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Atelier Fol'Fer
-
Armand de La Rouërie, l' « autre héros » des Deux Nations
Sanders/Raspail
- Atelier Fol'Fer
- 25 Février 2013
- 9782357910508
Préface de Reynald Sécher
Armand de La Rouërie a été un des héros de l'indépendance américaine (il est arrivé au secours des Insurgents trois mois avant La Fayette). Il a été, via l'Association bretonne fondée avec le comte de Noyan, l'inspirateur de la chouannerie. Il n'en reste pas moins méconnu, pour ne pas dire inconnu. En France.
On nous dira : « Peut-être. Mais il a sa statue à Fougères. » Ce à quoi nous répondons : « Certes. Mais elle a largement été payée par les Américains... »
Car si La Rouërie n'est connu chez que par quelques happy few, il est très célèbre aux Etats-Unis. Au point qu'un jour, un de nos amis de Virginie, nous a dit :
- Quand les troupes américaines sont arrivées en France en 1917, ce n'est pas La Fayette, nous voici ! qu'il fallait dire, mais La Rouërie, nous voilà !
Une chanson vendéenne disait naguère : « Le roi va ramener les fleurs de lys ». Plus modestement, nous avons voulu, après quelques autres et avec quelques autres, faire (re)vivre la mémoire d'un homme hors du commun.
Si nous avions un cinéma français digne de ce nom, il y a longtemps que deux ou trois films lui auraient été consacrés. Ses aventures, tant en Amérique qu'en France, auraient pu inspirer des cinéastes en quête de belles histoires. Mais ne pêchons pas contre l'Espérance...
La Rouërie a suscité des fidélités indéfectibles. Celle du major Schafner, son lieutenant en Amérique, venu se battre - et mourir - à ses côtés en France. Thérèse de Moëlien, sa cousine intrépide, guillotinée à Paris. Monsieur et Madame de La Guyomarais, eux aussi guillotinés pour l'avoir caché. Et dix, vingt, trente autres encore.
« De façon inattendue, Alain Sanders et Jean Raspail ont joint leurs plumes pour contribuer, ensemble, à la rédaction d'un livre consacré à une figure de la contrerévolution : Armand de La Rouërie, l'« autre héros » des deux nations, précédé par une préface de Reynald Secher. Pourquoi un tel titre ? Parce que l'on oublie souvent que La Rouërie fut l'un des héros de l'indépendance américaine (il est arrivé au secours des « Insurgents » trois mois avant La Fayette) et aussi l'inspirateur de la Chouannerie, lorsqu'il créa l'Association bretonne. Il reste, toutefois, peu connu, car il mourut relativement jeune à l'âge de 41 ans, avant même le déclenchement des insurrections chouannes et vendéennes. Il était né, le 13 avril 1751, à Fougères et s'embarqua en avril 1777 pour l'Amérique, d'où il revint à la fin de la guerre d'indépendance et s'installa dans son château, en Bretagne où il organisa son Association. Hélas, lorsqu'il apprit la mort du roi Louis XVI, le 21 janvier 1793, il fut pris d'une crise de rage et de douleur telle qu'il en mourut, quelques jours après, le 30 janvier. Le récit de sa vie est passionnant et ressemble à un véritable roman d'aventures » (Jérôme Seguin, Lectures Françaises). -
Comme disait ma grand-mère ... : et autres souvenirs du Maroc heureux
Alain Sanders
- Atelier Fol'Fer
- 21 Mai 2014
- 9782357910591
Avec son nouveau livre, Alain Sanders nous fait pénétrer dans l'intimité des Européens du Maroc au cours de la décennie 1950-1960. De façon distrayante, et quelque peu nostalgique, il nous conte les proverbes, dictons, adages et maximes que lui répétait sa grand-mère à propos de sa façon d'être, de la situation du moment, et les enseignements qu'il en a tirés. Livre rempli d'aphorismes de bon sens
On dit que les proverbes, dictons, adages, maximes, apophtegmes sont autant de témoignages de la sagesse des nations. Il y a même des spécialistes de la chose : les parémiologues.
Ma grand-mère paternelle avait, quelle que soit la situation, un adage ad hoc qu'elle énonçait avec plus ou moins d'innocence. C'est donc elle le personnage central de ce petit livre tout empreint de piété (grand) filiale.
L'action se passe dans les années cinquante-soixante, dans ce Maroc heureux - et heureux parce que nous étions des enfants heureux - du Protectorat et de l'immédiat après Protectorat.
