En 2019, Élise et Léopoldine Desprez réalisent leur rêve : partir en Asie centrale et traverser le Kirghizistan à cheval par les monts Célestes (Tian Shan). Trouver des chevaux robustes sur le marché de Bichkek, ne pas les perdre dans l'immensité de la steppe et voyager seules sans autre protection qu'un couteau et leur chien Ben font partie des défis à relever. Au fil des quatre mois de leur aventure, elles deviennent de véritables cavalières nomades dans la nature sauvage, de la vallée de l'Ak Say aux rives du lac Issyk-Koul. À chaque pas des 1 600 kilomètres parcourus, la surprenante caravane reste soudée et progresse au gré des rencontres, des bolées de koumis et des nuitées sous la yourte offertes.
Marc Alaux a parcouru plus de 6 000 kilomètres à pied au pays du Ciel bleu. De la frontière chinoise aux marches sibériennes, il a traversé les prairies centrales et orientales, mais aussi l'interminable désert de Gobi et les confins montagneux et boisés. Désireux de partager le mode de vie des « Fils de la steppe », il s'est initié à la langue mongole, a lié des amitiés, vécu sous la yourte des éleveurs nomades, pris part aux tâches pastorales, aux fêtes et aux migrations saisonnières. Il a aussi séjourné à Oulan-Bator, la capitale, et dans les villages isolés, afin de saisir toutes les nuances d'une société passée en moins d'un siècle du féodalisme au système communiste puis capitaliste. Il livre sur sa quête de l'âme mongole un récit d'aventure qui est aussi un essai d'ethnologie.
Parcourir toute la Loire à vélo ? L'itinéraire est idéal :1 000 kilomètres, du mont Gerbier-de-Jonc à Saint-Brevin-les-Pins, savourés en moins d'un printemps par Jean-Louis Boudart. Le premier coup de pédale est donné en Ardèche, par un froid glacial ; le relief du Massif central éprouve le voyageur. Mais tout au long du parcours se succèdent les rencontres avec celles et ceux qui vivent et travaillent sur le fleuve. Les premières gabares l'animent bientôt ; chemins de halage, digues et levées offrent une piste merveilleuse. Se multiplient alors écluses et parties de pêche, joyeuses agapes en Sancerrois et autres escapades dans les pas de Julien Gracq ou de Maurice Genevoix. Une aventure et un défi personnel pour ce passionné de cyclisme aimanté, tel Du Bellay, par « le pays des vertes années ». Ancien journaliste de presse écrite, de radio et de télévision, Jean-Louis Boudart est né en 1957. Il a voyagé sur les cinq continents avant de revenir à ses amours d'enfance : la Loire et le vélo.
Parti de La Rochelle sur son cotre de 11 mètres, Christophe Houdaille parvient aux îles Kerguelen après trois mois de mer. Durant un an et demi, il séjourne seul dans l'archipel, au coeur des Cinquantièmes hurlants. Son voilier Saturnin devient son partenaire dans l'exploration du littoral. Durant l'hiver, le bateau lui sert de refuge, où il se repose entre d'incroyables randonnées qui l'amènent à traverser l'archipel en tout sens, parcourant ainsi 2 000 kilomètres à pied, sous les averses de pluie et de neige. Entre deux périodes de solitude, il partage aussi des moments chaleureux avec les scientifiques de la base de Port-aux-Français, et assiste au fascinant spectacle de la vie animale - combats des éléphants de mer, parades nuptiales des albatros et rassemblement des manchots.
Certains voient la vie défiler devant eux. D'autres la prennent à bras-le-corps. C'est la volonté des héros de ces vingt nouvelles ancrées en Mongolie. Ils sont nomades, moines, soldats, amants, voleurs, clochards, artistes ou voyageurs, ils vivent à Oulan-Bator, dans le désert de Gobi ou à l'ombre des pics de l'Altaï. Ces petites gens sont à la fois les damnés et le peuple saint des steppes. Pour eux, le destin obéit à des lois qui les dépassent, mais ils s'accrochent de toutes leurs forces à l'existence, jusqu'à la victoire ou l'échec. Et ces textes nous rappellent, souvent avec humour, que vivre c'est agir pour chercher l'énergie salvatrice...
