Filtrer
Aencre
-
La terreur rose : 1936 : le Front populaire démystifié !
Alain Laubreaux
- L'Aencre Éditions
- 10 Décembre 2024
- 9782368761090
« Cette année-là, on vit apparaître à l'étalage des marchands de chaussures un nouveau modèle de souliers, le bolchevik (extra-fort, pour enfants) : le Front populaire approchait, les firmes capitalistes prenaient le ton. Puis ce fut la grande aventure : le triomphe communiste, les grèves, les occupations, le ministère Blum, ouvriers et employés s'engouffrant en troupeau docile dans les organisations du syndicalisme moscoutaire, le drapeau rouge flottant sur les chantiers de l'Exposition, l'Internationale beuglée au milieu des palais de plâtras, la crise financière toujours conjurée et jamais finie, cent milliards de billets et pas une vraie richesse, l'aviation ruinée, les lois bafouées, la magistrature évanouie, les chantiers navals transformés en centres de loisirs, les cabotins et les magnats de la presse se ruant au rouge, ceux-là pour avoir des rôles et ceux-ci pour avoir des lecteurs, les grands riches découvrant avec des sanglots la misère des pauvres et les poules de luxe cultivant l'art pour les masses, enfin du haut de son perchoir alpestre, Hitler contemplant cette mascarade, comptant les dégâts, annexant l'Autriche, un jour de crise ministérielle, tandis que Camille Chautemps embrassait Léon Blum à la fenêtre d'un hôtel cossu, sur un quai de l'île Saint Louis.
-
Un jour de novembre 1926, un jeune Rhénan arrivait à Berlin pour y implanter le mouvement national-socialiste d'Adolf Hitler. Joseph Goebbels fit de la section de Berlin du NSDAP le fer de lance du mouvement.
Sur sa route, il se heurte aux concurrents marxistes, qu'il écarte par la force, lors de combats où la SA voit tomber les meilleurs de ses militants ; il doit affronter la mauvaise foi des partis « nationaux » qui suivent d'un oeil critique les progrès des plébéiens nationaux-socialistes.
Il voit également se dresser contre lui les forces policières qui interdisent le parti. Mais Joseph Goebbels a ouvert la voie qui mènera SA et SS au défilé de la Victoire du 30 janvier 1933.
Kampf um Berlin est le récit des luttes d'une poignée d'hommes décidés à tout, même à susciter la haine et à appeler la terreur sur eux, pour faire triompher leur idéal. Chaque phrase y est manifestation de volonté débouchant sur l'action. -
Le Temps des illusions : Souvenirs (juillet 1940-avril 1942)
Henry Du Moulin De Labarthète
- Aencre
- 10 Décembre 2021
- 9782368760765
Henry Du Moulin de Labarthète, issu d'une famille de Guyenne connue depuis le xvie siècle, naquit le 19 mars 1900 à Paris. Après ses études secondaires, il obtint la licence en droit. Il accomplit son service militaire en Syrie de 1921 à 1923, et fut reçu au concours d'inspecteur des Finances en 1925.
En 1930, il fut nommé chef adjoint du Cabinet du ministre des Finances, Paul Reynaud. En janvier 1931, Paul Reynaud, devenu ministre des Colonies, le désigna comme chef adjoint de son cabinet. En 1932, il fut placé en service détaché auprès de la Banque occidentale française. En 1939, le ministère de l'Armement lui confia une mission d'achat d'armement en qualité d'attaché financier auprès de l'ambassade de France à Madrid.
Rentré en France quelques jours après l'Armistice, il fut nommé directeur du cabinet civil du maréchal Pétain, fonction qu'il occupa du 19 juillet 1940 au 13 avril 1942, date à laquelle il démissionna. Nommé attaché financier près l'ambassade de France à Berne le 2 septembre 1942, il donna sa démission le 3 décembre 1943.
Ayant obtenu le statut de réfugié politique, il séjourna en Suisse jusqu'en 1947. En 1946, il avait publié en Suisse un ouvrage intitulé Le Temps des illusions, recueil de souvenirs sur le gouvernement de Vichy. Malgré sa demande, il ne fut pas cité comme témoin à charge dans le procès du maréchal Pétain. Il mourut le 10 octobre 1948, peu avant que son avocat obtienne sa réintégration dans le corps des inspecteurs des Finances. -
Né dans la Belgique de l'Entre-deux-guerres, le rexisme a connu une trajectoire brève et fulgurante. Surgi dans la mouvance de l'Action Catholique de la Jeunesse Belge, le rexisme va progressivement évoluer vers un « poujadisme » avant la lettre. Il va ensuite s'attaquer au régime parlementaire belge et le faire trembler, avant de connaître une nouvelle évolution fasciste et un déclin électoral à l'aube de la iie Guerre mondiale.