Le Maroc est donc l'autre « personnage » important de ces historiettes du temps des secrets. On devrait toujours écouter nos grands-mères. On ne devrait jamais quitter son enfance. -
Nous, appelés et volontaires en Algérie pour les Commandos de l'Air
Aubin/Guigon
- Atelier Fol'Fer
- 9 Juillet 2014
- 9782357910584
Algérie : les souvenirs d'un Jacondien, ancien Commando de l'Air
Il y a, somme toute, peu d'ouvrages « charnels » consacrés aux Commandos de l'Air. Ils ont pourtant marqué - c'est le moins qu'on puisse dire - la guerre d'Algérie. En voilà un, enfin, le premier du genre quant à la forme et au fond, écrit par deux appelés. Qui se portèrent volontaires pour servir dans cette prestigieuse cohorte. Ils témoignent avec beaucoup de modestie. Sans rouler des mécaniques nonobstant des états de service qui méritent le respect.
Nous allons les suivre jour après jour, nuit après nuit, de mai 1958 à août 1960. Sur le terrain. Au ras des pâquerettes (au ras des asphodèles plutôt...). Avec leurs joies, leurs peines, leurs blessés et leurs morts. Un solide cahier photos complète cette histoire d'hommes qui ont servi - Sicut Aquila - avec honneur et fidélité. Pour la France.
Après sa démobilisation, Jean Guigon a rejoint les bureaux d'études en mécanique Peugeot, Hotchkiss-Brandt, à Ryadh. Il rejoindra ensuite diverses entreprises, puis la société Lhotellier liée à l'aéronautique, à l'aviation et à l'armement. Jean Guigon a fini responsable de bureau d'étude et, principalement, chiffreur de devis.
Après sa démobilisation, Pierre Aubin a rejoint Air France comme mécanicien avion, puis technicien d'escale. Une aventure de 45 ans qui l'emmène autour du monde d'Égypte en Guyane, au Cambodge, au Laos, à l'île Maurice, etc. Membre de nombreuses associations d'Anciens combattants, il est surtout président délégué de la prestigieuse Association nationale des Croix de guerre et Valeur militaire.
« Nous ne pouvons que saluer et recommander ce livre, d'abord parce qu'il y a peu de livres consacrés aux Commandos de l'Air (au moins des livres aussi "charnels"), qui furent dissous, faut-il le rappeler, en mai 1961 (1) pour "crime" de fidélité à l'Algérie française. Ensuite parce qu'on doit ce récit, comme le dit explicitement son titre, à deux appelés qui se portèrent volontaires pour une formidable aventure. L'un, Jean Guigon, a fini soldat de première classe, l'autre, Pierre Aubin, plusieurs fois blessé au combat, sergent-chef.
À la différence de certains qui ont surtout entendu siffler les balles de tennis, eux furent engagés en première ligne. Ils virent tomber à côté d'eux des camarades, ils eurent leur lot de souffrances, mais ils ne la ramènent pas. Ils racontent simplement leurs joies et leurs peines. Au ras des asphodèles. Une histoire d'hommes. De simples appelés. Patron du commando 20, le lieutenant Claude Jaloux (il est aujourd'hui général) a tenu, en quelques pages, a rendre "un vibrant hommage aux Appelés avec un grand A" : "Ces jeunes, qui nous étaient confiés, ont accompli leur mission avec une foi et une détermination dignes d'éloges. Qu'il était bon de commander de tels hommes ! (...). J'ai commandé, en des circonstances exceptionnelles, des hommes exceptionnels".
Créés en avril 1956, opérationnels six mois plus tard, les Commandos de l' -
Miss Bluebell. Margaret Kelly, la véritable histoire de l'héroïne du Dernier Métro
Leibovici (Francis K
- Atelier Fol'Fer
- 16 Décembre 2015
- 9782357910751
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Ce qu'on ne vous a jamais dit sur Katyn
Roger Holeindre, Alain Sanders
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 1 Septembre 2010
- 9782357910225
Ce livre est dédié à la mémoire des 14 500 officiers polonais et aux malheureuses victimes qui sont mortes dans les camps de prisonniers soviétiques de Kolziesk, Starobiesk et Ostachkov pendant le printemps 1940.
Les restes macabres de 4 253 d'entre eux furent retrouvés dans la forêt de Katyn en 1943.
Il est aussi dédié aux dizaines de milliers de Polonais qui ont disparu en Union soviétique pendant et après la guerre.
Ce qui est raconté là, c'est le plus terrible des massacres de masse commis dans les siècles récents. Et qui n'a jamais été jugé. Nous sommes tous redevables aux Polonais qui ont accepté et subi tous les sacrifices sans jamais avoir été honorés comme ils auraient dû l'être. En attendant la reconnaissance internationale de l'horreur de Katyn, puissent les textes rassemblés dans ce livre contribuer à réparer, même modestement, cette sanglante injustice.
