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Aencre
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Evita Perón La reine sans couronne des Descamisados
Jean-Claude Rolinat
- L'Aencre Éditions
- 31 Octobre 2020
- 9782368760529
Nombreuses sont les femmes qui ont marqué de leur empreinte l'histoire de leur pays de naissance ou d'adoption, que ce soient des femmes d'État énergiques, comme Isabelle la catholique, Catherine de Médicis, Golda Meir, Indira Gandhi, Margareth Thatcher ou l'Ukrainienne Ioula Timochenko dont les tresses blondes sont comme un clin d'oeil à l'éblouissante coiffure de notre héroïne. Il y a aussi des aventurières au sens noble du terme telles que l'exploratrice Alexandra David-Neel ou l'aviatrice Hélène Boucher, sans oublier l'extraordinaire destin de notre Jeanne d'Arc nationale. La mission de la Sainte de la Patrie par-delà les siècles n'est pas sans analogies avec les objectifs d'Evita : libérer son pays de l'occupation étrangère pour l'une, libérer son peuple de l'exploitation économique pour l'autre.
En Argentine, la petite Eva Duarte, la « bâtarde de la pampa » pour les uns, la « Madone des pauvres » pour les autres, a traversé le XXe siècle comme un éclair, illuminant d'une lueur fulgurante quelques années de l'histoire politique et sociale de son pays, pour agoniser terrassée par un cancer à 33 ans, l'âge du Christ !
La petite « Cosette » de Los Toldos, péjorativement surnommée « la jument » dans les beaux quartiers de Buenos Aires, devenue la grande Evita fauchée en pleine gloire par une cruelle maladie, ne méritait sans doute pas cet excessif culte de la personnalité, mais sûrement pas non plus, d'être poursuivie par cette haine récurrente des possédants et des militaires conservateurs.
Elle a traversé l'Histoire argentine à la vitesse de la lumière et ce petit bout de femme exceptionnelle au fabuleux destin reste encore pour beaucoup, bien longtemps après sa disparition, comme une sorte d'idole à révérer et un exemple à suivre.
Ces pages tentent modestement de restituer sa vie et son combat.
Evita, Siempre Evita... -
Notes politiques écrites en exil (suivi de) Le fascisme est-il actuel ?
Quand on parle du fascisme, la première chose qui s'impose est de préciser la signification du mot. Fréquemment, on considère de façon erronée comme fasciste tout gouvernement bourgeois qui passe par-dessus les institutions démocratiques et se distingue par sa politique répressive. Il est pourtant évident que la mise en oeuvre de méthodes dictatoriales et répressives ne constitue pas l'unique trait caractéristique du fascisme.
Le fascisme consiste en une idéologie de rupture dressé contre le libéralisme et le marxisme, une troisième voie qui entend jeter les bases d'une nouvelle civilisation anti-individualiste, seule capable d'assurer la pérennité d'une collectivité humaine où seraient parfaitement intégrées toutes les couches et toutes les classes de la société. -
En 1922, Ernst Hanfstaengl assiste par hasard à une réunion politique donnée par Adolf Hitler dans une brasserie de Munich. Subjugué par le talent exceptionnel de l'orateur, il s'attache à lui, persuadé qu'il jouera un grand rôle dans le redressement de l'Allemagne.
Celui-ci utilise au mieux des intérêts de son parti les vastes relations américaines d'Ernst Hanfstaengl, membre du cercle restreint de ses intimes et le nomme en 1930 chef du département de la presse étrangère du Parti national-socialiste.
Les relations entre Ernst Hanfstaengl et Adolf Hitler vont se raréfier à partir de 1934 et les deux hommes ne se parleront plus durant les deux années et demie qui précèdent l'émigration du premier... Il est important de prendre en compte ce fait pour relativiser les jugements d'un homme déçu dans ses ambitions.
Durant la IIe Guerre mondiale, Ernst Hanfstaengl sera interné en Grande-Bretagne, puis au Canada.
À partir de juin 1942, grâce à ses relations américaines, il sera placé en résidence surveillée aux États-Unis, où il rédigera des rapports pour le président Roosevelt.
Il ne sera libre de ses mouvements qu'à la fin de 1946, mais échappera aux tribunaux de dénazification.
Le témoignage d'Ernst Hanfstaengl sur les premières années du NSDAP, les « années obscures d'Adolf Hitler », est d'autant plus précieux, en dépit de ses imperfections, qu'il est à peu près unique, provenant d'un intime du Führer. -
La Kriegsmarine fut la marine de guerre allemande entre 1935 et 1945 sous le IIIe Reich.
Adolf Hitler n'a jamais fait mystère de sa volonté de s'affranchir du traité honni de Versailles, soutenu dans cette cause par la quasi totalité des officiers de l'armée régulière.