L'histoire du rexisme a été étudiée sous différentes perspectives. De nombreuses publications ont vu le jour. Différentes facettes du mouvement ont été passées au crible. Cependant, le rexisme n'a pas été envisagé sous son aspect journalistique. Il a pourtant été, avant tout, un mouvement de presse.
Cet ouvrage conte l'histoire de la presse rexiste depuis les débuts du mouvement jusqu'au 10 mai 1940, jour de l'invasion de la Belgique par l'armée allemande. Il retrace l'aventure d'un groupe d'écrivains, de dessinateurs et de journalistes dont certains sont connus en Belgique et d'autres en Europe, tel Hergé, le dessinateur de Tintin.
L'homme à l'origine de ce courant politique est Léon Degrelle. Il entend rester « un homme de lettre qui fait de la politique ». Il va connaître un destin exceptionnel. -
Préface de Lionel Baland.
Le livre « La Révolution du XXe » siècle présente la IIe Guerre mondiale en tant qu'événement préliminaire à l'instauration d'une vaste révolution historique : la révolution du XXe siècle ou révolution fasciste. Pour José Streel, le fascisme, phénomène inéluctable, doit être au XXe siècle ce que le libéralisme a été au XIXe siècle. Chaque pays doit avoir le sien, adapté à sa situation, son histoire, ses affinités. Le dépassement des nationalismes doit mener à la construction de l'Europe, aboutissement du réalisme fasciste -
À travers ce livre honnête, ce livre objectif, Skorzeny apparaît sous les traits du héros traditionnel de l'Occident. À travers lui, resurgissent les vieux mythes du monde franc, gaélique et germanique. Skorzeny est là et Parsifal n'est pas mort. Siegfried aiguise toujours son épée
Skorzeny est, en effet, le premier « para » qui tombe du ciel pour délivrer Mussolini au nom de la parole donnée. C'est le motocycliste de combat, centaure moderne, qui émerge de la nuit pour balayer les mécréants, à un contre dix. Aucun des exploits de l'Antiquité, qu'on leur enseigne dans les écoles, ne se situe au-delà des exploits d'un Skorzeny.
À travers lui s'établit la continuité de l'héroïsme, un lien invisible - mais précieux - qui, noué à Sparte, se dénoue entre les mains vides des « paras » d'Indochine et d'Algérie, trahis eux aussi par le « schéma » des cosmopolites. Et sous un ciel éclatant de pureté, le nom de Skorzeny reste comme suspendu au zénith, sous la coupole blanche d'un parachute (Saint-Loup). -
La guerre ! Skorzeny ne fait pas la guerre avec enthousiasme, mais avec son patriotisme d'Autrichien devenu Allemand par la fatalité de l'histoire, qui veut qu'un même sang appartienne à un même empire. Mais la qualité humaine de Skorzeny est trop évidente, son sens tactique, son imagination, son aptitude à galvaniser qui le suit sont trop éclatants pour qu'il ne soit pas distingué par ses chefs. On l'appelle à Berlin, puis au « repère du loup » où il trouve son chemin de Damas. En lisant les aventures de guerre du colonel Skorzeny, on retrouve toujours cet homme en bonne santé, parce que « bien né », qui leur donne son style. Pas une faute. Pas le moindre mouvement d'orgueil. Une noblesse qui s'exprime dans toute son étendue. Ce chef de guerre reste un humaniste. Le souci de la vie de ses hommes le hante plus que ne l'attire l'exploit. Il aborde les grands personnages du conflit avec une aisance, un sens de l'égalité à l'intérieur de la race, qui devaient être ceux des chevaliers s'entretenant avec leur suzerain, pendant les époques soumises aux hiérarchies naturelles. Skorzeny reste un homme libre. Il appartient à une espèce en voie de disparition.
-
La Franc-Maçonnerie sous la IIIe République
Henry Coston
- L'Aencre Éditions
- 10 Octobre 2019
- 9782368760413
L'auteur, spécialiste de la Franc-Maçonnerie et ouvertement opposé à celle-ci, étudie son rôle sous la IIIe République de la France, de la Commune à l'Ordre moral, de l'affaire Dreyfus à l'affaire des fiches, du Bloc national au Cartel des gauches, etc.
Grâce à une documentation solide et consciencieuse, il dénonce un régime « d'ignominie et de mort », qui, né dans le premier désastre de Sedan, a trouvé son « juste châtiment » dans un second désastre, celui de la défaite de 1940.
Il fait porter la responsabilité de tous les maux de la société française de l'époque à l'influence excessive de la Franc-Maçonnerie du Grand Orient dont il dresse la liste des membres dans les différents gouvernements et détaille leur action.
