Aristote en connexion avec des notions et des problèmes qui sont d'une importance centrale. Au-delà de son utilisation dans l'éthique, où to metron est d'abord la juste mesure, c'est-à-dire un élément normatif en vue de la possession et de l'exercice des vertus éthiques, et ensuite la mesure des plaisirs, la mesure est une notion qui envahit toute la philosophie aristotélicienne. Dans la Physique, par exemple, to metron devient une notion clé pour la définition du temps, et elle joue également un rôle fondamental dans certains passages difficiles à interpréter. Mais si, dans la Physique, Aristote finit par identifier la translation circulaire avec la mesure de tous les mouvements, dans la Métaphysique, la notion de mesure atteint un degré d'absolue généralisation, en tant que l'Un est dit mesure de toutes les choses (I 1, 1053a18-19).
Avec les contributions de T. Calvo, R. Loredana Cardullo, L. Castelli, L. Couloubaritsis, P. Crivelli, S. Delcomminette, G.R. Giardina, D. Lefebvre, A.P. Mesquita, P.-M. Morel, M. Panza et F. Rey Puente.
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Le corps politique ; introduction à la phénoménologie politique ; Arendt, Lefort, Merleau-Ponty, Ricoeur
Agnès Louis
- Ousia
- 27 Août 2020
- 9782870601907
Pendant des siècles, les Européens se sont représenté leur vie commune à travers une image simple, l'image du corps politique. Cette image signifiait que l'homme ne s'accomplit véritablement que par son inscription dans une Cité qui le dépasse. Sans cesse reprise et réinventée, la métaphore du corps politique a constitué un lieu commun de la pensée européenne jusqu'au XXe siècle. Elle devient alors suspecte, dans la mesure où elle semble réduire l'individu à n'être qu'un organe au service de la collectivité.
On aurait pu croire la métaphore du corps politique périmée. Elle se retrouve pourtant sous la plume de penseurs contemporains, ayant en commun de s'inscrire dans la tradition phénoménologique. Arendt, Merleau-Ponty, Lefort et Ricoeur réaffirment la nécessaire appartenance de l'homme à un corps politique, ou encore l'existence d'une chair du politique. Comment comprendre la présence, chez ces auteurs, de l'image ancienne du corps politique ? Que nous apprend cette image de la phénoménologie et de notre condition politique ?