En 1935, l'accord naval Anglo-Allemand autorise l'Allemagne à posséder un confortable équivalent de 35 % du tonnage de la Royal Navy. L'accord sera répudié en 1939 pour faire place nette au plan de construction naval (secret) du futur (en 1940) Großadmiral Raeder, portant sur les tranches 1940-1946. La composition et le réalisme imposé par les délais devaient faire de cette future kriegsmarine l'outil idéal pour une massive guerre de corsaire. En effet, les Scharnhorst étaient déjà plus proches de croiseurs de bataille que de cuirassés, quand au Bismarck et ses sister-ships, ils devaient surclasser n'importe quel bâtiment de la Royal Navy.
La mission principale de la Kriegsmarine durant la guerre fut de couper les lignes de ravitaillement du Royaume-Uni dans ce qui fut appelé la seconde bataille de l'Atlantique principalement avec sa flotte de sous-marins (U-boot) et de tenter de stopper les convois de l'arctique à destination de l'URSS.
En 1945, il ne restait en Allemagne que bien peu de documents officiels sur les événements des cinq années et demie de lutte.?Cajus Bekker est allé voir des centaines d'anciens marins de la kriegsmarine, de l'amiral au simple matelot, tous ceux qui vécurent les heures décisives de la marine allemande du IIIe Reich. Trop d'événements capitaux de la guerre navale publiés ne correspondent en rien à la vérité. leurs témoignages l'a rétablie. -
Les Émeutes du 6 février 1934 et la mort de la Trève
Philippe Henriot
- Aencre
- 10 Juillet 2021
- 9782368760703
Avant-propos de Jean Mabire.
Le 6 février 1934, Édouard Daladier présente à la Chambre des députés son nouveau gouvernement. C'est le prétexte à une violente manifestation antiparlementaire.
Ce livre est le récit minutieux de la séance du 6 février 1934 au Palais Bourbon, alors transformé en forteresse, et de la répression policière dans les rues et plus particulièrement place de la Concorde.
« Bref, une soirée d'émeute. Une émeute préméditée, organisée, et des dégâts qui nous reportent aux journées les plus rouges de 1919, sous Clemenceau. On ne reviendra pas nous parler, sans doute, d'une indignation populaire soulevée par le scandale Stavisky. Au point où en sont les choses, il s'agit bel et bien, nul ne s'y trompe, d'un coup de force fasciste dirigé contre le régime. Le régime s'est défendu » : ainsi ment cyniquement L'Oeuvre, en son éditorial, au matin du 7 février...
Et si nous la citons au frontispice de ces pages, c'est que ce mensonge-là, c'est celui qui, amplifié, enjolivé, perfectionné, va être répercuté pendant les jours suivants à travers la France par les soins conjugués de la presse de gauche, d'une TSF domestiquée, d'un cinéma mutilé, et que ce concert magnifiquement orchestré par les Loges maçonniques, va s'efforcer désespérément de couvrir la clameur d'indignation qui monte de la terre française.
6 Février ! Pas besoin de millésime. La date restera telle, tragique et nue, dans nos annales nationales. Mais ceux qui firent d'elle cette tache de sang sur les pages de l'histoire essaient, avec une sorte d'entêtement farouche et borné, de donner le change. Car ce sang les éclabousse et ils s'en épouvantent. Ainsi lady Macbeth voulait effacer les traces de son crime et se désespérait : « Tous les parfums de l'Arabie ne laveraient pas "cette petite main" ». Eux, parce qu'ils savent que rien ne les lavera de cette souillure, se font maquilleurs de cadavres, montrent du doigt leurs victimes et tentent de les déshonorer en les dénonçant comme les assassins. -
Préface de Paul Deichmann, général de la Luftwaffe.
À la veille de la IIe Guerre mondiale, la Luftwaffe aligne environ 4 000 avions, dont 1 100 monomoteurs de chasse Messerschmitt Bf 109, 400 chasseurs-bombardiers bimoteurs Messerschmitt Bf 110, 1 100 bombardiers moyens Dornier Do 17, Junkers Ju 88 et Heinkel He 111, et 290 bombardiers en piqué Junkers Ju 87 Stuka. Ce qui lui donne un rôle significatif pendant les premières campagnes de la guerre et contribue pour beaucoup au succès final des forces armées allemandes pendant la période du 1er septembre 1939 jusqu'à la mi-juin 1940, prouvant aux armées ennemies l'efficacité tactique du Blitzkrieg (« guerre éclair ») formulé par la Wehrmacht pendant la période de l'entre-deux-guerres.
