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Solitaires Intempestifs
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Le songe d'une nuit d'été
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 1 Mai 2004
- 9782846810845
Si nous vous avons offensés, ombres que nous sommes, pensez que vous ne faisiez que dormir quand ces visions venaient surgie et ce fragile et vain mensonge, aussi évanescent qu'un songe, seigneurs, accordez-lui pardon : alors, nous nous amenderons.
Oui, foi de puck, en vérité, si une chance imméritée nous épargne le noir venin, nous nous amenderons demain...
Cette traduction a été créée le 11 mai 2004 à l''occasion de l'inauguration du Nouvel Olympia de Tours dans une mise en scène de Gilles Bouillon.
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Macbeth
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 19 Janvier 2018
- 9782846815390
Je porte en moi soixante-dix ans de souvenirs, et j'en ai vu, pendant tout ce temps, des heures affreuses, d'étranges choses - mais cette nuit atroce réduit à rien tout ce que j'ai vécu.
Macbeth se situe tout entier sur les bords de l'humanité. On y rencontre des sorcières dont le « savoir dépasse celui des mortels », des phénomènes et des actes « contre nature », et des personnages qui se demandent si « être homme », c'est chercher à se dépasser ou se tenir dans les limites de l'humanité.
Comment faut-il considérer les époux Macbeth ? Comme des monstres, des humains sortis de leur nature, ou plutôt, ce que semble suggérer Shakespeare, des humains qui se débattent comme tout un chacun avec leur part d'inhumanité et leurs fantasmes ? L'ambition qui les guide vers le meurtre, l'amour qui les lie dans leur projet, la peur qui les tétanise ou les pousse à s'enfoncer dans le crime, faut-il les mettre au compte de leur humanité ou de leur inhumanité ?
S. B.
Création à l'Odéon-Théâtre de l'Europe (Paris) du 26 janvier au 10 mars 2018 dans une mise en scène et une scénographie de Stéphane Braunschweig.
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Cette édition s'adresse plus précisément au public des terminales qui aborde ce texte par le biais de la philosophie. Antigone met en scène le conflit entre les lois non écrites, sacrées et inviolables, des Dieux, et les lois écrites, civiles, utiles et opportunes de la Cité.
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La tempête
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 1 Décembre 2003
- 9782846813778
Pendant cette tempête. La rencontre Laisse vos gens si fort abasourdis Qu'ils en dévorent leur raison et peinent A croire que leurs yeux font leur office En vérité, que leurs paroles sortent D'un souffle naturel ; si bousculés Que vous ayez pu être hors de vos sens, Sachez pour sûr que je suis Prospéro, Ce même duc expulsé de Milan, Qui, très étrangement, a débarqué Sur cette côte où vous fîtes naufrage, Pour en être le roi. Mais plus un mot, Car c'est une chronique au jour le jour, Non un récit pour un premier repas, Qui ne sied pas aux retrouvailles.
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Les oiseaux
Aristophane
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 13 Mars 2017
- 9782846815130
Voyez, chez nous, les cigales pendant l'été chantent dans les figuiers tandis que l'Athénien, pendant toute l'année, chante l'air des procès. C'est toujours la musique des litiges et délations... Donc, tels que vous nous voyez, nous sommes partis et nous cherchons un endroit enfin tranquille pour y passer tranquillement notre vie. Présentement, nous sommes à la recherche du roi Térée changé en huppe, pour lui demander si un jour en volant, il a vu une ville comme ça. Voilà.
Dans le ciel grec, à mi-chemin entre la terre et l'Olympe des dieux, Aristophane a rêvé Coucouville-sur-Nuages. Cité dans l'immensité, au milieu des nuées, c'est le paradis d'un poète où la petite huppe et son épouse, le rossignol au blond jabot, deviennent les messagers de deux humains guidés par une corneille et un geai.
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Comme il vous plaira
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Février 2011
- 9782846813020
Mes compagnons‚ mes frères en exil.
Notre longue habitude ne rend-elle.
Plus douce notre vie en ces espaces.
Qu'au sein des pompes peintes ? Ces forêts.
Ne sont-elles plus libres que la cour ?
Nous sentons moins le châtiment d'Adam.
Et les saisons changeantes : quand la glace.
Quand l'injure gelée du vent d'hiver.
S'accrochent et me mordent tous les membres.
Quand j'en tremble de froid‚ oui‚ même alors.
Je souris et je dis : ces conseillers.
