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Juste la fin du monde
Jean-Luc Lagarce
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 26 Septembre 2000
- 9782912464880
Le fils retourne dans sa famille pour l'informer de sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l'on se dit l'amour que l'on se porte à travers les éternelles querelles. de cette visite qu'il voulait définitive, le fils repartira sans avoir rien dit.
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Clôture de l'amour
Pascal Rambert
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Classiques Contemporains
- 12 Octobre 2017
- 9782846814157
Je disais l'amour de ma vie et je te regardais / je te regarde et je pense je ne te reconnais plus / ton corps je le connais / les attaches les os tout ça je connais / mais dessous il y a quoi / dessous sous l'enveloppe il y a quoi ? / une sorte de nouveau toi et moi qui n'a rien à voir rien à voir je suis désolé / Un couple clôture son amour en deux monologues qui vont au bout de leur pensée, deux longues phrases qui ne sauraient s'interrompre, manière de solder les vieux comptes et marquer dans une langue poussée à bloc le territoire des corps.
Clôture de l'amour, écrit pour les acteurs Audrey Bonnet et Stanislas Nordey, a été créé lors du Festival d'Avignon 2011 dans une mise en scène de l'auteur et a reçu un accueil enthousiaste auprès du public et de la critique. La pièce obtient, en 2012, le Prix de la Meilleure création d'une pièce en langue française du Syndicat de la critique et le Grand Prix de Littérature dramatique du Centre national du Théâtre. En 2013, le Prix de l'Auteur sera décerné à Pascal Rambert et celui de la Comédienne à Audrey Bonnet lors du premier Palmarès du théâtre.
Traduit en dix-huit langues et joué dans une vingtaine de pays ce texte peut désormais être considéré comme un incontournable du théâtre français de ce début du XXIe siècle.
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Stabat mater furiosa
Jean-Pierre Siméon
- Éditions Les Solitaires Intempestifs
- Classiques Contemporains
- 19 Février 2013
- 9782846813624
On n'entend pas le pas d'un homme qui va à son travail et quand un homme court vers ce qu'il aime c'est son souffle qu'on entend mais quand la foule des guerriers se met en chemin c'est son pas d'abord qu'on entend son pas qui martèle oui les coups du marteau sur la terre le pas qui frappe et qui dit je suis là je suis partout Stabat Mater Furiosa, cri solitaire d'une femme qui se révolte contre la guerre et la violence, fut montée pour la première fois en 1999 par Christian Schiaretti. Depuis plus de soixante mises en scène ont été réalisées en France. Cette pièce d'un poète venu au théâtre a été traduite en sept langues et jouée dans quatorze pays.
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J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne
Jean-Luc Lagarce
- Éditions Les Solitaires Intempestifs
- Classiques Contemporains
- 22 Février 2018
- 9782846815178
Ce n'est pas bien ou mal‚ ou rassurant encore. Ce n'est pas vrai‚ c'est ainsi‚ ce n'est pas vrai‚ on imagine et on s'arrange avec ce qu'on imagine‚ mais ce n'est pas vrai.
Je ne sais pas‚ je ne crois pas‚ je ne mourrai pas de chagrin‚ je ne m'imagine déjà plus‚ il ne me semble pas‚ je ne m'imagine déjà plus mourir de chagrin.
Pourquoi est-ce que je mentirais ?
On voulait la tragédie‚ la belle famille tragique mais nous n'aurons pas cela‚ juste la mort d'un garçon dans une maison de filles.
Tu peux sourire‚ rien d'autre.
Ce texte fut le premier à participer à la reconnaissance de Jean-Luc Lagarce après sa disparition, tant sur la scène francophone que sur la scène internationale comme en témoignent plus d'une trentaine de traductions à travers le monde. En 2018, la Comédie-Française donne une nouvelle mise en scène de cette pièce qui, portée par un choeur de cinq femmes, fait écho à Juste la fin du monde.