Pour lui, « sous le couvert de Marianne, depuis la Commune jusqu'au Ministère Paul Reynaud, en passant par la dictature anticléricale de Gambetta et de Combes, les proconsulats "national" de Poincaré et "marxiste" de Léon Blum, c'est la Franc-Maçonnerie qui gouvernait. » -
Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scandales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire.
Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne.
Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann.
Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions.
À en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis.
Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'État de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre.
Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante.
Ici Radio France rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1942.
Il est l'auteur de plusieurs livres. -
Et s'ils débarquaient ? : Allocutions radiophoniques tome II - 1943
Philippe Henriot
- L'Aencre Éditions
- 10 Octobre 2019
- 9782368760437
Né le 7 janvier 1889 à Reims, Philippe Henriot est professeur, puis homme politique, député de Bordeaux à partir de 1932. Membre de la Fédération nationale catholique, puis vice-président du Parti national populaire, futur Parti national populaire et social, il mène campagne contre les scandales de l'affaire Stavisky. Pacifiste, il s'insurge contre le déclenchement des hostilités, puis rejoint en 1940 le maréchal Pétain. Orateur de la Révolution Nationale, il collabore à Gringoire.
Très actif dans la Collaboration, engagé au sein de la Milice française, Philippe Henriot prend la parole chaque jours à l'antenne de Radio Paris pour défendre la politique de collaboration avec l'Allemagne.
Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre Radio Londres et Radio Paris. Il se bat particulièrement contre Pierre Dac et Maurice Schumann.
Il acquiert rapidement la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d'une façon claire et directe et arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que Philippe Pétain lui-même, ou encore Pierre Laval. Pour convaincre, il n'hésite pas à se rendre en Haute-Savoie pour interviewer des maquisards qu'on venait d'y capturer et fustiger leurs actions.
À en croire le préfet du Vaucluse, l'intervention de Philippe Henriot aurait eu un effet important : si deux mois plus tôt les gens avaient été massivement du côté de la Résistance, Henriot avait réussi à les faire changer d'avis.
Il devient, le 6 janvier 1944, secrétaire d'État de l'Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy, en même temps que Joseph Darnand est nommé ministre chargé du maintien de l'ordre.
Philippe Henriot est assassiné le 28 juin 1944 à son domicile par un commando de Résistants. Il eut droit à des obsèques nationales, organisées par le régime de Vichy, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du cardinal Suhard et d'une foule importante.
Et s'ils dé'barquaient ? rassemble les allocutions de Philippe Henriot au cours de l'année 1943.
Il est l'auteur de plusieurs livres. -
Jules Soury (1842-1915) a été une figure des nationalistes français de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. Il fut uniquement du parti de la guerre : contre le reniement des traditions nationales, contre l'abaissement et la trahison de la patrie ; pour la défense de tout ce que nous aimons, la Terre de nos Morts, l'Église catholique, l'Armée de la France. Ce livre est de pure politique. Jules Soury n'oppose pas ici, aux moeurs de l'aristocratie et de la bourgeoisie, celles de la démocratie.
Aussi bien, les moeurs de la plèbe des villes et des campagnes n'étaient pas alors, en général, très inférieures à celles des anciennes classes dirigeantes. Il y aurait de l'hypocrisie à soutenir le contraire.
Sous des formes variées, dans des milieux différents, l'auteur perçoit partout la même dégénérescence intellectuelle et morale, la même incapacité foncière de vivre de la vie des autres peuples.
« Si la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, si tout est illusion, désespérance et mort, pourquoi agir ? à quoi bon se battre ? s'interroge-t-il. Parce que le propre de l'homme, comme de tout autre vivant, c'est de suivre d'instinct, par devoir, l'impulsion supérieure de sa race et de sa nation ; parce que nos mouvements innés de défense et de protection contre l'ennemi héréditaire, l'ennemi né de nos idées morales, sont des réactions fatales, des gestes dont l'accomplissement est l'unique fin de notre destination.
Il ne s'agit pas de vaincre, mais de se battre, répétait un grand évêque de France en nous montrant l'ennemi. »
Se battre pour l'idéal des ancêtres et le salut des descendants, se battre pour les traditions de la race, pour l'honneur de caste ou de nation, voilà, selon Jules Soury, la fonction héroïque de l'homme.
Quand tout, comme en France, a été conquis, pillé, avili par l'Étranger, il reste aux vaincus un dernier, un suprême espoir, l'espoir d'être dignes des pères jusque dans la mort, l'espoir de bien mourir !
Ce qui semblait être alarmant à l'aube du XXe siècle a d'étranges similitudes avec ce que nous subissons en cette deuxième décennie du XXIe siècle... L'histoire bégaierait-elle ? -
« Dictature paysanne ! » : la formule est violente, provocatrice ; et pourtant, c'est avec de tels slogans que le journaliste Henri D'Halluin, dit « Dorgères », enflamma les campagnes françaises au cours des années 30. Son mouvement, la Défense Paysanne, fut en effet rapidement en mesure de regrouper des milliers de paysans, mais surtout de mobiliser l'ensemble des composantes de la société rurale (propriétaires, agriculteurs, hommes politiques, syndicalistes...) autour de ses revendications. Cette hostilité envers la régulation étatique n'exclut pas le soutien à un ultra-protectionnisme, qui s'étend jusqu'aux produits issus des colonies.