Eux‚ sans chercher à me flatter‚ ne veulent.
Que me montrer ce que je suis vraiment..
Doux est l'usage de l'adversité.
Qui‚ comme le crapaud‚ laid‚ venimeux.
Porte à son front une gemme précieuse.
Et notre vie‚ loin des séjours communs.
Trouve une langue aux arbres‚ lit des livres.
Dans le cours des rivières‚ des sermons.
Dans les pierres‚ du bien en toute chose.
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Beaucoup de bruit pour rien
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Septembre 2015
- 9782846814188
Pourquoi ? Mais quoi, toute chose terrestre Ne crie-t-elle sa honte ? A-t-elle pu Nier l'histoire imprimée dans son sang ?
Non, n'ouvre plus les yeux, Héro, sois morte.
Si je ne te pensais agonisante, Si je croyais que ta conscience allait Résister à tes hontes, c'est moi-même, Comme un dernier renfort de tes remords, Qui frapperais ta vie. Et j'étais triste De n'en avoir qu'un seul ? Et j'en voulais À la frugalité de la nature ?
Tu étais une en trop-pourquoi rien qu'une ?
Pourquoi as-tu toujours été aimable À mes regards ? Pourquoi, par charité, N'ai-je pas recueilli l'enfant d'un pauvre, Dont, s'il se fût ainsi souillé d'ordure, J'aurais pu dire : « Rien de moi n'est sale, C'est de reins inconnus que vient la honte. » « Écrite dans les dernières années du règne d'Elizabeth, en 1598, Beaucoup de bruit pour rien est la première des pièces que Shakespeare consacre plus particulièrement à la Rumeur. D'Othello (1603) au Conte d'hiver (1610) en passant par Cymbeline (1609), les chuchotements de la calomnie sèment la haine, la jalousie et la mort. [.] Mais son traitement dans cette comédie est différent de ce que l'on va trouver ailleurs, car si la Rumeur est calomnie et entraîne l'action vers la tragédie, elle peut aussi avoir des effets positifs. » Margaret Jones-Davies, extrait de la préface
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L'Orage
Alexandre Ostrovski
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 4 Mai 2005
- 9782846811200
Un orage se rapproche de la petite ville située sur les bords de la volga et qui abrite une communauté de marchands, de bourgeois et d'ouvriers.
C'est là qu'une jeune mariée, en succombant au neveu du notable local, va provoquer une autre tempête qui ébranlera toute cette société régie par un code social et un ordre religieux sclérosants, des valeurs morales mensongères et un despotisme familial.
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Sur le théâtre de marionnettes
Heinrich Von Kleist
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 7 Octobre 2003
- 9782846810708
Voyez donc Mademoiselle P..., continua-t-il, quand elle joue Daphné, et que, poursuivie par Apollon, elle se retourne vers lui : elle a l'âme dans les vertèbres lombaires ; elle se penche comme si elle voulait se briser, telle une naïade de l'école du Bernin. Regardez le jeune F..., lorsque, dans le rôle de Pâris, il se tient entre les trois déesses et tend la pomme à Vénus, il a l'âme (c'est terrible à voir) dans le coude. De telles erreurs, ajouta-t-il pour couper court, sont inévitables depuis que nous avons goûté à l'arbre de la connaissance. Le paradis est verrouillé et le chérubin loin derrière nous ; il nous faut donc faire le voyage autour du monde et voir si, peut-être, quelque part, del'autre côté, il ne serait pas à nouveau ouvert.
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Lenz
Georg Büchner
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 1 Octobre 2004
- 9782846811187
« Le 20 janvier Lenz traversa la montagne. » Au sein même de la nature, la menace couve déjà. Voilà l'itinéraire d'un homme qui s'éloigne, poète aux nerfs saccagés, sujet à de grands troubles psychiques. Sur ce chemin ponctué de rencontres et d'affrontements, nul apaisement ne peut plus être éprouvé. Reste le vertige d'un homme en lutte contre la désagrégation de son esprit, frôlant le suicide et la folie, et filant vers l'abîme.
Tels sont quelques-uns des éléments de ce récit basé sur une histoire réelle, celle du poète et dramaturge Jakob Lenz, ami de jeunesse de Goethe, lors de son passage dans les Vosges. Par le filtre de son imaginaire, Georg Büchner a fait de la course folle de ce personnage étonnant l'une des histoires les plus troublantes de la littérature universelle.
