Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Support
Éditeurs
Syllepse
-
Nicaragua (1979-2019) ; du triomphe sandiniste à l'insurrection démocratique
Matthias Schindler
- Syllepse
- Coyoacan
- 18 Mars 2021
- 9782849509074
Le 19 juillet 1979, les jeunes guérilleras et guérilleros du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) chassaient le dictateur Anastasio Somoza du Nicaragua, mettant ainsi fin à une des plus anciennes tyrannies d'Amérique latine.
La révolution populaire sandiniste se cherchait une voie à part?: respectueuse des libertés religieuses et politiques, elle lançait une campagne d'alphabétisation et encourageait la participation des organisations populaires (jeunes, femmes, paysans, ouvriers, indigènes) aux institutions et à la gestion du pays, à la réforme agraire et à l'«économie mixte».
Pourtant, Daniel Ortega, qui, au sein du FSLN, l'incarnait à ses débuts, revenu en 2007 à la présidence après avoir perdu le pouvoir dans les urnes, est aujourd'hui considéré comme un tyran.
Depuis avril?2018, des femmes, des jeunes, des paysans le défient dans la rue malgré la répression.
Comment en est-on arrivé là? Comment le FSLN, porteur des espoirs de tout un peuple et de tout un continent, est-il devenu un tel repoussoir?
Cette enquête historique très documentée est nourrie par la connaissance du terrain de Matthias Schindler, qui, depuis plus de quarante ans, a séjourné plusieurs fois au Nicaragua.
Il tente de tirer des leçons qui dépassent ce pays et qui interrogent toutes celles et tous ceux qui se battent pour un changement de société.
-
Une révolution oubliée ; novembre 1918, la révolution des conseils ouvriers et de soldats en Alsace-Lorraine
Jean-claude Richez
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 11 Juin 2020
- 9782849508312
Novembre 1918 : la guerre s'achève, l'empire allemand s'effondre et la révolution éclate en Allemagne avec ses conseils ouvriers et de soldats, en écho aux soviets au pouvoir en Russie. En Alsace-Lorraine, la France et l'Allemagne entendent organiser en bon ordre l'évacuation des troupes allemandes et l'arrivée des troupes françaises. Cependant, le vent de la révolution souffle en Alsace-Lorraine comme dans toute l'Allemagne. Les soldats arrachent leurs insignes aux officiers, des grèves éclatent, en particulier chez les cheminots.
Le drapeau rouge flotte sur la cathédrale de Strasbourg. Les conseils d'ouvriers et de soldats s'emparent du pouvoir dans toutes les casernes comme dans les principales villes de la région. Ils organisent la vie quotidienne?: transports, finances, ravitaillement, mais se divisent profondément tant sur la question du socialisme que sur la question nationale. Affolé par le cours des évènements, le gouvernement français précipite, en accord avec les autorités allemandes, l'arrivée de ses troupes, ce qui signe la fin du mouvement révolutionnaire et les espoirs d'un monde meilleur. L'agitation sociale cependant perdure à un haut niveau d'intensité dans les deux années (1919-1920) qui suivent au-delà de l'accueil triomphal, mais non partagé par tous, réservé aux troupes françaises.
Une révolution qui ne s'étend que sur une quinzaine de jours, mais constitue en France une expérience historique unique.
Jean-Claude Richez nous propose avec cet ouvrage le récit détaillé de cet épisode méconnu de la fin de la Première guerre mondiale. Il discute notamment de la question nationale alsacienne et lorraine au prisme de ces évènements. Il revient sur le déroulement du mouvement et le destin de ses acteurs, soldats, ouvriers et élus.
Un épisode méconnu de la fin de Première Guerre mondiale.
-
C'est ainsi que fut ma vie : Juif de Ménilmontant, résistant FTP-MOI à 17 ans
Max Tzwangue
- Syllepse
- Yiddishland
- 25 Novembre 2021
- 9782849509586
La vie d'un jeune résistant en lutte contre le nazisme et le capitalisme, qui sera ensuite syndicaliste, père de famille, travailleur du textile et enfin artiste.
À bien des égards, la vie de Max Tzwangue est typique de celle de cette génération issue de l'immigration juive, qui baignait dans le yiddish et la culture communiste.
FTP-MOI, Max Tzwangue participe à la lutte implacable contre l'occupant, échappe à la répression et aux arrestations, voit son meilleur copain arrêté, «?jugé?» et guillotiné.