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Il ne m'est jamais rien arrivé : Un projet de Vincent Dedienne, d'après le Journal de Jean-Luc Lagarce
Vincent Dedienne, Jean-Luc Lagarce
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Adaptations Theatrales
- 16 Janvier 2025
- 9782846817677
Parfois je fais appel à ce souvenir formidable - en le vivant je savais déjà qu'il serait un souvenir heureux - « une nuit‚ dans Tiergarten à Berlin‚ sous la lune‚ la chaleur douce‚ j'avais joui avec un garçon‚ je traversais un champ‚ j'étais seul et je savais que ma vie fut belle aussi ».
Qui était réellement Jean-Luc Lagarce ? Pour son projet, Vincent Dedienne explore les carnets d'écriture de l'un des plus grands dramaturges du xxe siècle. Dans ce Journal, au fil des années, se dessine le portrait intime d'un jeune homme drôle et terrifiant.
C'est une vie solitaire et sentimentale entre Paris et Besançon dans les années 1980. La vie d'un fou de théâtre, qui voit apparaître le sida et mourir Coluche et Simone Signoret. Une grande et une petite vie à la fois.
Pour évoquer la vie artistique et privée de l'auteur de Juste la fin du monde, Vincent Dedienne a choisi principalement des extraits du Journal 1 (1977-1990) et Journal 2 (1990-1995) de Jean-Luc Lagarce ainsi que des passages des récits Le Voyage à La Haye et Le Bain issus de Trois Récits. -
Derniers remords avant l'oubli
Jean-Luc Lagarce
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 1 Août 2004
- 9782846810630
J'aurais préféré ne rien voir. Je me souvenais suffisamment. Et rester là, comme une cousine pauvre...
Ce que je voudrais que vous sachiez : je craignais de gêner par ma présence, vous ne m'avez jamais beaucoup aimée, Hélène et vous ; et lui, près de vous, il m'aime moins, je préfère ne pas le constater. Un peu exclue par avance, inopportune, là à m'extasier sans fin sur le jardin, l'air de la campagne -je ne vous ai pas dit ? Je n'aime pas beaucoup la campagne et nous ne souhaitons pas prendre votre place ; venir s'y reposer, le barbecue, la tondeuse à gazon pour l'herbe haute, nous ne sommes pas fatigués...
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L'histoire sans histoire d'un homme dans la France de ces vingt dernières années, les rencontres, la famille, les amis, les amours rencontrées et vécues, le travail et les aventures. Le roman.
On regarde, on imagine ce que sera sa vie, on croit la voir devant soi, et peu à peu, la vivant, on se retourne lentement sur soi-même, on observe le chemin parcouru, l'éloignement lent et certain qui nous mena là où nous sommes, aujourd'hui, du pays lointain d'où nous sommes partis.
C'est le récit de l'échec, le récit de ce qu'on voulut être et qu'on ne fut pas, le récit de ce qu'on vit nous échapper. Et la douleur, oui. La douleur, mais encore, peut-être la sérénité de l'apaisement, le regard paisible porté sur soi-même.
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Du luxe et de l'impuissance
Jean-Luc Lagarce
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Du Desavantage Du Vent
- 1 Avril 2008
- 9782846812252
Nouvelle édition revue et augmentée.
Raconter le Monde, ma part misérable et infime du Monde, la part qui me revient, l'écrire et la mettre en scène, en construire à peine, une fois encore, l'éclair, la dureté, en dire avec lucidité l'évidence. Montrer sur le théâtre la force exacte qui nous saisit parfois, cela, exactement cela, les hommes et les femmes tels qu'ils sont, la beauté et l'horreur de leurs échanges et la mélancolie aussitôt qui les prend lorsque cette beauté et cette horreur se perdent, s'enfuient et cherchent à se détruire elles-mêmes, effrayées de leurs propres démons. Dire aux autres, s'avancer dans la lumière et redire aux autres, une fois encore, la grâce suspendue de la rencontre, l'arrêt entre deux êtres, l'instant exact de l'amour, la douceur infinie de l'apaisement, tenter de dire à voix basse la pureté parfaite de la Mort à l'oeuvre, le refus de la peur, et le hurlement pourtant, soudain, de la haine, le cri, notre panique et notre détresse d'enfant, et se cacher la tête entre les mains, et la lassitude des corps après le désir, la fatigue après la souffrance et l'épuisment après la terreur.