Pour la première fois, un Allemand traite à fond du rôle de la Luftwaffe durant le conflit. Il nous explique comment une poignée d'avions et d'hommes a pu résister des années durant aux grandes puissances aériennes du monde. Ce fait d'armes était dû en premier lieu à la bravoure du soldat allemand.
La description de combats, de souffrances et de morts n'est pas une glorification de la guerre. Les forces aériennes du IIIe Reich lui ont payé un très lourd et très sanglant tribut.
En 1935, aux quadrimoteurs à long rayon d'action, qui lui auraient permis de détruire au début de la IIe Guerre mondiale les aérodromes au nord de Londres et les usines de l'Oural, Adolf Hitler préféra le Stuka. À la même époque, Anglais et Américains mettaient en chantier les Lancaster et les Forteresses volantes qui, en fin de compte, emportèrent la décision.
Ce livre montre que, pour les ailes allemandes, les spectaculaires campagnes de Hollande, de Londres, de Crète, de Russie et de Lybie furent autant d'opérations coûteuses en pilotes et matériel.
L'erreur d'Adolf Hitler retardant d'un an l'apparition des chasseurs à réaction portera le coup de grâce à la Lufwaffe. -
Préface de Lionel Baland.
Le livre « La Révolution du XXe » siècle présente la IIe Guerre mondiale en tant qu'événement préliminaire à l'instauration d'une vaste révolution historique : la révolution du XXe siècle ou révolution fasciste. Pour José Streel, le fascisme, phénomène inéluctable, doit être au XXe siècle ce que le libéralisme a été au XIXe siècle. Chaque pays doit avoir le sien, adapté à sa situation, son histoire, ses affinités. Le dépassement des nationalismes doit mener à la construction de l'Europe, aboutissement du réalisme fasciste -
Né dans la Belgique de l'Entre-deux-guerres, le rexisme a connu une trajectoire brève et fulgurante. Surgi dans la mouvance de l'Action Catholique de la Jeunesse Belge, le rexisme va progressivement évoluer vers un « poujadisme » avant la lettre. Il va ensuite s'attaquer au régime parlementaire belge et le faire trembler, avant de connaître une nouvelle évolution fasciste et un déclin électoral à l'aube de la iie Guerre mondiale.L'histoire du rexisme a été étudiée sous différentes perspectives. De nombreuses publications ont vu le jour. Différentes facettes du mouvement ont été passées au crible. Cependant, le rexisme n'a pas été envisagé sous son aspect journalistique. Il a pourtant été, avant tout, un mouvement de presse.Cet ouvrage conte l'histoire de la presse rexiste depuis les débuts du mouvement jusqu'au 10 mai 1940, jour de l'invasion de la Belgique par l'armée allemande. Il retrace l'aventure d'un groupe d'écrivains, de dessinateurs et de journalistes dont certains sont connus en Belgique et d'autres en Europe, tel Hergé, le dessinateur de Tintin.L'homme à l'origine de ce courant politique est Léon Degrelle. Il entend rester « un homme de lettre qui fait de la politique ». Il va connaître un destin exceptionnel.
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À travers ce livre honnête, ce livre objectif, Skorzeny apparaît sous les traits du héros traditionnel de l'Occident. À travers lui, resurgissent les vieux mythes du monde franc, gaélique et germanique. Skorzeny est là et Parsifal n'est pas mort. Siegfried aiguise toujours son épéeSkorzeny est, en effet, le premier « para » qui tombe du ciel pour délivrer Mussolini au nom de la parole donnée. C'est le motocycliste de combat, centaure moderne, qui émerge de la nuit pour balayer les mécréants, à un contre dix. Aucun des exploits de l'Antiquité, qu'on leur enseigne dans les écoles, ne se situe au-delà des exploits d'un Skorzeny.À travers lui s'établit la continuité de l'héroïsme, un lien invisible - mais précieux - qui, noué à Sparte, se dénoue entre les mains vides des « paras » d'Indochine et d'Algérie, trahis eux aussi par le « schéma » des cosmopolites. Et sous un ciel éclatant de pureté, le nom de Skorzeny reste comme suspendu au zénith, sous la coupole blanche d'un parachute (Saint-Loup).