Il fait partie des rares résistants à avoir connu à la fois la lutte clandestine dans une grande ville, avec tous les jours la peur au ventre, la solitude, et ensuite la vie dans un maquis, avant de participer à la libération de Périgueux et à la défaite de l'armée allemande.
Négociateur pour la CGT de la convention collective de l'habillement, membre du Parti communiste français, il est frappé de plein fouet par les «?révélations?» du rapport Khrouchtchev en 1956. Il quittera le PCF et changea de vie.
Il est l'un des derniers FTP-MOI encore en vie
-
Un juif berlinois organise la résistance dans la Wehrmacht : "Arbeiter und Soldat"
Nathaniel Flakin
- Syllepse
- Des Paroles En Actes
- 4 Novembre 2021
- 9782849509524
Né à Berlin en 1913, le Juif allemand Martin Monath se réfugie à Bruxelles en 1939 où il rejoint le mouvement trotskiste clandestin. Replié à Paris, il publie le journal Arbeiter und Soldat (Travailleur et soldat) dont le premier numéro paraît en juillet?1943. Martin Monath commence alors un travail d'organisation de cellules clandestines de soldats allemands pour encourager la lutte révolutionnaire contre les nazis.
À Brest, sur la base navale, ce sont plus de 50 soldats allemands qui participent à la diffusion du journal, dont la Gestapo retrouve des exemplaires parmi la troupe stationnée en Italie. Dénoncés, les soldats sont arrêtés et fusillés. Les trotskistes français qui participent à Arbeiter und Soldat sont également arrêtés, fusillés ou déportés vers les camps de la mort.
Évadé après avoir été capturé par la police française, Martin Monath est rattrapé et pendu en août?1944 par des nazis en fuite devant l'avancée des armées américaines.
Un fol espoir animait ces jeunes hommes qui voulaient détruire l'armée nazie de l'intérieur pour projeter sur le monde la lueur de l'internationalisme prolétarien cher à Rosa Luxemburg et à Karl Liebknecht.
-
Les combattantes : l'histoire oubliée des miliciennes antifascistes dans la guerre d'Espagne
Gonzalo Berger, Tania Ballò
- Syllepse
- Des Paroles En Actes
- 15 Septembre 2022
- 9791039900560
Les protagonistes de ces récits sont des femmes qui, venues de partout dans l'État espagnol et d'ailleurs, décidèrent d'affronter les armes à la main les militaires qui s'étaient soulevés avec Franco en 1936. Leur participation comme combattantes dans la lutte contre le fascisme fut essentielle dans la stratégie guerrière du camp républicain. Mais, au fur et à mesure que la guerre avançait, elles furent renvoyées à des tâches d'arrière-garde, allant jusqu'à discréditer leur rôle de miliciennes. Et l'histoire les oublia.
Mais qui étaient ces combattantes ? Sur quels fronts se sont-elles battues ? Comment ont-elles été retirées du front ? Qu'est-ce qu'elles ont fait ensuite, jusqu'à la défaite de 1939 ? Et après ?
La recherche pour tenter de reconstruire leurs biographies et retrouver le rôle de ces femmes dans ces événements historiques servira de fil rouge pour retracer la guerre d'Espagne depuis une perspective de genre. -
Il y a vingt-cinq ans, des accords de paix mettaient fin à la sanglante guerre civile née à la fin des années 1970 au Salvador.
Cet ouvrage raconte ce conflit armé hors norme à partir du témoignage de deux adolescents ayant vécu la guerre en première ligne, l'un au sein des escadrons de la mort de la dictature, l'autre parmi la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale.
Les événements sont racontés tels qu'ils ont été vécus, de façon brute, sans recherche d'esthétique, de justification ni de glorification, ce qui confère au récit une richesse et une force peu communes.
Ils témoignent, d'un côté, de la formation suivie par les futurs commandos des escadrons de la mort au début des années 1980, du déroulement d'opérations militaires, des tortures, ou encore d'anecdotes légères ou dramatiques du front ou de la vie à la caserne?; et de l'autre, du quotidien des paysans à la fin des années 1970 et de l'émergence de la guérilla, de la répression et de la fuite dans les montagnes, de la vie dans les campements, des combats, de l'organisation militaire clandestine, ou encore des difficultés de l'après-guerre...