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Témoignages pour un engagement. OAS Métropole (1961-1962)
Trogan Philippe
- Atelier Fol'Fer
- 10 Août 2021
- 9782357911277
Cet ouvrage est un recueil des témoignages de sept Français ayant participé aux derniers combats pour l'Algérie française. Ils avaient, en 1961, de dix-huit à trente ans, étaient officiers d'active ou de réserve, étudiants ou lycéens. Qu'ils soient français de Métropole, ou d'Algérie ou encore de Tunisie, ils ont tous participé aux combats dans « l'Organisation Armée Secrète Métropole ».
Tous les sept ont été successivement arrêtés, jugés par les différentes juridictions d'exception qui se sont succédé pour « atteinte à la sûreté de l'État, crime passible de la peine de mort » et condamnés, pour certains à de lourdes peines de prison. La période indiquée dans le titre « 1961-1962 » n'est donc, pour eux, qu'un raccourci simplificateur ; faute d'amnistie générale en juillet 1962, amnistie qui n'a été accordée qu'aux membres du FLN et à leurs séïdes, leur combat ne pouvait que continuer, du moins pour ceux qui n'étaient pas encore en prison ; pour les prisonniers ou exilés, cette période s'est achevée en 1968 : c'est seulement en mars de cette année là que le dernier « embastillé » de ces sept témoins est enfin sorti de la prison Saint-Martin de Ré.
Ensuite, meurtris, il leur a fallu rebâtir leur vie.
Quarante ans après, aucun d'eux n'a oublié... ni pardonné. Comment pardonner tant que les hyènes continuent à hurler?
Les témoignages de : Christian Alba, Henri d'Armagnac, Jean-Pierre Brun, Jean Caunes, Nicolas Kayanakis, Jeanne Lacoste, Philippe Trogan -
Une autre histoire de l'OAS ; topologie d'une désinformation
Pierre Descaves
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 1 Décembre 2007
- 9782952766333
Prix Veritas 2010 Un nouveau livre sur l'OAS, « un livre de plus », diront certains, était-il vraiment nécessaire ? Oui. Et d'abord parce que son auteur, Pierre Descaves, fut un acteur - et en première ligne - de la résistance Algérie française. Mais aussi parce que, dépassant le seul combat de l'OAS, cet ouvrage montre et démontre que nous continuons de subir les effets du bradage de cette province si profondément, si passionnément, française.
Ceux qui savent liront Pierre Descaves en disant : « C'est bien comme ça que ça s'est passé. » Les autres, et notamment les lecteurs métropolitains, lobotomisés par des années de mensonges gaullo-communistes, seront, on peut l'espérer, « réveillés » par ce texte sans concessions au « prêt-à-penser ». Alors accrochez vos ceintures, ça va tanguer.
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L'OAS et ses appuis internationaux ; alliés, influences et manipulations extérieures
Jean-bernard Ramon
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 5 Janvier 2009
- 9782357910010
Guerre coloniale ? Guerre franco-française ? Guerre internationale ? Les « événements d'Algérie » lors de ces dernières décennies ont été soigneusement catalogués en fonction de la vision partisane de chacun.
En rupture avec l'Histoire officielle, cet ouvrage explore des aspects méconnus et inédits de la vie internationale d'une organisation clandestine - l'OAS - durant la fin de la guerre d'Algérie.
Son entrée difficile sur la scène internationale, certes tardive, faite d'embûches les plus diverses, compromise par l'accélération du fameux « sens de l'Histoire », aurait pu faire basculer la guerre en faveur de la communauté pied-noire.
C'est ce cheminement qui est raconté en démythifiant des légendes sur les activités de l'OAS qui ont dénaturé durablement son combat.
Originaire d'Oran, encore enfant au moment des faits, Jean-Bernard Ramon a vécu à travers ses proches les « événements d'Algérie » et le tragique abandon de l'Algérie française.
Ancien journaliste, il entend apporter un éclairage différent sur une organisation de résistance populaire et les relations internationales que cette dernière a pu difficilement nouer et dénouer.
Il appartient au Comité des disparus du 5 juillet 1962.
Chercheur indépendant, il a écrit divers articles sur l'Algérie contemporaine qu'il connaît bien.
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La désinformation autour de la fin de l'Indochine française
Paul Rignac
- Atelier Fol'Fer
- 1 Juin 2013
- 9782357910522
Il y a de nombreux livres - du bon et du détestable - sur la guerre d'Indochine. Mais peu - pour ne pas dire aucun - sur la fin de l'Indochine française en 1945. Le 9 mars 1945, les Japonais attaquaient nos garnisons. En quelques jours, la présence administrative et militaire française est anéantie. À partir de là, plus rien ne sera jamais comme avant.