En 1934, l'alpiniste britannique Eric Shipton part à la conquête du plus haut sommet de l'Inde, la Nanda Devi, qui culmine à 7 816 mètres. Il est accompagné de Bill Tilman et de trois Sherpas. Fidèle à la philosophie de Shipton, l'expédition est légère : une vraie révolution dans le monde de l'alpinisme.
La route est longue et ardue : la montagne est encerclée de hauts sommets et les conditions climatiques sont instables, mais les pionniers vont accomplir une traversée notable en reliant trois sites sacrés.
Passionnant témoignage d'exploration dans l'Himalaya, Nanda Devi est la première traduction française d'un récit d'alpinisme culte, où se mêlent l'ardeur des efforts, la détresse parfois, mais surtout la fraternité et la liesse de cartographier un territoire sublime et inexploré.
1921-2021. Il y a cent ans paraissait Dersou Ouzala de Vladimir Arseniev. Succès à parution, cette oeuvre magnétique deviendra mondialement connue grâce au film d'Akira Kurosawa. Le théâtre du récit est la forêt de l'Extrême-Orient sibérien alors que la ruée vers l'Est supplante les tribus de souche. Au centre de l'histoire rayonne la figure de Dersou Ouzala, chasseur nanaï initié aux secrets de la forêt, héros animiste qui incarne les valeurs d'amitié, de communion avec la nature et de respect du vivant...
Il n'existait en français qu'une traduction abrégée aux deux tiers datant de 1939, plusieurs fois rééditée.
Transboréal assure ainsi la première édition intégrale à partir de la version originale sauvée du caviardage soviétique et enrichie d'une préface ainsi que d'illustrations inédites.
Nul besoin d'être Crusoé, Guillaumet ou Shackleton pour s'intéresser aux gestes qui sauvent :
L'adepte de la survie est avant tout un pragmatique, avide de savoir, désireux d'éprouver le dépouillement et de renouer avec la nature. Il recrée un univers habitable au sein d'un milieu apparemment hostile. Plantes, animaux, géographie, météorologie... tout est matière à curiosité car tout deviendra utile pour bâtir un feu, construire un abri, trouver sa nourriture. Et quand le matériel manque, les techniques ancestrales des Inuit, des Indiens d'Amazonie ou des Bushmen d'Afrique australe prennent le relais, avec l'adaptation, l'initiative et l'audace pour guides. Collapsologues, survivalistes, écologues ou pratiquants de la survie douce, tous recherchent l'équilibre et l'harmonie perdus.
Au péril de sa vie, un pasteur écossais débarque seul en Terre de Feu en vue d'en convertir les Indiens. Mais le courage et l'abnégation ne suffisent pas toujours : au-delà du vent, du froid et de la solitude, il est des obstacles et des lois - humaines, naturelles, cosmiques - qui conduisent à des tragédies. Ainsi, les Onas, les Yaghans et les Alakaloufs, encore fiers au début du XIXème siècle, n'ont pas vu le soleil austral se lever à l'aube du siècle suivant. La parole de l'Évangile s'était offerte à eux...
Avec La nuit commence au cap Horn, Saint-Loup livre une puissante réflexion sur l'universalisme et la colonisation. Mais ce roman épique ne décrit pas seulement l'agonie des tribus fuégiennes victimes du progrès : il pose aussi la question du bien, du mal et du sens du sacrifice.
Cap à l'est, jusqu'au fin fond de la taïga russe, où il existe un endroit touché par l'ongle blanc de Dieu :
C'est le lac Baïkal, tracé comme un croissant de lune dans la nuit sibérienne. Ermites, chasseurs visités par les fées, pêcheurs d'un ancien kolkhoze, fantômes des déportés, passagères de petite vertu dans le Transsibérien, homme d'affaires puni pour son lucre et même phoques s'entretenant de littérature, autant de funambules lancés sur cette ligne de fracture entre deux Russies... Pour les évoquer : quinze nouvelles, tantôt légères, tantôt graves.
Alors la Russie apparaît dans toute sa splendeur et sa tristesse, face au lac, vieux de 25 millions d'années, qui bat au vaste rythme du coeur sibérien et sert de refuge ou de miroir à l'âme.