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La guerre ! Skorzeny ne fait pas la guerre avec enthousiasme, mais avec son patriotisme d'Autrichien devenu Allemand par la fatalité de l'histoire, qui veut qu'un même sang appartienne à un même empire. Mais la qualité humaine de Skorzeny est trop évidente, son sens tactique, son imagination, son aptitude à galvaniser qui le suit sont trop éclatants pour qu'il ne soit pas distingué par ses chefs. On l'appelle à Berlin, puis au « repère du loup » où il trouve son chemin de Damas. En lisant les aventures de guerre du colonel Skorzeny, on retrouve toujours cet homme en bonne santé, parce que « bien né », qui leur donne son style. Pas une faute. Pas le moindre mouvement d'orgueil. Une noblesse qui s'exprime dans toute son étendue. Ce chef de guerre reste un humaniste. Le souci de la vie de ses hommes le hante plus que ne l'attire l'exploit. Il aborde les grands personnages du conflit avec une aisance, un sens de l'égalité à l'intérieur de la race, qui devaient être ceux des chevaliers s'entretenant avec leur suzerain, pendant les époques soumises aux hiérarchies naturelles. Skorzeny reste un homme libre. Il appartient à une espèce en voie de disparition.
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L'auteur, spécialiste de la Franc-Maçonnerie et ouvertement opposé à celle-ci, étudie son rôle sous la IIIe République de la France, de la Commune à l'Ordre moral, de l'affaire Dreyfus à l'affaire des fiches, du Bloc national au Cartel des gauches, etc.
Grâce à une documentation solide et consciencieuse, il dénonce un régime « d'ignominie et de mort », qui, né dans le premier désastre de Sedan, a trouvé son « juste châtiment » dans un second désastre, celui de la défaite de 1940.
Il fait porter la responsabilité de tous les maux de la société française de l'époque à l'influence excessive de la Franc-Maçonnerie du Grand Orient dont il dresse la liste des membres dans les différents gouvernements et détaille leur action.
Pour lui, « sous le couvert de Marianne, depuis la Commune jusqu'au Ministère Paul Reynaud, en passant par la dictature anticléricale de Gambetta et de Combes, les proconsulats "national" de Poincaré et "marxiste" de Léon Blum, c'est la Franc-Maçonnerie qui gouvernait. » -
Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scandales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire.
Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne.
Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann.
Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions.
À en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis.
Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'État de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre.
Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante.
Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942.
Il est l'auteur de plusieurs livres. -
Et s'ils débarquaient ? : Allocutions radiophoniques tome II - 1943
Philippe Henriot
- Aencre
- 10 Octobre 2019
- 9782368760437
Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scandales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire.
Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne.
Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann.
Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions.
À en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis.
Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'État de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre.
Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante.
Et s'ils dé?barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1943.
Il est l'auteur de plusieurs livres. -
Jules Soury (1842-1915) a été une figure des nationalistes français de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. Il fut uniquement du parti de la guerre : contre le reniement des traditions nationales, contre l'abaissement et la trahison de la patrie ; pour la défense de tout ce que nous aimons, la Terre de nos Morts, l'Église catholique, l'Armée de la France. Ce livre est de pure politique. Jules Soury n'oppose pas ici, aux moeurs de l'aristocratie et de la bourgeoisie, celles de la démocratie.
Aussi bien, les moeurs de la plèbe des villes et des campagnes n'étaient pas alors, en général, très inférieures à celles des anciennes classes dirigeantes. Il y aurait de l'hypocrisie à soutenir le contraire.
Sous des formes variées, dans des milieux différents, l'auteur perçoit partout la même dégénérescence intellectuelle et morale, la même incapacité foncière de vivre de la vie des autres peuples.
« Si la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, si tout est illusion, désespérance et mort, pourquoi agir ? à quoi bon se battre ? s'interroge-t-il. Parce que le propre de l'homme, comme de tout autre vivant, c'est de suivre d'instinct, par devoir, l'impulsion supérieure de sa race et de sa nation ; parce que nos mouvements innés de défense et de protection contre l'ennemi héréditaire, l'ennemi né de nos idées morales, sont des réactions fatales, des gestes dont l'accomplissement est l'unique fin de notre destination.
Il ne s'agit pas de vaincre, mais de se battre, répétait un grand évêque de France en nous montrant l'ennemi. »
Se battre pour l'idéal des ancêtres et le salut des descendants, se battre pour les traditions de la race, pour l'honneur de caste ou de nation, voilà, selon Jules Soury, la fonction héroïque de l'homme.
Quand tout, comme en France, a été conquis, pillé, avili par l'Étranger, il reste aux vaincus un dernier, un suprême espoir, l'espoir d'être dignes des pères jusque dans la mort, l'espoir de bien mourir !
Ce qui semblait être alarmant à l'aube du XXe siècle a d'étranges similitudes avec ce que nous subissons en cette deuxième décennie du XXIe siècle... L'histoire bégaierait-elle ? -
« Dictature paysanne ! » : la formule est violente, provocatrice ; et pourtant, c'est avec de tels slogans que le journaliste Henri D'Halluin, dit « Dorgères », enflamma les campagnes françaises au cours des années 30. Son mouvement, la Défense Paysanne, fut en effet rapidement en mesure de regrouper des milliers de paysans, mais surtout de mobiliser l'ensemble des composantes de la société rurale (propriétaires, agriculteurs, hommes politiques, syndicalistes...) autour de ses revendications. Cette hostilité envers la régulation étatique n'exclut pas le soutien à un ultra-protectionnisme, qui s'étend jusqu'aux produits issus des colonies.