Dorgères dénonce ainsi la famille Louis-Dreyfus pointant du doigt leur importation illégale du blé qui « casse » le marché.
Dorgères sera le meilleur interprète du sentiment d'exclusion alors dominant chez les campagnards, qui s'estimaient harcelés par l'État et sacrifiés au bénéfice de « ceux des villes ». Doué d'un spectaculaire talent oratoire, ce tribun sillonne les foires, tétanisant des assemblées de milliers de paysans. Prônant les vertus d'une « France paysanne » et réclamant la parité entre urbains et ruraux, il fait des terriens des acteurs politiques en inventant l'action directe : grève des impôts, opposition aux saisies, expéditions contre les salariés agricoles en grève, blocage des livraisons (inspirant plus tard Confédération paysanne ou CDCA ?).
Faisant l'apologie de la classe paysanne avant l'heure, de la « terre qui ne ment pas » et une critique acerbe du parlementarisme et de l'État, il réclame la réforme au nom du corporatisme et de la famille. « Le paysan sauvera la France », tel est le thème que développe l'homme en s'attachant à démontrer que les paysans représentent la partie de la nation qui est restée saine, « celle qui n'a pas connu dans la période d'après-guerre les plaisirs faciles, les dancings et les huit heures », et pour laquelle rien n'a été fait par les gouvernements successifs »(source : https://jeune-nation.com). -
Leur Combat (Lénine-Mussolini-Hitler-Franco) : Lénine-Mussolini-Hitler-Franco
Paul Marion
- L'Aencre Éditions
- 28 Août 2019
- 9782368760369
Ce n'est pas en empruntant exclusivement ou la voie électorale ou la voie insurrectionnelle que Lénine, Mussolini, Hitler et Franco ont mené leurs troupes à la victoire. Les hommes qui, de 1917 à 1936, ont, en Europe, conquis l'État à des fins révolutionnaires n'ont pas pu se contenter de mettre en marche soit des électeurs, soit des troupes de choc. Non seulement ils ont dû rassembler à la fois les uns et les autres, mais encore, après une longue période de formation et d'expériences personnelles, il leur a fallu résoudre, sous peine d'échec, des problèmes que les démolisseurs d'autrefois ignoraient ou pouvaient négliger au moins en partie.
Ce grand dessein fut la nouvelle mission historique qu'ils prétendaient donner à leur peuple. Cette mission, plus ou moins clairement proclamée fut mondiale chez Lénine, européenne chez Hitler, méditerranéene chez Mussolini, hispanique et chrétienne chez Franco...
La révolution bolchevique avec ses trois années de combats des armées rouges contre les armées blanches ; la révolution fasciste avec sa conquête stratégique des provinces italiennes par les « chemises noires » ; la révolution nationale-socialiste qui n'aurait pu suivre la voie légale si quinze ans auparavant le ministre de la Reichswehr Noske ne la lui avait ouverte en balayant les barricades des spartakistes ; la révolution phalangiste, enfin, qui a exigé trente-deux mois de « Reconquête » militaire ;
Paul Marion étudie avec une rare précision chez ces quatre figures emblématiques du XXe siècle ce que fut la naissance des chefs, la marche des événements, leur Parti, leur propagande, leurs groupes de combat, leur guerre civile et leur tactique. -
Mon jubilé, après cinquante années de journalisme (1884-1934)
Urbain Gohier
- L'Aencre Éditions
- 28 Août 2019
- 9782368760390
Après cinquante années de journalisme (1884-1934).
Il fut mêlé à toutes les grandes querelles de son temps, sans être jamais un homme de parti. On ne peut le classer, tant il échappait à toutes les catégories dans lesquelles il convient de ranger les intellectuels mobilisés par les querelles de leur siècle. Patriote, mais antimilitariste, dreyfusard (et avec quelle fougue), mais antisémite, socialiste, mais antisyndicaliste, il fut au fond un inclassable anarchiste. Mais un anarchiste à la recherche d'un ordre débarrassé de la tyrannie de l'argent-roi.
Critique acerbe du socialisme de Jaurès, contempteur de l'armée et du monarchisme, trop tiède à ses yeux, de l'Action française, Gohier se mêle des principaux débats qui animent la scène politique de la IIIe République et se bat plusieurs fois en duel au pistolet.