Ce volume est composé d'articles et d'éditoriaux commandés à Jean-Luc Lagarce par les théâtres et des revues. Il est établi d'après l'ordre chronologique d'écriture des textes. La présente édition intègre les exergues aux éditoriaux écrits pour le Théâtre Granit tels qu'ils apparaissent dans le contexte original.
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Après Gone, Tamara Al Saadi poursuit avec Taire son exploration du mythe d'Antigone, cette icône littéraire de la résistance qui a traversé les siècles et donné lieu à de nombreuses adaptations.
Taire met en miroir deux adolescentes, prostrées face au monde qu'on a construit autour d'elles. L'une prend corps dans un contexte mythologique, l'autre évolue dans notre société, marquée par son parcours d'enfant placée par l'Aide sociale à l'enfance.
À travers ce texte, ce sont les visions d'une adolescence accablée par le monde qui l'entoure et qui ne parvient plus à penser son avenir que l'autrice interroge. À la croisée de la recherche en sciences sociales et du théâtre, le travail de l'autrice et metteuse en scène s'est nourri en amont de rencontres et d'ateliers avec des jeunes en milieu hospitalier et lieux de soins. Au coeur d'une actualité traversée par des problématiques environnementales, géopolitiques, sociales et caractérisée par une anxiété croissante chez les adolescents, comment ces derniers perçoivent-ils cette figure féminine qui se dresse face à l'autorité paternelle et politique ? Comment ce mythe résonne-t-il alors que le monde contemporain plonge les plus jeunes dans un état de sidération ? Quel regard portent-ils sur leur propre impuissance, leur nécessité de crier une révolte impossible ? -
Tiago Rodrigues, un discours de moins
Mohamed El Khatib, Tiago Rodrigues
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Du Désavantage Du Vent
- 3 Avril 2025
- 9782846817745
À l'invitation de France Culture, Mohamed El Khatib a initié en 2019 une série de portraits d'artistes qui ont marqué le théâtre ou le cinéma. Après celui d'Éric Elmosnino, voici l'itinéraire de Tiago Rodrigues. Ce portrait trace l'itinéraire de Tiago Rodrigues de son enfance et sa jeunesse au Portugal en passant par ses débuts comme acteur puis metteur en scène et auteur au sein de sa compagnie Mundo Perfeito fondée avec Magda Bizarro en 2003, de ses premiers succès parisiens à la direction du Festival d'Avignon. Mohamed El Khatib propose un regard original sur le parcours et les engagements politiques et artistiques d'une personnalité incontournable du théâtre européen.
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Créé à Vidy en septembre 2018 et salué par un remarquable succès public et critique, Les Idoles de Christophe Honoré met en scène une génération d'artistes morts du sida qui se réincarnent sur le plateau du théâtre pour échanger sur l'amour, la maladie, l'art et l'engagement.
Christophe Honoré revient sur une autre génération d'artistes, celle d'avant lui, celle des années 1980-1990. Ce n'est pas exactement une génération, encore moins un mouvement, mais des vies d'artistes ou d'auteurs qui ont en commun une époque, la France des années Mitterrand, et une maladie, le sida. Les Idoles revient sur six artistes majeurs, sur leurs oeuvres et leurs vies, sur ce qui fut leur façon, à chacun différente, de traverser la maladie et d'attendre la mort - fantômes contemporains pour parler d'aujourd'hui. Les Idoles met en scène Jean-Luc Lagarce, Bernard-Marie Koltès, Hervé Guibert, Serge Daney, Cyril Collard et Jacques Demy, interprétés par des comédiens indifféremment masculins ou féminins.
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Les règles du savoir-vivre dans la société moderne
Jean-Luc Lagarce
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 1 Août 2004
- 9782912464613
Naître, ce n'est pas compliqué. Mourir, c'est très facile. Vivre, entre ces deux événements, ce n'est pas nécessairement impossible. Il n'est question que de suivre les règles et d'appliquer les principes pour s'en accommoder, il suffit de savoir qu'en toutes circonstances, il existe une solution, un moyen de réagir et de se comporter, une explication aux problèmes, car la vie n'est qu'une longue suite d'infimes problèmes, qui, chacun, appelle et doit connaître une réponse.