C'est cette descente aux enfers que détaille cet ouvrage. En démontrant que l'Indochine française n'est morte ni à Dien Bien Phu ni à Genève. Elle a cessé d'exister le 9 mars 1945. Avec la légende noire gaulliste qui s'est imposée en compagnonnage, comme ce fut souvent le cas, avec une désinformation communiste tous azimuts. Cette désinformation gaullo-communiste est ici démontée à partir de trois sujets : le bilan de la colonisation française à travers celui des années Decoux ; la IIe Guerre mondiale dans le secteur déterminé de la Guerre du Pacifique ; les prodromes d'une décolonisation manquée.
Paul Rignac, juriste de formation, a découvert l'ancienne Indochine par l'action humanitaire. Ses rencontres avec les « Indochinois », comme avec de nombreux anciens combattants et anciens coloniaux français, nourrissent un travail de recherche et d'analyse historique qui bat en brèche les dogmes de l'historiquement correct et de la désinformation. -
Pétain et l'Ecole. Théories et réalité (1940-1944)
Yves Morel
- Atelier Fol'Fer
- 3 Juillet 2013
- 9782357910539
Beaucoup de bêtises - pour rester charitable - ont été écrites sur la « politique » de l'État Français (1940-1944) à l'égard de l'école (et de l'Instruction publique comme on disait jadis). Des hagiographies saint-sulpiciennes. Et des pamphlets exacerbés.
Pour la première fois, un historien, spécialiste du système éducatif français au cours des âges, se penche - de manière apaisée - sur le sujet. Les idées de refonte nécessaire du système scolaire et universitaire ont abondé à Vichy. Sans incidence concrète. En raison des circonstances particulières, certes. Mais aussi en raison des projets souvent contradictoires, voire antagonistes, portés par les acteurs de cette période troublée.
Une étude sérieuse, documentée, argumentée. Un livre qui, à ce titre, mérite de faire... école.
« Yves Morel est un spécialiste réputé des questions scolaires - et un spécialiste fort peu politiquement correct. Il a, en particulier, le courage de s'intéresser à des questions que personne n'ose plus traiter. C'est le cas de son ouvrage intitulé Pétain et l'École : théories et réalité. On y découvre une mine de renseignements sur les relations entre l'Etat français (et les diverses « chapelles » politiques gravitant autour) et l'école. Le lecteur prend ainsi connaissance de débats d'une remarquable richesse - malgré une période qui ne se prêtait guère aux réformes scolaires. Et aussi d'une pratique très éloignée des débats. Une mine de documentation pour tous les curieux ! » (Guillaume de Thieulloy, Les 4 Vérités Hebdo). -
Si je t'oublie jamais, Saïgon... : La fin du Vietnam libre 1975-2015
Alain Sanders
- Atelier Fol'Fer
- Go West
- 29 Avril 2015
- 9782357910676
Fin avril 1975, le Sud-Vietnam tombait face à une armée suréquipée, alors qu'il a été laissé à l'abandon par les Américains. Les troupes sud-vietnamiennes se battent courageusement jusqu'au bout, jusqu'au dernier jour et même après... Alain Sanders se souvient, et s'il n'était pas présent à la chute de la capitale, il était présent quelques jours auparavant à Da-Nang où il a aidé à essayer de sauver les Français présents de la barbarie communiste. Témoignage poignant, très bien écrit avec ses tripes, Alain ne nous déçoit pas et nous aide à nous souvenir des toutes ces populations, de tous ces soldats morts pour notre liberté.
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La désinformation autour du régime de Vichy
Legoux (Bernard)
- Atelier Fol'Fer
- 27 Février 2016
- 9782357910782
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Le baiser d'Hô Chi Minh ou la tentation de l'Indochine
Brigitte Dennevy
- Atelier Fol'Fer
- 16 Avril 2016
- 9782357910812
À Brigitte Dennevy, Jean Cau avec lequel elle a entretenu une longue amitié, a dit un jour : « Vous avez le physique d'une cigale, mais vous êtes une redoutable fourmi. » Il avait tout compris.
Montée à Paris à vingt ans, pour devenir écrivain, elle va côtoyer Pierre Boutang, Julien Cracq, Cioran, Jean Dutourd, Henri Pollès, Joseph Losey, Gainsbourg et quelques autres.
Mais elle porte en elle son histoire. Celle d'une relation père-fille comme on n'en connaît guère d'exemple. Un père, engagé à 19 ans, en 1947, dans le Corps expédi-tionnaire d'Indochine. Un père lourd de secrets, de non-dits, de blessures jamais cicatrisées. Le « mal jaune » ? Plus que ça : d'insurmontables fêlures. Deux êtres écorchés vifs. Deux enfants « cassés » par la guerre d'Indochine. Et une petite fille qui cherche l'amour entre les gouttes.