Dorgères dénonce ainsi la famille Louis-Dreyfus pointant du doigt leur importation illégale du blé qui « casse » le marché.
Dorgères sera le meilleur interprète du sentiment d'exclusion alors dominant chez les campagnards, qui s'estimaient harcelés par l'État et sacrifiés au bénéfice de « ceux des villes ». Doué d'un spectaculaire talent oratoire, ce tribun sillonne les foires, tétanisant des assemblées de milliers de paysans. Prônant les vertus d'une « France paysanne » et réclamant la parité entre urbains et ruraux, il fait des terriens des acteurs politiques en inventant l'action directe : grève des impôts, opposition aux saisies, expéditions contre les salariés agricoles en grève, blocage des livraisons (inspirant plus tard Confédération paysanne ou CDCA ?).
Faisant l'apologie de la classe paysanne avant l'heure, de la « terre qui ne ment pas » et une critique acerbe du parlementarisme et de l'État, il réclame la réforme au nom du corporatisme et de la famille. « Le paysan sauvera la France », tel est le thème que développe l'homme en s'attachant à démontrer que les paysans représentent la partie de la nation qui est restée saine, « celle qui n'a pas connu dans la période d'après-guerre les plaisirs faciles, les dancings et les huit heures », et pour laquelle rien n'a été fait par les gouvernements successifs »(source : https://jeune-nation.com). -
Leur Combat (Lénine-Mussolini-Hitler-Franco) : Lénine-Mussolini-Hitler-Franco
Paul Marion
- Aencre
- 28 Août 2019
- 9782368760369
Ce n'est pas en empruntant exclusivement ou la voie électorale ou la voie insurrectionnelle que Lénine, Mussolini, Hitler et Franco ont mené leurs troupes à la victoire. Les hommes qui, de 1917 à 1936, ont, en Europe, conquis l'État à des fins révolutionnaires n'ont pas pu se contenter de mettre en marche soit des électeurs, soit des troupes de choc. Non seulement ils ont dû rassembler à la fois les uns et les autres, mais encore, après une longue période de formation et d'expériences personnelles, il leur a fallu résoudre, sous peine d'échec, des problèmes que les démolisseurs d'autrefois ignoraient ou pouvaient négliger au moins en partie.
Ce grand dessein fut la nouvelle mission historique qu'ils prétendaient donner à leur peuple. Cette mission, plus ou moins clairement proclamée fut mondiale chez Lénine, européenne chez Hitler, méditerranéene chez Mussolini, hispanique et chrétienne chez Franco...
La révolution bolchevique avec ses trois années de combats des armées rouges contre les armées blanches ; la révolution fasciste avec sa conquête stratégique des provinces italiennes par les « chemises noires » ; la révolution nationale-socialiste qui n'aurait pu suivre la voie légale si quinze ans auparavant le ministre de la Reichswehr Noske ne la lui avait ouverte en balayant les barricades des spartakistes ; la révolution phalangiste, enfin, qui a exigé trente-deux mois de « Reconquête » militaire ;
Paul Marion étudie avec une rare précision chez ces quatre figures emblématiques du XXe siècle ce que fut la naissance des chefs, la marche des événements, leur Parti, leur propagande, leurs groupes de combat, leur guerre civile et leur tactique. -
Mon jubilé, après cinquante années de journalisme (1884-1934)
Urbain Gohier
- Aencre
- 28 Août 2019
- 9782368760390
Après cinquante années de journalisme (1884-1934).
Il fut mêlé à toutes les grandes querelles de son temps, sans être jamais un homme de parti. On ne peut le classer, tant il échappait à toutes les catégories dans lesquelles il convient de ranger les intellectuels mobilisés par les querelles de leur siècle. Patriote, mais antimilitariste, dreyfusard (et avec quelle fougue), mais antisémite, socialiste, mais antisyndicaliste, il fut au fond un inclassable anarchiste. Mais un anarchiste à la recherche d'un ordre débarrassé de la tyrannie de l'argent-roi.
Critique acerbe du socialisme de Jaurès, contempteur de l'armée et du monarchisme, trop tiède à ses yeux, de l'Action française, Gohier se mêle des principaux débats qui animent la scène politique de la IIIe République et se bat plusieurs fois en duel au pistolet.