Appuyé sur le livre des convenances, des usages et des bonnes manières, faisant toujours référence, sans jamais rien laisser passer de sa propre nature intime, cette bête incontrôlable qui ne laisse parler que son coeur, c'est bien risible, faisant toujours référence et ne voulant pas en démordre, à la bienséance, l'étiquette, les recommandations, le bon assortiment des objets et des personnes, le ton et l'ordre, on se tiendra toujours bien, on sera comme il faut, on ne risquera rien, on n'aura jamais peur.
Si l'on en croit la baronne, tout est simple sur terre, pour peu que l'on respecte les règles d'un savoir-vivre, où de la naissance à la mort, rien n'échappe aux canons du bon goût officiel.
Le Monde Un implacable et fort drôle manuel de sauvetage, sinon de survie, au fil des rites qui régissent la vie, de la naissance à la mort.
Le Nouvel Observateur Lagarce passe insensiblement de la chambre nuptiale à la chambre mortuaire et, partant, raconte l'histoire d'une vie réglée comme du papier à musique et qui, sous la partition tatillonne, pousse par mégarde les pions de sa mélodie.
Libération.
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à la carabine ; cheveux d'été
Pauline Peyrade
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 8 Octobre 2020
- 9782846816137
Deux textes sur la nécessité de se faire justice soi-même, de reprendre possession de sa voix et de son corps, de ne pas se laisser détruire par la violence subie. Se défendre au point d'être indéfendable, c'est parfois le prix à payer pour ne pas se briser.
Le point de départ de l'écriture, c'est l'histoire d'une enfant de onze ans qu'un tribunal français a reconnue consentante à son propre viol. Cette enfant devenue jeune femme, l'écriture l'invite à se faire justice elle-même. La pièce met en scène la jeune fille et son agresseur, un ami de son frère, dans une situation qui dérape, qui n'est pas préméditée, mais dont l'agresseur demeure responsable, pour ne pas dire coupable.
Ce n'est pas une réparation. Ce n'est pas une résilience. Parce qu'il y a des points de non-retour, des intolérables. Parce qu'à la violence extrême ne répond pas l'espoir, ni la compassion, ni la compréhension. Parce que l'Histoire a canonisé Martin Luther King et diabolisé Malcolm X, alors que l'un n'aurait pas pu se faire entendre sans l'autre. Parce qu'on exhorte les soumis·e·s à la non-violence, au silence, à l'humour, à la patience, afin d'éviter que les forces ne se renversent. Parce que les femmes qui usent de la violence deviennent aussitôt des monstres. Parce qu'à la violence répond la violence, implacable, furieuse.
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La vie secrète des vieux
Mohamed El Khatib
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Du Desavantage Du Vent
- 27 Juin 2024
- 9782846817417
Faire face au vieillissement, c'est aussi affronter d'une part le regard social et d'autre part observer son corps usé qui altère jour après jour l'autonomie. Et pourtant, l'amour demeure. Et plus encore, le désir qui s'accompagne d'une sexualité revisitée. Réinventée car elle ne se conforme plus ni à la performance, ni à la pression sociale, mais elle développe son propre rythme, son propre temps, sa propre intimité fragile parfois tout aussi intense. Il sera donc question, à travers des rencontres retranscrites avec nos vieilles et nos vieux, de savoir comment se vit l'amour et comment on fait encore l'amour.