Au final ces récits de personnes dont le lieu de naissance a déterminé l'engagement dans l'un ou dans l'autre camp se complètent et livrent une vision panoramique des événements.
Et s'ils décrivent souvent très froidement des événements d'une terrible cruauté, on y trouve aussi des manifestations d'une grande humanité.
Enfin, au-delà du cas du Salvador, il témoignent aussi d'une histoire populaire du continent latino-américain, des résistances, des guérillas, mais aussi des dictatures qui ont ensanglanté le continent.
Maurice Lemoine, dans une préface très complète, revient sur l'histoire de ce petit pays d'Amérique centrale et nous montre en quoi ces récits demeurent en phase avec l'actualité du pays et du continent.
Il présente ainsi le travail du sociologue salvadorien Óscar Martínez Peñate qui résume bien le sens de cet ouvrage?: «L'Histoire est généralement écrite par les commandants, les intellectuels et les internationalistes?; ceux qui se trouvaient en première ligne, personne ne s'intéresse à eux, leur histoire est très peu connue.?» Cet ouvrage comportera en outre un riche cahier d'illustrations inédites.
-
La tricontinentale, les peuples du tiers-monde à l'assaut du ciel
Saïd Bouamama
- Syllepse
- Utopie Critique
- 21 Novembre 2016
- 9782849505359
Le 3 janvier 1966 s'ouvre à La Havane la Conférence de solidarité avec les peuples d'Asie, d'Afrique et d'Amérique Latine, plus connue sous le nom de « Tricontinentale ».
Vers la capitale cubaine converge des représentants de tous les mouvements de libération et de toutes les organisations luttant contre « le colonialisme, le néocolonialisme et l'impérialisme » du tiers-monde.
Des personnalités importantes comme le Chilien Salvador Allende ou le Guinéen Amilcar Cabral sont également de la partie. Certains des délégués ont quitté pour quelques jours leurs maquis pour participer à cette rencontre inédite.
D'autres ont fait un périple de plusieurs milliers de kilomètres pour éviter les arrestations et participer à au rendez- vous des damnés de la terre.
Au menu des débats se trouve la solidarité avec le peuple vietnamien et avec les autres luttes de libération nationale.
L'ambition est aussi de coordonner les luttes des trois continents. Jamais une rencontre n'a suscité autant d'espoir chez les uns et autant de crainte chez les autres.
La conférence prit des décisions et décida d'une organisation tricontinentale pour les mettre en oeuvre. Elle participa à la socialisation politique de toute une jeunesse au quatre coins du monde. Des rues de Paris à celles d'Alger, des maquis d'Angola aux campus de New York, l'écho de la Tricontinentale se fait entendre pendant plusieurs décennies.
Il porte l'espoir d'un nouvel ordre économique et politique mondial plus juste, plus égalitaire, plus solidaire. Ces échos retentissent encore aujourd'hui dans les dynamiques latino-américaines d'un Chavez (Venezuela) ou d'un Morales (Bolivie), dans les Forums sociaux mondiaux de Porto Alegre à Tunis.
Le monde a changé depuis la Tricontinentale, mais les questions posées par elle, restent d'une grande modernité.
-
L'empire de la révolution
Matthieu Renault
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 27 Octobre 2017
- 9782849505649
Un préjugé tenace voudrait que, acculés à la défen- sive par les défaites de la révolution en Occident après 1917, les bolcheviks se soient tournés vers l'Orient par dépit. La trajectoire et les écrits de Lénine révèlent pourtant une tout autre histoire : celle d'un décentre- ment révolutionnaire initié dès le début du 20 e siècle.
Si le jeune Lénine condamne le « despotisme asia- tique » régnant en Russie et célèbre l'européanisation engendrée par l'introduction du capitalisme, la révolu- tion de 1905 va produire une première onde de choc, en étant l'origine d'un cycle de luttes révolutionnaires en Orient (Chine, Inde, Iran) dont il ne cesse de mé- diter la portée et les promesses.
Puis le déclenchement de la guerre de 1914 et la découverte des ravages de l'impérialisme le conduisent à conférer un rôle central aux luttes anticoloniales dans la « révolution mondiale » à venir. Au lendemain d'Octobre enfin, Lénine prend conscience de l'enjeu crucial que représente la décolonisation de l'empire russe, et en particulier l'émancipation des minorités musulmanes, appelée à fournir un exemple pour l'Asie toute entière.