La traduction de Georges-Arthur Goldschmidt offre une nouvelle résonance à ce récit, rendant à la langue de Büchner ses jaillissements et sa violence, restituant la précision et la beauté d'un style pour le porter au summum de sa puissance.
Cette édition est enrichie d'une étude sur les sources de l'oeuvre et de la traduction intégrale des notes du pasteur Oberlin, qui inspirèrent Georg Büchner pour l'écriture de son récit.
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Le suicidé
Nicolaï Erdman
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 26 Juin 2006
- 9782846811668
N'importe comment, mais vivre. Quand on coupe la tête à un poulet, il continue de courir dans la cour la tête coupée, même comme un poulet, même la tête coupée, mais vivre. Camarades, je ne veux pas mourir : ni pour vous, ni pour eux, ni pour une classe, ni pour l'humanité, ni pour Maria Loukianovna. Dans la vie, vous pouvez être des gens très chers, des bien-aimés, des proches. Même les plus proches. Mais devant la mort, que peut-il y avoir de plus proche, de plus aimé, de plus cher que son bras, que sa jambe, que son ventre ? Je suis amoureux de mon ventre, camarades. Je suis amoureux fou de mon ventre, camarades.
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Le Moine noir
Anton Tchekhov
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 24 Mars 2004
- 9782846810753
Par un après-midi de l'été 1893, alors qu'au domaine de Melikhovo tout le monde fait la sieste, Tchekhov se réveille en sursaut et se précipite hors de sa chambre : il a vu en rêve un moine noir et ce rêve lui fait une impression si terrible qu'il en reste bouleversé. Sa manière de se débarrasser d'une vision qui continue de le hanter sera d'en faire, au cours de l'été, la matière d'une longue nouvelle, une nouvelle étrange, d'un genre tout à fait nouveau dans son oeuvre et qu'il semble avoir volontairement abrégée, laissant floues les lignes qui lui auraient permis d'en faire un roman au moment même où il les avait mises en place.
Avec Le Moine noir, nous avons l'une des plus célèbres nouvelles de Tchekhov et, tout à la fois, passant bien largement le genre fantastique auquel on la rattache, une réflexion sur la maladie plus actuelle que jamais.
Françoise Morvan
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Tragédies complètes Tome 1 : Ajax, Antigone, la mort d'Héraklès, Oedipe roi
Sophocle
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 12 Mai 2022
- 9782846816397
Ce premier volume du théâtre complet de Sophocle présente les quatre pièces les plus anciennes du dramaturge grec : Ajax, Antigone, La Mort d'Héraklès (Les Trachiniennes) et OEdipe roi, dans une nouvelle traducti n d'Irène Bonnaud (avec la collaboration de Malika Hammou pour Antigone).
Dans sa traduction, Irène Bonnaud est soucieuse de rendre la variété de la langue sophocléenne qui joue en virtuose des alternances de rythme et des écarts de tonalités. Elle met en valeur l'humour de Sophocle, peu relevé par les commentateurs, qui brille dans l'irrupti on sur scène de personnages populaires, souvent porteurs de mauvaises nouvelles et très inquiets de ce qu'il va leur arriver. Leur bon sens plébéien, leur poltronnerie est d'un comique irrésisti ble, et côtoie avec une facilité déconcertante les échanges les plus dramati ques, les réfl exions philosophiques les plus profondes.
Pour Irène Bonnaud, il est nécessaire que la traducti on théâtrale « soit renouvelée constamment, parce qu'elle est liée à l'oralité, à la langue telle qu'on la parle. Il ne s'agit pas d'adaptation ou d'actualisation, mais simplement de ne pas conserver une strate temporelle intermédiaire, un état de la langue française qui fait écran entre Sophocle et nous. Autant qu'il est possible, il faut nous laisser seuls avec les Grecs, en tête-à-tête ».
Redécouvrir Sophocle c'est aussi, outre l'effi cacité dramati que admirable dans sa profondeur philosophique, entendre une oeuvre qui permet d'appréhender la tension féconde, vive, sans cesse renouvelée entre art et politique.