Il refusera toute sa vie de devenir député, d'entrer dans la Franc-maçonnerie, d'abdiquer quoi que ce soit : « Aucune puissance ne m'aura séduit, intimidé, abattu, ni acheté. »
« Le nom d'Urbain Gohier évoque une époque du journalisme de ce premier siècle où les "batailles de plume"atteignaient une violence paroxystique... », écrira de lui Grégoire Kauffmann (L'Antisémitisme de plume). -
Drumont, La France Juive et La Libre Parole
Jean Drault
- L'Aencre Éditions
- 10 Août 2022
- 9782368760864
La question juive est donc toujours aiguë, quand ce ne serait que du côté d'Israël qui prend soin de la maintenir au programme des troubles à venir. La lutte est de plus en plus serrée. Sournoise et silencieuse ici, elle explose là avec la violence d'une éruption du Vésuve, comme à Constantine, ainsi qu'au Canada où Adrien Arcand, de Montréal, dénonce l'invasion juive.
Les frères Tharaud, sans s'en douter, ont servi de trait d'union entre ce que Drumont a proclamé et ce que Hitler a accompli. Car Hitler n'avait pas été prévu par Drumont. Peut-être pourtant mon vieux maître avait-il cru possible, sinon probable, qu'un Hitler puisse surgir quelque jour, quand il répétait si volontiers cette phrase que je n'évoque qu'une fois, pour ne pas fatiguer le lecteur :
« Les Juifs me regretteront. » -
Ma vie : Notes écrites à Ksar-es-Souk, à la prison civile de Meknès et à la prison militaire d'Alger
Pierre Pucheu
- L'Aencre Éditions
- 10 Février 2020
- 9782368760451
Le lundi 20 mars 1944, à six heures du matin, sur l'hippodrome d'Alger, un adjudant tirait un coup de revolver - le coup de grâce - dans la tempe d'un homme qui, quelques secondes auparavant, devant le poteau dont il refusait l'appui, avait tenu à commander lui-même le peloton d'exécution. Cet homme était Pierre Pucheu, ancien ministre de la Production industrielle et de l'Intérieur du gouvernement du maréchal Pétain, condamné à mort par le « tribunal d'Armée » d'Alger. La veille de cette exécution dramatique, le général De Gaulle, alors chef du Comité Français de Libération nationale, déclarait aux avocats du condamné : « Je garde mon estime à M. Pucheu. C'est un procès politique, j'en conviens, il n'y a presque rien dans le dossier lui-même... »
Ce drame prend, à sa date, une signification historique marquante, car ce fut là le premier des grands procès de « collaboration ». Il a été retracé par le bâtonnier Buttin dans son livre Le procès Pucheu. Mais la personnalité de Pierre Pucheu, sa pensée et son action politique, son « message » restaient très imparfaitement connus. On les trouvera, fixés pour l'Histoire, dans ces pages qui sont le récit d'une vie et le testament politique d'un père de famille, d'un Français, que l'avenir de ses enfants et de son pays obsède. Le manuscrit en fut, de bout en bout, rédigé au crayon dans les divers lieux d'internement de Pierre Pucheu en Afrique du Nord, de juin 1943 à mars 1944.
Le livre commence par le récit de son évasion mouvementée hors de la France occupée, à travers la frontière espagnole et par le rappel, d'une très émouvante simplicité, de sa jeunesse de petit boursier pauvre, depuis l'échoppe paternelle jusqu'à l'École Normale Supérieure. Puis vient l'entrée de Pucheu au gouvernement de Vichy. Nous participons à son opposition aux empiètement allemands, à sa volonté de reprendre le combat aux côtés des Alliés et d'y entraîner le maréchal Pétain, puis, devant son échec, à sa décision de se mettre à la disposition du général Giraud qui, inconsciemment, l'amena dans cette sorte de guet-apens par lequel, après neuf mois d'emprisonnement et quelques audiences d'un procès prématuré, il devait trouver une mort ignominieuse, mais malgré tout, grâce à lui, d'une incontestable grandeur.
Cette confession bouleversante est rehaussée de portraits de la plus vive lucidité, qui sont d'un véritable écrivain : ceux, par exemple, du maréchal Pétain, de Pierre Laval, de l'amiral Darlan, de François Piétri, du Comte de Paris, des cardinaux Suhard, Gerlier et Liénart - de méditations aussi et de projets de réformes sociales qui montrent que Pierre Pucheu était une tête politique et de vues profondes.
Il n'est pas douteux que Ma vie de Pierre Pucheu restera comme un témoignage humain de premier plan et l'un des documents essentiels de l'histoires des années 1939-1945. -
Préface de Xavier de Magallon.
L'Angleterre comme Carthage... (suivi de) Des illusions... Désillusions ! 15 août 1944 - 15 août 1945
Jean Hérold. Né le 4 février 1912 à Arches, dans les Vosges, orphelin, il se lance dans le journalisme sous le nom de Jean Hérold-Paquis, d'abord en province, puis à Paris.