Dire que ce Baiser d'Hô Chi Minh mortifère est un récit halluciné, serait encore ne rien dire. Que ceux qui sont habitués à une littérature tiédasse passent leur chemin. On est là dans le dur. Aux limites du névrotique.
Brigitte Dennevy monte à Paris à vingt ans pour devenir écrivain non pas à la manière de Rastignac mais plutôt comme une Colette incisive prête à jouer le jeu d'une indépendance sophistiquée. Après des études supérieures très vite achevées, elle travaille dans l'édition comme attachée de presse, lectrice. Elle y fréquente des petits et des grands écrivains qu'elle suit caninement avant de les lâcher, fatiguée par leur ego.
Sa propre destinée littéraire commence avec ce récit névrotique et drôle sur un temps que les moins de quarante ans ne peuvent plus connaître. Une Indochine, celle de son père, inconnue de notre siècle, disparue de notre ADN.
S'engager à 19 ans dans le Corps expéditionnaire en 1947 et crever à Paris pour un idéal esthétique dans les années 80. Où se nichent les fêlures du père et de la fille ? Brigitte Dennevy y répond... -
Les guerres françaises du XXIe siècle : Histoire de la pensée militaire et étude des guerres irrégulières françaises
Hernault (Thomas)
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 29 Juin 2016
- 9782357910843
Histoire de la pensée militaire et étude des guerres irrégulières françaises
De l'Afghanistan à la Libye, du Mali à l'Irak, l'armée française fonce sous l'oriflamme tricolore répondre aux missions qui sont les siennes. A chaque guerre ses loupés et ses réussites stratégiques. Ce livre cherche à illustrer le renouveau de l'armée française à la lueur des dernières opérations interarmées. Officiers et sous-officiers, soucieux de tirer les conséquences du passé, ont enrichi la pensée militaire. Ils ont su redonner à la «politique de guerre» une efficacité stratégique redoutable et influente.
Le roman national français des guerres du XXIe siècle puise sa grandeur en dehors de nos frontières. Nos penchants, nos passions, nos moeurs, nos goûts, nos vertus, nos valeurs militaro-nationales ont repris le chemin des plaines africaines et orientales. De l'Afghanistan à la Libye, du Mali à l'Irak, l'armée française fonce sous l'oriflamme triocolore répondre aux missions qui sont les siennes. À chaque guerre ses loupés et ses réussites stratégiques.
Ce récit cherche à illustrer le renouveau de l'armée française à la lueur des dernières opéra-tions interarmées. Officiers et sous-officiers, soucieux de tirer les conséquences du passé, ont enrichi la pensée militaire. Ils ont su redonner à « la politique de guerre », une efficacité stratégique redoutable et influente. En retraçant l'histoire de l'aviation à travers l'épopée des « As » de la Première Guerre mondiale, en relisant les écrits conceptuels et doctrinaux du général Douhet, des colonels Ritter et Warden III, ou du chercheur Robert Pape, en replongeant dans les carnets de guerre de la Seconde guerre mondiale, de l'Indochine, de la Guerre d'Algérie, du Tchad, de Kolwezi et de l'opération Daguet, et en retraçant le passé des unités commandos (CPA et GCP), des Forces spéciales du COS, de la composante aérienne, des escadrons héliportés, de la 11e BP, on constate l'évolution et l'affranchissement de toute une armée aux règles traditionnelles. -
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Il a tué Lincoln ! : J. W. Booth, le Brutus des Sudistes
Sanders Alain
- Atelier Fol'Fer
- Go West
- 19 Juillet 2017
- 9782357911000
« De tous les personnages de Shakespeare, mon préféré est Brutus. Parce qu'il tue un tyran », déclarait un jeune acteur à succès, John Wilkes Booth. Passionné par son art, Booth a un autre amour : le Sud. Quand la guerre de Sécession éclate, il s'enflamme. Le 14 avril 1865, à 26 ans, il tue Lincoln au Ford's Theater, hurlant à la face du public : « Sic semper tyrannis ! » Traqué, il est tué quelques jours après, dans une ferme de Virginie. Ce récit a la vivacité d'un coup de théâtre.
Le 14 avril 1865, alors que Washington n'en finit plus de fêter la reddition des États confédérés, Abraham Lincoln et son épouse sont au Ford's Theatre pour applaudir une pièce à succès, Notre cousin américain.
À vingt-deux heures vingt, un coup de feu dans la loge présidentielle. Lincoln s'écroule, frappé à mort. L'homme qui vient de le tuer, au cri de Sic Semper Tyrannis !, s'appelle John Wilkes Booth. C'est tout sauf un inconnu. C'est l'un des comédiens les plus célèbres de l'époque. Aujourd'hui, on dirait : une star.
