Florence Debove a, à de multiples reprises, séjourné en estive dans les Pyrénées avec ses moutons et ses chiens. Isolement, orages, ours, mais aussi échanges avec ses voisins bergers, voire avec les randonneurs, sont de la partie.
La forêt est un être vivant, l'Amazonie mord, magnétise et enchante ceux qui s'y glissent. En 1970, le marin au long cours Gérard Janichon et son coéquipier quittent le vent du grand large, interrompant leur tour du monde pour s'aventurer là où aucun voilier n'est allé :
Dans le lit du fleuve Amazone, qu'ils remontent jusqu'à Manaus. Fascinés par ses rives, une mer verte qui semble capable de répondre à leur quête de sens, ils rencontrent le plus précieux des passeurs : Atalaya, le « grand-père », un sage caboclo qui perçoit l'âme de la forêt. Grand-père Atalaya les guide, les pousse jusque dans leurs retranchements d'Européens à la peau fragile, égratignée, jusqu'au coeur secret de sa jungle. « Je ne suis plus un gringo », conclut le navigateur désormais éclairé sur son chemin de vie.
Marie, jeune biologiste française, débarque au Québec pour effectuer son postdoctorat. Elle est affectée à un poste périlleux : assister Laurier, grand trappeur devant l'Éternel, dans l'étude de la prédation des coyotes sur les cerfs en Gaspésie. La voici projetée par -20 °C, dans la mal nommée baie des Chaleurs, elle qui n'a jamais conduit de motoneige. Heureusement, la chercheuse est tenace et Laurier connaît son métier. Durant des mois, dans une nature sauvage, le trappeur et la biologiste sillonnent la rivière gelée et son vallon, tendent des collets, collectent des crottes, analysent des empreintes à la recherche de carcasses. Peu à peu, Marie et Laurier apprennent à se connaître. Isolés du monde, ils goûtent au bonheur d'être pleinement eux-mêmes, le temps d'un hiver.
Au soir de la vie de Goulsary le petit cheval bai, son cavalier se remémore leur destin commun dans les montagnes du Kirghizistan. À mesure que les épisodes défilent, les désillusions s'accumulent : la guerre qui a pris tant d'hommes, l'absurdité de la collectivisation, les rivalités au sein du Parti, et, symbole de l'avenir et d'un bonheur impossibles, l'agnelage désastreux en raison des pénuries au kolkhoze... Dans ce roman aux allures de légende, qui deviendra son chef-d'oeuvre, Tchinguiz Aïtmatov décrit avec réalisme et courage les confins soviétiques. Il chante aussi les nuits sous la yourte et les amours au village, le savoir des nomades et la garde des troupeaux. Mais quand Goulsary s'éteint, la mort emporte avec l'âme de son maître celle d'un peuple tenté de renier ses traditions.
Valentin Pajetnov, biologiste spécialisé en zoologie, recueille des oursons bruns orphelins au coeur du massif forestier de Valdaï, à 400 kilomètres de Moscou. Il les élève sans les apprivoiser, pour pouvoir les réintroduire à la vie sauvage. Cette proximité avec les ours lui permet de les étudier et de réunir nombre de données sur leur comportement.
Dans ce livre, véritable ode à la vie sauvage et à la nature, l'auteur nous transporte au plus proche de ces mammifères solitaires. Premiers essais alimentaires, expéditions dans la forêt, instincts sauvages, instants de chasses... Le récit retrace le parcours quotidien des oursons et l'exigence de la méthode Pajetnov : un silence absolu et un camouflage total sont de rigueur pour permettre aux animaux d'être aptes à la survie en milieu naturel.