Il refusera toute sa vie de devenir député, d'entrer dans la Franc-maçonnerie, d'abdiquer quoi que ce soit : « Aucune puissance ne m'aura séduit, intimidé, abattu, ni acheté. »
«?Le nom d'Urbain Gohier évoque une époque du journalisme de ce premier siècle où les "batailles de plume"atteignaient une violence paroxystique... », écrira de lui Grégoire Kauffmann (L'Antisémitisme de plume). -
La question juive est donc toujours aiguë, quand ce ne serait que du côté d'Israël qui prend soin de la maintenir au programme des troubles à venir. La lutte est de plus en plus serrée. Sournoise et silencieuse ici, elle explose là avec la violence d'une éruption du Vésuve, comme à Constantine, ainsi qu'au Canada où Adrien Arcand, de Montréal, dénonce l'invasion juive.
Les frères Tharaud, sans s'en douter, ont servi de trait d'union entre ce que Drumont a proclamé et ce que Hitler a accompli. Car Hitler n'avait pas été prévu par Drumont. Peut-être pourtant mon vieux maître avait-il cru possible, sinon probable, qu'un Hitler puisse surgir quelque jour, quand il répétait si volontiers cette phrase que je n'évoque qu'une fois, pour ne pas fatiguer le lecteur :
« Les Juifs me regretteront. » -
Ma vie : Notes écrites à Ksar-es-Souk, à la prison civile de Meknès et à la prison militaire d'Alger
Pierre Pucheu
- Aencre
- 10 Février 2020
- 9782368760451
Le lundi 20 mars 1944, à six heures du matin, sur l'hippodrome d'Alger, un adjudant tirait un coup de revolver - le coup de grâce - dans la tempe d'un homme qui, quelques secondes auparavant, devant le poteau dont il refusait l'appui, avait tenu à commander lui-même le peloton d'exécution. Cet homme était Pierre Pucheu, ancien ministre de la Production industrielle et de l'Intérieur du gouvernement du maréchal Pétain, condamné à mort par le « tribunal d'Armée » d'Alger. La veille de cette exécution dramatique, le général De Gaulle, alors chef du Comité Français de Libération nationale, déclarait aux avocats du condamné : « Je garde mon estime à M. Pucheu. C'est un procès politique, j'en conviens, il n'y a presque rien dans le dossier lui-même... »
Ce drame prend, à sa date, une signification historique marquante, car ce fut là le premier des grands procès de « collaboration ». Il a été retracé par le bâtonnier Buttin dans son livre Le procès Pucheu. Mais la personnalité de Pierre Pucheu, sa pensée et son action politique, son « message » restaient très imparfaitement connus. On les trouvera, fixés pour l'Histoire, dans ces pages qui sont le récit d'une vie et le testament politique d'un père de famille, d'un Français, que l'avenir de ses enfants et de son pays obsède. Le manuscrit en fut, de bout en bout, rédigé au crayon dans les divers lieux d'internement de Pierre Pucheu en Afrique du Nord, de juin 1943 à mars 1944.
Le livre commence par le récit de son évasion mouvementée hors de la France occupée, à travers la frontière espagnole et par le rappel, d'une très émouvante simplicité, de sa jeunesse de petit boursier pauvre, depuis l'échoppe paternelle jusqu'à l'École Normale Supérieure. Puis vient l'entrée de Pucheu au gouvernement de Vichy. Nous participons à son opposition aux empiètement allemands, à sa volonté de reprendre le combat aux côtés des Alliés et d'y entraîner le maréchal Pétain, puis, devant son échec, à sa décision de se mettre à la disposition du général Giraud qui, inconsciemment, l'amena dans cette sorte de guet-apens par lequel, après neuf mois d'emprisonnement et quelques audiences d'un procès prématuré, il devait trouver une mort ignominieuse, mais malgré tout, grâce à lui, d'une incontestable grandeur.
Cette confession bouleversante est rehaussée de portraits de la plus vive lucidité, qui sont d'un véritable écrivain : ceux, par exemple, du maréchal Pétain, de Pierre Laval, de l'amiral Darlan, de François Piétri, du Comte de Paris, des cardinaux Suhard, Gerlier et Liénart - de méditations aussi et de projets de réformes sociales qui montrent que Pierre Pucheu était une tête politique et de vues profondes.
Il n'est pas douteux que Ma vie de Pierre Pucheu restera comme un témoignage humain de premier plan et l'un des documents essentiels de l'histoires des années 1939-1945. -
Préface de Xavier de Magallon.
L'Angleterre comme Carthage... (suivi de) Des illusions... Désillusions ! 15 août 1944 - 15 août 1945
Jean Hérold. Né le 4 février 1912 à Arches, dans les Vosges, orphelin, il se lance dans le journalisme sous le nom de Jean Hérold-Paquis, d'abord en province, puis à Paris.
