Beaucoup de bruit pour rien (préface Margaret Jones-Davies)

Traduit par ANDRE MARKOWICZ

À propos

Pourquoi ? Mais quoi, toute chose terrestre Ne crie-t-elle sa honte ? A-t-elle pu Nier l'histoire imprimée dans son sang ?

Non, n'ouvre plus les yeux, Héro, sois morte.

Si je ne te pensais agonisante, Si je croyais que ta conscience allait Résister à tes hontes, c'est moi-même, Comme un dernier renfort de tes remords, Qui frapperais ta vie. Et j'étais triste De n'en avoir qu'un seul ? Et j'en voulais À la frugalité de la nature ?

Tu étais une en trop-pourquoi rien qu'une ?

Pourquoi as-tu toujours été aimable À mes regards ? Pourquoi, par charité, N'ai-je pas recueilli l'enfant d'un pauvre, Dont, s'il se fût ainsi souillé d'ordure, J'aurais pu dire : « Rien de moi n'est sale, C'est de reins inconnus que vient la honte. » « Écrite dans les dernières années du règne d'Elizabeth, en 1598, Beaucoup de bruit pour rien est la première des pièces que Shakespeare consacre plus particulièrement à la Rumeur. D'Othello (1603) au Conte d'hiver (1610) en passant par Cymbeline (1609), les chuchotements de la calomnie sèment la haine, la jalousie et la mort. [.] Mais son traitement dans cette comédie est différent de ce que l'on va trouver ailleurs, car si la Rumeur est calomnie et entraîne l'action vers la tragédie, elle peut aussi avoir des effets positifs. » Margaret Jones-Davies, extrait de la préface


Rayons : Littérature > Théâtre > Tragi-comédie


  • Auteur(s)

    William Shakespeare

  • Traducteur

    ANDRE MARKOWICZ

  • Éditeur

    Solitaires Intempestifs

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    10/09/2015

  • Collection

    Traductions Du Xxieme Siecle

  • EAN

    9782846814188

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    176 Pages

  • Longueur

    17.4 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    1.4 cm

  • Poids

    150 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

William Shakespeare

Fils d'un gantier devenu bailli de Stratford, Shakespeare put étudier, mais des revers de fortune familiaux et un jeune mariage semblent l'avoir conduit à arrêter. On le suppose établi à Londres dès 1588, mais sa réputation dramaturgique naît en 1592. Son premier mécène est le comte de Southampton à qui il dédie des poèmes, genre dans lequel il excelle au vu de ses 'Sonnets' (1609). Il joue ses pièces à la cour d'Elizabeth 1ère, puis de Jacques 1er, ensuite il devient successivement actionnaire du théâtre du Globe et du Blackfriars (1608). En 1612, il rentre à Stratford. Auteur d'une oeuvre unique et intemporelle, il s'attacha à décrire les jeux du pouvoir et les passions humaines, mêlant joie et douleur, emprisonnant la vie dans ses vers. Les premières oeuvres furent marquées par leur caractère historique ('Richard III'). A partir de 1594, il développa ses comédies ('Beaucoup de bruit pour rien') et délivre sa première tragédie majeure, 'Roméo et Juliette', qu'il fera suivre d''Hamlet', d''Othello' et du 'Roi Lear'. Sa dernière pièce, 'La tempête', est une oeuvre remarquable, baignée d'ésotérisme.

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