Pour mener ce travail documentaire, Mohamed El Khatib a recueilli la parole de personnes âgées de tous horizons sociaux afin de tisser un récit témoignant d'une pluralité d'expériences amoureuses. Ce paysage amoureux du troisième âge constituera le tableau nostalgique de nos bilans amoureux, mais sera aussi une promesse : celle que le désir peut se nicher jusqu'aux derniers instants dans la fragilité de nos vies. -
Soeurs, nos forêts aussi ont des épines
Penda Diouf
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 5 Décembre 2024
- 9782846817622
Lorsque la cadette décide de prendre son envol, les liens qui unissent deux soeurs sont ébranlés, et leurs souvenirs avec. À travers des éléments très organiques, la forêt, l'eau, la grotte, Penda Diouf plonge dans les abysses de la sororité. L'aînée, qui a toujours pris le relai de leur mère pour s'occuper de sa petite soeur, s'inquiète de son départ et tente, inconsciemment, de la retenir. Et puis, surgit ce souvenir: elles sont petites, à bord d'un bateau qui part à la dérive. La cadette tombe à l'eau sous les yeux de sa grande soeur qui ne réagit pas. À partir de cette métaphore de la complexité de la sororité, les deux personnages remontent un fil entre souvenirs réels et fantasmés, à l'occasion d'une balade en forêt. C'est l'heure de comprendre les liens qui les unissent, non seulement en tant que soeurs, mais aussi en tant que femmes partageant une histoire commune depuis les origines de l'humanité, à partir de l'Australopithèque Lucy, jusqu'à nos mères, nos paires et les prochaines à naître.
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Les deux déesses : Déméter et Perséphone une histoire de mère et de fille
Pauline Sales
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 24 Octobre 2024
- 9782846817424
À quinze ans, Déméter se fait violer par Zeus. Enceinte, elle s'enfuit sur terre où elle accouche de Koré. Devenue adolescente, Koré part camper avec ses copines. Elle est kidnappée et abusée par son oncle Hadès qui la conduit en enfer. Déméter, éperdue, cherche sa fille neuf jours et neuf nuits avant d'apprendre la vérité. L'histoire se répète. Viol et contrainte. Femmes enfermées dans une destinée qu'elles rejettent. Déméter sombre dans la douleur. Le blé est atteint de la même maladie. Zeus est contraint de rendre Perséphone à sa mère. Perséphone a pris goût aux morts dont elle s'occupera un tiers de l'année avant de rejoindre sa mère et les vivants le reste du temps.
Quelle serait aujourd'hui la figure du mal ? Où sont nos morts contemporains ? Quelle déesse se cache derrière nos SDF ? La pénurie de blé que nous connaissons aujourd'hui n'est-elle pas le symbole d'un mal plus profond : ne plus savoir prendre soin de la terre ? Comment s'émanciper d'une mère puissante et aimée ? Comment les traumatismes nous suivent et nous habitent ? Quels sont ces fils invisibles qui nous lient si fortement à notre famille, à notre généalogie, alors que nous avons cru les couper et y échapper ? Quel compromis sommes-nous contraints de trouver dans nos vies pour continuer à vivre ensemble ? Comment s'échapper et s'affranchir d'une oppression masculine ? Autant de questions que pose la réécriture du mythe aujourd'hui.
Les Deux Déesses se présente comme une réécriture contemporaine, théâtrale et musicale du mythe de Déméter et Perséphone, faisant apparaître des problématiques actuelles de la société. Ce couple de mère et fille qui a su tenir tête aux Dieux et se retrouver envers et contre tout. Ainsi sont nées les saisons, dit-on. -
Portrait de Raoul Tome 2 : Il s'en va
Philippe Minyana
- SOLITAIRES INTEMPESTIFS
- Bleue
- 27 Mars 2025
- 9782846817684
Après Portrait de Raoul l'écrivain Philippe Minyana nous délivre la suite du diptyque consacré à l'incomparable comédien Raoul Fernandez, source d'inspiration.
Aujourd'hui Raoulita s'apprête à faire un nouveau voyage tout aussi magique que ceux qui ont jalonné sa vie d'artiste : Rejoindre sa maman Betty, au ciel.
On chante beaucoup dans les spectacles de Philippe Minyana. Ses personnages, comme chez Tchekhov, ont toujours un air accroché aux lèvres. Déjà dans Portrait de Raoul, Raoul Fernandez, qui connaît la chanson, y exerçait ses talents. Il racontait son enfance au Salvador, sa mère couturière qui l'a élevé en fille. Puis son départ pour Paris où il devint l'habilleuse de Copi qui révèle en lui ses talents d'actrice. L'avant, l'après, l'histoire d'un homme qui avait envie de vivre toutes les vies, et rêvé d'être femme, avant de revenir à la case départ. Quand il parle de Raoul, Minyana n'a pas de mots assez enthousiastes pour dire son admiration, ces Chansons sont d'abord des chansons d'amour -
La rumba est née d'allers-retours à travers l'océan Atlantique, entre l'Afrique et les Caraïbes. La rumba cubaine et la rumba congolaise partagent les mêmes racines, qui plongent bien au-delà du xixe siècle.