Profitant de la confusion, Booth s'échappe, se réfugie au Maryland, sa terre natale et, bénéficiant de solides complicités dans cet État qui n'a jamais accepté la loi yankee, tente de passer en Virginie.
Pétri de patriotisme sudiste, nourri de culture shakespearienne, Booth, qui a si souvent interprété Brutus sur scène, vient d'entrer dans l'Histoire. Quatre de ses supposés complices, dont une femme, Mary Surratt, seront pendus. Lui-même, traqué par les troupes nordistes, sera finalement abattu dans des conditions qui posent de nombreuses questions. Ce livre - le premier en français sur le sujet - s'applique à y répondre. -
Dominique Féger, née d'une mère eurasienne et d'un père militaire français raconte sa quête d'identité entre deux cultures. Cette Eurasienne retrace le parcours de ses parents, dont la mère était vietnamienne et le père était un militaire affecté en Indochine après la IIe Guerre mondiale. Ce retour aux sources, elle le raconte avec délice et infiniment de pudeur. Ce parcours, c'était aussi celui de centaine des familles qui ont séjourné au CAFI.
Ne vous laissez pas prendre par le titre qui peut sembler anodin, voire simplement touristique. Il s'agit, en fait, d'une quête d'identité toute empreinte de piété filiale. Propre à parler à tous ceux qui ont gardé l'Indochine, notre Indochine, au coeur. C'est donc un récit autobiographique. Dominique Féger est née en 1954 (et cette date n'est pas anecdotique) en Bretagne. Dans une famille de neuf enfants, huit garçons et une mouflette, Dominique. Son père Yves, militaire de son état, avait été affecté en Indochine après la Seconde Guerre mondiale. Un coup de foudre. Le « mal jaune ».
En 2010, Dominique Féger n'y tient plus ! Elle se rend au Tonkin retrouver la branche vietnamienne de sa famille. Plus vous enfouissez vos racines, plus elles vous collent à la peau. Au retour, après avoir vécu des moments extraordinaires, elle se lance dans l'écriture de ce récit autobiographique dans lequel se mêlent ses aventures au Vietnam, ses expériences paranormales et ses espoirs... -
La désinformation autour d'Abraham Lincoln
Sanders Alain
- Atelier Fol'Fer
- L'etoile Du Berger
- 6 Novembre 2017
- 9782357911024
Le 22 septembre 1862, Lincoln, qui sent que sa guerre d'invasion lui échappe, émet la Proclamation d'Émancipation. Un « coup de com » (comme on dirait de nos jours) de la part de celui qui, le 4 mars 1861, déclarait : « Je n'ai aucunement l'intention, ni directement ni indirectement, d'intervenir à propos de l'esclavage dans les États où il existe. »
Lincoln, « Grand Émancipateur » des esclaves ? Interrogé par un de ses ministres sur l'avenir des esclaves affranchis, il répondra en chantonnant un air alors à la mode : « Débrouille-toi, goinfre-toi ou meurs. »
Sa proclamation de 1862 n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe politique, une « mesure militaire » comme il le reconnaîtra cyniquement. -
Conquérants : Trente baroudeurs des tout débuts de l'Algérie française
Sanders Alain
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 4 Décembre 2017
- 9782357911031
Pour la plupart d'entre eux, ils venaient de la Grande Armée. Ils y avaient connu les horreurs des guerres napoléoniennes. Autant dire que ce n'était pas des « tendres ». Mais de vraies bêtes de combat.
Récupérés par une Restauration plutôt « bonne fille », ils seront de l'expédition de 1830 contre les Barbaresques ottomans du beylik d'Alger déclenchée par Charles X. Et de la suite des opérations des tout débuts de l'Algérie française jusqu'à la reddition - et au-delà - d'Abd el-Kader.
Il y a les incontournables : Bourmont, Bugeaud, le duc d'Aumale (et ses frères), Yusuf, Saint-Arnaud, Cavaignac. Et d'autres tombés dans l'oubli : Martimprey, Chanzy, Drouet d'Erlon, Clauzel, Changarnier, Canrobert. Mais aussi de simples soldats et des sous-officiers : le sergent Blandan ou Guillaume Rolland, le clairon de Sidi-Brahim, que leur héroïsme a inscrit dans notre panthéon. Trente conquérants. Trente - parce qu'il faut bien arrêter un choix - baroudeurs au service de la Plus Grande France. -
le témoignage d'un pied-noir, un de plus diront certains, non ! un témoignage différent, plus intellectuel, plus fouillé, plus profond. Le témoignage d'un garçon qui vient de sortir de l'adolescence. Alain, jeune Oranais, sur les quatre dernières années de la présence française à Oran. C'était alors un jeune, un jeune « lambda ». Il exprime maintenant ce qu'il ressentait durant ces années. Il évoque son évolution - celle que connurent la plupart des Français d'Algérie - avec sensibilité : passer d'un fol espoir à un désespoir sans limites... qui a abouti au drame effroyable du 5 juillet.