Ainsi, Sultan Galiev, militant tatar, participe à la Conférence musulmane panrusse de Moscou et est élu au nouveau Conseil des musulmans de Russie. Il met en place le Comité socialiste musulman, proche des bolcheviks. Après la création du commissariat aux nationalités en juin 1917, il devient chef de la section musulmane. En janvier 1918, le Commissariat central des affaires musulmanes de Russie intérieure et de Sibérie est mis en place sous la présidence de Waxitov.
Président du Collège militaire musulman. Il est fusillé en 1937.
LA RÉVOLUTION ET L'ORIENT Lénine décolonial (1894-1923) Matthieu Renault Éditions Syllepse Mois de sortie : Octobre Mots clés : Révolution russe, Colonialisme, Orient Points forts : Un voyage dans un pan méconnu et oublié de la révolution russe Collection : Histoire : enjeux et débats Rayon : Histoire ISBN : 978-2-84950-564-9 Prix : 18 € Format : 150 x 210 Nombre de pages : 250 Coédition Page 2 (Suisse) et M Éditeur (Canada) C'est à la lumière de ce long itinéraire intellectuel et politique, menant au rejet radical de toute concep- tion unilinéaire de l'Histoire, que doivent être réexa- minées les thèses ultimes de Lénine et des bolcheviks sur l'Orient comme foyer de la révolution socialiste.
-
Trotsky n'est pas coupable ; contre-interrogatoire (1937)
John Dewey
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 27 Septembre 2018
- 9782849505656
En août 1936, le monde stupéfait découvre les pre- miers procès de Moscou.
Au banc des accusés, les principaux dirigeants bol- cheviques sont accusés des pires crimes et qui finiront devant le peloton d'exécution. Pourtant, le principal « coupable », qui a tout orchestré selon le procureur Vychinski, est absent.
Il a été chassé d'URSS et privé de sa citoyenneté soviétique quelques années plus tôt : Léon Trotsky, le fondateur de l'Armée rouge est en exil au Mexique.
Devant le tombereau de calomnies - il serait, tour à tour, depuis longtemps un agent de la Gestapo, du Mikado japonais et de l'état-major militaire français, l'organisateur de sabotages en URSS, d'assassinats de masse -, une commission internationale conduite par le philosophe américain John Dewey mène une contre-enquête sur les accusations.
Elle recueille des témoignages et vérifie la « so- lidité » des accusations. En avril 1937, elle se rend à Coyoacán (Mexico) où réside Trotsky pour l'interro- ger. Celui-ci répond aux questions et revient sur l'his- toire de la Révolution russe et de son funeste destin.
Il revient sur sa vie depuis ses premiers engage- ments, sa rencontre avec Lénine et le déroulement de la Révolution d'octobre. Mais, surtout, il nous livre son témoignage et ses analyses sur la dégénérescence bureaucratique de l'URSS. Il détaille le fonctionne- ment de l'appareil policier de Staline et le déroule- ment des procès Moscou.
Sous le feu des questions de la commission, il met en pièces les accusations et démontre les invraisem- blances des faits allégués.
Trois ans avant son assassinat par un agent de Sta- line, il nous propose sa part de vérité et nous livre le témoignage vivant d'un acteur de premier plan du déroulement tumultueux de l'Histoire.
Publié en 1938, Not Guilty est resté inédit en français.
-
Midi rouge, ombres et lumières Tome 3 ; résistance et occupation (1940-1944)
Robert Mencherini
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 29 Avril 2011
- 9782849503003
Ce troisième tome de Midi rouge, qui fait suite aux deux précédents consacrés aux années 1930 et à la prise en main du département par Vichy en 1940-1942, offre un tableau d'ensemble de Marseille et des Bouches-du-Rhône de 1940 à juin 1944. Il revient sur la création de la Résistance dès 1940, décrit son affirmation, évoque l'Occupation à partir de 1942, l'évolution des pouvoirs de Vichy en 1943-1944 et la vie quotidienne des Provençaux. La Résistance commence très tôt à Marseille. Dès l'été 1940, s'organisent des départs maritimes clandestins vers l'Afrique du Nord. Des groupes très divers tentent de protéger les persécutés, en particulier dans le camp des Milles, lors des déportations de l'été 1942. Les grands mouvements de Résistance et les réseaux se développent rapidement. Après l'Occupation en novembre 1942, les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille sont détruits par les Allemands, les suspects raflés par la police française, les jeunes envoyés enAllemagne pour le STO. La Milice et le PPF de Simon Sabiani tiennent le haut du pavé, en lien avec la Gestapo. Par ailleurs, la population provençale souffre de plus en plus des pénuries. En 1943, la Résistance, fortement réprimée, se regroupe, s'engage dans l'action armée, avec les Groupes francs et les FTP, et organise de grandes grèves en mars et mai 1944. Mais, en juin 1944, la montée au maquis dans les collines du nord du département est réprimée par de véritables massacres. La Libération approche. « Robert Mencherini dissèque ces années de « révolution nationale » où les Bouches-du-Rhône doivent se passer de la République. Au plus fort de l'Etat français, l'historien décortique chaque pièce du puzzle pétainiste et en mesure l'influence ». La Provence, à propos du tome 2.