Opération Rumba raconte le parcours de deux frères en quête de leurs origines, à travers un voyage épique et musical bordé de paysages, de rythmes et d'histoires pétillantes et piquantes à la fois. Ainsi se tisse au fil des rencontres une voix qui les emmène vers le but rêvé en compagnie d'une saga de personnages fantasques et tous loufoques entre fictions et réalités, entre mythes et tranches d'Histoire, entre anecdotes extraites des chansons populaires et douleurs politiques : vérités historiques. C'est une palette riche en émotions qui serait contre toute attente la découverte des raisons profondes de la rumba. -
Nous sommes vivants
Clotilde Mollet
- Éditions Les Solitaires Intempestifs
- Bleue
- 26 Juin 2025
- 9782846817783
Le temps passe, la vie est imprévisible, la mort toujours possible et les enfants y sont confrontés beaucoup trop jeunes. Il y a la nostalgie des souvenirs, l'abandon, la solitude, la difficulté d'être, et d'être un enfant dépendant, « un enfant pas fini », mais est-on un jour fini ? Toutefois surviennent des moments de grâce, de joie, des fous rires où la vie vous met cul par-dessus tête, malgré tout, avec l'insouciance de l'enfance qui revient.
Un frère et une soeur. Que s'est-il passé ? Ont-ils perdu leurs parents ? Sont-ils les rescapés d'une catastrophe ? Sont-ils en train de « jouer à mourir », que ce soit dans une cour d'école ou chez eux, derrière une porte ? Sont-ils vieux ? Ont-ils perdu la mémoire ou le rapport au temps ? Ils ont quatre, huit, ou quatre-vingt-huit ans. Une fratrie en quête d'une mémoire commune.
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De Catherine Deneuve à Marilyn Monroe en passant par Romy Schneider et Delphine Seyrig, Des femmes qui nagent est un portrait kaléidoscopique d'actrices et de réalisatrices, dont certaines, pionnières, ont été oubliées. À travers cet hommage sororal, Pauline Peyrade nous renvoie le reflet de femmes puissantes et multiples, créatrices de leur vie autant que de leur art.
« Au début du geste, il y avait une actrice, il y avait Marilyn. Il y avait sa voix, ses sourires, ses haussements d'épaules. Il y avait l'irrésisti ble, le mystère, les médicaments, la disparition. Il y avait la fascination, une tentative de mettre en mots l'insaisissable, de capturer la belle sur la page.
Puis sont apparues Romy, Karidja, Brigitte, Anonyme 1, Mouna, Anonyme 2, Delphine, Adèle, Danielle, Catherine, Isabelle, Patricia, Maggie, Aïssa, et d'autres qui patientent encore aux portes de l'écriture comme dans les salles d'attente des auditions, des concours, des agences. Elles surgissent par associations, par fractures, pour brosser par touches un portrait pluriel, un parcours diffracté qui raconte les actrices et interroge leurs places dans nos imaginaires et dans nos fictions. » Pauline Peyrade -
Un homme se tient face à une enquêtrice. Son fils a disparu. Sa soeur également, à qui il l'avait confié quelques mois plus tôt. L'homme parle peu. Il se trouve beaucoup d'excuses. N'est responsable de rien. Surtout pas de l'état du jeune homme. En parallèle à cet échange, à rebours, on découvre les derniers mois de la vie du jeune homme. Son arrivée à la campagne, placé là par un père qui ne gère plus ses responsabilités familiales. Ses premiers pas dans un nouveau collège. La découverte d'une vie si différente de la sienne. Les motos. Les longs week-ends dehors. La chasse. Le travail aussi, à portée de main, ici. Les bandes et la solitude mêlées.
Garçon interroge la manière dont on se construit garçon au milieu des autres. Comment se déjouent les filiations quand les liens sont abîmés ? Comment se construit le rapport à l'Autre ? La confiance. La parole. La prise de conscience de sa propre intériorité.