Ce texte s'adresse à tous ceux qui doutent d'un monde meilleur, tous ceux qui crient à l'injustice, ceux qui courent après la guérison de leurs pensées et de leurs âmes. Recherchons dans notre conscience pure, la trace de justice, de force, de rayonnement, pour qu'elle règne enfin dans notre monde.
Vous qui avez souffert, cru et espéré, venez courir sur mes lignes de papier, pour découvrir notre identité commune, pour retrouver la paix, pour partager notre tendresse. Si vous avez erré dans le dédale du désespoir, venez avec nous retrouver l'espoir de la vérité. Parcourons ensemble une partie d'histoire, qui est celle de tous ceux qui quittent leur terre fuyant la violence. Venez faire ce bout de chemin d'homme, pour enfin, retrouver le goût d'aimer.
« Voici le témoignage d'un pied-noir, un de plus diront certains, non ! un témoignage différent, plus intellectuel, plus fouillé, plus profond. Le témoignage d'un garçon qui vient de sortir de l'adolescence. Alain, jeune Oranais, sur les quatre dernières années de la présence française à Oran. C'était alors un jeune, un jeune "lambda". Il exprime maintenant ce qu'il ressentait durant ces années. Il évoque son évolution - celle que connurent la plupart des Français d'Algérie - avec sensibilité : passer d'un fol espoir à un désespoir sans limites... qui a abouti au drame effroyable du 5 juillet. Comme il le fait remarquer, ce qui est assez extraordinaire, c'est la réaction de cette population accablée qui, finalement, a repris sa place, non sans drames, dans la communauté nationale en améliorant sa situation.
La construction de cet ouvrage est curieuse : mais y a-t-il, construction ? Fluides, les chapitres se suivent et le lecteur accompagne sans problème l'auteur dans ses analyses les plus fines. Un excellent livre que tous ceux qui ne comprennent pas les Français d'Algérie devraient lire » (Y. N., L'Algérianiste). -
Ngo Dinh Diem - Une tragédie vietnamienne
Rignac Paul
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 13 Juillet 2018
- 9782357911116
Si les livres consacrés à Ngo Dinh Diem (1901-1963) sont nombreux aux États-Unis, ils sont rares - sinon inexistants - en France où ce président du libre Sud-Vietnam n'est évoqué la plupart du temps, et succinctement, qu'à travers des ouvrages relatifs à la guerre du Vietnam. Et toujours négativement.
S'appuyant sur des documents américains, français, vietnamiens, Paul Rignac, spécialiste de l'Indochine en général et de l'Indochine française en particulier, signe le premier ouvrage en français exclusivement consacré à la vie et à la mort - tragique - d'un personnage hors du commun.
Il n'occulte rien des erreurs commises par Diem. D'autant qu'elles lui coûtèrent la vie. Non plus que certains défauts de caractère qui contribuèrent à son échec. Mais Paul Rignac contribue aussi au rééquilibrage d'une balance dont le plateau, souvent « à charge », est outrageusement plombé. Après des années d'injustice, il était temps de revenir sur des idées reçues qui nuisent à la bonne compréhension du personnage et de l'histoire de son pays.
Mandarin catholique, nationaliste, indépendantiste, Ngo Dinh Diem, patriote de l'espèce amoureuse, fut un véritable homme d'État. -
L'empreinte de la terre - Un pionnier de l'Algérie française raconte
Jund Alain
- Atelier Fol'Fer
- 14 Août 2018
- 9782357911123
Ce n'est pas, ici, une autobiographie d'auteur, c'est le récit de vie d'un de ceux qu'on a appelé les colons d'Algérie (gros de préférence, avec 8 ha au départ), un homme de la terre, un pionnier, appelé Bled le bien-nommé. Cette vie dans la campagne profonde va être marquée totalement au contact d'une population d'autochtone, des environs de Mascara. Sous la plume poétique d'Alain Jund, se déroule, en effet, la vie de Paul Barthez surnommé Bled, issu d'une famille protestante de la vallée du Tarn, venue avec d'autres, coloniser le village de Dombasle au début du XXe siècle. Ces parpaillots endurcis par le respect d'une religion stricte et une rude vie de paysans souvent persécutés, eurent envie, comme d'autres à l'époque, d'aller vivre sous d'autres cieux. C'est ainsi que ces familles du Sud-Ouest arrivèrent à Oran.
Textes de Paul Barthez
L'homme, nommé Paul et prénommé Bled, prend la plume au crépuscule de sa vie. Ses parents avaient traversé la mer pour créer un nouveau pays : l'Algérie.