Il prend part à la guerre d'Espagne en 1937 aux côtés des nationalistes, mais une grave maladie le fait réformer et il devient speaker à Radio-Saragosse. Il revient en France en 1939 et participe, malgré sa mauvaise santé, à la drôle de guerre. Après l'armistice, il reprend sa carrière de journaliste à L'Éclaireur de Nice, puis est nommé délégué à la propagande par Pierre Laval.
National-socialiste convaincu, il prône la collaboration dans de nombreux meetings, adhère au PPF, est membre du comité d'honneur de la Waffen SS et devient éditorialiste au Radio-Journal de Paris en 1942, puis speaker à Radio-Patrie. La phrase qu'il répète inlassablement : « L'Angleterre, comme Carthage, sera détruite » lui attire la haine de ses ennemis et il échappe à un attentat en 1944. Le 15 mai 1945, il tente de se réfugier en Suisse, mais les autorités le livrent à la France le 7 juillet.
Jugé le 17 septembre suivant, il est condamné à mort par la Cour de justice et exécuté le 11 octobre 1945 au fort de Châtillon. Il laisse un livre de souvenirs, écrit en prison : Des illusions... Désillusions. -
Pourquoi et comment la France fut-elle amenée à se substituer à l'Amérique pour assumer la charge de protéger ses propres Prisonniers de Guerre ? Pourquoi et dans quelles conditions la Convention de Genève, constamment menacée, fut-elle parfois violée, parfois étendue et même éventuellement respectée ? Le Reich, incapable d'assumer le Service Sanitaire des Prisonnier de Guerre, pourquoi et comment les malades furent-ils dans l'ensemble soignés et rapatriés ?
Le Reich hors d'état de ravitailler 1 500 000 Prisonniers de Guerre français, pourquoi et comment, l'Armée fut-elle sauvée de la famine ? 70 000 Prisonniers de Guerre français s'étant évadés, pourquoi et comment n'y eut-il pas les représailles collectives et sanglantes qui endeuillèrent les camps britanniques ? Pourquoi et comment y eut-il environ 400 000 Prisonniers de Guerre libérés en cours de captivité ? Pourquoi et comment y eut-il une « Relève » ?
Pourquoi et comment, malgré les efforts de la propagande du Dr Goebbels, l'Armée est-elle rentrée intacte et saine ? Pourquoi et comment l'impitoyable antisémitisme du Reich ne fit-il pas de ravages à l'intérieur des barbelés et les Prisonniers de Guerre juifs français sont-ils rentrés dans leurs foyers sans dommage majeur ? Pourquoi et comment les règles du droit furent-elles appliquées dans les camps de Prisonniers de Guerre ?
Cet ouvrage apporte des réponses et des explications à toutes ces questions, mais celles-ci ne sont pas gratuites : les documents qui les appuient sont indiscutables et originaux. Certains d'entre eux seront peut-être lus avec quelque étonnement. Ils n'en sont pas moins rigoureusement authentiques.
Cet ouvrage souhaite aussi montrer le dévouement obscur et efficace de civils, d'officiers, d'Hommes de Confiance, de soldats, qui, en plein coeur de l'Allemagne et en France occupée, s'attelèrent opiniâtrement pendant quatre ans à prévenir des catastrophes toujours menaçantes. Il montrera aussi comment une Armée sans armes mena avec intelligence un combat particulier, difficile et dangereux. Le lecteur y trouvera enfin des récits vivants et vécus de Vichy en 1940, la mise en place de la Mission, la vie des prisonniers dans la tornade et la chute de Berlin. -
Léon Trotsky considérait que les théories développées par Joseph Staline marquaient une rupture avec la stratégie de la révolution socialiste.
Dans la période de son « cours de droite », de 1925 à 1928, la bureaucratie stalinienne n'était, à ses yeux, que « l'instrument de transition » de la bourgeoisie qui relevait la tête.
La différenciation de l'idéologie stalinienne du bolchevisme qui s'opérait à travers la lutte contre la théorie de la révolution permanente n'était que l'expression du déplacement de l'axe de classe de la société soviétique « du prolétariat vers la petite bourgeoisie, de l'ouvrier vers le spécialiste, de l'ouvrier agricole et du paysan pauvre vers le koulak, etc. »
Ce livre est une polémique contre l'historiographie stalinienne naissante où se trouvent les discours prononcés par Trotsky devant les organismes qui vont l'exclure du Parti.
Il devait paraître à Paris en 1929, en russe en 1931, et à New-York en traduction anglaise en 1937 sous un autre titre, Stalin School of Falsification.