Il prend part à la guerre d'Espagne en 1937 aux côtés des nationalistes, mais une grave maladie le fait réformer et il devient speaker à Radio-Saragosse. Il revient en France en 1939 et participe, malgré sa mauvaise santé, à la drôle de guerre. Après l'armistice, il reprend sa carrière de journaliste à L'Éclaireur de Nice, puis est nommé délégué à la propagande par Pierre Laval.
National-socialiste convaincu, il prône la collaboration dans de nombreux meetings, adhère au PPF, est membre du comité d'honneur de la Waffen SS et devient éditorialiste au Radio-Journal de Paris en 1942, puis speaker à Radio-Patrie. La phrase qu'il répète inlassablement : « L'Angleterre, comme Carthage, sera détruite » lui attire la haine de ses ennemis et il échappe à un attentat en 1944. Le 15 mai 1945, il tente de se réfugier en Suisse, mais les autorités le livrent à la France le 7 juillet.
Jugé le 17 septembre suivant, il est condamné à mort par la Cour de justice et exécuté le 11 octobre 1945 au fort de Châtillon. Il laisse un livre de souvenirs, écrit en prison : Des illusions... Désillusions. -
Pourquoi et comment la France fut-elle amenée à se substituer à l'Amérique pour assumer la charge de protéger ses propres Prisonniers de Guerre ? Pourquoi et dans quelles conditions la Convention de Genève, constamment menacée, fut-elle parfois violée, parfois étendue et même éventuellement respectée ? Le Reich, incapable d'assumer le Service Sanitaire des Prisonnier de Guerre, pourquoi et comment les malades furent-ils dans l'ensemble soignés et rapatriés ?
Le Reich hors d'état de ravitailler 1 500 000 Prisonniers de Guerre français, pourquoi et comment, l'Armée fut-elle sauvée de la famine ? 70 000 Prisonniers de Guerre français s'étant évadés, pourquoi et comment n'y eut-il pas les représailles collectives et sanglantes qui endeuillèrent les camps britanniques ? Pourquoi et comment y eut-il environ 400 000 Prisonniers de Guerre libérés en cours de captivité ? Pourquoi et comment y eut-il une « Relève » ?
Pourquoi et comment, malgré les efforts de la propagande du Dr Goebbels, l'Armée est-elle rentrée intacte et saine ? Pourquoi et comment l'impitoyable antisémitisme du Reich ne fit-il pas de ravages à l'intérieur des barbelés et les Prisonniers de Guerre juifs français sont-ils rentrés dans leurs foyers sans dommage majeur ? Pourquoi et comment les règles du droit furent-elles appliquées dans les camps de Prisonniers de Guerre ?
Cet ouvrage apporte des réponses et des explications à toutes ces questions, mais celles-ci ne sont pas gratuites : les documents qui les appuient sont indiscutables et originaux. Certains d'entre eux seront peut-être lus avec quelque étonnement. Ils n'en sont pas moins rigoureusement authentiques.
Cet ouvrage souhaite aussi montrer le dévouement obscur et efficace de civils, d'officiers, d'Hommes de Confiance, de soldats, qui, en plein coeur de l'Allemagne et en France occupée, s'attelèrent opiniâtrement pendant quatre ans à prévenir des catastrophes toujours menaçantes. Il montrera aussi comment une Armée sans armes mena avec intelligence un combat particulier, difficile et dangereux. Le lecteur y trouvera enfin des récits vivants et vécus de Vichy en 1940, la mise en place de la Mission, la vie des prisonniers dans la tornade et la chute de Berlin. -
Léon Trotsky considérait que les théories développées par Joseph Staline marquaient une rupture avec la stratégie de la révolution socialiste.
Dans la période de son « cours de droite », de 1925 à 1928, la bureaucratie stalinienne n'était, à ses yeux, que « l'instrument de transition » de la bourgeoisie qui relevait la tête.
La différenciation de l'idéologie stalinienne du bolchevisme qui s'opérait à travers la lutte contre la théorie de la révolution permanente n'était que l'expression du déplacement de l'axe de classe de la société soviétique « du prolétariat vers la petite bourgeoisie, de l'ouvrier vers le spécialiste, de l'ouvrier agricole et du paysan pauvre vers le koulak, etc. »
Ce livre est une polémique contre l'historiographie stalinienne naissante où se trouvent les discours prononcés par Trotsky devant les organismes qui vont l'exclure du Parti.
Il devait paraître à Paris en 1929, en russe en 1931, et à New-York en traduction anglaise en 1937 sous un autre titre, Stalin School of Falsification.