Passionné d'alpinisme, Aymeric de Lamotte part à la fin de l'année 2019 à la conquête de l'Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques, dans la cordillère argentine. Montagne mythique balayée par de redoutables tempêtes, l'Aconcagua ne se livre pas facilement, et le jeune homme devra affronter le froid, la neige et à la redoutable perspective du mal des montagnes - craignant à chaque instant un oedème qui pourrait lui être fatal - pour réaliser son rêve. Pas à pas, il nous raconte les grandes étapes de cette marche héroïque, qui devient aussi l'occasion de rendre hommage à d'autres aventuriers, dont les héros de l'Aéropostale, et de mener, en progressant vers le sommet, une réflexion sur la mise à l'épreuve, l'amitié et le dépassement de soi.
Piquer l'aiguille dans le tissu, tirer le fil, puis repiquer plus loin, et recommencer. Ce geste a traversé le temps et l'espace : il réunit depuis la préhistoire des générations de brodeuses et brodeurs qui possèdent l'art d'orner une étoffe par du fil, des perles, des rubans pour célébrer, distinguer, raconter, porter chance ou protéger du mauvais sort. Rares sont les peuples qui ignorent cet artisanat universel et nomade, nourri des migrations et du croisement des savoir-faire. Au fil des siècles, son usage s'est décliné, et la broderie touche à présent bien des sphères, des créations de la haute couture aux uniformes militaires, en passant par les costumes de spectacle ou régionaux, les ornements liturgiques, le linge de maison d'antan...
Dans ce foisonnement, la silhouette d'une jeune fille, d'une mère, d'une grand-mère penchée sur son ouvrage n'est jamais loin. Car, excepté en Inde, l'activité est presque exclusivement féminine. De la reine Mathilde et sa « tapisserie » de Bayeux (en fait, une broderie !) aux artistes contemporaines telles Louise Bourgeois et Annette Messager, sans oublier toutes les « petites mains » anonymes, des générations de femmes se sont adonnées des milliers d'heures durant à la broderie, s'appropriant des techniques ancestrales comme moyen d'expression, y compris de militantisme féministe.
Travailler de ses mains, utiliser ses sens et sa créativité, répéter des gestes jusqu'à leur maîtrise complète revient à se tenir à contre-courant d'un monde toujours plus frénétique, productiviste, virtuel et impersonnel. La broderie valorise la transmission, le respect des anciens autant que l'innovation et le mélange des savoir-faire. S'esquisse alors, au coeur de l'atelier, un autre rapport au temps, à soi, au monde et aux autres, de quoi renouveler à jamais son regard et déployer un horizon infini.
Il y a soixante ans, Youri Gagarine effectuait le voyage le plus extraordinaire jamais imaginé : le tour complet de la Terre depuis l'espace.
À sa suite, plus d'un demi-millier d'astronautes ont vécu cette expérience et ressenti combien notre planète est petite et isolée dans l'univers. En traversant la haute atmosphère, ils ont éprouvé à quel point le berceau de notre espèce est fragile et mérite d'être préservé. Promenons-nous sur le pas de tir des fusées, écoutons Thomas Pesquet, Jean-Pierre Haigneré, Kathryn Patricia Hire ou Yi So-yeon, évoquons les risques encourus par ces aventuriers audacieux et tirons des enseignements de leur sublime contemplation de la Terre pour repenser dès maintenant, ensemble, notre futur écosystème.
Le windsurf est apparu dans les années 1970. Depuis, l'engouement n'a jamais cessé, avec les légendes Robby Naish, Bjorn Dunkerbeck, Antoine Albeau et Thomas Traversa, et grâce à de nombreuses évolutions techniques, notamment le foil. Plus qu'une discipline sportive, le windsurf est une manière de vivre qui demande une attention totale aux éléments marins. Fusionner avec les vents et les vagues, écouter le vent pulser au plus intime de sa respiration. Le windsurfer, dans l'extase de la vitesse, finit par ressembler à ce qu'il traverse. À travers les Canaries et le Cap-Vert, sur les côtes andalouses et bretonnes, et dans les traces des chasseurs de tempêtes en Irlande, Virginie Troussier interroge sa fascination en explorant la beauté de l'éphémère et son désir de légèreté.
