À propos

Contre tous les académismes, Fondane intente un procès à la poésie afin de libérer le poème de tout contrôle rationnel qui en déformerait la puissance d'un acte de participation à la vie.
L'intuition centrale du Faux Traité d'esthétique est que la poésie est une affirmation de réalité, celle de l'exis - tant singulier, pour la libérer de ses diverses aliéna - tions, bref qu'il existe une autonomie existentielle de l'acte poétique, indépendant de toutes les finalités morales, politiques et idéologiques ou esthétiques.
L'autre intuition de cet essai, corrélative de la pre - mière, est indiquée par son sous-titre, « Essai sur la crise de réalité ». Il s'agit de la portée « ontologique » de la véritable poésie, apte selon Fondane à saisir une réalité infinie, oubliée et refoulée par la conscience rationnelle. C'est pourquoi la poésie se définit essen - tiellement comme une affirmation restitutrice de pouvoirs perdus qui s'oppose aux puissances déréali - santes de la rationalité critique et réflexive qui nous éloigne de l'innocence première.

Rayons : Littérature > Littérature argumentative > Essai littéraire

  • Auteur(s)

    Benjamin Fondane

  • Éditeur

    Non Lieu

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    14/11/2022

  • EAN

    9782352703365

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    268 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    13 cm

  • Épaisseur

    1.6 cm

  • Poids

    300 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Benjamin Fondane

Benjamin Fondane est né à Jassy (Roumanie)
et mort en octobre 1944 à Auschwitz. Il fait
partie - avec Ghérasim Luca, avec Eugène
Ionesco - des auteurs roumains qui ont produit
l'essentiel de leur oeuvre en langue française.
Baudelaire et l'expérience du gouffre fait
partie de textes écrits pendant la guerre.
Fondane s'appuie sur l'autorité de Valéry (très
grande à l'époque) pour peindre un portrait
de Baudelaire, « le premier à réaliser ce dont,
jusqu'à lui, la tradition française n'avait pas
pris conscience, à savoir qu'en proclamant la
charte de ses privilèges et de ses limites, ce
n'est pas un statut purement poétique qu'elle
entendait défendre, mais quelque chose de
plus obscur, sans rapport avec l'essence même
de la poésie, que son but était de garantir
autre chose que le poème contre les risques
et les périls de ce que, pour le moment, nous
allons appeler "la vie". »

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