-
Avant de tuer les femmes, vous devez les violer ! Rwanda, rapports de sexe et génocide des Tutsi
Sandrine Ricci
- Syllepse
- 3 Mai 2019
- 9782849507797
-
La libération et les années tricolores (1944-1947)
Robert Mencherini
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 14 Novembre 2014
- 9782849504321
- Une nouveau tome de l'histoire politique et sociale des Bouches-du-Rhône ;
- Une nouvelle approche des moments fondateurs de la Libération et de la France d'après-guerre.
La vie sociale, politique et culturelle de Marseille et des Bouches-du-Rhône au cours des années qui suivent la Libération. Robert Mencherini explore cette histoire à partir de nombreuses sources souvent inédites. Le volume propose une riche iconographie.
-
Ici notre défaite a commencé
Mathilde Bertrand, Cornelius Crowley, Thierry Labica
- Syllepse
- Le Present Avenir
- 5 Décembre 2016
- 9782849505243
Mars 1984. Contre un projet annoncé de fermetures de 20 puits de mines et de 20 000 suppressions d'emplois, 140 000 mineurs britanniques commencent une grève qui durera un an. Entre le 8 mars 1984 et le 3 mars 1985, plus de 11 000 mineurs furent arrêtés, 5 653 poursuivis en justice, 200 furent emprisonnés et près d'un millier licenciés.
Derrière les motifs économiques avancés, la stratégie gouvernementale visait à infliger une défaite terminale à la composante le plus combative du mouvement ouvrier, le syndicat national des mineurs.
Cette expérience, emblématique de la désindustrialisation des années 1980, fut largement constitutive de ce que l'on a appelé le thatchérisme. Au-delà des frontières britanniques, l'épisode illustra la détermination et l'ampleur que devait prendre le programme planétaire de restauration du pouvoir capitalisteonnu sous le nom de « néolibéralisme ».
Cet ouvrage propose de revenir à la fois sur quelquesunes des dimensions de l'épisode lui-même, et sur certains aspects de son rayonnement obscur contemporain.
La grève - ses occasions manquées, les défections du monde syndical, mais aussi les solidarités nouvelles qui s'y inventèrent, puis sa défaite - signala une rupture dans le modèle des relations du travail d'après-guerre, dans la culture ouvrière et syndicale et dans la société britannique toute entière.
Le conflit fut donc aussi moment inaugural d'un ensemble de basculements, notamment pour le syndicalisme de masse et son « pouvoir » quasi proverbial dont le déclin numérique s'observe jusqu'à nos jours.
Le livre s'appuie pour une part sur les archives du Premier ministre britannique de l'époque, Margaret Thatcher, déclassifiées en janvier 2014 : on y lit le discours et de la classe dominante pour disqualifier économiquement, socialement et culturellement les mineurs, leurs familles et leur communauté, « criminels », « ennemis de l'intérieur »...
Relevons également la conséquence inattendue de cette grève que souligne une des contributions : le réveil de la question nationale galloise. Enfin, au chapitre de la mémoire, on remarquera la surprenante initiative du metteur en scène Jeremy Deller, qui dix années après les faits, a souhaité reconstituer sous forme de spectacle vivant l'affrontement sanglant le 18 juin 1984 à Orgreave entre déploiement militaire des forces de police et mineurs.
L'ouvrage propose également un cahier photos saisissant et l'interview de Nigel Dickinson, photographe aux côtés des mineurs pendant la grève.