Du Grand Bleu aux exploits de Guillaume Néry, l'apnée fascine. Comment retenir sa respiration plus de dix minutes ? Pourquoi s'immerger le plus profond possible ? Dans cet ouvrage, Yann Benoist explore ces questions, envisageant l'apnée comme une expérimentation de la vie au-delà du souffle. La physiologie et les techniques d'entraînement ne sont pas négligées non plus. De pratique sportive, l'apnée devient exercice spirituel, pour apprendre grâce au yoga et à la méditation à surmonter la douleur, et accéder à une forme d'extase. Narcoses, syncopes, hypoxie planent aussi sur l'apnée, qui serait une activité flirtant avec la mort ? C'est contre cette idée que s'inscrit Les Prouesses de l'apnée, merveilleux petit guide vers une aventure aux extrêmes, à proprement parler surnaturelle.
Parmi les exploits authentiques, il convient de saluer celui de Gleb Travine, ouvrier soviétique qui, en 1927, seul, sans assistance, accomplit à vélo le tour de l'URSS. Parti du Kamtchatka, il gagne Vladivostok, traverse le Caucase et l'Asie centrale, la Crimée, l'Ukraine, atteint Mourmansk d'où il s'élance dans une stupéfiante épopée arctique, roulant sur la banquise, se nourrissant de ce qu'il chasse ou pêche, s'amputant luimême de ses orteils gelés. Quatre ans plus tard, le Centaure de l'Arctique, « l'homme qui chevauche un renne de fer » - comme le décrivent les autochtones -, a bouclé son périple, et rapporte le journal où il a consigné les péripéties du voyage. Hélas, Staline est au pouvoir, les exploits individuels sont proscrits - et le livre qu'écrira Travine sera mis à l'index.
Pendant près de trois mois, de la fin août à la mi-novembre 2019, Adrien Clémenceau a descendu dans son intégralité la Volga, depuis sa source sur le plateau du Valdaï jusqu'à la mer Caspienne. Ce voyage de plus de 3 500 kilomètres sur le plus long fleuve d'Europe est d'abord une aventure personnelle, témoignant d'une détermination et d'un engagement physique exceptionnels. Mais il est surtout l'occasion de raconter la Russie d'hier et d'aujourd'hui. À en croire la fable, la Volga, gigantesque et magistrale artère, contient tous les secrets de la terre et de l'âme russes. C'est en plongeant quotidiennement sa pagaie dans les eaux du fleuve qu'Adrien Clémenceau les découvre un à un et, multipliant les bivouacs, croisant bêtes et hommes, franchissant les obstacles, s'en ouvre au lecteur.
À l'heure où explosent les formes de voyage rapide et facile, pourquoi la marche reste-t-elle un mode privilégié de relation au monde ? Pourquoi permet-elle une plus grande acuité du regard porté sur la nature et une plus grande disponibilité aux autres ? Quels sont les états mentaux auxquels accède le marcheur au long cours ? Grâce à la diversité des terrains et des climats qu'il affronte, au rapport spécifique qu'il tisse avec les lieux qu'il aborde, le voyageur à pied témoigne de découvertes et de sensations particulières, intimement liées à l'ascèse et à la simplicité de sa vie nomade : la rencontre humaine, que la marche rend plus sincère, le face-à-face avec la faune sauvage, qu'elle permet d'approcher de plus près, un retour méditatif sur soi enfin, sont les récompenses de celui qui fait l'effort de cheminer librement et de prendre son temps.
Durant trois semaines, à la fin du printemps 2020, Jérôme Colonna d'Istria a traversé l'île de Beauté à pied, du point le plus au nord du cap Corse à l'extrémité méridionale des bouches de Bonifacio. S'échinant sur les pentes enneigées du Monte Cinto, savourant la douceur des haltes dans les villages de l'intérieur, il témoigne d'une Corse rurale méconnue du grand public. Son cheminement, à l'écart des sentiers battus, devient vite aventure humaine : parti à la recherche de ses racines, le voyageur multiplie les rencontres, drôles et insolites, reliant petites et grandes histoires, pour livrer un regard authentique et méditatif sur une île au caractère enivrant.