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Le dragon : conte en trois actes
Evguéni Schwartz
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 3 Novembre 2021
- 9782846816731
Je pensais que vous étiez seulement soumis au dragon comme le couteau est soumis au brigand. Mais‚ vous‚ mes amis‚ il s'avère que‚ vous aussi‚ vous êtes des brigands ! Je ne vous accuse pas‚ vous ne le remarquez pas vous-mêmes‚ mais je vous en supplie - reprenez conscience ! Ou‚ réellement‚ le dragon n'est pas mort et‚ comme ça lui arrivait souvent‚ il s'est changé en humain ? Mais‚ cette fois‚ il s'est transformé en une multitude d'humains‚ et ce sont ceux qui me tuent. Ne me tuez pas ! Réveillez-vous ! Mon Dieu‚ quelle angoisse... Déchirez la toile d'araignée dans laquelle vous êtes pris. Il n'y aura donc personne pour me défendre ?
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Le roi Richard III
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 13 Janvier 2010
- 9782846812634
Un cheval ! Un cheval ! Bandez mes plaies !
Pitié, Jésus - oh, ce n'était qu'un rêve.
Conscience lâche, comme tu me fouettes !
Les lumières sont bleues ; la nuit est morte.
Une sueur d'effroi glace ma peau.
J'ai peur de quoi ? De moi ? Bah, je suis seul ;
Richard aime Richard, moi, j'aime moi.
Y a-t-il un assassin ici ? Oui, moi.
Fuis donc ! Quoi, de moi-même ? En quel honneur ?
De peur que je me venge ? Sur moi-même ?
Je m'aime, hélas. Pourquoi ?
Pour un bienfait Que je me serais fait un jour moi-même ?
Oh non, hélas, non, plutôt je me hais.
Pour tout ce que j'ai fait de haïssable.
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Le roi nu
Evguéni Schwartz
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 10 Janvier 2004
- 9782846810814
"Le Roi nu date de 1934. C'est une pièce considérée comme une pièce pour adulte. Nul doute que les enfants peuvent y trouver leur bonheur. La pièce s'inspire du "Porcher", de "La Princesse sur un pois" et du "Roi nu" d'Andersen. Schwartz détourne les contes. Il construit une pièce merveilleuse, (comme toutes les autres) drôle, trés drôle, souvent irrésistible, insolente à souhait, complètement folle, et qui fait même parfois penser à Charlot et aux Marx Brothers." Serge Kribus.
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Les géants de la montagne ; l'enfant échangé ; la fable de l'enfant échangé
Luigi Pirandello
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 24 Août 2015
- 9782846814614
Nous sommes ici comme aux lisières de la vie, Comtesse. Sur un ordre, les lisières se relâchent, l'invisible s'insinue, les fantômes s'exhalent. Rien de plus naturel. Il se produit ce qui normalement se produit en rêve. Avec moi cela se produit aussi en état de veille. Voilà tout. Les rêves, la musique, la prière, l'amour. Tout l'infini qui se trouve dans le coeur des hommes, vous le trouverez à l'intérieur et autour de cette villa.
Rejetée de tous, la petite troupe de la Comtesse Ilse erre dans le monde pour jouer l'oeuvre d'un jeune poète mort tragiquement. À bout de forces, ils arrivent dans une villa abandonnée : le magicien Cotrone y fait régner « la vérité des rêves, plus vraie que nous-mêmes ». Il tente de les convaincre d'y achever leur quête. Mais Ilse veut à tout prix apporter la poésie au public, fût-il celui des Géants de la montagne, voisins inquiétants dont la violence évoque celle du pouvoir fasciste...
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Les exilées ; Io 467 ; flux migratoire
Eschyle, Violaine Schwartz
- Les Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 19 Février 2013
- 9782846813723
Toi qui montes la garde devant la maison des justes Accueillez ces femmes qui demandent l'asile Accueillez-les en ce pays où souffle le respect.
Les Exilées‚ dont le titre français traditionnel‚ Les Suppliantes‚ trahit la parole ferme et déterminée des héroïnes d'Eschyle‚ a été tenue a tort pour une pièce mineure et archaïque. On redécouvre aujourd'hui sa virtuosité et ses audaces.
En postface‚ Io 467 et Flux migratoire de Violaine Schwartz. Ces deux textes‚ écrits à la demande d'Irène Bonnaud pour servir d'épilogue à sa mise en scène des Exilées dans le spectacle Retour à Argos‚ disent ce qu'il en est désormais du droit d'asile en Europe.