-
Guerre froide, grèves rouges ; les grèves insurrectionnelles de 1947-1948
Robert Mencherini
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 23 Mars 2017
- 9782849505489
Fin 1947, la France de l'après-Libération est secouée par une vague de grèves qui se développe et se clôt abrup- tement. Inclassable, ce conflit social, aux nombreuses im- plications politiques, est parmi les plus âpres du 20 e siècle en France.
Tout commence à Marseille par l'arrestation, en no- vembre, de quatre militants de la CGT alors qu'enfle la pro- testation contre l'augmentation du prix des tramways. Les incidents s'enchaînent alors dans la cité phocéenne ; le Pa- lais de justice est pris d'assaut après la décision judiciaire qui maintient les inculpés en prison. La journée se termine tragiquement : des « nervis » mitraillent les manifestants qui mettent à sac les boîtes de nuit du quartier chaud. Vincent Voulant, un jeune ouvrier, est tué. La grève se propage ra- pidement dans la région marseillaise. Dans les jours qui suivent, les mineurs du Nord et du Pas-de-Calais arrêtent également le travail et, bientôt, de nombreuses régions in- dustrielles sont touchées. Le mouvement, ponctué de nom- breux affrontements, ne prend fin que le 10 décembre.
Robert Mencherini analyse de manière détaillée, à l'échelle nationale, ce conflit social et politique. Il éclaire le rôle du Parti communiste grâce à un accès inédit aux archives du PCF et à celles de Jules Moch, le ministre de l'intérieur de l'époque.
Il s'interroge sur la nature du phénomène communiste en France au moment où commence la « guerre froide » et analyse les relations entre le PCF et Moscou.
Il effectue une mise au point sur l'année 1947, celle de l'expulsion des ministres communistes du gouvernement, et, plus particulièrement, sur les grèves ouvrières emme- nées par la CGT et dans lesquelles certains ont voulu voir une tentative insurrectionnelle.
Cet épisode historique qui tend à s'estomper dans la mémoire collective intéresse non seulement l'histoire, mais aussi le mouvement ouvrier. Il marque encore à ce jour de nombreuses divisions à gauche notamment syndicales.
-
Pologne, un combat pour l'autogestion : Solidarnosc, 1980-1981
Christian Mahieux, Collectif
- Syllepse
- 12 Janvier 2023
- 9782849509647
En août 1980, sur les chantiers navals de Gdansk, l'espoir se lève à l'Est avec la naissance de Solidarnosc. Le nouveau syndicat, opposé au «socialisme d'État bureaucratique», prône une autogestion généralisée de la société. Le «mouvement-syndicat» atteint 10 millions de membres en quelques mois. Une utopie est en marche.
L'ouvrage raconte ce moment exceptionnel, documents et photos à l'appui. Ses acteurs et actrices polonais·es témoignent, notamment Zbigniew Kowaleski, Anne Walentynowicz et Jarek Urbanski, animateur·trices du syndicat.
Le soutien en France aux syndicalistes polonais a été important. D'août 1980 au coup d'État militaire du général Jaruzelski, ils et elles racontent leurs voyages clandestins pour apporter du matériel et de l'argent au syndicat polonais. Enfin, attaché·es à ce syndicat hors-norme, ils et elles nous expliquent la continuité - et les ruptures - entre le Solidarnosc de 1980-1981 et celui d'aujourd'hui.
Une contribution pour comprendre ce moment européen historique où l'impossible devenait possible. Un ouvrage pour mémoire mais aussi pour l'avenir. -
Mes lignes de demarcation croyances, utopies, engagements
Citron Suzanne
- Syllepse
- 16 Mars 2003
- 9782847970395
Une adolescente issue d'une famille française, israélite, patriote, laïque, est confrontée, après une enfance bourgeoise et choyée, au choc imprévisible de l'effondrement de juin 1940, marque indélébile sur la suite de son histoire.
Récit de son parcours dans la France du 20e siècle, ce livre n'est pas une autobiographie qui déroulerait les dédales d'une histoire intime. On suit cependant, à travers ses carnets et ses souvenirs, les évolutions de sa personnalité : le mûrissement intellectuel de la jeune fille, le traumatisme pour la femme adulte des exactions de l'armée française en Algérie, cautionnées et occultées par les autorités de la République.