Sophie Squillace, journaliste, témoigne du charme subversif des voyages à motocyclette. Partageant avec ses coéquipiers l'amour du vent et de la liberté, le motard met les gaz. Il s'élance au guidon de sa vibrante machine pour échapper, par la magie du moteur à explosion, au monde sage et bridé.
Ancrés dans le roc au terme de travaux herculéens, les phares et leurs gardiens affrontent, en sentinelles, la fureur des éléments. Pour le marin, ils constituent à la fois des amers et des écueils. Implantés tantôt à terre, comme celui du Créac'h à Ouessant, le plus puissant d'Europe avec ses huit faisceaux visibles à 60 kilomètres à la ronde, tantôt sur des récifs au large, comme celui de Dhu Heartach proche de l'île écossaise de Mull, à la construction duquel Robert Louis Stevenson prit part, les phares préviennent du danger, à condition toutefois que l'homme veille à leur fonctionnement. Le métier de gardien de phare est rude, l'isolement extrême. Dans cet univers impitoyable priment les valeurs d'humanité, de solidarité des gens de mer. Avec l'essor de la navigation, ces édifices ont connu leurs heures de gloire sous toutes les latitudes : depuis la tour d'Alexandrie, qui rayonnait sur le monde antique, jusqu'au fanal de l'île argentine des États, en passant par le phare de Bressay aux Shetland ou celui, à présent ruiné, de l'île Murray aux Kerguelen, édifié par les baleiniers. Du fait du développement du GPS, les phares ont peu à peu été automatisés : ils ne sont plus guère habités que par quelques propriétaires fortunés ou touristes aventureux à l'occasion de séjours insolites. Si bien qu'on pourrait presque parler d'eux au passé. Mais ils demeurent de vivants symboles, ils véhiculent des mythes séculaires et inspirent les artistes autant que les gens de lettres, de Jules Verne à Peter May, de Rachilde à Jean-Pierre Abraham ou Paolo Rumiz, qui emportent toujours le lecteur dans leurs embruns.
Aux premières heures de la révolution russe, l'officier Youri Bezsonov se dresse contre le péril bolchevik. Arrêté par la Tcheka, il est jugé, condamné et envoyé en prison. Le jeune homme, qui a reçu une éducation élitiste, découvre alors la rude vie des détenus. Après plusieurs évasions, il est envoyé dans le pire de tous les bagnes, sur les îles Solovki, en mer Blanche. Cette incarcération lui apparaît comme une mise à l'épreuve. Fou de Dieu et d'espérance, il imagine un ultime plan pour s'évader de cet enfer glacé, véritable « laboratoire du Goulag ». À travers forêt et marais, oubliant les fléaux qui le harcèlent, Bezsonov chante la Nature et le Grand Nord. Après trente-cinq jours de terribles aventures, il atteint la Finlande. Enfin libre.
Une mésange explore le feuillage d'un chêne au coeur d'une forêt du Val de Loire. À l'autre bout de la Terre, cent mille manchots résistent au vent sur une plage de sable noir. Trait d'union entre ces deux mondes : l'observateur, amateur ou scientifique, en quête d'émerveillement et de connaissances. Face à lui :
L'oiseau, animal familier autant qu'être mythique.
L'observer, c'est le redécouvrir, mais aussi révéler les relations étroites que nous entretenons avec lui sans en avoir conscience et, au-delà, reconsidérer notre propre regard sur l'humanité et son lien à la nature.
En juillet 2019, Yannick Billard, son épouse Marie-Hélène et leurs trois enfants, Simon, Coline et Amandine, quittent Chambéry pour un fabuleux voyage à vélo qui les conduira, par les cols pyrénéens, les montagnes de l'Atlas et le désert de Mauritanie, jusqu'à Bignona, en Casamance. Plus de 7 000 kilomètres séparent la famille de son objectif ; en perspective, six mois de pédalage intense, de rencontres et d'émerveillement.
Sur les traces des pionniers de l'Aéropostale, avec Le Petit Prince comme fil conducteur, l'aventure familiale prend un sens qui dépasse la simple prouesse physique : partir à la rencontre d'hommes et de femmes qui s'efforcent de rendre l'humanité plus solidaire.