Quand le livre parut en France, la « droite » boukharinienne (Boukharine, Rykov, Tomsky) venait d'être écartée de la direction du Parti et l'histoire devait être réécrite pour la troisième fois : il avait fallu l'adapter d'abord au triumvirat (Zinoviev, Kaménev, Staline), puis quand les deux premiers passèrent à l'opposition, enfin quand Staline disposa seul du pouvoir absolu.
« Le mensonge, faisait remarquer Trotsky, en politique comme dans la vie quotidienne, est fonction de la structure de classe de la société... » -
Franc-Maçon, jacobin, Napoléon avait tout pour plaire aux Juifs. Ils ont favorisé son ascension au pouvoir suprême. En retour, ils attendent de lui qu'il les favorise et, surtout, leur donne une égalité pleine et entière de droits. Les Juifs découvrent avec étonnement que l'Empereur est moins malléable que ne l'avaient été les assemblées révolutionnaires.
Il est vrai que les Juifs sont l'objet de critiques acerbes. L'Empereur n'hésite pas à dire au Conseil d'État : « On ne se plaint point des protestants et des catholiques, comme on se plaint des Juifs. C'est que le mal que font les Juifs ne vient pas des individus, mais de la constitution même de ce peuple : ce sont des sauterelles et des chenilles qui ravagent la France. »
Napoléon veut que les Juifs deviennent des citoyens comme les autres. Pour cela, il convoque une assemblée des notables israélites dont les décisions seront adoptées par le Grand Sanhédrin.
Cette décision indigne les chrétiens de toutes confessions. Le Saint Synode fait lire dans toutes les églises de Russie une proclamation : « Pour achever d'avilir l'Église, Napoléon a convoqué en France les synagogues juives, rendu aux rabbins leur dignité et fondé un nouveau Grand Sanhédrin hébreu, le même infâme tribunal qui osa condamner à la croix notre Seigneur Jésus Christ. »
Ces « états-généraux » des Juifs que l'Empereur convoque reçoit pour mission de gommer les particularismes israélites afin que cette communauté mal vue des Français se fonde dans la nation pour s'y dissoudre.
Cet ouvrage magistral de Joseph Lémann est le dernier de la série consacrée par l'auteur à l'entrée des israélites dans la société française. L'auteur dévoile tous les aspects méconnus de l'étrange face à face où Napoléon, géant de l'histoire humaine, a affronté le peuple juif. -
Préface de Madame Suzannet, Membre de l'Amicale des Réseaux de la France combattante. Membre de l'Association des Déportés et Internés Civils pour Actes de Résistance. Présidente du Comité Français de Défense des Droits de l'Homme.Lors de l'Épuration de 1944-1945, on interdisait aux historiens objectifs et aux vaincus de la Guerre d'écrire une Histoire qui n'était pas seulement l'Histoire des Vainqueurs. La mesure était sans précédent et elle amena Philippe Saint-Germain à rédiger avec son coeur et ses tripes, le récit des prisonniers de l'article 75.André Frossard et Francine Lazurick eurent le courage de publier les bonnes feuilles de ce document à la une de L'Aurore, assurant à l'ouvrage qui parût iniatialement sous le titre Article 75, une audience inespérée.Si l'on excepte le remarquable travail de Robert Aron avec Histoire de l'Épuration, aucun manuel scolaire ou traité d'histoire n'apporte une explication valable au fait qu'une famille sur dix, à partir de 1944, se soit trouvée touchée par l'épuration. C'est là une situation unique, rendue plus inquiétante pour les chroniqueurs de l'Histoire contemporaine qui, ainsi, ne disposent pas de documents officiels pour écrire ou dire ce que n'importe quel historien pouvait écrire ou dire de la Terreur deux ans après Thermidor.D'un côté : les vainqueurs, qui étaient aux affaires, glorifiés par une presse, une littérature qui demeuraient celles du refus de la défaite (refuse-t-on la réalité ?) ; de l'autre : les vaincus qui se sont vus exécutés, proscrits, emprisonnés, taxés d'indignité, et, ce qui est plus grave, empêchés de donner les raisons historiques de leur « intelligence avec l'ennemi » qui ne le fut jamais.Au milieu, le peuple français, qui n'a jamais collaboré et pas davantage résisté, mais qui a accepté avec le même soulagement le recours à l'homme providentiel, qu'il se nomme Pétain ou De Gaulle. Le reste est littérature. Elle n'a pas manqué, mais il faut encore écrire un chapitre, celui de l'engagement tout aussi pur, tout aussi dangereux, que celui des militants qui avaient choisi la voie de la Collaboration avec les Américains où les Russes. On ne voit pas en quoi il diminuerait le mérite des Résistants, mais il présenterait un visage de Français engagés plus conforme à la réalité.