Quand le livre parut en France, la « droite » boukharinienne (Boukharine, Rykov, Tomsky) venait d'être écartée de la direction du Parti et l'histoire devait être réécrite pour la troisième fois : il avait fallu l'adapter d'abord au triumvirat (Zinoviev, Kaménev, Staline), puis quand les deux premiers passèrent à l'opposition, enfin quand Staline disposa seul du pouvoir absolu.
« Le mensonge, faisait remarquer Trotsky, en politique comme dans la vie quotidienne, est fonction de la structure de classe de la société... » -
Franc-Maçon, jacobin, Napoléon avait tout pour plaire aux Juifs. Ils ont favorisé son ascension au pouvoir suprême. En retour, ils attendent de lui qu'il les favorise et, surtout, leur donne une égalité pleine et entière de droits. Les Juifs découvrent avec étonnement que l'Empereur est moins malléable que ne l'avaient été les assemblées révolutionnaires.
Il est vrai que les Juifs sont l'objet de critiques acerbes. L'Empereur n'hésite pas à dire au Conseil d'État : « On ne se plaint point des protestants et des catholiques, comme on se plaint des Juifs. C'est que le mal que font les Juifs ne vient pas des individus, mais de la constitution même de ce peuple : ce sont des sauterelles et des chenilles qui ravagent la France. »
Napoléon veut que les Juifs deviennent des citoyens comme les autres. Pour cela, il convoque une assemblée des notables israélites dont les décisions seront adoptées par le Grand Sanhédrin.
Cette décision indigne les chrétiens de toutes confessions. Le Saint Synode fait lire dans toutes les églises de Russie une proclamation : « Pour achever d'avilir l'Église, Napoléon a convoqué en France les synagogues juives, rendu aux rabbins leur dignité et fondé un nouveau Grand Sanhédrin hébreu, le même infâme tribunal qui osa condamner à la croix notre Seigneur Jésus Christ. »
Ces « états-généraux » des Juifs que l'Empereur convoque reçoit pour mission de gommer les particularismes israélites afin que cette communauté mal vue des Français se fonde dans la nation pour s'y dissoudre.
Cet ouvrage magistral de Joseph Lémann est le dernier de la série consacrée par l'auteur à l'entrée des israélites dans la société française. L'auteur dévoile tous les aspects méconnus de l'étrange face à face où Napoléon, géant de l'histoire humaine, a affronté le peuple juif. -
Préface de Madame Suzannet, Membre de l'Amicale des Réseaux de la France combattante. Membre de l'Association des Déportés et Internés Civils pour Actes de Résistance. Présidente du Comité Français de Défense des Droits de l'Homme.
Lors de l'Épuration de 1944-1945, on interdisait aux historiens objectifs et aux vaincus de la Guerre d'écrire une Histoire qui n'était pas seulement l'Histoire des Vainqueurs. La mesure était sans précédent et elle amena Philippe Saint-Germain à rédiger avec son coeur et ses tripes, le récit des prisonniers de l'article 75.
André Frossard et Francine Lazurick eurent le courage de publier les bonnes feuilles de ce document à la une de L'Aurore, assurant à l'ouvrage qui parût iniatialement sous le titre Article 75, une audience inespérée.
Si l'on excepte le remarquable travail de Robert Aron avec Histoire de l'Épuration, aucun manuel scolaire ou traité d'histoire n'apporte une explication valable au fait qu'une famille sur dix, à partir de 1944, se soit trouvée touchée par l'épuration. C'est là une situation unique, rendue plus inquiétante pour les chroniqueurs de l'Histoire contemporaine qui, ainsi, ne disposent pas de documents officiels pour écrire ou dire ce que n'importe quel historien pouvait écrire ou dire de la Terreur deux ans après Thermidor.
D'un côté : les vainqueurs, qui étaient aux affaires, glorifiés par une presse, une littérature qui demeuraient celles du refus de la défaite (refuse-t-on la réalité ?) ; de l'autre : les vaincus qui se sont vus exécutés, proscrits, emprisonnés, taxés d'indignité, et, ce qui est plus grave, empêchés de donner les raisons historiques de leur « intelligence avec l'ennemi » qui ne le fut jamais.
Au milieu, le peuple français, qui n'a jamais collaboré et pas davantage résisté, mais qui a accepté avec le même soulagement le recours à l'homme providentiel, qu'il se nomme Pétain ou De Gaulle. Le reste est littérature. Elle n'a pas manqué, mais il faut encore écrire un chapitre, celui de l'engagement tout aussi pur, tout aussi dangereux, que celui des militants qui avaient choisi la voie de la Collaboration avec les Américains où les Russes. On ne voit pas en quoi il diminuerait le mérite des Résistants, mais il présenterait un visage de Français engagés plus conforme à la réalité. -
Pour la vie, le Maréchal Pétain est maintenant lié au destin de la France. Le don de sa personne au pays n'est pas une vaine promesse car seulement sa tâche commence. Véritable héros de Plutarque, il se propose pour sauver sa patrie : c'est-à-dire pour affronter tous les risques que susciteront sur sa route l'incompréhension et le vieil esprit toujours vivant du régime disparu, les préventions contre une politique nouvelle, les rancunes et les jalousies de ceux qui ont vécu de la corruption du système. Son mérite n'en sera que plus immense de s'offrir seul au jugement de l'Histoire quand certains cherchent encore leur devoir. La France sent mais ne comprend pas encore tout ce qu'elle devra un jour à ce rédempteur.