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Les barbares
Maxime Gorki
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 4 Mai 2006
- 9782846811538
soit une ville de province " douillettement enveloppée dans la verdure des champs ", une ville oú de toute éternité, il ne se passe rien.
pas grand-chose. on y parle de tout et surtout de rien. on rêve vaguement d'une autre vie, tandis que la vraie s'écoule. dans ce monde archaïque et immuable, ce n'est pas l'inspecteur général de gogol qui peut jeter le trouble, mais l'arrivée des ingénieurs, des " constructeurs " du chemin de fer. " l'invasion des étrangers ", dit pavline, à propos de ces arrivants qui ont, pour leur part, l'impression de débarquer chez les sauvages.
au " pays des mortes eaux ", entre les postures de l'amour, les clichés, lieux communs et faux semblants supposés recouvrir le vide, les dérisoires luttes de pouvoir, quelles vont être les conséquences des bouleversements infimes, et de chocs plus conséquents induits par cette intrusion de l'extérieur et du nouveau ? qui va être le plus détruit et transformé par qui dans ce drôle de jeu ?.
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Prométhée enchaîné
Eschyle
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 5 Octobre 2010
- 9782846812863
En secourant les mortels j'ai cherché les ennuis Pourtant ce supplice Je ne pouvais l'imaginer Dépérir ainsi Cloué à cette falaise au-dessus de l'abîme À cette paroi de pierre nue et solitaire Mais au lieu de pleurer sur mes malheurs Mettez pied à terre pour écouter le sort qui m'attend
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Coeur ardent
Alexandre Ostrovski
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 12 Janvier 2009
- 9782846812481
Nous ? C'est moi‚ c'est vous‚ c'est lui‚ lui‚ nous tous. Oui‚ oui... nous tous ici - les enfants de petits artisans‚ des enfants de gens pauvres... Nous‚ je le dis‚ nous avons eu très faim‚ nous nous sommes beaucoup agités du temps qu'on était jeunes... Nous voulons manger et nous reposer‚ arrivés à l'âge mûr - voilà notre psychologie. Elle ne vous plaît pas‚ Maria Lvovna‚ mais elle est parfaitement naturelle‚ et il ne peut pas y en avoir d'autre ! Avant tout‚ l'être humain‚ très honorable Maria Lvovna‚ et‚ après‚ toutes les autres bêtises... Et donc‚ fichez-nous la paix ! Ce n'est pas parce que vous allez nous injurier‚ et pousser les autres à nous injurier‚ ce n'est pas parce que vous allez nous traiter de lâches et de fainéants que l'un d'entre nous se jettera dans l'activité sociale... Non ! Personne !
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Dommage qu'elle soit une putain
John Ford
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 17 Janvier 2006
- 9782846811514
Chez Ford, il n'y a que des anges et des démons unis les uns aux autres par leurs contradictions. L'auteur n'a pas peur de lâcher ce qui pourrait détruire les liens sociaux et familiaux en fourbissant les armes de ces jeunes gens, les armes de la subversion. Quitte à virer au cynisme, ce romantisme des temps élisabéthains, quitte à ne servir que des causes désespérées, pour la noblesse de l'échec. Mais un bourbier qui engendre une telle tragédie ne peut être dédouané. Et le malheur passé ne protège pas du malheur à venir.
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Troïlus et Cressida
William Shakespeare
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 19 Février 2013
- 9782846813785
«Le péché d'orgueil dans l'oeuvre de Shakespeare peut être à l'origine des tempêtes‚ des éclipses‚ un déchaînement dans les éléments. Mais le monde ne déploie plus ses décors dans Troïlus et Cressida. Il n'y a ni feu‚ ni air‚ ni eau‚ ni terre. La mer n'est plus que le lieu d'échanges commerciaux. L'enveloppe sécurisante des éléments semble s'être déjà dissoute et l'homme seul avec lui-même subit les conséquences du mal qu'il génère en lui-même.»
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Innocents coupables
Alexandre Ostrovski
- Solitaires Intempestifs
- Traductions Du Xxieme Siecle
- 7 Octobre 2003
- 9782846810746
Mesdames et messieurs, je vous propose de boire à la santé d'une comédienne qui a ranimé le marécage stagnant et assoupi de notre vie égarée au fond de la province. Je ne connais pas la rhétorique, donc je vais parler simplement.
Nous, les gens de l'intelligentsia de province, nous n'avons que deux occupations : jouer aux cartes et bavarder au club. Alors, rendons hommage au talent qui nous a fait oublier nos passe-temps habituels. Nous dormons, messieurs, donc soyons reconnaissants envers les gens d'exception qui nous réveillent parfois et nous rappellent qu'il existe un monde idéal, qu'on a oublié.