Plus d'un siècle plus tard, la famille reviendra sur la terre d'origine en métropole. Et les petits-enfants émigreront vers d'autres pays.
L'homme sera transformé, changé, confronté à des moeurs, à d'autres cultures, il sera d'Occident et d'Orient.
Intégré et bilingue, il aura réussi, comme ses frères et soeurs venant d'ailleurs, à se créer une place sur cette terre.
Il raconte sa vie, avec des mots qui touchent au coeur, avec des histoires intemporelles de sagesse et d'humour.
Venez faire un tour avec lui, partager ses découvertes, songer ensemble, avec un brin de rêve.
Comme d'autres, dont il est ici le porte-drapeau, il aura montré beaucoup de courage, une volonté d'airain, un brin de fantaisie, une vision pacifiée du monde, et aura transmis sa force à ses descendants.
Découvrez, en le lisant, le lien mémoriel qui nous rattache invisiblement au respect des générations passées.
À son retour, il aura gardé l'empreinte de sa terre de naissance, laissé la trace de son passage et le racontera comme le songe d'un conte initiatique qu'il nous fait partager dés la première ligne. -
Pieds-Noirs Français à part entière ou entièrement à part ?
Jia Jie
- Atelier Fol'Fer
- Xenophon
- 8 Octobre 2019
- 9782357911208
Prix algérianiste « Jean Pomier » 2020
Jie JIA nous vient de l'autre bout du monde. De Chine. Pour se pencher sur l'accueil - pas toujours bienveillant - et l'intégration - bien souvent difficile - des Français d'Algérie en métropole après l'exode de 1962.
Il y a eu, certes, des études sur le sujet. Mais dues à des chercheurs français et, de ce fait, très souvent entachées de lourds contentieux franco-français. Jie Jia a quant à elle un regard « neuf ». Ainsi, toute l'originalité de son travail, outre une méthodologie universitaire rigoureuse, tient-elle à une approche anthropologique débarrassée de pré-supposés idéologiques.
La probité de cette étude séduira donc les lecteurs métropolitains, mais aussi, et cela ne compte pas pour rien quand on appartient à une communauté blessée, les pieds-noirs de toutes générations.
Préfacier de l'ouvrage, Pierre Dimech, qui est une référence pour cette communauté justement, salue la délicatesse - chose rare dans des ouvrages scienti-fiques - de l'auteur à l'égard de ces hommes et de ces femmes qui ont connu « un destin singulier ».
Jie JIA, actuellement professeur de français à l'Université des études internationales à Xi'an (Chine), après un Doctorat de l'Université de Wuhan (Chine), fut jeune chercheur d'échange boursière en 2013-2014 avec l'université de Clermont-Ferrand II durant six mois, ce qui lui permit de mener enquêtes et interviews pour sa thèse intitulée : « Pieds-Noirs : Français à part entière ou entièrement à part ? » portant sur l'accueil en France métropolitaine après 1962 et sur la reconstruction identitaire d'une communauté importante de Français avec une histoire singulière.
Le jury du Prix littéraire algérianiste, réuni en télé-conférence suite à la crise sanitaire, le mardi 6 octobre 2020, a attribué le prix algérianiste « Jean Pomier » 2020 à Jie Jia pour « Français à part entière ou entièrement à part ? » (édition Atelier Fol'fer).
Le jury a tenu à récompenser une étude peu habituelle concernant le petit peuple des Français d'Algérie. Ce travail, pour une fois, dénué d'a priori idéologique, vient d'un auteur qui porte un regard neuf sur ce groupe d'exilés. Jie Jia vient de très loin, la Chine, où cette découverte peut être intéressante.
Son pays d'origine où elle enseigne le français, lui confère une certaine probité d'appréciation. Ce travail universitaire structuré et rigoureux se penche particulièrement sur le côté humain et les difficultés qu'ont connues ces Français qu'on a voulu « à part entière ». Ils ne l'ont pas ressenti à leur arrivée. Leur souci de préserver leur identité et leur patrimoine culturel reste la priorité d'un groupe en voie d'extinction. C'est méritoire de le remarquer.
Rappelons que Jie Jia avait obtenu le Prix universitaire algérianiste en 2014 pour sa thèse de doctorat « Français à part entière ou entièrement à part ? Accueil et reconstruction identitaire des Français d'Algérie, de 1962 à nos jours ». -
Madame de Krüdener : Mystique et femme de lettres
Abel Hermant
- Atelier Fol'Fer
- 6 Juin 2023
- 9782357911475
La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener.
Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant...
Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens.
Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L.P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc.
De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. À cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa « conversion » une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815.
Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : « Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent. »
En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.