Elle explique le cheminement qui, pendant l'Occupation, l'amène à l'inattendu d'une conversion au protestantisme, l'imprégnation de la foi qui l'accompagne à Drancy et qui la structure intellectuellement dans les débats de l'après-guerre sur le communisme. Mais sa judéité traverse aussi le livre. Exclusivement sociologique dans son enfance, existentielle par la dénégation nazie, culturelle dans la lecture chrétienne de la Bible, elle se transforme après la guerre en mémoire de la persécution enfouie sous le terreau des passions franco-françaises et réveillée par un sentiment de solidarité avec le peuple palestinien.
Ce livre, qui relate ses combats pour changer l'école, ses découvertes des manipulations historiques, est celui de l'interpénétration sans fin entre le vécu et l'analyse et du refus du mensonge intellectuel. Témoignage d'une génération dont les combats politiques ont coïncidé avec l'exigence éthique et qui voudrait que la mémoire en soit sauvegardée.
-
Arrêté le 15 février 1943 aux abords de la Gare du Nord à Paris par la police française, Jean-René Chauvin, membre du Parti ouvrier internationaliste, principale organisation trotskiste pendant la guerre, va connaître une plongée dans un enfer qui ne s'achèvera qu'en 1945.
De la rue des Saussaies, il est transféré à Fresnes, puis à Compiègne. Déporté à Mauthausen, affecté dans le kommando du Loibl-pass, il est ensuite déplacé à Auschwitz et au kommando de la mine de Jawischowitz. Il connaîtra sa première marche de la mort vers Buchenwald d'où il sera envoyé dans le Schwalbe-kommando. Ce sera alors sa seconde marche de la mort vers Leitmeritz où il sera libéré par les Soviétiques le 8 mai 1945.
Dans cette chronique de l'enfer, il relate aujourd'hui ses souvenirs qui se prolongent par une réflexion sur l'expérience concentrationnaire notamment celle des camps soviétiques. Au-delà de ses propres aventures où il frôle la mort à de nombreuses reprises, il s'attache à nous dresser les portraits de ceux qu'il a rencontrés, notamment des commissaires politiques russes. On retrouve par exemple Neunoeil, le kapo sadique décrit par André Lacaze, ami de l'auteur, dans Le Tunnel.
Militant trotskiste, Jean-René Chauvin a de surcroît échappé à l'intérieur même des camps à une tentative d'assassinat organisée par les dirigeants staliniens de la résistance clandestine. Il ne devra son salut qu'à l'aide de déportés communistes avec lesquels il entretenait des liens étroits. Tout au long de ces années et jusqu'à aujourd'hui, Jean-René Chauvin a défendu, envers et contre tout, ses idéaux révolutionnaires de fraternité et de justice.
La barbarie n'a pas eu raison de lui.
-
-
Quelle Europe fiscale ? fiscalité et justice sociale
Drezet Vincent
- Syllepse
- Arguments Et Mouvements
- 6 Novembre 2008
- 9782849501900
Les tenants du " moins d'impôts, moins de services publics " inspirent le discours dominant. Les politiques fiscales au sein de l'Union européenne se résument à la concurrence et aux différentes formes d'évasions fiscales. Le débat sur l'Europe prendrait une autre tournure si le financement de l'action publique en matière sociale et écologique était pensé autrement. Cet ouvrage explique de façon pédagogique les enjeux actuels et démontre que la fiscalité doit et peut évoluer vers plus de justice fiscale, c'est-à-dire vers plus de justice sociale en Europe. Car c'est bien la question de l'Europe qui est posée : pourquoi ne pas " penser " un serpent social et écologique qui viendrait compléter le serpent fiscal ? Le livre propose des solutions pour mettre progressivement en oeuvre l'harmonisation fiscale et pour lutter contre l'évasion fiscale et ses " paradis ". Il offre une piste de réflexion originale sur l'instauration de règles communes pour rapprocher les législations fiscales : l'instauration d'un impôt européen et de taxes globales à l'échelle européenne.
-
Chaque année en « 8 » remobilise les mémoires de Mai 68.
Pour les conservateurs, il s'agit toujours de la même question : « Comment s'en débarrasser ? » Ce qui rallume la flamme chez celles et ceux qui n'arrivent pas à « oublier » Mai 68 et les interrogations des générations suivantes qu'interpelle un mythe si vivace.