-
Nous reproduisons telle qu'elle a paru dans L'Oeuvre du 18 juillet au 4 septembre l'importante série d'articles consacrés par Marcel Déat au « Parti unique ». Ce thème n'est pas nouveau sous sa plume, puisque, dès juillet 1940, alors que L'Oeuvre était encore imprimée à Clermont-Ferrand, Marcel Déat lançait cette idée, bien en avance sur l'opinion, et pourtant exactement conforme aux nécessités françaises.
À cette époque, une tentative fut faite à Vichy, qui se poursuivit pendant deux mois, de constituer un premier « Rassemblement pour la Révolution nationale ». Des incompréhensions, des timidités, des hostilités féroces empêchèrent la réussite. Mais le Parti unique, après deux années perdues, et au moment où la France doit jouer ses dernières chances, ou se résigner aux pires catastrophes, demeure plus nécessaire que jamais.
Au conseil national du Rassemblement national-populaire, à Paris, le 12 juillet 1942, le rôle du Parti unique a été défini avec une entière clarté, et un appel a été lancé, qui cette fois a été entendu. La campagne obstinée de Marcel Déat a enfin rallié les hésitants. Et nous avons vu se constituer, en prologue indispensable à l'unité, un « Front de la Révolution nationale » en zone occupée.
L'habitude de l'unité se prendra dans l'action commune. Pendant ce temps, l'évolution politique s'accélérera en zone non occupée, et le raccord, un jour, deviendra possible. Il ne restera plus au Gouvernement qu'à donner la consécration officielle au Parti unique virtuellement constitué.
Quiconque a lu les analyses lucides et les démonstrations sans réplique de Marcel Déat tirera les conclusions de cette haute leçon politique et comprendra son devoir. -
La Tragédie de l'Épuration : Le Système 1943-1951
Jean Maze
- L'Aencre Éditions
- 10 Janvier 2022
- 9782368760772
Préface de Bernard Plouvier.
Ce livre, trop méconnu, est l'un des meilleurs écrits sur l'Épuration et le Résistantialisme politique. Il est l'oeuvre d'un journaliste qui a été un fervent partisan de la Révolution Nationale, s'engageant dans l'aventure des Compagnons de France. Il fut, en 1940-41, le rédacteur en chef de la revue hebdomadaire Compagnons, paraissant à Lyon. Pétainiste et germanophobe, il s'abstient de manifester sa désillusion devant l'échec de la tentative de régénération morale du peuple français, qui, majoritairement, ne s'intéresse qu'aux conditions de survie quotidienne.
Dans ce nouveau travail, admirablement documenté, « Mazé »-Zigler présente les fondements économiques et administratifs de l'Épuration, ainsi que ses alibis juridiques, belle oeuvre de juristes partisans : le trio formé de René Cassin, de Pierre-Henri Teitgen et de François de Menthon. Un Juif et deux catholiques ont élaboré, puis exécuté l'Épuration légale, fondée sur des textes juridiques qui en eux-mêmes furent autant de forfaitures, comme le dénoncèrent non seulement les victimes, mais aussi leurs avocats et d'authentiques Résistants.
Ce travail dénonce l'illégalité foncière d'une justice partisane, ne faisant qu'appliquer le droit du poing, c'est-à-dire la volonté du gagnant (on ne peut parler de vainqueur, s'agissant de Français qui n'ont pas significativement influé sur le cours de la guerre, n'en déplaise aux auteurs des sagas gaulliste ou communiste). Le livre passe en revue les principes faux et les fondements juridiques branlants sur lesquels l'on a monté et justifié la tragédie de l'Épuration.
L'auteur dénonce la rouerie des démocrates-chrétiens, des radicaux et des socialistes qui, jusqu'en 1947, ont laissé les communistes agir sans protester contre leurs crimes et leur annexion de pans entiers du bien commun.
Soixante-quinze années après la tragédie européenne que fut la IIe Guerre mondiale, il est devenu urgent d'abandonner l'historiographie traditionnelle, mensongère et manichéenne, si utile à ceux et celles qui en attendent des retombées politiques et financières, mais si pernicieuse aux vrais citoyens d'une Europe, qu'il reste à unifier par ses peuples et non plus seulement par ses économies et ses institutions financières.