La pièce dessine les chemins chaotiques d'une masculinité qui se cherche, entre attendus virilistes, prises de risques et détournements de genre. -
Pauline :
Pauline est de retour chez ses parents, dans la chambre où elle a passé son enfance et son adolescence. Elle est rentrée pour y trouver refuge alors que s'ouvre le procès qu'elle attente à son agresseur, un ancien directeur de colonie de vacances qui l'a violée l'été de ses douze ans. Le temps d'une nuit, elle revient sur les années écoulées depuis son agression. Elle se rappelle ces journées de juillet, les ténèbres qui les ont suivies, le secret qu'elle a porté au fond de son corps. Le temps qui s'est arrêté, la vie qui a continué - ou l'inverse. La violence de la prise de conscience, les épreuves pour être crue, une fois la mémoire retrouvée, la parole libérée.
Valentin :
C'est d'abord un jeune homme qui apparaît. Jeune, cheveux châtains, la barbe en bataille, il s'avance vers une tombe et dépose sur la pierre un cahier de brouillon Conquérant, couverture de papier bleu, 96 pages. C'est ensuite le cahier qui s'ouvre. Sur l'année 2017, les derniers mois du lycée. Puis sur les pages déchirées de l'été 2018, où sa vie bascule dans les ténèbres, et une date, le 9 septembre, qui marque la frontière entre l'« avant » et l'« après » la catastrophe survenue, sans prévenir, dans sa vie : la disparition brutale d'un petit frère de cinq ans et demi. Ce sont, enfin, les feuillets du chemin qu'il lui faut parcourir pour quitter les enfers. Par le jeu et l'écriture, revenir au monde, à lui-même et aux siens. -
Locataire de la parole Tome 2 : 2013-2025
Stanislas Nordey, Frédéric Vossier
- Éditions Les Solitaires Intempestifs
- Du Désavantage Du Vent
- 22 Mai 2025
- 9782846817738
Comment décrire la vie de quelqu'un si ce n'est avec des verbes d'action ? Qu'est-ce que vivre, sinon agir (mais aussi subir, bien sûr...) ? Réveiller la verbalité pratique des mots permet de dessiner les grands axes d'une biographie. Suivre à la trace Stanislas Nordey, c'est rassembler des verbes qui révèlent sa vie : créer, jouer, diriger, programmer, produire, lire, enseigner, observer, partager, pleurer, etc. C'est dans le flux matériel et concret de ces différentes lignes de force que j'ai construit ce qui s'avère être la suite de Stanislas Nordey, Locataire de la parole. Nous avions clos ce premier volet en mai 2013, juste avant la création de Par les villages dans la cour d'honneur du Festival d'Avignon. Moment de consécration pour ce metteur en scène à la carrière hors du commun, faite de fulgurances, d'insolence et de tempête. J'avais titré le préambule de l'ouvrage « La dernière «orgie» » pour bien caractériser l'histoire d'un parcours artistique et biographique emporté et débordé par des excès.
Nous sommes en 2025. Douze années ont passé. Avec, en passant, la prise de direction du TNS en juin 2014, expérience institutionnelle qui a duré neuf ans. Nordey n'était pas revenu dans l'institution en tant que directeur depuis 2001, quand il quittait le TGP à Saint-Denis, au terme d'une séquence intense, explosive et houleuse. Comme il nous l'explique aujourd'hui, diriger le TNS était une façon de réparer les blessures laissées par ce qui avait eu lieu à Saint-Denis. À Strasbourg, ce n'était plus le même homme. Quelque chose de fondamental avait bougé, sans pour autant avoir abandonné les principes directeurs. -
Après la représentation, on chante une fois encore, on joue de petits sketches idiots qui nous firent toujours rire - ceux-là qu'on préfère et que nous gardons pour nous - on danse un vieux numéro que nous avions appris pour une ancienne revue de pacotille, on se souvient du temps de notre gloire passée au kristall-palast de leipzig.
On ricane, on imite, on hurle de rire et parfois, aussi, nous nous laissons aller à la nostalgie. demain, nous fuirons, mais, ce soir encore, nous faisons semblant puisque nous ne savons rien faire d'autre.