-
A l'epreuve de la guerre d'algerie
Couturier G
- Syllepse
- Nouveaux Regards
- 16 Novembre 2004
- 9782849500262
-
Negationnistes : les chiffonniers de l histoire
Collectif
- Syllepse
- Mauvais Temps
- 16 Décembre 1996
- 9782907993463
L'affaire Garaudy/abbé Pierre a ramené sur le devant de la scène les négateurs de l'histoire, ceux qui avec acharnement s'emploient à nier la politique nazie d'extermination des Juifs et des Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, à mettre en doute le génocide, à banaliser l'horreur, afin de mieux distiller les vieux fantasmes de l'antisémitisme et du racisme.
Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? De quels soutiens et de quelles complaisances bénéficient-ils ? De quels errements de la société se nourrissent-ils ? Documents à l'appui, ce livre aborde la trajectoire et les réseaux du négationnisme, des rescapés de la défaite nazie jusqu'à La Vieille Taupe, Garaudy et l'usage spectaculaire de l'abbé Pierre, en passant par Faurisson et ses " fantassins de La Guerre sociale ".
Il présente leurs thèmes, leurs méthodes, la pratique éprouvée du coup médiatique, l'analyse de leurs publications et constitue la somme attendue sur les nouveaux fossoyeurs de l'histoire, les antisémitismes de toujours.
-
Islamophobie et judéophobie : L'effet miroir
Ilan Halevi
- Syllepse
- Utopie Critique
- 5 Juin 2015
- 9782849504635
Illustration parmi tant d'autres de la parenté entre islamophobie et judéophobie, la question juive hier, celle de l'islam aujourd'hui, sont des lieux privilégiés du « délire idéologique ». On ne saurait donc appréhender la réalité de l'islamophobie actuelle sans passer par le détour de l'antisémitisme, dont elle est largement un avatar tardif et une mutation coloniale.
L'auteur nous invite à relire avec les yeux d'aujourd'hui les Réflexions sur la question juive de Sartre qui évoquait les fureurs discursives antijuives en France. Omniprésente dans le discours public et dans les politiques d'État, l'islamophobie est exacerbée par les crimes réels commis au nom de l'islam par une nébuleuse de groupuscules et d'organisations directement ou indirectement manipulées par des États.
Comme sa soeur jumelle, la judéophobie, l'islamophobie apparaît comme la nouvelle forme de la peste raciste, la résurgence d'un virus social dont la nocivité est notoire, opérant désormais à l'échelle globale. Certes, comme tout parallèle, celui-ci connaît des limites.
Il ne s'agit pas ici de poser une équation entre la situation des musulmans aujourd'hui et celle des juifs hier, mais entre deux ensembles racistes qui fonctionnent de façon identique en dépit des différences entre leurs objets. Il ne s'agit pas seulement de protéger les musulmans et de s'opposer à la guerre des civilisations par la recherche d'un nouvel non-alignement. Ce qui est au centre des préoccupations de l'auteur, c'est le caractère même des sociétés que le racisme gangrène, et qui menace la vie commune en Europe. Dans la perception des peuples arabes, la guerre au Liban, en Palestine et en Irak est une et les ennemis en présence sont les mêmes. Cette fusion des fronts conforte l'islamophobie en même temps qu'elle installe la guerre des civilisations dans les têtes.
Annoncée à Barcelone il y a plus de dix ans, l'Euro-Méditerranée transformerait pourtant la ligne de fracture entre les rives de ce lac intérieur en trait d'union, et réconcilierait les fragments écartelés d'une mémoire commune, en conjuguant la multiplicité et la diversité des identités sur le mode de la complémentarité. C'est justement le principe de ce que la langue française appelle une mosaïque.
-
Le mouvement ouvrier provençal à l'épreuve de la Grande Guerre
Gérard Leidet
- Syllepse
- Histoire : Enjeux Et Debats
- 23 Octobre 2015
- 9782849504888
- Le mouvement ouvrier pouvait-il empêcher la guerre ?
- Ralliements et refus de l'Union sacrée à Marseille.
L'année commémorative du centenaire de la Première Guerre mondiale est achevée.
Vous aurez cherché, presque vainement, dans les propositions de célébrations, conférences et autres offres éditoriales, l'évocation du dilemme tragique que la guerre a posé au mouvement ouvrier : soutien ou opposition à l'Union sacrée. De la même façon, tant les prises de positions internationalistes, les combats pacifistes que les luttes sociales n'ont été guère visibles.